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    Nous nous sommes tant aimés !
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Nous nous sommes tant aimés !" et de son tournage !

    Genèse d'un projet (1)

    La parole à Ettore Scola :"Mon idée de départ était de faire un film sur notre génération, la génération des gens de quarante ans, même si Agenore Incrocci et Furio Scarpelli ont quelques années de plus. C'est l'âge des bilans, des "check-up" physiques et psychologiques. Nous avons donc pensé réaliser un film sur ce bilan, sur ce que nous étions devenus, sur ce que l'Italie était devenue au cours des trente dernières années, de la Résistance à aujourd'hui."

    Genèse d'un projet (2)

    "La première version organisait tout le film autour de celui qui, ensuite, n'est resté qu'un des trois personnages du film : le personnage du critique cinématographique" explique Ettore Scola. Il ajoute : "En réalité, il ne s'agissait pas d'un critique : on pensait à l'histoire d'un professeur de province qui, après avoir participé à la Résistance, était frappé par " Le Voleur de bicyclette pendant une séance de ciné-club. Le film de De Sica fut très attaqué en Italie lorsqu'il sortit sur les écrans : De Gasperi et Andreotti [les chefs du gouvernement italien] dirent qu'il s'agissait de linge sale, d'une mauvaise chose à ne pas montrer à l'étranger. (...) Le personnage abandonnait donc son travail, et allait à Rome pour essayer de rencontrer De Sica. Le film devait être seulement l'histoire d'une longue filature qui durait trente ans."

    Un film autiobiographique ?

    Si le réalisateur fait appel à de nombreux souvenirs, notamment d'enfance, il n'a cependant pas cherché à faire une oeuvre autiobiographique "au sens étroit du terme". Il explique : "je n'ai pas participé à la Résistance en 1944. J'avais douze ans...Cependant, comme idéologie et comme thématique, je dirais oui. J'ai participé aux premiers ciné-clubs, j'ai aimé les premiers films de De Sica; je souffrais lorsque je voyais des films où il faisait l'acteur sottement. Je suis comme tous les auteurs de cinéma, d'extraction bourgeoise, et donc même si je n'ai pas épousé la fille d'un riche exploiteur, (...), il est clair que je fais partie de cette bourgeoisie italienne qui, dans les années soixante, a cru seulement au bien-être économique, au "boom", à la consommation. (...) Je peux dire qu'il y a un peu de moi dans chacun des trois personnages. En fait, ils sont trois aspects d'un personnage unique, celui d'un italien avec ses contradictions internes, des contradictions qu'aujourd'hui nous avons tous".

    Un cinéaste révélé

    Lorsque Nous nous sommes tant aimés sort en France, en mai 1976, le film vient d'obtenir, quelques semaines auparavant, le Grand Prix du Premier Festival du Film d'Humour de Chamrousse (où il était présenté sous le titre Jean, Nicolas, Antoine et Luciana). Mais Ettore Scola est encore relativement peu connu du grand public français, bien qu'un de ses films, Drame de la jalousie avec Marcello Mastroianni et Monica Vitti, ait fait partie de la compétition officielle, au Festival de Cannes 1970. Nous nous sommes tant aimés est pourtant le 9ème long métrage de Scola, qui a été le scénariste de nombreuses comédies à succès, notamment celles de Dino Risi, comme Le Fanfaron (1962) et Les Monstres (1963). Le Prix de la mise en scène, que le réalisateur obtient pour Affreux, sales et mechants au Festival de Cannes en 1976, va beaucoup contribuer à la renommée du cinéaste.

    Un hommage au cinéma italien

    L'histoire du film, qui s'inscit dans la période 1945-1975, se veut aussi un hommage rendu à l'évolution du cinéma italien. A commencer par un hommage au néo-réalisme italien, à travers le grand cinéaste Vittorio De Sica. Puis le non moins célèbre Federico Fellini, que l'on voit durant les prises de vues de la La Dolce Vita. Le troisième et dernier cinéaste est Michelangelo Antonioni, qui impose sa vision du monde : triste, désabusée, marquée par l'impossibilité de communiquer.

    In memoriam

    Nous nous sommes tant aimés est dédié à la mémoire de Vittorio De Sica, décédé alors que la fin du film était au mixage, mais qu'il avait eu le temps de voir dans une copie de travail. Le cinéaste apparaît dans un document enregistré par Ettore Scola lors d'une manifestation organisée par le journal Paese Sera, dans laquelle De Sica exxplique à une foule d'enfants comment ils a réussi à faire pleurer le petit garçon dans le film Le Voleur de bicyclette.

    Traversée du désert

    Après Senza famiglia (1971), l'acteur Vittorio Gassman a traversé deux années sombres, pendant lesquelles il n'a tourné que deux films : La Tosca, où il n'avait qu'un rôle secondaire, et Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette revolution? de Sergio Corbucci. Il explique : "Un film dans lequel je ne me sentais pas bien : le scénario était approximatif; nous avons dû continuellement inventer sur le plateau et pas toujours de façon heureuse. Après quoi, pendant deux ans, on ne m'a rien offert. Je commençais à croire que ma carrière était terminée. Je pensais cela même d'un point de vue philosophique : un jour ou l'autre, cela peut arriver dans le cinéma. (...) J'ai traversé une année pendnat laquelle j'ai eu la tentation d'accepter des choses qu'on m'offrait à un niveau trivial : j'ai résisté et j'ai été récompensé par l'arrivé simultanée du film de Scola, Nous nous sommes tant aimés, et du film de Dino Risi, Parfum de femme."

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