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    Sing Me A Song
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sing Me A Song" et de son tournage !

    Les nouvelles technologies

    Thomas Balmès avait déjà évoqué l’impact des nouvelles technologies sur la population bhoutanaise dans Happiness. Le réalisateur explique : "Ce désir de travailler sur l’impact des écrans dans nos sociétés date d’il y a une quinzaine d’années. Il correspond à la naissance de mon premier enfant, et à l’arrivée des premiers smartphones. Après avoir hésité à faire un film aux Etats-Unis, où la consommation d’écran est massive, j’ai finalement trouvé plus intéressant de m’immerger dans une communauté où les écrans étaient encore absents et de suivre les effets de leur arrivée."

    Un village à 4 000 mètres d’altitude

    Thomas Balmès a choisi de se centrer sur le royaume du Bhoutan. Jusqu’en 1998, le Roi avait interdit la télévision et internet, et il y avait, à l’époque, des villages qui vivaient sans électricité et qui attendaient avec impatience son arrivée. Le cinéaste a d’abord fait le tour du pays et a découvert le village de Laya, à 4 000 mètres d’altitude, et à trois jours de marche de la première route. Il se rappelle :

    "Un village sans électricité, ni aucun lien avec le reste du monde. J’y ai rencontré un enfant avec une énergie particulière qui courait partout. C’était Peyangki. Lors de mes premiers entretiens avec lui, que j’ai filmés, il m’a fait penser à Jean-Pierre Léaud dans le casting de Truffaut pour Les quatre cents coups. Un mélange de grande gaieté et de grande tristesse. Nous avons tissé une relation de confiance. Il était un des seuls habitants à n’avoir jamais quitté le village. L’idée de pouvoir assister à ses premières confrontations avec cette modernité et de les filmer est la raison première de mon désir de faire ce film."

    Retrouvailles

    Avec Sing Me a SongThomas Balmès retrouve Peyangki, qui était déjà dans Happiness. "Les Bhoutanais ne sont pas très démonstratifs. Avec Peyangki, il n’y a d’ailleurs pas eu d’effusions. En revanche il y avait une vraie confiance de sa part dans mon projet et dans notre relation. Ce qui nous a permis de faire ce film dans une sincérité réciproque. Il a su faire abstraction de ma présence, ce qui n’aurait pas été le cas si nous n’avions pas déjà passé trois ans ensemble, au moment de Happiness.Le tournage s’est fait par fragments. Il y a eu cinq ou six tournages de trois semaines chacun en l’espace de trois ans", précise le metteur en scène.

    Contraintes de tournage

    Le Bhoutan est un pays difficile d’accès et y faire du tourisme est hors de prix. Lorsque Thomas Balmès a tourné Happiness, il fallait une journée de voiture puis deux jours de marche pour atteindre le monastère. Le cinéaste confie :

    "Pour Sing Me a Song, douze heures de voiture suffisaient pour atteindre directement le monastère depuis la capitale. Ce qui est déjà une différence significative entre les deux films, la preuve tangible d’un changement d’époque.Tourner dans les monastères est très réglementé. Nous avons eu de la chance ! Pendant toute la durée de tournage, le monastère principal était en travaux. Tous les moines vivaient dans des annexes provisoires, au-dessus de la forteresse que l’on voit au début du film et qui, elle, n’est pas considérée comme sacrée. On pouvait donc y filmer sans autorisation particulière.En ce qui concerne les tournages, le Bhoutan a bien entendu ses propres règles (envoi du scénario au préalable, nécessité de montrer le montage final par exemple), mais j’ai eu la chance qu’on me laisse une certaine liberté."

    Technologie omniprésente

    La fin de Happiness montrait, de manière assez critique, l’irruption de la télévision dans le quotidien des familles au Bhoutan. Avec Sing Me a Song, on voit que le pays subit une mutation encore plus profonde en raison de l’essor du téléphone portable. Il y a cette idée que la population est véritablement aliénée par ces outils 2.0. Thomas Balmès explique :

    "La problématique de l’addiction aux écrans est universelle. Ce qui est intéressant avec le cas du Bhoutan, c’est qu’en quelques années, de l’absence totale de liens avec le monde extérieur, il est devenu le plus grand consommateur d’écrans de toute l’Asie. L’irruption de la société digitale et des écrans s’y est faite de manière brutale. Lorsque la télévision est arrivée au Bhoutan, il y a eu rapidement une addiction aux émissions de catch et aux films pornographiques, qui étaient les deux programmes principaux que les bhoutanais regardaient en boucle. Le gouvernement a alors commencé à légiférer, mais sans grand succès. Regarder la société bhoutanaise subir des transformations aussi importantes nous permet de réfléchir sur la place des écrans chez nous, et sur nos propres pratiques."

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