Derniers Avis sur Tout l'argent du monde

Inspiré de faits réels passionnants, un thriller divertissant et plein de cynisme mais très artificiel et sans tension ni émotions, porté par une interprétation très inégale. 2,75

Un film pompeux de Ridley Scott sur l'enlèvement rocambolesque du petit-fils d'un magnat du pétrole. Les personnages de Michelle Williams et Mark Walberg se débattent avec l'infâme individu interprété par le grand Christopher Plummer, qui a remplacé au pied levé un Kevin Spacey en disgrâce. L'acteur de légende est remarquable mais c'est la seule chose qui le soit dans ce film, avec la partition de Romain Duris en pied nickelé.

A 86 ans Ridley Scott reste un cinéaste très actif . Après avoir achevé son « Napoléon » (2023), une suite à « Gladiator » est annoncée pour 2024. En 46 ans de carrière et 28 films au compteur dont 11 réalisés après ses 70 ans, le réalisateur démontre une longévité tout à fait remarquable à l’instar d’un Steven Spielberg, d’un Woody Allen ou d’un Clint Eastwood. Le domaine de prédilection de celui qui après des études de dessin au Royal College of Art de Londres a fait une carrière dans la publicité sont les films épiques à connotation historique et les films de science-fiction ou d’horreur. Sa filmographie compte au moins six chefs d’œuvre (« Les Duellistes », « Aliens », « Blade Runner », « Thelma et Louise », « Gladiator » et « Kingdom of Heaven ») et une dizaine d’autres excellents films. « Tout l’argent du monde » réalisé en 2017 prend pour cadre l’enlèvement de John Paul Getty III survenu à Rome en 1977 qui défraya la chronique, John Paul Getty le milliardaire patriarche alors réputé être l’homme le plus riche du monde spoiler: refusant dans un premier temps de payer la rançon de 17 millions de dollars réclamée par les ravisseurs, sous prétexte d’un risque de contagion aux autres membres de sa descendance. Ce ne fut que lorsque l’oreille coupée de son petit-fils lui parvient par la poste qu’il se résigna à payer 3 millions de dollars dont 2,2 déductibles de ses impôts
. Ridley Scott producteur tout autant que cinéaste voit bien sûr tout le parti qu’il pourra tirer de cette affaire invraisemblable et rocambolesque au retentissement énorme à l’époque mais aussi aux spoiler: conséquences terribles pour son petit-fils qui sombrera dans l’alcool et la drogue pour finir tétraplégique après une overdose en 1981 à seulement 35 ans
. Une affaire qui alimenta tous les fantasmes sur le monde de l’argent et sur les mœurs si particulières qui le régissent. Initialement Kevin Spacey est pressenti pour tenir le rôle du magnat inflexible. Après un tournage se déroulant à Rome, Londres et en Jordanie, Kevin Spacey se trouve être l’un des premiers emportés par la vague "me-too". Son nom ne peut plus figurer à l’affiche du film sous peine d’un désastre commercial. Scott fait donc appel à Christopher Plummer pour retourner toutes les scènes où figure Kevin Spacey. L’acteur âgé de 88 ans s’avérera excellent. A ses côtés Michelle Williams dans le rôle de la femme de John Paul Getty II (Andrew Buchan) qui a la charge de négocier avec les ravisseurs est comme à chacune de ses apparitions à l’écran, parfaite. Tout comme Mark Wahlberg dans celui de l spoiler: ’ancien agent de la CIA délégué par Getty pour tenter de récupérer son petit-fils à moindre coût.
Ridley Scott tout aussi à l’aise dans le thriller que dans les domaines où il a obtenu ses plus grands succès, mène l’intrigue à un rythme soutenu, trouvant le parfait équilibre entre les scènes liées à la captivité du jeune Getty et celles montrant les efforts désespérés de sa mère pour réunir la somme avec au milieu spoiler: un des malfrats campé par un très convaincant Romain Duris qui comprenant le sort funeste réservé au jeune Getty, tente de le préserver au péril de sa vie, révulsé à l’idée que l’homme le plus riche du monde se refuse à sauver sa progéniture
. Un personnage vraisemblablement de fiction placé fort à propos par Scott pour entretenir le suspense et nourrir les contradictions dramatiques qui sont le cœur de son propos. Toujours assisté de son fidèle chef opérateur Dariusz Wolski depuis « Prometheus », Scott plutôt inspiré livre un film à l’esthétique somptueuse comme toujours le concernant et comme on le lui a parfois reproché en raison d’une forme qui prendrait facilement le pas sur le fond. Quand on fera le bilan des plus grands réalisateurs de la fin du XXème siècle, il faudra pourtant compter avec Ridley Scott qui se placera assurément dans la catégorie juste en dessous de celle des Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Steven Spielberg, David Lynch, Paul Thomas Anderson et Clint Eastwood.

