Autobiographie ?
Pour Les Estivants, Valeria Bruni Tedeschi préfère parler « d’autobiographie imaginaire ». "Ces deux termes peuvent paraître contradictoires, je le sais : c’est justement leur alliance et leur tension, la contradiction qu’ils créent l’un avec l’autre, qui m’intéresse. C’est une « autobiographie inventée ». Avec Les Estivants comme avec mes autres films j’ai essayé de donner un sens à ma vie et de tendre un fil dans le temps. Le cinéma me permet de remettre de l’ordre dans les évènements fondateurs et décisifs de mon existence. Mais il ne s’agit pas que de moi, c’est aussi le monde autour de moi que je raconte. Ma « vie de cinéma » donne du sens à ma vie en général. Cette dernière m’est souvent incompréhensible, elle manque de sens. Cela m’angoisse. Une vie de cinéma donne un peu de sens, de lumière à la confusion, de voix à la douleur. Elle fait que les gens qui nous quittent peuvent revenir, que les morts peuvent être convoqués, que les souvenirs resurgissent", confie la cinéaste.