Avis : Médecin de nuit - Page 2

Très bon film, très efficace dans son genre. La prestation de Vincent Macaigne, qu'on a plus l'habitude de voir dans des rôles plus légers et comédies, est vraiment remarquable !! A la fois doux et brutal, calme et impulsif, loyal et infidèle.
La réalisation et la mise en scène est bonne, la camera est le plus souvent très serré sur le personnage du medecin pour vraiment rentrer en immersion avec lui, on découvre aussi un Paris nocturne à la fois intriguant, angoissant et glauque, et on comprends un peu mieux ce que peuvent vivre les médecins de nuits, en parcourant des quartiers, des ambiances, des appartements très différents.
Les seconds rôles (Pio Marmai, Sara Giraudeau, Sarah Le picard) sont aussi très bons et permettent de maintenir le niveau de jeu tout du long, ainsi que l'intensité, car le rythme y est assez soutenu, avec une évolution permanente de la situation et des enjeux, permettant de complexifier l'introspection et le dilemme auquel doit faire face Mikael.
La fin ouverte est belle, dommage qu'elle soit un peu joué de façon "décalée", qui laisse donc plus à sourire, qu'à se larmoyer, même si le plan final est efficace. J'aurai quand même aimé en voir davantage sur l'opposition entre Mikael et le chef leader du trafic organisé. Globalement, je m'attendais quand même à plus de violence et d'acharnement sur le personnage principal, ça reste dans la limite du raisonnable, bien que l'on arrive à parfaitement comprendre la situation dans laquelle est Mikael, et qu'on arrive à bien être en compassion avec ce qu'il vit, ce qui est l'essentiel du film, qui est réussi :)

Ce film est une accumulation de poncifs. Tout y est banal et prévisible. Le jeu des acteurs ne permet pas de le sauver : Vincent Macaigne a une seule expression, les yeux humides ; pour Ana Girardot c'est une moue boudeuse et de nombreux gros plans sur ses yeux, il est vrai magnifique.
Bien que ce film soit court, il m'a semblé durer une éternité.

Un petit thriller dans les nuits de la Capitale....Il y un a un rythme soutenu du (télé)film...Vincent Macaigne et Pio Marmai dans des rôles inhabituels, comme s'il fallait casser leur image de gentils "toutous"....le film donne un aperçu tonique de certains milieux, dans la nuit parisienne...C'est le côté pile de Paris, celui des exclus, des zombies en quête de miracle...Un côté sombre évidemment....Ce médecin semble parfois aussi paumé que ceux qu'il soigne (des addicts)…..Le film avait de bonnes intentions, on peut penser de très loin à Scorsese....On regrettera l'aspect formel du film, le scénario assez répétitif et peu élaboré, et le jeu qui semble forcé de Vincent Macaigne...Le film donne une image de Paris plutôt "triste"; mais c'est une réalité pour certains de ses habitants qu'il est sans doute nécessaire de rappeler....UN film dont on peut se passer,

Paris, la nuit. Un désir de rédemption, des engrenages fatals. Dans le genre du film noir, c’est un bon exercice de style. Ambiance urbaine poissarde. Narration dense et efficace. Contre-emploi réussi pour Vincent Macaigne qui passe de manière convaincante des comédies décalées au drame sombre, dur et désespérant. Son personnage est intéressant. D’autres, dans le film, le sont moins : celui de l’épouse, convenu, et celui de la maîtresse, pâle femme fatale. On pouvait par ailleurs espérer plus d’originalité dans la résolution de l’intrigue. Le scénario demeure en terrain balisé et prévisible jusqu’au bout, pour un résultat honnête à défaut d’être transcendant.

Ce film décrit très bien le travail quotidien d'un médecin de nuit joué magistralement par
Vincent MACAIGNE. On suit avec beaucoup d'intérêt l'histoire finalement très mouvementée de ce médecin qui se trouve pris dans un engrenage dangereux.
La réalisation est très efficace et bien rythmée durant toute la durée de la projection.

