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    Thelma
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    3,4
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    128 critiques spectateurs

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    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2017
    Thelma a quitté le foyer de ses parents très croyants pour une université d'Oslo. C'est une jeune fille ravissante mais timide et réservée. Elle tombe pourtant sous le charme d'Anja, une étudiante qui fréquente les mêmes cours - et la même piscine - qu'elle.

    Attention SPOILERS.

    Thelma est le dernier film de Joachim Trier (Oslo 31 août...). Cette fois, le réalisateur s'essaie au fantastique, incorporant dans son drame des éléments surnaturels.
    Thelma est un film étrange et intriguant. On suit longtemps le chemin de Thelma dans l'univers de la faculté où elle croise des étudiants athées qui boivent et fument des joints. Tout cet univers de liberté lui est étranger et lui donne des vertiges, elle qui a reçu une éducation des plus conservatrices et que ses parents surveillent toujours à distance comme du lait sur le feu.
    La jeune fille va pourtant glisser vers la tentation et le stupre, "craquant" bien malgré elle pour Anja, une autre étudiante qui partage son attirance.
    C'est alors que des évènements extraordinaires se produisent: des oiseaux viennent s'écraser contre les vitres de la faculté, Anja fait des crises psychogènes et lévite, elle rêve de serpents et de corps qui s'étreignent.

    La deuxième partie du film est plus inquiétante et bascule dans l'irrationnel. On découvre que Thelma a été soignée par de puissants neuroleptiques quant elle était enfant. Son petit frère s'est volatilisé.
    Elle serait la dernière héritière d'une malédiction familiale qui lui donne des pouvoirs terrifiants qu'elle ne contrôle pas...les mêmes pouvoirs qu'à sa grand mère qui "croupit" en hopital psychatrique.

    Si le film est traité bien différemment, l'histoire de Thelma rappelle les intrigues de Carrie au Bal du diable (Brian de Palma) coté fantastique et de Chromosome 3 (David Cronenberg) pour les manifestations de la névrose.
    Au final, le film est plutôt réussi même s'il est un peu long. Balançant entre le drame et le genre fantastique, Thelma nous renvoie au poids de la religion et de l'éducation, aux névroses et à leurs conséquences ainsi aux mensonges de familles bien dissimulés sous le tapis. Tout cela se confond dans la quête du moi de Thelma.

    Si le film privilégie la dimension psychologique, les évènements irrationnels et dramatiques qui se déroulent, à cause de la jeune fille, demeurent sans explication et sans suite. La malédiction de Thelma renvoie à toutes les thématiques de sorcellerie et d'hystérie qui ont traversé les âges.

    J'ai trouvé la fin du film "hors sol". On y voit Thelma se débarrasser de son père, remettre sa mère paraplégique sur pieds et repartir, apaisée, à l'université retrouver Anja qu'elle avait fait disparaître précédemment.

    L'atout principal de cette étrange histoire demeure Heili Harboe, d'une beauté magnétique et troublante, héroine tragique dépassée par des pouvoirs qu'elle ne contrôle pas. Elle incarne parfaitement ce schisme entre pudibonderie, éveil au désir et quête de soi.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    32 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    Très étrange, très dérangeant par moment, ce thriller norvégien est prenant.
    L’héroïne est ravissante, intelligente, issue d’une famille chrétienne et pieuse, elle débute sa vie universitaire autonome, se fait des amis et se découvre elle même.
    Les phénomènes paranormaux sont bien amenés. Les paysages de forêt, de lac, de neige et de glace, les vols d’étourneaux et quelque serpents, nous font comprendre que nous ne savons pas tout, que certaines choses nous dépassent.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    La scène d'ouverture de Thelma, dans la blancheur immaculée d'une forêt en hiver, est frappante et énigmatique. Son explication viendra par ricochet après plus d'une heure de film. On n'attendait pas forcément le cinéaste norvégien Joachim Trier sur le terrain du film de genre. Mais de quel genre d'ailleurs car si Thelma se présente comme une sorte de thriller paranormal, il porte aussi sur ses épaules tout l'héritage du cinéma scandinave. Pour faire schématique, le film serait donc une sorte de croisement entre Dreyer et Friedkin, de la période de L'exorciste. L'héroïne de Trier est incarnée par une surprenante jeune actrice norvégienne, Eili Harboe, dont le visage est capable, d'une scène à l'autre, de la faire ressembler à une fillette de 10 ans puis d'une femme de 30 ans. Pesanteur de la religion et d'une éducation très stricte, traumatismes mal digérés de l'enfance, refoulement, frustration et culpabilité : le cocktail n'est pas des plus légers mais le film, lui, au-delà d'une symbolique parfois très référencée, parvient à surprendre et même à fasciner dans un crescendo d'actions et d'émotions qui feront peut-être ricaner ceux que le surnaturel laisse de marbre mais qui devrait émerveiller les autres, si tant est que ce verbe soit vraiment adapté. En tous cas, ce n'est pas l'effroi qui domine alors que certains effets classiques de l'épouvante sont de sortie. Le réalisateur de Back Home et de Oslo, 31 août, est un auteur doublé d'un esthète. Thelma est un film autant élégant et sensuel que glacé et névrosé. Il faut tout de même un talent de premier ordre pour arriver à concilier toutes ces caractéristiques en un peu moins de 2 heures.
    Cine vu
    Cine vu

