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    Mais vous êtes fous
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mais vous êtes fous" et de son tournage !

    1er long métrage

    Mais vous êtes fous est le premier long métrage mis en scène par Audrey Diwan, qui est à la base journaliste et romancière. C'est après avoir rencontré le réalisateur Cédric Jimenez, qui est devenu son compagnon, qu'elle s'est lancée dans le cinéma (elle a participé à l'écriture des scénarios de Aux yeux de tousLa French et HHhH). Elle explique :

    "De la littérature au cinéma, le chemin a été long et pourtant assez naturel. On me disait souvent des romans que j’ai écrits, plus jeune, qu’ils avaient quelque chose de très visuel. Assez vite, après la sortie du premier livre, on m’a proposé de travailler pour la télévision, notamment pour Arte sur un projet étrange : l’écriture d’une série, le Twenty show, qui était un portrait de la jeunesse mêlant fiction et reportage. C’était une bonne école de partir d’un projet journalistique - ma formation d’origine - pour aller progressivement vers la fiction. Ensuite, j’ai brièvement travaillé avec Eric Rochant sur le scénario de la série Mafiosa."

    Un fait divers

    Pour écrire Mais vous êtes fousAudrey Diwan a puisé son inspiration dans le parcours de quelqu'un qu'elle a réellement connu. En 2012, la réalisatrice a en effet rencontré, par l’entremise d’une amie, une jeune femme à la sensibilité très particulière. Elle se rappelle :

    "Nous étions dans un parc où j’étais venue avec mes enfants et, les regardant, elle a soufflé : « Tu as de la chance de les avoir, toi… » Puis elle s’est livrée, comme parfois on se livre à quelqu’un qu’on ne connaît pas. Elle me raconte qu’elle a eu une vie « normale », un mari présent qui s’occupait beaucoup de leurs deux enfants. Et puis un jour, la révélation, qui explose comme une bombe : il est en fait sous le coup d’une addiction violente et a contaminé le reste de sa famille. Personne ne comprenait comment la contamination avait pu avoir lieu. Hasard extraordinaire, j’avais lu quelques jours plus tôt un entrefilet dans le journal qui racontait bien autrement l’histoire et la résumait ainsi : « Un couple de parisiens drogue ses enfants. » Elle n’était plus seulement victime, mais soupçonnée et peut-être coupable. Je me souviens encore de l’hébétude de cette femme. Et aussi, ce qui m’avait frappée, son incapacité à dire du mal de cet homme qu’elle aimait encore."

    Côté casting

    Audrey Diwan a écrit le personnage de Camille pour Céline Sallette, qu'elle a rencontrée en 2012 et avec qui elle est restée en contact. La réalisatrice se souvient : "Je lui ai parlé de l’idée du film assez tôt. D’ailleurs, Pio Marmaï et elle ont rencontré les vrais protagonistes du fait divers. Céline, je l’avais vue jouer, j’avais été frappée par son abandon proche du somnambulisme : elle porte une attention très précise à ce que dit le réalisateur et en même temps il y a chez elle une forme puissante de lâcher-prise. Elle a aussi une façon de convoquer les émotions qui est particulière : elle va les chercher dans le corps. Si les larmes doivent monter, elle court longtemps jusqu’à ce que quelque chose de viscéral se produise..." 

    Constante

    Pio Marmai avait déjà joué un toxicomane dans Dans la cour en 2014, aux côtés de Catherine Deneuve et Gustave Kervern.

    Dans l'apprtement

    Audrey Diwan ne voulait pas tourner en studio mais dans un vrai appartement où elle tenait à un axe de prise de vues spécifique : il fallait que de la cuisine, le personnage de Camille puisse voir la salle de bains. "On a trouvé les circulations nécessaires à cette tragédie de chambre. Je pense à ce moment où Camille cherche Roman dans l’appartement, la nuit : on est en plan large, et puis dès qu’elle allume la lumière, on resserre sur son visage. La caméra va jusqu’à la main du père sur le corps de la fille - c’est un geste d’affection mais c’est aussi la main qui contamine... Alors, sur le visage de Camille se lit la surprise, puis l’angoisse. Au fil du film, je voulais que le personnage joué par Pio se sente petit puis retrouve peu à peu sa dimension à l’écran, jusqu’à la scène de la danse où, en contreplongée, il semble immense. Ce type a pris toute la place, et elle, Camille, a disparu", précise-t-elle.

    Jouer Roman

    Pour se glisser dans la peau de Roman, Pio Marmai a puisé dans sa personnalité et son vécu, avec des moments durs de son existence pouvant lui servir à comprendre et jouer cette situation d’abandon. Mais le comédien a vite remarqué qu'il n'avait pas forcément besoin de chercher cette sensation particulière de sables mouvants. Il se rappelle : "Cela pouvait se créer dans le travail avec Audrey. J’écoutais vraiment ce qu’elle me disait. Sur les tournages, je ne travaille pas dans la douleur, j’essaye de contribuer à une atmosphère de travail assez agréable. Mais Audrey m’a mis au pied du mur. Elle me responsabilisait. Elle me disait : « J’attends beaucoup de cette scène et, là, c’est à toi d’y aller... » Il y avait aussi dans le film quelque chose de très physique : des courses, le rapport au corps quand ils refont l’amour, la danse à la fin, etc. Et les nombreux inserts, qu’on a fait à la fin, par exemple sur les mains. Il y a peu de dialogues."

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