Bernard CORIC

Médecin de nuit est un film qui perso ne m'a pas autant enthousiasmé que la critique tant publique que professionnelle pouvait me le laisser espérer. Ce qui déçoit un peu dans ce métrage, c'est globalement de bonnes bases assez mal exploitées. En effet, l'univers des médecins de nuit n'avait pas été exploité depuis très longtemps (les années 80 et une série bien oubliée), l'ambiance nocturne parisienne est un super décor, on aurait pu avoir un vrai film d'ambiance et un vrai film ancré dans un univers original. Mais finalement le monde de la médecine de nuit est plutôt esquissé, et celui de la nuit au sens large peine à trouver sa place au profit d'une sorte de suspense/thriller qui malheureusement s'évente assez vite, et d'une histoire de trio amoureux tout à fait classique et sans grand relief. Le film s'avère donc plutôt banal lorsqu'il avait vraiment possibilité de se démarquer et le réalisateur exploite mal le monde de la nuit. On voit finalement très peu la ville de nuit, les plans sont centrés sur les visages, les personnages, dans les intérieurs, mais il manque l'ambiance noctambule qui aurait pu transcender visuellement ce métrage propre mais relativement lisse.
Cela étant, Médecin de nuit est malgré tout un film recommandable. D'abord car on ne s'ennuie pas, ensuite car il reste assez propre dans la plupart de ses compartiments (formellement ça reste du bon boulot et la musique, sobre, convient fort bien au ton du film). Par ailleurs l'interprétation est portée par un Vincent Macaigne remarquable. Il est de très loin l'argument majeur du métrage, dominant de la tête et des épaules chaque scène et il apparaît quasiment dans tout le film! Il est le maillon fort de ce film et le tire du quelconque, assurément.
En conclusion, Médecin de nuit est un film qui s'avère regardable et plutôt qualitatif dans le paysage du cinéma français, mais il passe à côté de ses meilleurs arguments sur le papier. Heureusement porté par un Macaigne transcendant, c'est un film acceptable sans être remarquable. 3

Vincent Macaingne, habitué à des rôles de looser dépressifs, tient ici ce que l'on a coutume d'appeler dans le métier son "Tchao Pantin". Dans ce film, on peut suivre sur une nuit Mickaël, médecin anticonformiste, qui vient en aide aux toxicomanes en prescrivant du Subutex à tour de bras. C'est une oeuvre particulièrement sombre mais où Macaigne montre son côté humain avec des scènes remplies de bienveillance (notamment chez la pianiste). Entre un couple qui bat de l'aile, une maitresse (Sara Giraudeau) et un cousin magouilleur (Pio Marmaï) , ce portrait de Paris la nuit est à la fois glaçant mais également envoûtant. Je le conseille vivement.

Film sans aucune surprise, rempli de personnages très antipathiques, drogués au fric ou aux stupéfiants, lâches, film affichant une vision déprimante de l'amour. OK, Macaigne est très bien, mais ça, on le savait. Le seul personnage à peu près raisonnable (hormis les patients non défoncés du médecin) est celui de sa femme, mais finalement présentée de manière peu sympathique. Ce qui me dérange, c'est la volonté du cinéaste de vouloir « sauver » le personnage de Macaigne. Pour moi, c'est un salaud ordinaire. Les femmes, c'est la maman, et les P... En outre, j'ai eu l'impression d'avoir vu ce genre d'histoire tellement de fois avant. Oubliable.

Un très beau film social et humain. La tragédie d’un être généreux mais fracassé par sa faiblesse. Un film très noir, très âpre, réalisé avec une grande maestria sur un rythme très nerveux – tout se passe en 1h20 ! Durée rarissime à notre époque où l’on s’étale volontiers sur 2 heures et plus – et avec une photographie très réussie. Au casting, Vincent Macaigne est impressionnant et domine tout le film, tout le temps. Impérial.

