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    Papicha
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    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2019
    À Alger, au début des années quatre-vingt-dix, Nedjma (Lyna Khoudri) vit à la cité universitaire. Elle étudie les lettres modernes. Passionnée de stylisme, elle dessine, découpe et coud des robes pour ses amies. Avec ses voisines de dortoir, Wassila, Samira et Kahina, elle mène la vie d'une jeune femme libérée, fait le mur, sort en boîte.
    Mais la situation du pays se dégrade. L'islamisme gagne du terrain. Quand la sœur de Nedjma est assassinée sous ses yeux, la jeune femme décide d'organiser un défilé de mode.

    Quatre héroïnes sur l'affiche. Mais une actrice qui crève l'écran : Lyna Khoudri. On l'avait remarquée dans "Luna" (un des meilleurs films de l'année dernière passé injustement inaperçu) et dans "Les Bienheureux". Elle explose cet automne où on la verra dans le Nakache/Toledano "Hors normes" et dans la série de Canal + "Les Sauvages" avant d'avoir un rôle dans le prochain film de Wes Anderson "The French Dispatch" (aux côtés de Timothée Chalamet, Tilda Swinton, Mathieu Amalric, Frances McDormand, Bill Murray, Benicio del Toro, Owen Wilson, Adrien Brody, Léa Seydoux… to name but a few!).

    Il y a bien des façons de raconter la "décennie noire" traversée par l'Algérie dans les années quatre-vingt-dix. "Les Bienheureux" s'y était essayé du point de vue d'un couple d'Algériens cultivés faisant partie de l'intelligentsia (Nadia Kaci qu'on retrouve au générique de "Papicha" et Sami Bouajila). "Le Harem de Madame Osmane" l'avait fait en radioscopant un immeuble façon "Les Choses" de Perec.

    Papicha décide de mettre au centre de l'histoire une bande de jeunes filles. Chacune a sa personnalité. Samira est voilée et fait ses prières. Kahina ne rêve que de départ. Nedjma et Wassila, son double, sont plus légères. Elles sont heureuses en Algérie et n'imaginent pas une autre vie. Mais elles ne peuvent concevoir que leurs libertés soient remises en cause par l'islamisme qui monte.

    Cette "bande de filles" - pour reprendre le titre du film de Céline Sciamma sorti en 2014 auquel "Papicha" emprunte la même fraîcheur - a son franc-parler. Les répliques fusent dans un sabir "françarabe", qui mélange les mots de français et d'arabe. L'ensemble a une énergie, une force roboratives.

    Le film s'autorise certaines facilités. L'assassinat de Linda, la sœur aînée de Nedjma, est un événement trop important pour être traité si rapidement. Des seconds rôles sont trop brièvement esquissés qui auraient mérité plus d'attention, ainsi de la mère de Nedjma ou de sa directrice. Comme souvent dans un premier film, sa réalisatrice Mounia Meddour charge trop la barque.

    Mais ses défauts lui seront pardonnés. Car "Papicha", si remarquablement servie par son interprète principale, déborde d'énergie et suscite une vraie émotion.
    Paul F
    Paul F

    26 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2019
    Plongée immersive dans L'Algérie des années 90. La terreur de la montée de l'extrémisme religieux est bien représentée au travers de la vie de ces femmes talentueuses et de caractère. La dureté de la répression est atténuée dans le film par de nombreuses respirations humoristiques qui rendent le film grand public et facilement accessible.
    lugini
    lugini

    16 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    Film bouleversant qui démontre vers quoi l obscurantisme peut conduire. Quelle belle leçon nous donnent ces jeunes filles qui se battent pour leur liberté.
    wow75
    wow75

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2019
    ️️️️️ Courrez-y. Faites le contre la bêtise humaine. Faites le pour toutes ces femmes courageuses. Faites le parce qu’en Algérie ce film est censuré. Faites le parce la liberté doit vaincre.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    Papicha : à Alger, jeune femme drôle, jolie et libérée. Comme l'héroïne du premier long-métrage de Mounia Meddour, et aussi courageuse (inconsciente ?), obstinée et fragile. Dans la décennie noire de l'Algérie (150 000 morts dans les années 90), ce genre de caractéristiques vous exposait à un véritable danger de mort alors que l'intégrisme religieux et l'obscurantisme faisait d'elles des cibles idéales. Papicha est un film puissant et candide à la fois, impressionnant dans les scènes de violence, viscéral et attaché à une esthétique qui frôle parfois le maniérisme. Mais la force de conviction de la mise en scène emporte tout sur son passage, alternant la comédie (dialogues irrésistibles en "françarabe") et la tragédie sans transition et ménageant des ellipses brutales mais pertinentes. Cette Papicha est avant tout fière d'être algérienne et entend transcrire ses rêves dans la réalité en dépit d'un contexte délétère, elle est sans doute en partie d'essence autobiographique pour la réalisatrice qui l'érige aussi en symbole des femmes algériennes qui ont choisi de ne pas se soumettre. Le message, 20 ans après, conserve toute son acuité dans une société toujours patriarcale et où sévit une grave crise économique et sociale. Lyna Khoudri, l'actrice qui incarne la Papicha du film, est époustouflante. La tornade émotionnelle qu'elle subit est captée avec sensibilité et subtilité par sa réalisatrice, qui révèle d'emblée un talent au moins égal à celui de ses consoeurs cinéastes du Maghreb, comme la tunisienne Kaouther Ben Hania (La belle et la meute) ou la marocaine Meryem Benm'barek (Sofia).
    Camille P.
    Camille P.

