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    Murder Party
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Murder Party" et de son tournage !

    "Whodunit" et famille

    Avec Murder Party, Nicolas Pleskof a voulu faire un "whodunit" couplé d'une comédie pop et trash sur la famille. Le metteur en scène, qui pour l'occasion réalise son premier long métrage après trois courts, confie : "La famille est un terrain de fiction passionnant pour tout ce qui relève de la névrose ! C’est à la fois le lieu de l’amour, un cocon qui rassure, et en même temps, l’espace névrotique originel qui conjugue désirs réfrénés, secrets atroces et non-dits."

    Ecriture à 4 mains

    Nicolas Pleskof a écrit Murder Party avec Elsa Marpeau, auteure de romans policiers et scénariste qui a créé la série Capitaine Marleau : "Elle n’a aucune chapelle et n’avait jamais participé à un long métrage. Cela m’intéressait de collaborer avec un auteur populaire qui a toutes ces cordes à son arc. Nous avons été un vrai duo."

    "La première étape a été très technique : même si je savais où j’allais et que je tenais mes personnages, j’avais besoin du savoir d’Elsa sur le polar, car c’est un genre très codifié, qui impose des bases d’écriture, de structure, qui sont fondamentales. Il me fallait mettre au point cette architecture, et ça a été possible grâce à Elsa."

    Un savoureux mélange

    Nicolas Pleskof voulait s'adresser au spectateur pour lui dire : "Vous êtes dans un Cluedo géant, le plateau est un manoir, laissez courir votre imagination". Ainsi, le metteur en scène a conçu, avec son équipe, un dispositif pensé comme un mélange des grands manoirs des films d’Hitchcock, des intérieurs de Wes Anderson et des oeuvres baroques de Douglas Sirk. Il précise :

    "Que ça fasse studio même là où ça ne l’était pas. Je me suis aussi inspiré de la stylisation de Huit femmes et du théâtre : j’ai notamment pensé aux pièces « boulevard chic » de Michel Fau et au soin porté à leur direction artistique."

    Un lieu où tout est possible

    Nicolas Pleskof a gommé au maximum les repères spatio-temporels pour situer son intrigue dans un contemporain suranné : "Le script enchaine toute une série d’événements extraordinaires dont aucun ne pourrait se passer dans la réalité. Pour faire exister ce baroque et cette exagération, il nous fallait donc créer un univers adapté à la folie du propos.

    Et c’est paradoxalement le fait d’avoir un univers aussi incroyable qui rend l’histoire crédible car à partir du moment où l’on arrive dans un manoir qui ressemble à un plateau de jeu, où la direction artistique est saturée, où les acteurs jouent de manière excessive, où le maquillage est calqué sur l’esthétique des années 50...", raconte le réalisateur.

    Retrouvailles

    Murder Party permet à plusieurs comédiens de se redonner la réplique. C'est par exemple le cas de Eddy Mitchell et Alice Pol qui avaient joué dans Les Vieux fourneaux et se retrouveront dans Un petit miracle. L'acteur retrouve également Miou-Miou après PopulaireLa Totale !Attention une femme peut en cacher une autre et le téléfilm Le Grand restaurant II. A noter également que Alice Pol et Pascale Arbillot ont joué dans Maryline.

    Beaux et étouffants

    Nicolas Pleskof et le chef décorateur Jérémie Duchier ont voulu concevoir des décors étouffants, assimilés à une sorte de tourbillon excessif aussi suffocant que beau. "Le salon fleuri, par exemple, est particulièrement étouffant, mais la claustrophobie qu’il suscite, c’est une claustrophobie pop ! Les murs de la chambre Kill The Bride sont tapissés d’un papier peint à losanges roses et rayures oranges, les découvertes sont fuchsia, le lit jaune, la moquette dorée… Cette saturation totale enferme, mais dans un écrin précieux. Je voulais que ce décor étourdisse et fascine, de beauté et d’excès", précise le cinéaste.

    Trouver le bon manoir

    Le manoir est un personnage à part entière du film, à la manière de l’hôtel-cerveau de Shining. Là encore, Nicolas Pleskof voulait qu'il soit vaste et étouffant. Le réalisateur en avait vu plusieurs en photos, mais aucun n'avait ce côté ludique et antidaté qu'il cherchait :

    "Quand je suis tombé sur ce manoir-là, c’était exactement ce que je voulais : un mélange composite mais étrangement cohérent de plusieurs époques, baroque et classique à la fois, français mais imprégné d’autres origines également. Chaque pièce possédait son identité propre, mêlée d’inspiration XVIIème, XVIIIème, XIXème siècles : j’ai découvert le « gothique troubadour » ! On a réaménagé les espaces, mais tout était là : l’extérieur, le hall, la cave. Seules les chambres et la régie ont été construites en studio."

    Mise en scène 50's

    Adepte de l’école hitchcockienne, Nicolas Pleskof voulait que Murder Party soit très structuré, très composé et très découpé. Via le choix des focales, des mouvements d’appareil et des cadres, il a cherché, au niveau de la mise en scène, à se rapprocher du cinéma hollywoodien des années 1950.

    "J’ai privilégié les courtes focales, idéales pour jouer avec la géométrie et la composition, et donc idéales pour un obsessionnel comme moi. Quant à la lumière, elle devait être la plus glamour possible, au service des acteurs et du propos, et, là encore, « se sentir », être « bigger than life »", confie-t-il.

    Bande-originale et référence

    Murder Party est un film très musical, puisqu'il comprend près de 70 minutes de compositions originales. Nicolas Pleskof et le compositeur Amaury Chabauty voulaient un score à l’ancienne, composé de morceaux longs, narratifs et orchestraux, avec pour référence centrale Bernard Herrmann qui a oeuvré sur Mais qui a tué Harry ? d’Alfred Hitchcock. Le metteur en scène se remémore :

    "Amaury a commencé par le générique de début, qui est une sorte de portrait-robot du film. On était tous stupéfaits : les premiers coups de trompette nous propulsent dans le lieu exact du film, à la lisière des années 50 et d’un décalage plus contemporain : c'est excessif mais pas parodique, généreux et entrainant, cela a réveillé en moi des émotions de cinéma enfantines."

    Par ailleurs, la bande-originale de Murder Party a été enregistrée avec 70 musiciens à Budapest.

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