Une œuvre mineure dans la filmographie de Ridley Scott. Voilà ce qu’est « Tout l’argent du monde ». Un thriller sans grande ampleur qui pêche par manque de dramaturgie et dont les personnages laissent assez indifférent (hormis Christopher Plummer, impeccable dans le rôle du milliardaire avare). Peu de rebondissements (voire aucun) ne viennent égayer un tant soit peu ce film qui, même s’il se regarde sans ennui, ne laissera aucune trace dans les mémoires.

Même si vous n'êtes pas fan de Ridley Scott on ne peut nier qu'il est l'un des réalisateurs les plus doués de ces dernières années, en plus malgré un âge que l'on peut dire canonique il est très prolifique depuis quelques temps. Pour autant cela ne veut pas dire que tous ses films soient passionnants à suivre...et c'est le cas de Tout l'argent du monde.
Je connaissais cette affaire dans ses grandes lignes, le kidnapping d'un Getty petit-fils d'un homme immensément riche et qui ne veut pas céder. Seul sa mère va tenter de les sauver de ses ravisseurs.
Si le film a de réelles qualités, une belle mise en scène, une belle reconstitution (cela s'est passé dans les années 70) surtout les passages en Italie, une bonne interprétation en particuliers Christopher Plummer dans la peau de John Paul Getty, et pour rappel il a remplacé au pied levé Kevin Spacey (écarté du film suite à des accusations à caractère sexuelle) mais je crois que l'acteur canadien convenait mieux au rôle notamment au vu de son âge proche du vrai Getty.
Par contre niveau scénario c'est moins réussi, ça démarre un peu de manière confus, et le suspense que l'on pouvait attendre d'un tel film et peu prononcé. Le derniers tiers est le plus prenant du film car plus tendu toutefois tel quel c'est un poil trop long.

En dehors de Michelle Williams qui surnage un peu, le reste du casting joue un peu les caricatures. De même, le scénario avec le méchant milliardaire sans cœur, est un peu cousu de fil blanc. Reste la vision de l'Italie par Ridley Scott, avec quelques images agréables. Un peu de suspense et des mafieux plutôt crédibles, en dehors de Romain Duris avec son chapeau de forain. Ce n'est pas du grand Ridley Scott.

Issu d’un fait divers célèbre, Ridley Scott avait en main tous les ingrédients du triangle « pouvoir de l’argent, transmission, violence ». Hélas, il passe à coté
SI la partie du grand père manipulateur (Christopher Plumer 87 ans) est sombre et envoutante, la partie de la mère (Michelle Williams) qui prend en « épaisseur » au fur et à mesure de son combat, la gestion du kidnapping (exception faite de Romain Duris qui joue parfaitement spoiler: (cocorico)
et de la mafia est on ne peut plus bancale et mal menée.
Enfin, la fin est plate et attendue. Le pire, c'est qu'elle n’est pas un « happy end » mais un « fake end » éloignée de la réalité.
A oublier

Sans doute pas un des Ridley Scott les plus connus, même parmi les récents (surtout parmi les récents), mais j'ai positivement adoré ce film relatant un fait divers réel survenu au début des années 70 : le rapt, en Italie (à l'époque des "années de plomb"), du petit-fils de Paul Getty, milliardaire et magnat du pétrole, par des truands plus ou moins amateurs, en échange d'une rançon de plusieurs millions de dollars. Oui mais voilà, Getty est du genre Picsou, et aussi du genre sans coeur, et il refuse de payer la rançon. La situation va s'enliser, déraper, la mère du kidnappé (et ex-belle-fille de Getty) s'en mêle forcément, Getty s'obstine...
Christopher Plummer est remarquable dans le rôle de ce vieux con pété de thune refusant de payer pour qu'on libère son dandy de petit-fils, les autres acteurs sont excellents, Romain Duris notamment, dans le rôle d'un des kidnappeurs, et Mark Wahlberg, dans celui du responsable de la sécurité de Getty qui va intervenir pour tenter de résoudre la situation du mieux possible. Excellente réalisation, on ne s'ennuie pas durant les presque 140 minutes du film, qui a plutôt bien reconstitué l'époque.
A noter qu'initialement, Ridley devait faire ce film avec Kevin Spacey dans le rôle de Getty, le tournage avait démarré, mais le retentissant scandale sexuel autour de l'acteur et sa mise au ban ont fait annuler le tournage et Ridley a failli foutre complètement le projet à la benne, avant de se reprendre et de le reprendre avec un nouvel acteur. Il a bien fait. Et il aurait dû penser à Plummer dès le départ, car je ne pense pas que Spacey était l'acteur idéal (je parle de lui en tant qu'acteur, et uniquement en tant qu'acteur) pour le rôle.

