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Catherine V.
50 abonnés
610 critiques
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2,5
Publiée le 22 août 2019
L'interprétation est honnête, la mise en scène, par contre, est discutable car la musique est omniprésente (et assourdissante) parfois même durant les dialogues... Une histoire politique pas facile à suivre, surtout au départ. Je me demandais même qui était qui et qui faisait exactement quoi. Ce fut un peu laborieux de m'accrocher pour voir la suite. Finalement, j'ai eu droit à un film "anti-système" comme tant d'autres auxquels il ressemble hélas trop pour être vraiment réussi. J'ai eu droit à suivre une histoire pendant plus de 2 heures qui nous raconte (au cas où nous ne le saurions pas) que dans le monde politique (au sens large) les pourris sont plus nombreux que les vertueux et que le pouvoir protègera toujours le pouvoir ? Ce n'est pas un film à éviter, certes (j'ai vu dix fois pire) mais je m'attendais tellement à être surprise que j'ai trouvé cette réalisation, aux airs maintes fois de "déjà vu", vraiment dispensable.
Histoire intéressante sur les travers crapuleux de certains personnages politiques ou hommes d'affaires. Malheureusement on a du mal à situer tous les personnages, l'action est souvent trop rapide et l'on se perd dans le contexte que le réalisateur est censé dénoncer.
Un film espagnol très efficace, avec des acteurs excellents , et une réalisation rythmée qui vous tient en haleine du début jusqu'à la fin. On pourra cependant regretter de ne pas retrouver suffisamment l'ambiance et la patte du cinéma espagnol que j'aime au profit d'une réalisation plus made in US. spoiler: Un petit bémol pour la scène de l'accident de voiture au dénouement un peu trop facile mais le film reste d'une grande qualité . A voir absolument et en VO bien-sur...
Une affaire de corruption qui fait tomber un à un les "amis" d'un groupe de riches qui détournent des fonds, une réalisation nerveuse et qui joue beaucoup de son humour cynique, et un casting brillant, vous tenez El Reino. Les deux heures et quart de film se font ressentir dans les quelques moments dialogués un peu longs (surtout après le démarrage immersif dans cette bande de copains un peu spéciale), mais comment ne pas adorer cette fin qui prend des allures de La Mort aux trousses, cet "Al Pacino espagnol" qui fait de grands gestes pour parler dans une séquence mémorable (lorsqu'il est sur écoute, piégé par son "meilleur ami"), et bien sûr cet Antonio de la Torre auquel on s'attache rapidement, malgré le côté monstrueux de ses actes. Dans la dernière ligne droite, impossible de reprendre son souffle, et beaucoup sursautent lors de la collision en voitures, et les autres soufflent un rire à moitié amusé, à moitié sur leur faim, lorsque le générique apparaît au milieu de la réponse qu'on attendait tous (mais le film ne déçoit pas pour autant, au contraire, on s'aperçoit aux réactions qu'on était "tous dedans"). Ces mafieux déguisés en comptables qui se tirent dans les pattes sont à la fois drôles, écœurants et un peu sympathiques, avec une réalisation d'une grande qualité. Un final estomaquant qui aligne les scènes mémorables comme des billets de banque pour payer (amplement) la note de notre ticket de cinéma.
Une histoire originale racontée de l’intérieur et une tension qui ne fait que monter. D’ailleurs, c’est le sujet parfait pour une série télévisée, façon « Baron Noir » mais en plus nerveux et tendu car la corruption dénoncée ici est omniprésente et donc pas uniquement limitée au monde politique. C’est troublant de voir ce film quand on commence à reparler en France du mystère entourant le « suicide » du ministre Robert Boulin… Un film qui vous tient en haleine du début à la fin grâce à une interprétation hors pair et une mise en scène talentueuse.
S’attaquer à la corruption politique à la première personne n’est pas une approche courante. Exit donc les investigations journalistiques usuelles, le spectateur se retrouvant dès lors pris dans un engrenage qu’il ne comprend pas tout le temps. C’est souvent confus mais Rodrigo Sorogoyen ne le lâche rien, comme il ne lâche pas non plus son personnage principal de sa caméra tremblotante. Au fur et à mesure que l’étau se ressert autour lui, la tension s’intensifie pour finir paralysante durant la dernière demi-heure. Cette intensité progressive, au même titre que celle du jeu d’Antonio de la Torre, contrebalance avec le côté brouillon de ce thriller qu’une musique techno entêtante vient également infecter.
c'est un bon polar politique, avec un rythme soutenu. l'intrigue est universel la corruption, d'un parti.... formation d'une caste...et un bouc émissaire qui se rebelle.l'acteur principal est génial en élu sans valeur et dévouement incontrôlable... après être a accusé d'office....et les médias qui jouent double jeu. le film est prenant de bout en bout.
