Derniers Avis : Drunk - Page 25

Drunk s'ouvre et se finit sur la fête.
Qu'importe les évènements passés ou futures, le présent se charge de nous les faire oublier le temps d'un instant.
Oublier ? Ou tout simplement atténuer un mal-être profond; bien que personnel, il s'étend à l'échelle d'une nation.
Ôde à la solennité, l'alcool se veut achromaticité.
Le film n'en est pas moins qu'une oeuvre s'imissant dans la vie sociétale pour mieux générer son manifeste poétique.
Vintenberg apporte une analyse lucide sur cette mélancolie lumineuse et justifie ainsi la violence exercée à l'encontre de la laideur morose du quotidien au nom de la beauté.

Habitué du Festival de Cannes, le film de Thomas Vinterberg fait partie de la Sélection Officielle 2020. “Drunk” met en scène quatre professeurs qui travaillent dans le même lycée. La cinquantaine passée, ils décident de mettre en pratique la théorie d’une psychologue selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Le comportement des quatre amis change peu à peu dans l’ivresse. D’une comédie qui désinhibe, “Drunk” se transforme en grande beuverie dramatique. Thomas Vinterberg ose le sujet de l’alcoolisme en prenant l’exemple de personnes saines qui savourent une expérience collective avec ses excès. La casting est incroyable. Mads Mikkelsen n’a jamais autant mêlé charisme et mélancolie dans un même rôle. Aussi, il vient appuyer l’effet troublant de cette oeuvre unique qui dénonce en provoquant.
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Non vraiment Vinterberg c'est pas pour moi... Je trouve ça laid, idiot, grossier et totalement improbable. Je n'y crois pas à ses histoires.

Là on parle de quatre enseignants et rien que le décor planté au début du film est est juste irréaliste. On a Mikkelsen qui raconte n'importe quoi à ses élèves alors qu'il est assis à son bureau pendant que personne ne l'écoute... Je ne suis pas expert en pédagogie danoise, mais c'est une vision de l'enseignement qui est datée, ça n'existe plus ça. Alors je sais qu'à ce moment du film il n'est pas censé être un bon prof, n'empêche que même le pire prof qui en a rien à foutre ne ferait pas ça.

Mais le pire c'est la suite, il décide donc de picoler pour lâcher un peu prise et donne plus de vie à ses cours et on a des scènes encore plus improbables où son cours d'Histoire consiste à parler de gens qui picolent et à ne pas blâmer les alcooliques car Hitler lui ne l'était pas, mais Churchill si...
Clairement, moi je vois cette scène je comprends qu'il est toujours un mauvais prof, mais qu'il est juste plus "enjoué" et donc ses élèves le suivent plus facilement dans ses délires. Mais à la fin du film les élèves ont un examen à passer, examen qu'ils semblent réussir à haut la main...

Je suis désolé ça ne fonctionne pas...

Tu ne peux pas d'un côté vouloir faire une sorte de film assez lugubre et réaliste sur des profs d'âge moyen à qui rien ne réussit dans la vie pour ensuite avoir une représentation de l'enseignement digne d'une série américaine où les profs semblent parler en aphorismes directement applicables dans la vie du héros... Il y a un problème de traitement.

Et puis c'est très personnel, mais je m'emmerde devant ses films, là toute les parties qui se veulent tristes et dramatiques je trouve ça d'une bêtise absolue tant c'est juste des caricatures... (on a quand même un gars qui a une vie tellement merdique que ses gamins lui pissent littéralement dessus tous les soirs... amis de la subtilité et de la vraisemblance, bonsoir)

Finalement ce que j'ai le plus apprécié c'est les moments d'euphorie, globalement le tout début et la toute fin du film et on ne va pas se le cacher, la musique y est pour beaucoup. (et globalement les choisies dans le film sont géniales)

Quant au message du film, c'est assez ambigüe, parce que oui lorsqu'ils boivent trop ils ont des problèmes, mais ils avaient les mêmes problèmes avant... et la fin a beau être un peu euphorique, tout semble se régler comme par magie (sauf pour un) aucun problème n'a réellement été résolu, c'est juste un retour à la case départ.

