Avis sur City Of Lies

Film qui a bénéficié d'une sortie chaotique lorsque Johnny Depp a été accusé de coups et blessures sur le tournage. Brad Furman réalisateur du très bon La défense Lincolm et Infiltrator mais également du beaucoup moins bon Players signe un film au scénario intéressant et surtout bien joué mais très inégale. Le scénario ne nous apprendra rien de plus de ce que l'on connaît déjà de l'histoire, dans la mesure où la vérité sur ce drame n'a jamais été éclaircie, le film tente des hypothèses, joue sur les problèmes raciaux, l'implication de la police, des journalistes, sans jamais poussé son sujet à fond du coup. La réalisation reste très académique manquant parfois un peu de punch. Un film correcte pour une sortie direct en DVD mais qui n'apporte pas d'éclairage nouveau sur cette histoire.

Ma première incursion dans la filmographie de Brad Furman. Un polar d'investigation à mi-chemin entre "JFK" d'Oliver Stone pour sa plongée saisissante dans une enquête encore irrésolue à ce jour et "L.A. Confidential" avec Kevin Spacey et Russell Crowe pour sa peinture d'une Los Angeles anxiogène, corrompue sans toutefois en atteindre la maestria. Avec comme point de départ l'assassinat des rappeurs Notorious B.I.G. et Tupac Shakur, un long-métrage qui s'intéresse au scandale de la division Rampart au sein du LAPD. Un ensemble captivant, facile et agréable à suivre et servi par un excellent duo même si Johnny Depp et Forrest Whittaker ne livrent pas ici la meilleure prestation de leurs carrières respectives. Au final, une très bonne sensation pour cette sortie retardée et discrète.

Le scénario est construit par flashbacks, puisque le journaliste joué par Forrest Withaker prend contact avec Russell Poole/Depp alors que ce dernier est à la retraite depuis des années. Mais un tel scandale, une telle jungle conspirationniste pousse aussi à l'interrogation qui a mis Russell Poole parmi les affabulateurs obsessionnels et autres conspirationnistes ; la guerre East Coast/West Coast est-elle une affaire à part et sans lien avec les ripoux de Rampart ?! Est-ce que les fantasmes ont faussé ou extrapoler les idées et thèses de Poole ?! Arrive alors le gros problème du film, et par conséquent de Russell Poole : rien ne permet d'étoffer une vérité, on reste dans le flou e A à Z et on constate surtout une montagne de coïncidences qui est effectivement assez ahurissante, mais qui n'apporte rien de réellement tangible du point de vue de la preuve. La neutralité du film et les hypothèses nombreuses font qu'on a l'impression de ne jamais avancer nulle part. Une frustration que devait connaître d'ailleurs Russell Poole. Le film s'avère donc un peu vain même si sur le fond ça reste assez passionnant.
Site : Selenie

Un des problèmes de ce film, c'est qu'il est très confus. On a un peu de mal à comprendre qui a été assassiné, même si on assiste à l'un des deux meurtres de rappeurs, quelles étaient les relations entre les deux victimes etc. Stuart Whitecare et Johnny Depp sont bons, il y a quelques scènes bien filmées avec des dialogues percutants, mais ça ne suffit pas. Le spectateur qui ne sait rien de cette histoire se perd dans les dédales de ce scénario qui mélange vraiment beaucoup de choses : corruption de la police et de la presse, milieux du rap, portrait d'un policier intègre. La multiplication des flash back n'arrange rien. On note aussi un plan lourdement démonstratif quand le policier contemple la statue de la justice. L'absence de résolution de l'énigme nous laisse aussi sur notre faim, même si elle correspond à la vérité historique.

