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    Nadia, Butterfly
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    FaRem
    FaRem

    7 394 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2021
    "Nadia, Butterfly" raconte l'histoire d'une nageuse confrontée à la décision de sa vie. Nadia a seulement 23 ans, mais elle a décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle. Si les trentenaires sont rares dans ce sport, la décision de Nadia est un choc pour tout le monde. La jeune femme, usée par ce qui est considéré comme l'un des sports les plus exigeants physiquement, a décidé de reprendre une vie normale après tant d'années de sacrifices. Le film de Pascal Plante ne montre pourtant pas Nadia dans sa nouvelle vie, ce que j'ai trouvé étrange. "Nadia, Butterfly" se focalise sur les quelques jours après sa dernière course, alors qu'elle semble toujours se demander si elle a pris la bonne décision. On la suit à Tokyo, lors des obligations médiatiques, des fêtes d'après-courses, etc. Je suis assez mitigé sur ce film, car il n’est pas si mal que ça, mais je suis vraiment resté sur ma faim. On nous parle de vide, de nouvelle vie, mais il n'y a rien de tout ça. Le côté documentaire est sympa surtout que c'est d'actualité avec les JO et que l'immersion dans le village est plutôt réussie. Idem pour les scènes de courses qui sont très bien réalisées. Le fait d'avoir de vraies athlètes renforce également la crédibilité du film. Cependant c'est un film qui ne mène à rien en plus de ne finalement pas répondre aux questions que se pose Nadia. Bref, ça se laisse voir, mais sans plus.
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mars 2021
    A 23 ans, Nadia a décidé de se retirer des compétitions après les J.O de Tokyo. Elle se battra pour obtenir une médaille avec le relais 4X100 m 4 nages. Étrange sensation que celle de voir l'action du film se dérouler pendant les Jeux Olympiques de Tokyo, alors que l'on ignore encore 'ils auront bien lieu ... en 2021. Mais cette situation ne dessert pas Nadia, Butterfly puisque le ton n'est pas à la célébration de victoires mais à l'évocation d'une sorte de petite mort avec la fin de carrière d'une nageuse. Une athlète de eau niveau qui passe par tous les stades d'un deuil, dans un environnement où le collectif prime et où sa solitude est davantage ressentie. Il y a peu d'événements notables dans le film de Pascal Plante, une fois la course de Nadia achevée mais une sorte de spleen qui s'installe dans un cheminement presque documentaire. Tout est crédible dans ce long-métrage québécois, à commencer par la manière de filmer les compétitions. Les deux actrices principales ne sont pas des comédiennes professionnelles mais des nageuses canadiennes qui ont déjà brillé à des J.O précédents. L'authenticité est garantie mais en revanche le film patauge un peu dans des dialogues qui restent un peu en surface. Malgré tout, l'ambiance flottante, qui rappelle vaguement celle de Lost in Translation, est souvent convaincante.
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 septembre 2020
    On reste en partie perplexe quant à la sélection 2020 de ce film en compétition officielle au Festival de Cannes (plus un label puisque le festival n’a pas eu lieu cette année) pour représenter le Canada ou, plus précisément ici le Québec. En effet, « Nadia, butterfly », titre qui compile le prénom du personnage principal et de la nage qu’elle effectue lors des compétitions de natation, n’a clairement rien de transcendant qu’on l’apprécie ou pas. Et à la fin de la projection, on est plutôt dubitatif face à ce long-métrage qui n’est pas mauvais mais qui nage à vue et n’approfondit pas vraiment les thèmes et domaines qu’il entend nous présenter. Au point qu’à la fin on reste sur notre faim et qu’on a passé près de deux heures à la limite de l’ennui en se demandant ce qu’a voulu nous dire le réalisateur Pascal Plante.



    « Nadia, butterfly » commence comme un film sur une nageuse de compétition puis dévie sur la vie des sportifs olympiques hors des compétitions. Ensuite on est dérouté sur quelques pistes concernant le fonctionnement des Jeux Olympiques. Et plane aussi tout au long du script les doutes du personnage principal quant au choix d’arrêter sa carrière ou pas. Ce dernier sujet semblait de loin le plus intéressant en parlant de remise en question, des doutes d’une athlète quant à son avenir ou encore la pression exercée sur une athlète sous couvert de compétition. Une vie dont on est plus vraiment maître. Mais le scénario du film effleure tous ces sujets sans aller au bout d’un seul. On en vient à s’interroger demander sur le but narratif et thématique de Pascal Plante. De plus, il étire certaines scènes plus que de raison (les séquences de la discothèque et de l’after par exemple ou celle de la pince à peluches). Le long-métrage est à deux doigts de virer dans le contemplatif totalement inapproprié au vu du ou des sujets voire du film naturaliste, ce qui en fait formellement un parti pris peu logique et raté.