Sur les trois films de Vinterberg que j'ai c'est clairement le moins pire, parce que justement il y a quelques moments musicaux, enjoués, qui fonctionnent bien. Mais dès que ça part dans le drame, étant donné que je ne crois pas à l'histoire au départ, c'est juste une purge.

Pour son nouveau film, le réalisateur danois Thomas Vinterberg s’attaque à un sujet de société, rien de moins que l’alcool, en y apportant un léger penchant philosophique. En effet, nous pouvons y voir une légère réflexion sur les maux de notre société qui souffre aujourd’hui terriblement de l’ennui, du mal-être et de la peur de la monotonie. L’alcool serait l’antidote pour remédier au désenchantement de l’existence.
Le scénario original nous amène à suivre quatre professeurs et amis de longue date qui, pour s’éloigner de leur condition de professeur blasé, décident de se lancer dans la démarche scientifique d’un physicien norvégien qui stipule que l’homme serait naît avec un déficit d’alcool de 0,5g/l de sang. Selon la théorie, l’ivresse participerait à les rendre plus intéressant, plus créatif et serait censée leur apporter la confiance dont il manque tant.
Un scénario original certes, mais finalement sans réelle surprise et assez linéaire jusqu’à une fin, pour le coup, enivrante! Nous suivons néanmoins avec plaisir l’aventure aux conséquences imprévisibles de ces quatre acolytes, avec une excellente prestation du charismatique Mads Mikkelsen.
En résumé, nous avons à faire à un film danois, intéressant, à la fois léger et profond si l’on veut y voir une forme de psychologie. Un film qui célèbre l’alcool et qui dans le même temps en dénonce les effets. Drunk, un film à consommer sans modération.

Quatre profs souffrent d’une vie qui ne leur apportent plus guère de joie et de contentement. Ils sont dans ce que le langage populaire appelle la crise de la quarantaine ou de la cinquantaine ; en fait au moment où la lassitude a pris le dessus sur l’élan de vie de l’adolescence ou de la vie de jeune adulte. Pour tenter de sortir de l’ornière, ils décident d’appliquer la théorie d’un psychologue norvégien avançant que l’être humain a une dette de 0,5g/l d’alcool dans le sang. Avec une discours pseudo scientifique, ils décident de maintenir ce niveau d’alcool dans leur organisme pour aller mieux jusqu’aux dérapages plus ou moins contrôlés de leur consommation.
Thomas Vinterberg, au-delà de faire l’éloge de la biture, pointe l’inaptitude au bonheur de nombre de gens dont on dit qu’ils ont tout pour être heureux. Et il traite le sujet à la manière de la fable avec un quatuor de comédiens prêt à jouer le jeu avec conviction avec en tête de gondole Mads Mikkelsen. Trouver un sens à sa vie dans nos sociétés où tout est pourtant accessible pour les plus aisés est un paradoxe et pourtant si fréquent. L’alcool est un prétexte mais devient malgré tout très vite le cœur du film pour un traitement très scolaire des effets de sa consommation sous forme d’une dissertation thèse/ anti thèse / synthèse. On fait trop vite le tour du sujet, reste quelques fulgurances tragi comiques de Vinterberg car il reste un metteur en scène de grand talent.
Trop vite sans grand intérêt pour un film que l’on aurait aimé plus transgressif mais qui se révèle très polissé. Dommage.
tout-un-cinema.blogspot.com