    18 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2019
    On suit l’histoire de Nedjma et ses amies, des « papichas » (jeunes filles algériennes) étudiantes, belles, libres et insouciantes qui logent à la cité universitaire.
    Au début du film, on s’amuse à observer Nedjma faire le mur, se changer, se maquiller et fumer avant d’aller danser en discothèque, un peu comme Sophie Marceau l’aurait fait dans la Boum 2.
    Sauf que l’histoire ne se passe pas à Paris mais à Alger, dans les années 90 également appelées « décennie noire » du fait de la guerre civile opposant le gouvernement et plusieurs groupes islamistes qui, à coup de propagande et d’actes terroristes, tentent de radicaliser le pays.
    A son retour de discothèque, Nedjma découvre des affiches collées sur le mur de la cité universitaire spoiler: pour inciter les femmes à porter le niqab.
    La lumière du film, au départ gaie et solaire, va progressivement se ternir, tout comme les rêves de Nedjma spoiler: qui assiste à l’enlèvement d’un de ses professeurs accusé d’enseigner en français et non en arabe, à l’assassinat de sa sœur journaliste et à la construction d’un mur autour de la cité universitaire pour empêcher les filles d’en sortir. Plutôt que de chercher à fuir son pays comme le fait son amoureux, Nedjma se bat pour conserver sa liberté.
    Passionnée de couture, elle décide, coûte que coûte et malgré les menaces des islamistes, d’organiser un défilé de mode avec ses amies.
    Ce film est magnifique.
    Il traite d’une période de l’histoire d’Algérie qui n’a pas été mise en lumière jusqu’à aujourd’hui et il permet de saisir l’impact de la montée de l’islamisme sur la population algérienne et plus particulièrement sa jeunesse.
    On aime la sonorité de la langue utilisée par les algériens, mélange d’arabe et de français, on savoure leur joie de vivre et on comprend leur attachement viscéral à leur pays.
    On est sidéré de voir la rapidité avec laquelle les islamistes réussissent à faire régresser les libertés mais on garde espoir de voir l’Algérie se réveiller grâce à sa jeunesse et grâce à ses femmes.
    En juillet dernier, l’académie des Oscars a annoncé la sélection de Papicha pour représenter l’Algérie au titre du meilleur film étranger... et en septembre, la sortie du film en Algérie a été annulée par les autorités algériennes.
    A la lumière de ces événements, on constate qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire pour ce pays qui mérite bien mieux que la censure et la privation de liberté.
    norman06
    norman06

    298 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2019
    Très bon récit sur une aliénation politique, religieuse et patriarcale, sans féminisme lourdingue ni gros sabots. Une révélation !
    Sarah C.
    Sarah C.

    5 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Un excellent film, des acteurs d'une justesse exceptionnelle, des émotions du début à la fin... une merveille! J'espère qu'il obtiendra une récompense digne de sa qualité!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 octobre 2019
    Papicha m'a crevé le cœur.
    L'actrice principale a un talent fou. La rage qu'elle dégage dans le regard porte à lui seul le film. Le plus touchant, c'est de voir que malgré la souffrance de ce peuple, l'actrice principale et bien d'autres ne veulent pas se résigner, ils restent debout et tentent de mener une vie "normale" à leur propre péril. Et c'est cette obstination qui m'a le plus marqué.
    Bravo à l'équipe.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2019
    "Papicha" veut dire en algérien "jeune fille coquette" et est souvent utilisé par les garçons, quand ils cherchent les faveurs d'une demoiselle. Mais ce petit groupe d'étudiantes est bien plus que de jolies Papicha. Elles sont des militantes libres, passionnées, éprises de liberté, dans une Algérie des années 90, qui voit l'émergence de groupes religieux radicaux et la multiplication d'attentats terribles, ayant pour objectifs d'imposer l'idéologie salafiste et d'accéder au pouvoir. Dit comme cela, le portrait de cette Algérie semble simpliste. C'est au contraire tout le talent de la réalisatrice, Mounia Meddour, qui connaît bien le pays de l'intérieur, que de donner à voir une nation pays magnifique, complexe, s'aménageant des espaces de vie, entre une fin de la colonisation française toujours pas digérée, la tentation d'un totalitarisme religieux et la volonté de ses habitants de s'inventer une existence paisible et heureuse.

