Derniers Avis : Sibyl - Page 3

Très beau film, Chabrolien. Adèle Exachopoulos est juste magistrale, Virginie Effira n'est pas en reste. La éalisatrice s'en sort très bien avec un scénario aussi casse gueule que porteur de promesse. J'ai vu ce film très tard, sur petit écran (regret)
Je le conseille à qui aime les thrillers psychologiques fins.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la narration du troisième long-métrage de Justine Triet est dense, touffue. Et pourtant elle ne se perd et ne nous perd jamais et parvient toujours à donner de la consistance à ses personnages en dépression.

Justine Triet n'a pas son pareil pour dresser de très beaux portraits de femmes avec leurs forces et leurs faiblesses. Ce film est le pendant dramatique de "Victoria" où l'on retrouve l'excellente Virginie Efira. Les dialogues sont très bons.

Une chose est sure, Justine Triet est belle et bien d'une énergie qui contamine, on le constate s'en perdre de temps ! Je vais être franc, j'adore son dynamisme, ses aspérités à vouloir tout de suite distribuer les cartes et les jouer furieusement, avec la manière toutefois. Car oui, à bien des égards, elle est brute de décoffrage, pourtant tout son cinéma se calque à faire ressentir les failles et la sensibilité des autres ...

Sibyl, son dernier film en date est une nouvelle prolongation de son idéalisme bancale, foutraque, désordonné mais jamais prude, ou emplit de grande déclamation fortuite par une vue pour plaire. D'ailleurs ce film est à de nombreuses reprises malaisant, la gêne est sujet à analyse, on ne s'y prive donc pas ! J'apprécie qu'elle film la société dans ses nouvelles configurations, claire dans son explication, flou dans dans le rapport, encore une motivation y compris là-dessus pour encore entretenir la cadence du récit et de son flux d'infos permanent. Un capharnaüm de scènes, de croisement, de protagonistes qui dérange par soucis d'authenticité ou de manipulation, par la relation ambigu qu'ils et elles entretiennent étroitement.

Désir, envie, violence, le champ lexical de Sibyl est large et colle aux visions d'horreur qu'elle croise, imaginaire ou réel, il est en tout et pour tout question de démons. La désorientation perpétuelle comme un funambule sur son fil, qui plus est pas dans son meilleur jour est une constante déjà étudié dans La Bataille de Solférino et dans Victoria, elle reprend donc l'idée mais la transfigure avec une nouvelle sorte de ton, plus grave, toujours accessoirement cocasse mais avec une dureté lier à un autre genre, car oui ici on est bien dans un Drame. Le deuil, la survie, l'abandon, la rechute sont d'autres termes de ce champ lexical, enfin je crois ...

Justine Triet fuse et trace, passe d'une scène à l'autre, elle imprime la cadence de son personnage titre et parviens à structuré une odyssée autour de sa situation. Cette dernière reprend la thérapie, la quitte, puis la recommence, un appel à l'aide d'une autre teneur dont on apprend à mesure que celle qui règle la situation est en fait encore plus déboussolé que les autres. On vit avec elle son besoin d'aider pour redonner l'aide qu'elle à elle même perçu avant de la perdre à nouveau. L'aide en question est une prise de vue sur un amour dont on s'interroge sans cesses. Je met çà là tout de suite, mais sa dernière scène est quelque chose sur ce point !

A vouloir confondre toutes les colères, les rancunes, et les variations de soins possibles, le portrait fait devient une douleur sur une femme complexe, au demeurant incroyable et somptueuse. Le " spectacle " de sa souffrance, du mal-être qui la bouffe de l'intérieur avant de surgir m'a littéralement travailler toute la journée, alors que j'ai vu le film hier soir ... Une main mise sur ma propre colère à agit en parallèle. Stop à mes propres projections.