    Pourtant Plante sait filmer. Même si elles sont rares (peut-être trop et on est étonné de le dire car la natation ne semblait pas de prime abord le sport le plus cinématographique qui soit). les scènes de compétition tiennent en haleine et sont remarquablement filmées. Ensuite, la manière dont sont filmés Tokyo et les abords du Village Olympique, de manière froide avec des lignes de fuite géométriques au possible et des teintes ternes et grises, est admirable mais pas forcément en adéquation avec le propos. En résulte une œuvre hybride, le cul entre deux chaises et quelque peu amorphe, qui peine à véritablement passionner. Il y a de l’idée, un contexte original, de belles images et des actrices non professionnelles convaincantes mais « Nadia, butterfly » et ses longueurs qui ne mènent nulle part déçoit et ne passionne pas.



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    velocio
    velocio

    1 162 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2021
    Nageur de compétition de haut niveau, Pascal Plante, âgé alors de 19 ans, n’avait finalement pas réussi à intégrer l’équipe du Canada pour les Jeux Olympiques de Pékin, en 2008. Ayant abandonné la compétition, sa passion pour le cinéma l’a conduit à étudier à l’école de cinéma Mel-Hoppenhiem de l’Université de Concordia. Devenu spécialiste du son, il a également commencé à réaliser des court métrages dès 2011. Réalisé en 2017, "Les faux tatouages", son premier long métrage n’est jamais sorti dans notre pays. "Nadia, Butterfly" est son deuxième long métrage et il a reçu le label Cannes 2020. A noter que Pascal Plante se définit lui-même comme étant un cinéphile devenu cinéaste de fiction au regard de documentariste.

    On vous l’a bien caché : les Jeux Olympiques 2020 se sont déroulés tout à fait normalement à Tokyo, à la date prévue. Même que l’équipe du Canada du relais 4 fois 100 mètres 4 nages féminin y a obtenu une médaille de bronze très disputée. Cette course, on la vit entièrement dans "Nadia, Butterfly", dans des plans séquence magnifiques, de façon totalement centrée sur Nadia Beaudry, la nageuse de papillon, se préparant psychologiquement sur la plage de départ lors des deux premiers relais, dos et brasse, dont on ne voit rien, suivie intégralement dans un long plan séquence lors de son 100 papillon et encourageant avec ses équipières Marie-Pierre, sa meilleure amie, la nageuse du 100 mètres libre lors du dernier relais. Nadia a 23 ans, elle a décidé d’arrêter la compétition et de reprendre ses études de médecine et, la veille, elle a raté sa course lors de la finale du 1OO papillon féminin, ne finissant que 4ème. Pour elle, ce relais est sa dernière chance d’accrocher ce qui est le rêve de tout.e athlète, une médaille aux jeux Olympiques.

    Désirant depuis longtemps faire un film qui montrerait l’envers du décor olympique, qui s’écarterait de ce que l’on voit à la télévision tous les 4 ans, Pascal Plante était conscient qu’un tel film nécessitait un budget important, un budget impossible à obtenir pour un premier long métrage. Le succès dans les festivals de Les faux tatouages, réalisé avec peu de moyens, lui a permis d’obtenir ce budget. Le tournage de "Nadia, Butterfly" s’est effectué en 2019 avec l’objectif de sortir le film durant les Jeux Olympiques de 2020 : 16 jours de tournage à Montréal, 4 jours à Tokyo. La pandémie de covid-19 a bousculé la donne, transformant le film en véritable uchronie. "Nadia, Butterfly" sortant en France en plein durant les JO reportés en 2021, on a forcément des sensations bizarres en passant de la retransmission TV d’une épreuve se déroulant sans spectateurs et où le port du masque est de rigueur à ce film racontant les jeux de 2020, des jeux où, que ce soit à l’intérieur de la piscine olympique ou lors de la déambulation de Nadia dans les rues de Tokyo, personne ne porte le masque, où il n’est jamais question de geste barrière et qui se déroulent en présence de spectateurs. En tout cas, les canadiens peuvent se féliciter que la vérité des jeux reportés leur apporte un meilleur résultat que ces faux jeux cinématographiques : le 26 juillet dernier, la canadienne Maggie Mac Neil a obtenu la médaille d’or dans l’épreuve du 100 mètres papillon alors que, dans le film, sa compatriote Nadia Beaudry devait se contenter de la 4ème place dans la même épreuve ! Et le relais 4 x 100 mètres 4 nages féminin, me direz vous ? Alors là, Pascal Plante a fait très fort, le relais du Canada obtenant « en vrai » la médaille de bronze, comme dans le film, précédé, comme dans le film, par l’Australie et les Etats-Unis, avec toutefois, une inversion des médailles entre ces deux pays.