    123 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    Thelma la Douce.

    Thelma est troublante. On la suit dans les couloirs de l’université. En cours, sur le campus ou dans son petit studio , elle est frêle, sage et disciplinée.

    Un film de Joachim Trier qui peut déranger, mais particulièrement bien réalisé, il nous fait basculer du cauchemar à la réalité, ou l’inverse. Les limites sont floues. L’ambiance générale n’est pas à la déconnade entre étudiants. Joachim Trier fouille dans l’esprit de ces jeunes adultes, la barrière entre l’adolescence et l’âge adulte n’est pas encore franchie, chacun se cherche sans se trouver vraiment.

    Thelma vient d’un milieu catholique, voire réactionnaire, elle est fliquée par ses parents, ces derniers semblent inquiets pour elle et de manière obsessionnel.

    A la bibliothèque Thelma rencontre Ajna, mais elle est terrassée par ce qui ressemble à une crise d’épilepsie. Dès lors Anja va devenir son amie, mais la jeune Thelma est attirée par Anja et sa culpabilité chrétienne va la bouleverser.

    L’histoire nous raconte l’émancipation de Thelma et sa difficulté à surmonter ses premiers émois, mais aussi la relation étrange entre une jeune fille, sa famille et son enfance.

    Les crises se multiplient, elle consulte. Les médecins lui assurent que tout n’est déclenché que par le stress. Après le déni et la résignation, Thelma va enquêter sur son passé, les spécialistes touchent du doigt des trous noirs dans sa petite enfance.

    On se perd à la moitié du film entre fantastique et épouvante. Son retour à l’abri chez ses parents est très révélateur du désordre ambiant. Même si c’est un peu nébuleux, on s’égare avec Thelma , ses pouvoirs étranges, sa sensibilité et sa personnalité particulière nous déstabilisent.

    Un bon film sombre et perturbant mais indéniablement différent.
    thenewchamp
    thenewchamp

    34 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    J'ai bien aimé la fin du film, le scénario est bien ficellé. Dommage que le demarrage soit si long car on ne comprend le film qu'a partir des 20 dernières minutes. Trop long à mon goût.Mais bon ca change des films d'action.
    Didier M.
    Didier M.

    5 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Un fond de religion, une maladie héréditaire, un drame familial, la Norvège, le blanc, le froid, une belle histoire d'amour. Ce n'était pas gagné d'avance. Finalement, le réalisateur s'en sort bien. C'est surtout très très bien interprété. Cette jeune actrice, Eili Harboe, a du talent !
    L'image est superbe. La musique parfaitement adaptée. Le côté surnaturel est bien maitrisé.
    Je recommande.
    Stéphane C
    Stéphane C

    53 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Le nouveau chef-d’œuvre de Joachim Trier nous amène à la fois dans le traumatisme enfoui et le paranormal où pulsions s’opposent à l’interdit, jusqu’à la manifestation de la vérité ... un film sensuel à l’approche cathartique ... une claque !
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Le cinéma de genre est en réussite cette année comme le montre le norvégien Joachim Trier avec son film "Thelma". Ce long-métrage était pour moi l'occasion de découvrir pour la première fois le travail de ce cinéaste qui se révèle incontestablement pétri de talent. Sa mise en scène est un délice visuel mais également d'une grande intelligence dans sa manière de développer les différentes symboliques du film. Ces symboliques sont nombreuses et parsèment une narration foisonnante qui aborde de multiples thématiques. Si "Thelma" est avant tout un film sur une jeune femme cherchant à sortir d'un carcan qui lui a été imposé, il est en même temps bien plus que cela, une oeuvre générationnelle et féministe fortement ancrée dans notre époque. Joachim Trier aborde avec une élégance et une finesse rare des thématiques aussi complexes que la religion, le féminisme et homosexualité en réussissant à capter l'essence même de cette jeunesse née dans 90's. Il débute son long-métrage sur une scène très forte, qui pose les bases d'un mystère qui alimentera l'ensemble du film et contribuera à créer une ambiance étouffante. En plus de cela, le choix du casting est tout aussi judicieux que ce soit dans les rôles principaux ou secondaires. "Thelma" est un film de genre comme on voit trop peu, un long-métrage qui impressionne par son travail de l’atmosphère et également une oeuvre d'une grande richesse narrative à ne pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 novembre 2017
    L'émancipation de la jeune étudiante Thelma passe par sa libération de l'emprise familiale et son complément religieux.
    Elle est dotée de pouvoirs surnaturels redoutables qui vont l'aider à "faire son Oedipe" et satisfaire ses choix amoureux.
    Rien ne lui résiste . . .
    Jeu magistral d'une actrice débutante Eili Harboe
    J'ai aimé !
    Min S
    Min S