Basé sur des faits réels et des meurtres non élucidés, le film brinquebale entre les flashbacks, les tirs entrecroisés de policiers ou racistes ou corrompus ou débiles. Ce qui semble être la caractéristique première de la police américaine si l'on suit un peu l'actualité US. Mais ne doutons pas qu'il y a aussi de bons flics, compétents, intègres et vrais démocrates. Dans cette affaire non élucidée depuis deux décennies, il est normal que les pistes se mélangent et finissent en impasse mais, tout de même, éviter la confusion aurait été une bonne précaution? Confusion amplifiée par un montage nerveux, presque chaotique, et des flashbacks qui se veulent éclairants. Reste l'interprétation d'un Johnny Deep sur le retour et d'un Forest Whitaker toujours au sommet. Un bon film qui n'amène rien à ce genre éculé.

Mystères, non-dits, rebondissements, corruption, politique... Un film bien fichu, très documenté et bien interprété pour une histoire qui reste une des plus célèbres enquêtes non élucidées.

"City of Lies" multiplie les pistes sans en cheminer aucune dans sa totalité. Scénario à tiroirs par excellence, perdre le fil devient inéluctable, malgré la présence charismatique de Johnny Depp dans ce personnage sombre mais ô combien captivant.

J’ai eu la chance de le voir au festival de Deauville, et j’ai tout simplement adoré. Ne connaissant pas l’histoire, j’ai trouvé l’enquête intense, voire surréaliste vue les proportions qu’elle va prendre. Les acteurs sont tous très bons, que ce soit le grand Johnny Depp et Forest Whitaker. Ce dernier arrive même à nous faire décrocher une larme à l’œil à la fin du film. J’espère que ce film sortira dans nos salles en France et qu’il aura un petit succès. Le réalisateur mérite d’être suivi et j’espère sincèrement que Johnny Depp arrivera à trouver d’autres rôles dans ce genre de film d’auteur. Il nous a prouver qu’il était capable de remonter la pente en nous faisant de très bonne prestations que ce soit dans « The professor », « Waiting for the barbarians » ou encore « Minamata ». 

Évocation de l’enquête (ou peut être de la non enquête) sur les meurtres successifs de 2Pac et de Notorious Big ce City Of Lies est intéressant pour la plongée dans le Los Angeles des années 90 et surtout de sa police qu’il propose. Une police gangrenée par la corruption et le racisme mais aussi les conséquences des affaires Rodney King et OJ Simpson et ou le personnage incarné par Johnny Depp intègre et cherchant la vérité passe pour un illuminé. Si au niveau de l’ambiance et de la toile de fond le film est une réussite c’est moins le cas de son scénario et de son développement. J’ai trouvé le film confus n’étayant pas vraiment les théories qu’il avance et ne les rendant du coup pas plus crédibles que d’autres. Ça n’est pas mauvais mais on est loin d’un LA Confidential auquel il pourrait faire penser.

Mise en scène de qualité qui permet de suivre cette enquête entravée par la police elle-même jusqu'au bout, trois étoiles et demie!

Une enquête journalistico-policière faiblarde, avec un Johnny Depp en Serpico du pauvre et un traitement très superficiel des différentes pistes abordées. Franchement dispensable.

Ce film aurait mérité une meilleur exposition, il a subit le boycott de Johnny depp suite à son divorce controversé, dommage car cela méritait un coup de projecteur sur l'enquête d'une vie, concernant les morts des deux rappeurs emblématique 2pac et Notorious BIG.

j'ai aimé :
- Cela me rappelle une époque ou j'écoutais ce type de musique, l'atmosphère est bien retranscrite ;
- la performance de Johnny depp et Forest Whitaker qui portent le film.

Je n'ai pas aimé :

- un manque de rythme, le film peut paraître long.
Ce film sera mieux apprécié pour les amateurs de 2Pac et Notorioux Big, on suit l'enquete avec intérêt entre fausse piste et découverte.