    Le choix d’une nageuse de papillon comme personnage central du film n’a bien sûr rien de fortuit : certes, il s’agit de la nage préférée du réalisateur, mais il y a surtout le fait que Nadia est à un moment de son existence où, telle un papillon, elle doit sortir de son cocon, un cocon qui, pour elle, avait le visage de la natation. Malheureusement, cette sortie du cocon ne donne pas forcément les meilleures scènes du film : si on peut apprécier les discussions entre coéquipières pour savoir si les athlètes sont ou non, des gens égoïstes, apprécier le rapport que Nadia entretient avec sa kiné ainsi que la très belle scène au cours de laquelle Nadia agresse verbalement Sébastien, son entraineur, lequel retourne la situation en rappelant leur première rencontre alors que Nadia n’avait que 11 ans, on ne peut pas en dire autant de la virée nocturne de Nadia et de Marie-Pierre. En effet, comme c’est presque toujours le cas dans ce genre de scènes, le plaisir n’est pas au rendez-vous lorsqu’on voit les deux jeunes filles sous l’emprise de l’alcool et de l’ecstasy, d’autant plus que ces scènes, certes nécessaires dans le cadre du film, sont, ici, trop « kechichement » étirées.

    "Nadia, Butterfly" est beaucoup plus qu’un film sur le sport. C’est avant tout un film sur un personnage, une jeune femme, qui a pris la décision d’abandonner la pratique de l’activité dans laquelle elle s’était investie depuis des années. Tout en se lâchant, elle se sent un peu perdue, elle ne sait pas trop de quoi son avenir sera fait mais elle se refuse à envisager un retour en arrière concernant cette décision. Tourné dans le milieu de la natation avec de véritables nageuses de haut niveau, "Nadia, Butterfly" respire la véracité. On peut juste regretter que certaines scènes soient trop étirées lors d’une virée nocturne dans la ville de Tokyo.
    defleppard
    defleppard