Toutes les qualités du film de Ridley Scott sont là : des productions values phénoménales, une distribution d'actrices et d'acteurs de première catégorie. Ou presque. Car il manque le scénario passionnant, ou le sujet original pour que le film soit une réussite.
Du côté de l'histoire, nous sommes dans le sous-genre policier du film d'enlèvement avec rançon et enquête. Mais ici, originalité du scénario, il n'y a pas d'enquête, le point de vue de la police est quasi absent, si ce n'est la police italienne qui visiblement en ces années 1970 ne maitrisait rien et était à la solde des mafias. Et deuxième originalité, il n'y a personne qui réclame l'enlevé. Plus précisément, l'enlevé est le petit-fils d'un milliardaire qui refuse de payer la rançon. Ce qui fait que sa mère, pauvre et sans moyen, essai de payer la rançon, mais elle n'a pas d'argent, et comme la police étasunienne n'est pas prévenue et que le kidnapping est en Italie, elle ne peut pas faire grande chose.
Le problème du scénario et de la narration est que nous nous moquons de ce qui arrive au kidnappé (il ne suscite aucune empathie). Par contre le film provoque de l'empathie avec la mère, mais qui finalement rentre dans le moule à la fin. Car le grand père, milliardaire, le plus riche du monde, mais aussi le plus radin. Il s'agit de Jean Paul Getty et le film est donc un film historique. Nous imaginons que la réalité fut pire encore. Et un des rares plaisirs du film est de le voir mourir.
Entre le fils du milliardaire, sa belle-fille, le milliardaire ou le petit-fils, le film illustre l'adage qui dit que l'argent ne fait pas le bonheur. Les pauvres vont être contents.
La narration est plutôt tortueuse, les choses avançant lentement, voire très lentement, sans high-tech (nous sommes dans les années soixantaine dix) et sans suspense avec poursuite haletante. Dans la distribution, nous trouvons le personnage raté de Mark Wahlberg, qui ne sert pas à grand-chose, homme de main du milliardaire radin au début, puis se ralliant brutalement à la mère du kidnappé à la fin. Il pourrait être retiré, cela ne changerait rien à l'histoire ni à la narration. Michelle Williams est par contre la principale qualité du film, avec une interprétation toute en finesse, avec une palette variée.
Un film passable, et Ridley Scott peut mieux faire.

Ridley Scott n'a plus la côte auprès de la critique professionnelle. Beaucoup de ses films se font régulièrement descendre, selon moi à tort. Certes après ses trois premiers films ("duellistes", "alien" et " blade runner") selon moi ses chefs-d'oeuvre, il réalise des films moins percutants ( à l'exception de "gladiator" et des prequels de la série "Alien") mais qui ne sont pas exempts de qualités. "Tout l'argent du monde" est un regard très intéressant porté du côté de l'extrême richesse, à partir d'un fait divers survenu en 1973 : celui de l'enlèvement crapuleux d'un petit fils de Paul Getty, considéré à l'époque comme un des hommes les plus riches du monde. Le point clef de l'histoire, c'est que le magnat tarda de longues semaines avant de payer la rançon, mettant en danger la vie de son petit-fils. Même les premiers ravisseurs ne comprennent pas ses tergiversations ( un ravisseur dit même que lui aurait payé les ravisseurs si son fils avait été enlevé) et finissent par revendre la victime du kidnapping à la mafia calabraise. Comme s'il s'agissait d'une peine divine , Paul Getty décèdera le jour de la libération de son petit-fils. Réflexion sur le pouvoir, l'argent qui rend fou et les familles dynastiques qui se déchirent. Ridley Scott reprendra plus tard la thématique avec "house of Gucci". Le film n'est pas parfait, mais il est loin de mériter la condescendance à son endroit. A mes yeux Christopher Plummer porte le film sur ses épaules et écrase la distribution.

Romain Duris dans un film de Ridley Scott, voilà ma raison de voir ce film. Mélanger avec un Christopher Plummer plutôt convaincant en grand père milliardaire sans scrupule, d'un Mark Wahlberg, en flic avec des répliques juteuses, et une Vanessa Williams, belle mais assez terne dans l'ensemble. Dans ce fait divers, inspiré de la réalité. Dans l'Italie des années 70, sur le kidnapping, par la mafia italienne, du petit fils du plus grand milliardaire du monde. Auréolé de documents à l'appui, ce film a une densité plutôt consistant. Même si la tension du film semble bien sommaire, on est happé par le sujet. Un bon petit film de monsieur Scott.