Si Justine Triet est étincelante dans la conduite de son récit, dans l'organisation d'un cadre, dans la référence et pour le rendu incroyable de tout cela, on peu dire qu'elle est aussi incroyablement douer diriger Virginie Effira et ses comparses. Celle-ci est je dois le dire absolument magistrale ! Rare son les rôles de femmes aussi martelés par une écriture aussi nuancé, propices à rendre à de telle proportions le compte rendu d'une trajectoire importante à voir et à entendre. Merci pour çà !

Gaspard Uliel ( décédé il y'a peu ... ), Sandra Huller, Niels Schneider, Adèle Exarchopoulos sont à nommés, avec des fortunes diverses mais toutes au final intéressantes et à saluer.

Pour conclure avec ce troisième film de cette brillante cinéaste, j'ajouterai que la passion dingue que je ressent pour ce film s'inscrit avec l'envie de le revoir à l'avenir tant il y'a là-dedans, je le perçois encore, matière à en découvrir de nouvelle tessitures cachés. Enfin pas tout de suite toutefois car un break s'impose avec de telle proposition de cinéma, radicale et dont on s'entiche avec une dépendance à ne vouloir voir que çà ensuite ...

Heureusement, la fin du film rachète un peu l'ensemble ! Mais trop de sexe cru racoleur,
voyeurisme insupportable non essentiel!. Bref, je n'ai apprécié que la fin.

Au début, le jeu des acteurs est loin d'être parfait mais au fur et à mesure que le film avance, il est de plus en plus juste. L'histoire est complexe et simple et psychologique et a un sens hilarant. On voit des gens doués et les réponses restent dans l'originalité. Rien de prévisible et tous les personnages sont brillants. Un délice d'un film qui a de nombreuses ficelles pendantes après la fin.

Je n'ai pas aimé. Un sujet intéressant mais quelle désastreuse mise en scène. Personnages brouillons . Les acteurs ont dû souffrir...
Et quelle pénible trouvaille du cinéma français de faire systématiquement chialer les comédiens. C'est inutile et franchement trop facile. Même si certains comédiens y excellent, la caricature sentimentale est excessive dans la plupart de ces scènes.
Quant à l'abus des scènes d'accouplement toutes les 20mn, trop racoleur... aussi ridicule pour le coup que ces mêmes scènes avec le regard américain ou la fausse pudeur tourne chez eux au ridicule et à l'hypocrisie très anglo-saxonnes.
Un bon point: on a échappé aux plans de coupe depuis un drone .

Justine Triet fait du cinèma à la Cassavetes, du moins elle s'inspire de son univers! Dans "Sibyl", Virginie Efira incarne une psychologue repentie qui dècide de changer de vie pour devenir romancière! Une obsession pour l'ècriture, une ivresse de mots...mais pas sans danger! Elle va toutefois s'occuper d'une actrice qui se sent manipulèe, campèe par Adèle Exarchopoulos! Avec cette jeune femme tourmentèe, la psy va transgresser toutes les règles fixèes dans le mètier [...] Le film reste difficile d'accès entre prèsent et passè, entre nèvrose et doute! Nous sommes dans une oeuvre rèflexion qui explore le trouble fèminin, doublèe d'une curieuse immersion dans le milieu du cinèma! On s'y perd dans les souvenirs, le sentiment amoureux, et c'est dommage car le jeu des actrices est intense et fièvreux! De plus les sèquences à Stromboli valent le coup d'oeil, notamment la scène de tournage sur le voilier! Dernier film de Gaspard Ulliel sorti dans les salles obscures qui n'apparaît finalement que très peu...mais qui savait tout faire, y compris chanter en italien! Adieu Gaspard...