    303 abonnés 3 242 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mars 2021
    Film façon documentaire.. qui se montre ennuyeux au bout de 30 minutes.. à réserver aux passionnés de natation de compétition.. 2 étoiles !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2021
    Tourné en partie à Tokyo, le long-métrage de Pascal Plante nous plonge dans les Jeux Olympiques de natation de 2020 où Nadia, 23 ans, nageuse papillon, décide d’y faire sa dernière course, puis de se retirer. Il peut être difficile de ne pas faire un parallèle avec la vie de la comédienne Katerine Savard, véritable nageuse olympique canadienne. Dans le film, la caméra la filme en gros plan. Nous assistons à ses joies et ses doutes sans aucun filtre. Dans l’eau ou dans sa vie personnelle, “Nadia, Butterfly” pose des questions existentielles sur ces athlètes qui ont mis leur vie en pause pour se consacrer corps et âme à la compétition. Pourtant, une fois les épreuves réalisées, les jeunes sportifs souhaitent connaître les plaisirs de la vie. Sélectionné à Cannes 2020, ce long-métrage est une réelle surprise.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2021
    A l’origine le sujet assez original dans le cinéma nous promet bien des attentes : les atermoiements d’une championne de natation canadienne de haut niveau à la veille de quitter la compétition, malgré un avenir encore très prometteur. Le réalisateur ne lâche pas Nadia une seconde , des bassins de natation à son immersion dans la vie nocturne de Tokyo où elle balbutie ses premières émancipations. Les rencontres, la boisson, la drogue … Une insistance qui le fait patiner avant d’aborder réellement le sujet autour de ce plongeon dans l’inconnu que l’héroïne appréhende totalement Cette quête de l’individualité, cette immersion psychologique inversée fonctionne assez bien, d’autant que les interprètes sont de véritables nageuses professionnelles. Katerine Savard, Ariane Mainville et Hilary Caldwell nagent sous licence canadienne. Un exploit supplémentaire pour ces jeunes femmes qui dans leur élément naturel surmontent les écueils d’un récit heurté par la fascination du réalisateur pour son héroïne. Il la bride dans ses propres réflexions et freine la tonicité d’un film qui laisse plus entendre que voir.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    148 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2021
    Mise en abyme totale pour ce film tourné par un ex-nageur avec l'une des championnes de l'équipe canadienne de natation sur une athlète qui décide de raccrocher le bonnet de bain après les JO de Tokyo, auxquels l'actrice a réellement participée. Film en immersion dans le sport de haut niveau, ses jalousies, ses désillusions, ses joies et ses doutes. Une mise en scène évanescente évoquant par moment Lost In Translation qui ne plaira pas à tous le monde mais au final un film original sur la psyché fatiguée d'une femme qui a donné les 20 premières années de sa vie à son sport.
    Clément R
    Clément R

    14 abonnés 316 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mai 2021
    Ce Film tourné façon documentaire, suit l'équipe de natation canadienne lors des JO de Tokyo. Sonia effectue des dernières moments au sein de l'équipe canadienne. Bien joué mais le scénario n'a rien de bien passionnant. On s'ennuie finalement assez vite. A moins d'adorer l'univers de la natation, passez votre chemin
    Kaori92
    Kaori92

    7 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 août 2021
    J'aime beaucoup les films sur les sportifs de haut niveau parce qu'ils sont intrigants (les sportifs), on est curieux de connaître l'envers du décor et il y a peu de films là-dessus.
    Mais j'ai trouvé celui-ci vide. Il n'y a aucune réflexion intéressante dedans, on s'est contenté de filmer des entrainements, des massages, des scènes de vie finalement de ces nageuses sans rien développer.
    Le cinéma c'est pas ça, et quand j'ai vu qu'il faisait partie de la sélection à Cannes, je n'ai pas trop compris...
    On ne comprend pas trop l'actrice principale, elle est aux JO, spoiler: elle va arrêter sa carrière ensuite pour retourner en cours parce qu'elle l'a décidé...
    mais olala ça ne va pas, elle fait la gueule presque de bout en bout : elle nage, ça va pas, elle fait la fête, ça va pas... bref on sait pas trop quel est son problème...
    J'ai regardé le film en québécois, ça devrait être sous-titré parce que parfois on ne comprend rien à ce qu'ils racontent... mais bon vu la teneur des discours qu'on comprend, on se doute qu'on a pas raté la réflexion du siècle. Les sportifs ont des discussions dignes de gamins de 12 ans... c'est plat.
    Et puis il y a aussi du racisme dans ce film : spoiler: Nadia rencontre un Arabe en boîte de nuit, elle lui demande s'il est musulman, ce dont il se défend très vite, comme si être muslim était une honte... elle finit par se le taper "par défaut" et un peu plus loin dans le film sa copine se moque d'elle pour s'être envoyé "un musulman".
    A gerber...
    L'image des Canadiens ouverts d'esprit en prend un coup.
    Hotinhere
    Hotinhere

    416 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 avril 2022
    Un récit d’émancipation sensible et immersif qui nous plonge au cœur des doutes et des questionnement d’une jeune nageuse en fin de carrière, interprété avec beaucoup de justesse par Katerine Savard, la Laure Manaudou québécoise.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 288 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 septembre 2021
    Nadia a vingt-trois ans et a décidé de prendre sa retraite. Pourquoi ? Parce qu'elle est nageuse professionnelle de papillon et qu'elle veut partir au sommet de sa gloire après les Jeux olympiques. Elle manque d'un cheveu une médaille dans l'épreuve individuelle ; mais, avec ses trois partenaires, elle décroche le bronze pour le Canada dans le relais. Les deux jours suivant, avant de quitter Tokyo, elle décompresse, entre soulagement et nostalgie.