Dommage qu'on ne trouve pas vraiment de réponses satisfaisantes, mais ce film a cultivé ma curiosité

Plutôt brouillon, même en connaissant un peu l'histoire, la succession de scènes qui alterne flashback et présent nuit au récit, et on a clairement du mal à faire toujours le lien entre les histoires/personnages. Certaines hypothèses sont avancées, mais au final, c'est assez mollasson. Pas inoubliable mais dispensable

Si ce sont des réponses que nous sommes venus chercher, le butin sera bien maigre, à l’image de d’un film qui a tant de mal à se faire distribuer. Pourtant, le sujet, bien qu’il puisse être dépassé par la vibe de l’époque, Brad Furman a de la place pour cristalliser cette bulle temporelle, où Los Angeles expose un peu plus ses cicatrices. Il a déjà prouvé que sa narration gagne à être instructive, à défaut d’être inventive, notamment avec « La Défense Lincoln » et « Infiltrator ». Mais il peut aussi bien sombrer dans un profond néant à la « Players », dont certains défauts refont surface. L’enquête sur les meurtres de rappeurs influents (The Notorious B.I.G. et Tupac Shakur) reste en suspens, dans la mesure où le récit semble nous embarque davantage dans un portrait sociétal douteux, dans les rangs des forces policières et administratives.

La portée s’élève donc à de la corruption pure et dure. Le film ne cache ni l’éventualité, ni son envie d’étendre la perspective d’un crime médiatisé, puis enterré par le pouvoir. Russell Poole représente donc l’agent déchu et l’âme d’un fou obsessionnel. Collègues et familles s’éloignent de sa conduite honorable, mais sans trajectoire. Johnny Depp campe cependant le héros avec une élégance qui lui sied à merveille, non sans rappeler ses récents déboires conjugaux et judiciaires. Étant donné qu’il nous revient de loin, même temps que l’œuvre, ce sera à la force de flashbacks qu’il faudra l’apprécier à sa juste valeur. Et quand bien même il semble être en phase avec son personnage, il n’est pas bien servi par la chaotique narration, sans grondements ni étincelles. Furman suggère rarement ses propos ou les analyses du journaliste Randall Sullivan. Il préfère les superposer avec une couche mélancolique dissonante, au lieu de réellement se pencher sur les nuances de racismes et de complots, qui ornent chaque étape de cette histoire sans fin.

Nous voilà avec une madame Wallace endeuillée, à qui l’on promet l’hommage. Mais derrière cet investissement discret réside une frustration, qui saurait s’emparer du spectateur, à qui l’on a dévoilé le même menu. Par ailleurs, le fantôme d’un certain Fincher transpire dans la structure, où les allers-retours incessants de Forest Whitaker diluent grandement sa performance. Dans la peau du journaliste fictif Jack Jackson, il constitue la voie culturelle, mais façonne par la même occasion une conspiration manipulatrice, liée à l’information, retenue en otage dans une immense jungle de non-dits. La difficulté se situe dans ce pivot, ce concept de terreur, égratignant l’image d’un système qui se mord constamment la queue, à l’abri des regards ou des spéculations fondées. Le problème est que le cinéaste n’est pas à l’aide sans cette démarche, qui feint en permanence de justifier son titre, si évocateur, « City Of Lies ».

Il y aura sans doute mieux à explorer dans les récents documentaires qui en découlent, plutôt que de s’investir passivement dans le visionnage. Le Death Row Records restera un cercle fermé, tandis qu’on nous rabâche frontalement que la police de L.A. est dépourvue de conscience et de morale. Ce qui aurait pu brosser le portrait d’un homme, forcé à se confiner du monde impitoyable qui l’empoisonne, n’est ni plus ni moins qu’un auto-discours de lassitude. Le message passe, le film un peu moins.

B. Furman, avec son goût pour le thriller judiciaire, nous replonge à la fin des 90', dans des affaires jamais élucidées de deux des plus grands artistes rap, 2Pac et BIG. Un traitement aussi tortueux et trouble que le fut l'enquête d'alors, mettant le doigt sur la corruption dans les rangs de la police de L.A. une évocation à plat, davantage à valeur informative, prenant le biais journalistique.