« Je ne suis pas un saint. » Lorsqu'il s'adresse à l'un de ses patients au début du film, Mickaël, un médecin de nuit, prévient assez vite qu'il n'est pas le gentil petit médecin que l'on pourrait croire. Et effectivement, il est loin d'être parfait que ce soit sur un plan personnel ou professionnel. Pour aider son cousin, Mickaël s'est lancé dans un trafic d'ordonnances pour les toxicomanes sauf qu'il ne peut plus faire machine arrière et qu'on lui en demande toujours plus, ce qui met sa vie ainsi que celles de ses proches en danger. Alors qu'il est marié et père de deux filles, il flanche également au niveau sentimental puisqu'il entretient une relation avec une pharmacienne. Elie Wajeman nous propose de suivre ce médecin au cours d'une nuit importante pour sa vie privée et professionnelle. Toutes les mauvaises décisions prises au cours des derniers mois vont venir le hanter et l'obliger à se mettre en danger et à prendre des décisions radicales. À la base, je pensais que "Médecin de nuit" allait être un film réaliste sur les difficultés de ce milieu, mais c'est en réalité un thriller sur fond de drame. Un film très efficace et haletant jusqu'au bout avec une ambiance pesante et de très bons acteurs. Une réussite et c'est même un peu dommage qu'il soit si court, car il y avait énormément de choses à creuser et à développer, mais il fallait respecter le concept de la nuit de travail. Bref, un vrai bon film.

Malgré Vincent Macaigne, ce film, mises à part les 2 dernières minutes, est totalement vide et ennuyeux.

17h00 un médecin de nuit ramène ses enfants de l’école au domicile conjugale au sein duquel la tension est palpable. Et hop, il file pour la nuit faite de consultations, de relations extraconjugales, d’actes militants peu légaux auprès des toxicos, de rencontres avec un cousin pharmacien malhonnête, de tensions avec la mafia géorgienne autour du trafic de médicaments, de contrôle de la CPAM sur ses prescriptions,… Et le film se terminera 1h20 plus tard et dans un espace-temps aussi concentré que sa durée, au petit matin.
Il est tout au autant difficile de tenir sa trame scénaristique sur un film fleuve que de maitriser un récit condensé et toutes les intrigues que l’on y intègre. L’unité de temps et la multiplication des pistes narratives condamnent à des contorsions loin d’être convaincantes. On se retrouve très souvent désarçonné par des situations improbables. Elie Wajeman tient par contre le côté tendu de bout en bout d’un film tentant l’alliance entre film noir et « film métier », genre en vogue. Et l’alchimie entre les deux genres ne prend pas vraiment non plus, la confusion règne.
L’élément le plus convaincant du film est bien Vincent Macaigne quittant ici les personnages lunaires qu’il affectionne pour un personnage très sombre. Et cette métamorphose impressionne ; mes doutes sur le casting disparaissent dès les premiers plans.
Déçu par un film pourtant si bien porté par la critique.
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Magie du marketing, pour vendre ce film il a été qualifié de film noir. On en est très très très loin. Pas une once de suspense, pas une once de rythme, pas non plus de portait d'une ville ou d'un antihéros, juste un vrai personnage de film français dont on ne comprend ni la motivation, ni le sens des actions. Cerise sur le gâteau : une révélation finale qu'on avait vu venir dèl le premier tiers. De jolies images nocturnes évitent le désastre total. C'est trop peu cependant pour s'en souvenir encore demain. Déjà oublié !

Pas très moral ce médecin, dont les ambiguïtés sont magistralement exposées par Vincent.
L'univers est glauque : dealers, amants-maîtresses, médecins-pharmaciens complaisants, ordonnances de SUBUTEX,...
L'engrenage malsain oblige MACAIGNE à castagner, ce qui est très rare et un peu non crédible.
La fin reste mystérieuse.

Vincent Macaigne est un acteur prodigieux . On pourrait comme pour Depardieu, Lindon, Rouve , Pierrot, Lanvin, Podalydes, Magnan, Daroussin, Cluzet et quelques autres ( mais pas si nombreux) lui faire jouer n'importe quel personnage, il y mettrait un plus d'humanité, d'épaisseur, de crédibilité. Avec Sarah Giraudeau, ils forment un couple terrible d'amants passionnés. Mais le scénario du film m'a déçu. Les choix de réalisation, la mise en scène sont trop visibles et en voulant nous embarquer dans la voiture et dans les problèmes de ce médecin pétri d'humanité et convaincu, le réalisateur nous débarque d'une histoire qu'on a du mal à croire. Quoi qu'il en soit, chapeau les médecins, et chapeau Macaigne !