Thriller espagnol de qualité. Le film met un peu de temps à démarrer mais une fois que l'intrigue est lancée, elle vous tient et ne vous lâche plus. Plusieurs scènes d'anthologie (une scène extraordinaire sur une autoroute la nuit qui vaut le détour...). Juste la fin qui se termine un peu en noeud de boudin et déconcerté du coup un peu.
Un thriller politique papiltant et réjouissant. Le début du film est très foisonnant et on peut se sentir un perdu de prime abord. Mais pas d’inquiétude, l’intrigue s’éclaire peu à peu et l’on suit avec entrain le personnage principal dans les méandres de l’histoire . Antonio del torre , que j’avais découvert dans COMPAÑEROS, est formidable en politicien retors qui tente coûte que coûte à sauver sa peau.
Après que Dieu nous pardonne ce nouveau film d'Irigoyen prouve à nouveau la vitalité du cinéma Espagnol. Décidemment ils font de très bons polars avec une dimension sociale et politique intéressante. On aimerait pouvoir en dire autant du cinéma Français.
Un bien bon film, porté par une musique nerveuse très réussie qui sous-tend parfaitement le propos. Certaines scènes sont vraiment superbes (la poursuite de nuit) et le tout instille brillamment une paranoïa d'autant plus aboutie qu'on ne sait finalement pas quelle part de réalité ou de psychose s'installe chez le personnage principal. Un bel exercice de style sur un sujet pourtant au départ plutôt austère. On lui reprochera juste une histoire qui tourne un peu à vide si on y réfléchit par la suite, mais le film reste très réussi.
Avec ce tableau vitriolé d'un microcosme politique (espagnol ?) pourri jusqu'à l'os, R.Sorogoyen s'en donne à coeur-joie sans citer de nom, sans dénoncer un camp plus qu'un autre, sans même chercher la vraisemblance. On peut d'ailleurs penser que son portrait à charge d'un homme politique corrompu, rattrapé en pleine ascension par la justice, traqué par la presse et poussé dans ses retranchements, pourrait être transposé dans un autre pays, pourquoi pas en France... Thriller générique assez vague factuellement mais fort bien ficelé, le film doit beaucoup à la prestation remarquable d'Antonio de la Torre, torero acculé qui veut régler ses comptes sur l'arène politique. Bien servie par une bande son inquiétante, la tension monte en puissance progressivement, jusqu'à un improbable carambolage et une interview musclée, point d'orgue à son crescendo haletant. Mais même si le charisme nerveux de l'acteur tête d'affiche fait que la dégringolade de son personnage suscite notre empathie, "El Reino" pourra donner du grain à moudre à tous les gilets jaunes de la planète, et alimenter leur aversion pour les cols blancs qui se sucrent sur leur dos !
La première demi-heure de ce thriller politique (ou de thriller se déroulant dans le milieu politique) est un peu longue, et on se demande où l’on va dans cette multiplicité de personnages, membres éminents d’un parti jamais explicitement nommé, qui tient la « région » mais pas (encore ?) le pouvoir central. Le film prend ensuite sont envol, et la succession de compromissions, corruptions, arrangements et trahisons est toujours intéressante, d’autant que tout se passe à l’intérieur même du parti en question (même si l’on comprend à un moment que dans les autres ce n’est peut-être pas mieux), ce qui révèle la priorité absolue, dans la tête des protagonistes, des ambitions personnelles sur toute considération d’intérêt collectif. Le personnage central de Manuel, très bien interprété par Antonio de la Torre, en permanence dans le stress, collé à la culotte par la caméra de Rodrigo Sorogoyen dans une réalisation vitaminée qui correspond aux comportements présentés, en étant un représentant significatif. La montée en puissance, alimentée par de nombreux rebondissements, continue pour déboucher sur une dernière demi-heure haletante (mémorable scène de la fouille de la villa en Andorre) et se conclure par l’irruption tardive et salutaire de la question morale. Une autre belle réussite du cinéma Espagnol des années 2010.
Après avoir été balancé par un collègue, un politicien espagnol corrompu se débat (un grand marcheur) pour sauver sa place sous une musique électro répétitive, très proche de la série Baron Noir une fiction terne sur les pourris en col blanc.