Film classique sur une histoire ayant défrayé la chronique, bien porté par ses acteurs. Finalisé en plein scandale à propos de Kevin Spacey, toutes les scènes avec Spacey ont été re--tournées avec Christopher Plummer en remplacement. Je pense que le film y a gagné en crédibilité. On sait que les AMéricains ne sont pas à une invraisemblance près en ce qui concerne le réalisme des âges entre ascendants et descendants. Pour le coup, Christopher Plummer est bien dans le rôle du grand-père d'un jeune adulte.

Franchement très déçu par ce film. Je ne m'attendais pas un voir un Alien ou American Gangster mais avec le synopsis annoncé et Ridley Scott derrière la caméra je pensais voir quelque chose de plutôt riche. A part Paul Getty ce n'est pas le cas. Nan blague à part c'est quand même très médiocre.
L'intrigue était plutôt alléchante mais au finale le kidnapping de Paolo n'est qu'un prétexte pour voir sa mère tenter d'amadouer sont beau père milliardaire pour payer la rançon demander. Les scènes où l'on voit les malfaiteurs et l'otage sont ultra plates, aucune tensions. Il y a quand même une bonne chose dans cette partie de récit, c'est le personnage de Cinquanta et sa relation avec Paolo. A La base il l'a kidnappé mais il se prend d'affection pour lui et va tout faire pour qu'il survive.
De l'autre côté on suit Gail Harris tenter de trouvé la solution de cette affaire. Elle y rencontrera Fletcher Chase, le chef de la sécurité de Paul Getty, qui sera en charge de l'aider à retrouver son fils. Ce personnage est absolument insupportable, de plus il est interprété par Mark Wahlberg qui comme la plupart des acteurs du films n'est pas incroyable dans son rôle. Bref. Ils seront donc confronter au refus de Paul Getty de payer la rançon. C'est clairement le vrai intérêt du film, le face à face à distance entre une mère qui cherche à sauver son gosse et d'un grand père milliardaire pas capable de donner un sous pour son petit fils. D'ailleurs le personnage de Paul Getty est extrêmement cliché. C'est le vieux milliardaire radin et insupportable qu'on a vu des dizaines de fois. C'est un des gros reproches du film pour moi, les personnages sont très mal écrit. De plus leurs mentalités changent souvent très brusquement bien sûr pour faire avancer le récit, mais cela parrait par moment absurde. Les rebondissements à travers la chasse au sous de la mère sont très minimes, en plus ils sont souvent très voyants et annoncés depuis un bail.
Après le récit est quand même parfois plaisant, il suit son cours logiquement et sans embuche, ça se laisse regarder mais il n'y a pas de réel plus-value. Ridley Scott n'y apporte même pas sa patte. Alors oui forcément les images sont belles, il reste quand même un très grand cinéaste, mais aucune ambition de mise en scène. Rien, cela aurait pu être n'importe qui derrière ce film ca aurait été pareil. Déjà qu'il n'en a plus rien à foutre des scénarios, au moins qu'il se transcende à la barre, même pas. C'est très décevant de sa part. Peut être seul moment où il est réellement intéressant dans son approche c'est dans les flashbacks d'introduction, sinon c'est très basique pour un cinéaste de sa trempe. J'attends de voir ses 2 prochains films qui doivent sortir avant la fin de l'année, mais au vue de ce qu'il a fait sur des 4/5 derniers métrages, j'ai peur.
Donc voilà pour moi un film qui n'est évidemment pas mauvais, n'abusont pas. Mais cela reste très basique et bateau. L'intrigue ne prend pas plus que ça, les acteurs ne sont pas top top et la réal de Ridley Scott est simpliste. C'est dommage. Cela se laisse quand même apprécier mais ce n'est pas au niveau du cinéaste, des moyens et du casting.

Ce film de R. Scott raconte l'enlèvement en 1973 en Italie de John Paul Getty III, le petit-fils de J. Paul Getty, un magnat du pétrole énormément riche mais aussi très radin. Il n'a pas l'intention de payer la rançon demandée. C. Plummer est absolument cynique dans son rôle de patriarche. Les séquences en extérieures sont très belles, on a l'impression de replonger dans les années 70, car rien n'est laissé au hasard. C'est du vrai cinéma dans le bon et mauvais sens du terme: on sent qu'il y a beaucoup de moyens et c'est plutôt bien fait. On passe un bon moment.

Les images sont magnifiquement filmées !
Ça reste une histoire de kidnapping mais au moins, c'est une histoire vraie !
Étonnant de voir à quel point son grand père rechignait à dépenser le moindre sou pour son petit fils, même son préféré !
Se suit avec intérêt malgré un sujet banal. C'est surtout la personnalité du grand père qui vaut le coup d'œil
3,5/5