    Nedjma, incarnée par une Lyna Khoudri tout en légèreté et puissance à la fois, est le personnage central de ce récit. Elle étudie les lettres dans une université d'Alger, aujourd'hui abandonnée, et habite une cité universitaire féminine, avec des copines, sinon sublimes, en tous les cas déterminées à faire de leur vie un projet de liberté. Elles s'esquivent le soir dans des discothèques, prennent soin de leur corps et de leur visage, et surtout acceptent de devenir les mannequins de la collection de vêtements que Nedjma dessine chaque jour. La réalisatrice a certainement trouvé dans ce portrait d'une jeune artiste couturière un écho à son propre parcours de cinéaste algérienne. Il y a une candeur presque sublime qui pousse cette jeune femme à réinventer sa vie et trouver un sens dans la création, malgré un contexte politique et social des plus violents. On souhaiterait presque que tous les jeunes gens dont les parents ont suivi un parcours de migration depuis le Maghreb vers la France, regardent ce film. En effet, "Papicha" rend hommage à des femmes combatives, résistantes contre la facilité religieuse et l'hégémonie masculine.

    Mais "Papicha" n'est pas qu'un film politique. C'est un récit qui fait l'éloge d'un pays, l'Algérie, absolument magnifique. Il y a cette langue d'abord, pétrie d'algérois et de français, qui parcourt le film et lui donne une coloration toute particulière. On découvre, non sans délectation, le plaisir d'un langage qui s'amuse du monde et amplifie les événements d'une douce poésie. Il y a surtout ces paysages superbes où l'on reconnaît le charme des villes orientales, les bords de mer très bleus et le soleil qui se mire dans les montagnes. Le spectateur est invité à prendre le thé avec les personnages, à déguster des beignets, et à rêver un Maghreb dégagé de ses tensions internes. Mounia Meddour aime son pays. Elle le sublime grâce à une photographie très soignée. Ses personnages féminins sont filmés comme des icônes au service de tout un pays qui n'est que grâce, tout comme soudain, il peut sombrer dans la tyrannie et la colère. En ce sens, "Papicha" utilise le cinéma pour témoigner d'une histoire cruelle, que la force de quelques jeunes femmes libérées a permis de sauver du pire.

    Voilà donc un véritable événement cinématographique de ce printemps 2019. Il est fort à parier que Lyna Khoudri continuera d'habiter la carrière de la réalisatrice, tant elle donne à voir une véritable osmose sur l'écran. Ce premier long métrage est un coup de force, au milieu d'un paysage cinématographique qui offre beaucoup d'espoir sur le devenir de nos sociétés portées par des femmes militantes et intègres. Le film constitue un immense chant d'amour pour un féminisme mesuré, au service de la liberté et du droit à être soi.
    HAIR B
    HAIR B

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2019
    C'est l'un des meilleurs films que j'ai vue. On passe du rire au larme, un véritable ascenseur émotionnel. Il nous permet de visualiser ce qu'ont pu vivre les algériens de l'époque.
    J'ai vraiment adorée ❤️
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2019
    J'ai vu ce film en avant première et je l'ai trouvé excellent. J'y au trouvé un aspect témoignage d'une période que j'ai également vécu, avec beaucoup d'éléments dans le détail, un jeu d'acteurs exceptionnel et des personnalités magnifiques, pleines de vie et de courage. Un témoignage simple, honnête et fidèle. J'ai à peu prêt le même âge que la réalisatrice et j'ai vécu en Algérie toutes ces années là. Je me retrouve dans cette histoire et je reconnais celle de milliers d'autres algériens. Ce film est une pépite. Voir absolument
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2019
    Premier film de Mounia Meddour, « Papicha » est déjà remarqué à Cannes dans la compétition Un Certain Regard. Le film nous plonge à Alger dans les années 90. Nedjma est étudiante et vit dans la cité universitaire avec d’autres filles. Son rêve, devenir styliste. Mais Nedjma est née trop tard et son mode de vie de femme libre va rapidement être rattrapé par la guerre opposant le gouvernement au mouvement islamiste. Faire le mur devient de plus en plus compliqué. Et ce sont bientôt ses rêves de belles tenues qui vont être détruits par le port du haïk, l’étoffe qui recouvre tout le corps. Des affiches sont d’ailleurs apposées partout avec le message suivant : « Ma Sœur, ton image est précieuse. Prends en soin, sinon on s’en occupe ». Bien qu’elle considère l’Algérie comme une grande salle d’attente ou tout le monde attend quelque chose, Nedjma aime son pays et préfère résister plutôt que fuir. « Papicha » est un film bouleversant mais qui reste toujours positif grâce au portrait féministe de cette jeune fille charismatique et téméraire.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 juin 2019
    Vu en avant première aux rencontres d'art et essai de Bretagne 2019...véritable claque que ce portrait d'une petite bande d'etudiantes algeroises en cité universitaire dans les années 90 à l'aube de la décennie terrible qu'a connu l'Algérie... Un beau plaidoyer contre le radicalisme.
    Lea Gulbii
    Lea Gulbii

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2019
    Vu au festival d'Angoulême. Ben quelle claque ce film est une totale réussite, par forcément mon style de film habituelle mais woww. L' actrice principale est exceptionnelle, pétillante et captivante. Félicitations à Mounia pour ce film qui est un cri d'amour à liberté des femmes. A voir vraiment.
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