Je sais bien que chaque réalisateur parle avant tout de ce qu’il connaît mais on peut quand même reprocher à Justine Triet un côté un brin trop parisianiste. En témoignait ‘La bataille de Solferino’, son premier film, déchirements de couple sur fond d’élection du président Hollande en 2012, un contexte dans lequel doivent encore se reconnaître quelques milliers de personnes, qui résident toutes à Paris Rive gauche. Toujours confite dans cette petite intelligentsia, cette nouvelle héroïne qu’est Sibyl est une romancière reconvertie en psychothérapeute qui rêve de renouer avec l’écriture mais se retrouve à coacher une actrice névrosée sur un plateau de tournage en Italie : par la magie du transfert, Sibyl va se retrouver à réfléchir à ses propres failles et à faire la paix avec le passé. Avouez qu’on a vu mieux, question universalité des personnages. Bénéficiant d’un équilibre très particulier entre humour implicite et drame intimiste, qui n’obéit pas au même dosage que le commun des comédies dramatiques, ‘Sibyl’ est un film assez impressionnant de maîtrise, surtout par rapport à la modestie des précédentes propositions de Triet, dans lequel passé et présent se superposent et se répondent continuellement, et une magnifique partition pour Virginie Efira, en qui je ne croyais pas beaucoup à ses débuts mais qui s’affirmer chaque année davantage comme un des meilleures comédiennes du cinéma français. Et, pour ceux que ça intéresse, c’est aussi l'occasion de revoir Gaspard Ulliel dans son dernier rôle. Après, au-delà de la nuance et du réalisme appréciables de ce portrait de femmes, reste toujours le problème de ne pas forcément se sentir vraiment proche ou vraiment concerné par le parcours et le statut socio-culturel des individus qui peuplent ce petit ghetto aisé, à moins d’en faire partie soi-même.

Un film dont on sent une vraie recherche et un vrai travail, mais dont le rythme et la complexité ne donne pas l'opportunité à cette œuvre d'être captivante. On se sent délaissé et perdus !

Sibyl est admirable, Virginie Elfira ne joue plus, elle est Sybil. Tout est dans le début, la première scène, tout est dit ... Ou pas.

Très belle idée de départ. Oui, c'était vraiment une idée intéressante de montrer qu'un professionnel pouvait franchir des limites qui ne lui étaient pas attribuées. Le jeu d'acteur est d'ailleurs intéressant, chacun apporte sa pierre à l'édifice. Mais malheureusement le scénario reste plutôt bancale pour moi dans l'ensemble et je trouve le film assez difficile à suivre.

Honnêtement un peu déçu, j'ai mis la note de 3/5 mais je m'attendais a beaucoup plus, quand je vois le casting, je me dis il y a 2 actrices extraordinaire dans ce film, Efira et Adele, et le regretté Gaspard Ulliel qui nous a quitté il y a pas longtemps.
Ca fait la deuxième fois que je vois ce film, la premiere fois étant en 2019, je me suis dit il faut que je me le revois et toujours le meme sentiment mitigé. Il y avait moyen de faire mieux, de faire différent, mais c'est surement le voeux de la réalisatrice et il faut respecter cela. Virginie et Adele reste cependant splendide a l'écran et joue bien leur rôle.

Dérangeant. Très difficile à suivre. Les personnages sont tous névrosés, se manipulent les uns les autres. L'une d'elle enseigne même son art à un enfant de dix ans : "Faut que tu apprennes à manipuler ta mère". Mais comment peut-on dire ça à un enfant de cet âge ?! Même la musique au piano est très bizarre, déstructurée au départ. Les acteurs sont tous bons dans leur interprétation, mais je n'ai vraiment pas accroché à cet univers glauque. Les scènes de nu paraissent inutiles. Les flash-backs incessants perdent le spectateur peut-être pour lui faire ressentir la perdition de l'héroïne. À trop vouloir perdre le spectateur, il se perd vraiment et regrette d'avoir choisi ce film.

Il ne suffisait de pas grand chose pour en faire une excellente... comédie : que ce soit le scénario improbable, que ce soit les (sur)jeux d'acteurs/actrices, que ce soit les dialogues totalement irréalistes, tout permet avec quelques ajustements d'en faire un Woody Allen, voire un Blake Edwards ! Mais le résultat, lui, est dramatique.