    49 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2017
    J’ai pas vraiment accroché à l’histoire, ça c’est regarde mais j’ai trouvé que c’était lent et long, sans surprise.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 24 novembre 2017
    Avec “Nouvelle donne“, Joachim Trier m'avait interessé, avec “Oslo, 31 Aout“, il m'avait bouleversé, avec “Back Home“, il m'avait déçu voir déconfit... Bref, j'attendais ce film, cet “essai fantastique“ avec un peu d'appréhension depuis des mois et sa projection cannoise passé un peu inaperçu. Dès les premières séquences je retrouvais pourtant une mise en scène puissante et une ambiance si particulière à ce réalisateur plein de talents... Je me disais, ça y est, il est là, il est revenu ! Et j'y ai cru ! Pourtant, au fur et à mesure, l'impression tenace que le film ne décolle jamais, que je n'arrive pas à être emballé... et dans la deuxième partie, le film se perd dans du symbolisme à outrance, du psychologisant lourdingue et du flashback à révélation. Ah oui le petit frère, ah oui le handicap de la mère, ah oui la grand mère... Bref, une grande déception, malgré quelques évidentes bonnes choses...
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2017
    spoiler: Le résumé fait par Allociné décrit tout à fait le film.

    Une jeune fille norvégienne vient d'intégrer une université pour faire ses études.
    Elle est timide, solitaire et très proche de ses parents.
    Elle va subir spoiler: des crises inquiétantes et spectaculaires et tomber amoureuse d'une autre étudiante.

    C'est un thriller fantastique sur cette jeune fille qui va trouver des réponses à ses crises spoiler: dans son passé et surtout dans un phénomène paranormal qu'elle possède.

    C'est un film captivant, inquiétant, avec une atmosphère chic et froide.
    Le Chat du Cinéphile
    Le Chat du Cinéphile