« Drunk » est loin d’être le premier film du réalisateur danois Thomas Vinterberg qui avec Lars Von Trier créa le mouvement « Dogme 95 » face à un cinéma jugé trop terne. Le sujet ne m’inspirait pas mais je dois dire que j’ai pris plaisir à voir ce film de près de 2 h qui montre comment 4 amis, professeurs de lycée, en panne dans leur vie professionnelle et personnelle, suivent l’idée que l’alcool par son effet désinhibiteur pourrait améliorer leur sort. Ils le font de façon scientifique au seuil d’alcoolémie de 0,5 g puis de 1 g (éthylomètre en mains) puis au-delà jusqu’au black-out malgré toutes ses conséquences destructrices.
Le film est magistralement construit, réalisé avec une bande son extraordinaire et des performances d’acteurs exceptionnelles (Mads Mikkelsen en tête), des petites touches d’émotion (le prof de sport avec son vieux chien, avec l’élève Binoclard …) et d’humour mais aussi une réflexion sur le sens de la vie lorsqu’on approche la 40aine et que l’on est « confronté » à la vivacité de ses élèves de terminale… qui explosera lors de la remise du baccalauréat avec une scène finale mémorable.
Un très beau film qui n’est pas sans rappeler « La grande bouffe » de Marco Ferreri et « Husbands » de John Cassevetes, 2 films sortis il y aura déjà bientôt 50 ans.

Réflexion très aboutie sur l'alcoolisme, et l'alcoolisation, comme thérapie, ou comme addiction... Film à facettes qui amènera chaque spectateur à une analyse toute personnelle et qui ne laissera pas indifférent. Belle réussite

Très bon film, traitant subtilement de l'alcoolisme. J'hésitais entre 3,5 et 4, et j'ai poussé vers le haut, pour le final que je trouve très beau

Vinterberg, très connu depuis "Festen", réalise avec "Drunk" un excellent film: même si l'idée de départ peut paraître un peu absurde, le spectateur accroche totalement à ces défis d'adultes qui pensent pouvoir maîtriser leur consommation d'alcool malgré leur "essai scientifique". Leurs premiers succès sont d'ailleurs plus qu'encourageants. Le film est superbement joué, il est à la fois drôle et émouvant, et il laisse à réfléchir sur la notion de confiance en soi. Un peu trop apologétique pour l'alcool à mon goût mais à ne pas rater quand même.

Rarement sortie d'une salle de cinéma avec un tel sourire jusqu'aux oreilles, à fredonner la dernière chanson du film ...
Un excellent moment de cinéma juste avant de se reconfiner. Sujet original et bien traité, acteurs au jeu très juste. On se laisse embarquer dans le sursaut que recherchent ces 4 bientôt vieux potes, dont les vies s'enlisent doucement. Pas de morale, juste un tableau objectif sur les effets de "l'alcool médicament", jusqu'à la chute ou la rédemption.

drunk est un film qui m'a fasciné sous tous ses angles , une réalisation qui nous laisse sans voix . un scénario incroyable est des acteurs et actrices merveilleux ! tout en ayant une histoire jamais vu avec un sujet plutôt peut abordé au cinéma (l'alcool) drunk arrive a nous captiver a chaque instant , la "décadence" des personnages au fur et a mesures et impressionantes et elle aussi fascinante , on est toujours surpris ! aux final tout est merveilleux dans ce film , dramatique , drôle . il arrive a tout gérer a la perfection ! content que ce film fût ma dérniére séance avant 1 mois , et puis a de l'avoir en dvd !

Scénario original, bon rythme, photographie très intéressante et enfin une bande sons parfaite !
Film très réussi.
Dieu merci je l'ai vu avant ce confinement n•2

A voir absolument. Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film aussi chaleureux. J'ai pu y redécouvrir Mads Mikkelsen et Thomas Bo Larsen.

En ces temps de moralisme, voir Drunk au cinéma est une petite surprise. En effet, Thomas Vinterberg ne porte pas de regard politiquement correct sur l’alcoolisme. Il montre les conséquences négatives de celui-ci (notamment sur la famille) sans pour autant nier les aspects plaisants de l’alcool. On se croirait revenu à la liberté de ton des années 70 (un peu dans l’esprit du Turkish Délices de Paul Verhoeven). Vinterberg offre une belle galerie de personnages et des moments assez drôles. Sans être un film aussi marquant que Festen, Drunk est une chronique plaisante sur un sujet de plus en plus sensible de nos jours, ce qui constitue donc un petit bol d’air.

Un remake danois du Cœur des hommes où l'alcool remplacerait les femmes. Mads Mikkelsen se révèle une fois de plus un grand acteur.