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    Les Météorites
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Météorites" et de son tournage !

    Qui est Romain Laguna ?

    Romain Laguna est né en 1986 près de Béziers. Après une licence d'Arts du spectacle à Montpellier, un stage dans une société de production de clips de rap et plusieurs courts-métrages autoproduits, il entre à la Fémis en 2009. Il y rencontre Charles Philippe et Lucile Ric, jeunes producteurs. Avec eux, il réalise trois courts-métrages : À trois sur Marianne, Bye bye Mélancolie et J’mange froid, ce dernier a été sélectionné pour les César 2019. En 2017, il tourne son premier long métrage dans sa région natale, Les Météorites.

    Idée de départ

    Le réalisateur Romain Laguna avait envie de suivre une jeune adolescente d’aujourd’hui, qui découvre l’amour et la sexualité. "Je ne voulais pas pour autant que l’éveil sexuel soit le sujet du film, avec le registre naturaliste qu’il implique. Je voulais parler d’une fille qui s’éveille aussi dans son rapport au monde, à l’univers, à l’infiniment petit et à l’infiniment grand, à la croyance. Et sortir de la chronique réaliste. J’aime le naturalisme, mais aussi le film de genre. J’avais envie de jongler avec tous ces désirs contradictoires."

    Pourquoi une météorite ?

    Au départ, l'héroïne Nina travaillait dans un parc aquatique, avec des piscines et des toboggans. Puis Romain Laguna a pensé à ce parc de dinosaures situé sur un vrai site archéologique près de chez lui, tenu par deux archéologues qui ont créé ce parc pour financer leurs fouilles. "Qui dit dinosaures dit météorite, donc l’idée m’est tombée dessus dans les derniers mois de l’écriture, avec l’arrivée du scénariste Salvatore Lista. Grâce à son expérience de l’écriture, je me suis senti autorisé à prendre certaines libertés, dont un glissement vers quelque chose de plus étrange, presque fantastique. Les dinosaures et la météorite ont fait éclater le récit, mais je me sentais très en confiance, car je savais que Salvatore saurait tenir l’histoire et sa structure."

    Film d'aventures du pauvre

    Romain Laguna a voulu jouer la carte film d’aventure dans Les Météorites. Film d’aventure du pauvre, mais film d’aventure quand même, avec ce pont jaune au début du film qui donne un petit côté Indiana Jones. "Et la scène suivante, on retrouve Nina dans le parc, avec des dinosaures en plastique. Le quotidien de Nina est ennuyeux dans ce petit village où il ne se passe rien de fabuleux. C’est un été comme un autre, dans la chaleur du Sud. Face à cet infiniment petit dans lequel le film s’ancre, il y a l’omniprésence de la montagne : on sent qu’elle appelle Nina et finit par l’entraîner dans une sorte de quête. Et, bien sûr, il y a le passage de cette météorite. Au final, on ne voit pas grand chose du ciel et de l’espace, on les perçoit avant tout à travers le fantasme de Nina. On peut même se demander si elle n’a pas rêvé tout ça, si les choses existent vraiment, si on n’est pas juste dans son espace mental", explique le cinéaste.

    Lieux de tournage

    Romain Laguna a tourné dans l’Hérault, où il avait déjà réalisé son premier court-métrage. "C’est ma région, le décor et l’imaginaire de mon enfance. Je n’en ferai pas forcément mon territoire pour les films à venir, mais c’est une force d’avoir de si beaux décors. C’était également important de filmer Béziers, avec son centre-ville, la diversité de ses quartiers, la feria... Sur un tout petit territoire, beaucoup de communautés se mélangent et se confrontent, créant un climat particulier. À Béziers, on sent le conflit culturel. Plus globalement, la société française est en train de changer, les cultures se mêlent, s’entremêlent, se brouillent et se nourrissent, avec simultanément cette tentation du repli communautaire."

    Mise en scène

    Romain Laguna sentait la nécessité d’être toujours près de son personnage principal, presque collé à elle. Selon le cinéaste, Nina est gonflée à bloc, pleine de vie, d’où le choix du 4/3. Ce petit cadre renforce cette sensation que son énergie est à l’étroit et a envie d’éclater. Par ricochet, contraindre ainsi le cadre suggère l’existence de quelque chose de foisonnant tout autour. "Et puis, il y a quand même quelques plans larges – Aurélien Marra, le chef opérateur, y a veillé ! – d’autant plus marquants qu’ils sont amplifiés par le son, notamment dans le parc, avec ses bruits omniprésents de jungle. On peut avoir du coup l’impression d’avoir vu beaucoup de paysages, mais en réalité, ils existent davantage dans le hors-champ, dans les intervalles, dans sa tête à elle. Avec Aurélien Marra, on se connaît très bien, on a fait tous mes films ensemble. C’est lui qui traduit mes intentions et mes envies. Il a notamment eu l’idée d’utiliser de vieux optiques qui déforment les contours et jouent sur les flous", confie le réalisateur.

    acteurs non-professionnels

    Romain Laguna a fait un casting sauvage, passé des petites annonces, cherché dans les lycées, dans les rues… Il a rencontré Zéa Duprez, qui joue Nina, dans un concert de rap à Sète, à deux mois du tournage. "J’ai eu de la chance de la rencontrer, elle a beaucoup facilité cet éloignement de la chronique que je recherchais. Avec cette tache sur le visage qui ressemble à une traînée de feu, comme si elle avait été brûlée par la météorite, elle était la passerelle idéale vers le fantastique. Zéa a quelque chose de très hypnotisant. Tout en étant très terrienne, elle a un regard presque halluciné. Zéa est en Terminale L et suit des cours de cirque le mercredi. Pour autant, elle n’avait pas le projet de jouer dans un film. Ce rôle a représenté un immense investissement pour elle. Elle est de tous les plans et le gros pari du film était qu’on s’accroche à elle, qu’on ait envie de la regarder tout le temps, quoi qu’elle fasse."

    La musique

    La musique, composée par Maxence Dussère, était importante pour exprimer la friction des choses et la mélodie intérieure de Nina dans les moments où l’on est seul avec elle, selon Romain Laguna. "On a joué sur des thèmes, dont celui de la montagne, comme si celle-ci lançait un appel un peu mystique à Nina, l’incitant à poursuivre sa quête, qui est en même temps une quête toute simple : cette montagne n’est pas très haute, il n’y a pas de monstres dangereux. Et à côté des compositions de Maxence, il y a le rap qu’elle écoute, au quotidien, dans sa chambre et pendant ses trajets."

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