    17 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Une menace irrationnelle et inquiétante rôde dans les méandres psychiques de la jeune Thelma, n'ayant nul par pour se réfugier. Pire encore, sa première année à l'Université la débride tranquillement de son éducation religieuse, quitte à (r)éveiller en elle quelques démons insoupçonnés... Campé par la magnifique Eili Harboe, ce film intrigue, nous perd faussement dans les idées reçues, en révèle notre peur à les déconstruire et nos besoins de les fantasmer, quelque part entre la science et son besoin de corps (disséqué), la religion et son envie de chair (délivrée). Car ici tout n'est qu'instropection de soi et recherche de l'autre, dans une société où les frontières entre la vie sociale et l'intimité sont de plus en plus poreuses, voire absentes. Joachim Trier signe un film a la personnalité brillante malgré un essoufflement de quelques étincelles en seconde partie. La bande originale, composée par Ola Flottum, y est également excellente et imbibe le long métrage d'une atmosphère tragique, en témoigne les premières notes du générique.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    La première moitié de ce film suscite beaucoup d’intérêt et laisse augurer d’une œuvre marquante. On y découvre Thelma, une étudiante qui, alors qu’elle est en cours, est subitement prise de convulsions tandis que des oiseaux viennent heurter les vitres de la salle où elle se trouve. Un climat de mystère s’instaure donc dès ce moment. Bientôt, Thelma fait la connaissance d’Anja, une autre étudiante avec qui se noue une relation trouble faite de d’attirance et de désir en même temps que de répulsion. Il faut préciser que Thelma reste sous influence de ses parents, des chrétiens rigoristes qui lui ont légué un héritage de piété et de culpabilité. La relation teintée d’homosexualité qu’elle entretient avec Anja ne peut donc que profondément la déranger. Ses parents sont filmés comme des sortes de géants qui la tiennent sous une emprise malsaine et son père est présenté comme le confesseur à qui elle doit avouer tous ses péchés. On devine sans peine que les convulsions qui jettent à terre Thelma de temps à autre sont l’expression d’une blessure des plus intimes. Joachim Trier filme et met en scène toute cette première moitié du film avec grand talent : il sait parfaitement créer un climat étrange, inquiétant et perturbant qui trouve son apogée au cours d’une séquence se déroulant à l’opéra où se fait entendre une somptueuse musique (que j’ai cru reconnaître comme étant de John Adams…).
    Malheureusement, toutes ces belles promesses de grand film ne sont pas tenues. La deuxième moitié s’enlise dans du symbolisme creux et lourdingue (la peau des personnages devenant transparente et laissant apparaître du feu lors d’une scène de défonce ou la survenue d’un inévitable serpent à une autre occasion) et des scènes explicatives se succédant pour, en fin de compte, nous perdre davantage. Le film devient pesant, sans grâce, au point qu’il perd son intérêt. Et le réalisateur s’emmêle les pinceaux dans des développements psychologisants totalement insipides. Il y avait moyen de proposer une critique intéressante du christianisme rigide et rétrograde qui a le vent en poupe chez une frange des chrétiens d’aujourd’hui, mais même cette promesse-là n’est pas vraiment tenue. Dommage.
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    Dès ses premières secondes, un plan en contre-plongée qui donne le vertige sur une cour d’université, Joachim Trier donne le la et nous hypnotise avec « Thelma ». Un film dont l’esthétique, soignée voire léchée, frôle la perfection sans que cela ne soit jamais prétentieux mais au contraire en totale symbiose avec le propos. Le cinéaste norvégien nous caresse le regard et il est indiscutable que de visionner une œuvre à la beauté plastique si aboutie est un pur plaisir. C’est l’un des principaux atouts du long-métrage. Sa mise en scène nous oppresse petit à petit et parvient à nous faire ressentir que quelque chose cloche, elle pèse sur nos esprits et sème le doute sur la teneur de ce qui se passe à l’écran. Certaines séquences sont glaçantes de beauté mais aussi très anxiogènes, elles mettent légèrement mal à l’aise. On est face à une œuvre qui inscrit le fantastique dans la réalité mais loin de tout naturalisme.

    Après deux drames réussis et assez lourds psychologiquement, le cinéaste étonne en investissant le terrain du film fantastique, sans pour autant oublier de soigner ses personnages et de leur sculpter des caractères fouillés qui permettent l’identification. Mais on est très loin du fantastique hollywoodien, abêtissant, tel qu’on a pu le voir par centaines dans des films sans âme destinés à effrayer les adolescents ou les ménagères avec des effets spéciaux numériques et des sursauts de bas étage. On est plutôt dans l’essence même du genre, un fantastique pur et dur, à l’ancienne, comme on n’en voit plus beaucoup au cinéma mais qui refait une percée depuis quelques années avec des films indépendants comme « The Witch » ou It follows ». Du fantastique qui laisse place à l’imagination, laisse des questions en suspens et recouvre plusieurs interprétations possibles. Dans la tonalité, on peut voir des similitudes avec son comparse scandinave de « Morse », Tomas Alfredson.

    Dans « Thelma », la religion occupe une place prépondérante avec la notion de Mal, de Foi et la bigoterie et le puritanisme en toile de fond. Dommage qu’on ait du mal à cerner le point de vue du réalisateur à ce sujet et qu’il n’utilise cela qu’en des termes contextuels. A y regarder de plus près, l’histoire est très réduite. Peu d’informations nouvelles ou de rebondissements viennent égrainer le film. Tout est question de perception. Le peu d’informations importantes est distillé au compte-gouttes ce qui leur donne davantage de poids mais rendent le rythme parfois languissant. Il est vrai que le long-métrage prend peut-être un peu trop son temps et qu’un quart d’heure de moins n’aurait peut-être pas été préjudiciable. L’histoire d’amour lesbienne donne quant à elle un atout supplémentaire et accouche de la scène la plus mémorable et diablement belle de ce film éthéré, celle de l’opéra. Le fait de clôturer l’œuvre en laissant pas mal de choses en suspens, réduisant le spectateur à se faire sa propre interprétation peut tout autant frustrer que séduire, un peu à la manière d’un épisode de « X-Files ». Envoûtant, captivant et parfaitement maîtrisé dans la narration comme dans sa mise en place visuelle, « Thelma » n’est pas un chef-d’oeuvre mais une très intéressante surprise où l’effroi se fait discret et par petites touches.
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