    Pascal Plante est un jeune réalisateur canadien, ancien nageur de compétition, qui faillit même être sélectionné pour les JO de Pékin en 2008. Nul n'était mieux placé que lui pour filmer de l'intérieur la compétition et les états d'âme de ces nageuses qui sont tout à la fois des athlètes d'exception soumises à une discipline de fer et des jeunes femmes ordinaires qui vivent une vie extraordinaire : elles ont certes sillonné le monde, mais pour n'en voir quasiment que les piscines et sans jamais réserver elles-mêmes leurs billets d'avion ou leurs chambres d'hôtel.
    Il a confié le rôle de Nadia à Katerine Savard, une gloire nationale de la natation au Canada, qui avait précisément décroché le bronze au relais 4x200 de Rio en 2016 - mais qui, à vingt-sept ans passés, n'a pas abandonné la compétition.

    Pascal Plante relève particulièrement bien le premier défi : celui de la caméra immersive au cœur de l'événement sportif. Il filme "comme si on y était" la course, ses coulisses, sa tension, ses bruits... La scène est très réaliste - disent les nageurs aguerris alors que moi qui m'aventure rarement au delà du petit bassin à la piscine serait bien en peine d'émettre un jugement averti - sans pour autant égarer le néophyte.

    C'est peut-être hélas dans sa seconde partie que "Nadia, Butterfly" est moins convaincant, quand il suit la nageuse dans sa "descente". Pourtant, là encore, il se montre d'une fidélité scrupuleuse avec la réalité des faits, suivant pas à pas l'héroïne en interview, à sa séance de massage, à unes soirée au Village olympique où elle s'autorise les transgressions qui lui étaient interdites avant la course... Ce refus de toute dramatisation inutile se retourne contre le film, le privant de toute tension. Sans doute est-il au plus près des émotions contradictoires que traverse la future ex-nageuse professionnelle. Mais ces émotions sont trop confuses, trop alambiquées pour nourrir la substance d'un film.

    Paradoxalement, le refus de tout psychologisme de "5ème set" d'Axel Lutz, qui racontait une histoire similaire - l'entêtement dun joueur de tennis professionnel de trente-huit ans - était plus convaincant.
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 770 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 avril 2022
    La loi des séries : après le monde du tennis,« 5ème Set », le monde de la natation avec « Nadia, Butterfly » de Pascal Plante qui, tout comme Quentin Reynaud, a pratiqué son sport au plus haut niveau.
    Nadia, canadienne, 23 ans s’apprête à raccrocher le maillot de bain pour une reconversion. Mais avant, elle doit assurer la finale par équipe, le 4x100 mètres nage libre.
    Le réalisateur se met à hauteur de Nadia dans cette finale. Ainsi, les deux premières nageuses ne sont pas captées par la caméra. Par contre, quand Nadia prend le relais, la caméra plonge pour la suivre de bout en bout. Quand Nadia passera le relais à la dernière nageuse, le spectateur restera sur place attendant comme Nadia et ses consoeurs un possible podium.
    En soi, le réalisateur ne quitte pas des yeux Nadia, il l’accompagne dans ses soirées où elle se permet quelques interdits, avec ses copines, sur les plateaux de télévision ou radio pour une interview, dans les gradins pour encourager l’équipe masculine.
    Seulement, Nadia ne nous offre pas beaucoup son sourire, Nadia fait souvent la tête.
    On ne sait pas trop pourquoi à la longue.
    Est-ce sa reconversion qui la tracasse ?
    Est-elle impatiente de quitter le milieu de la natation ?
    Peut-être que certains spectateurs comprennent son spleen, mais d’autres, comme moi, sommes un peu lassés.
    Ce qui fait que le film paraît long. Partager des moments avec une personne qui fait souvent la tête, ça donne des journées longues d’ennui.
    Les états d’âme de Nadia ont tendance à entamer mon enthousiasme pour ce film.
    Nadia c’est Katerine Savard, une athlète médaillée de Bronze aux J.O de Rio.
    J’ose espérer qu’elle ne joue pas son rôle !
    A lire ses performances avec l’équipe canadienne, à lire ses interviews, elle affiche un certain bonheur. Tant mieux.
    Le casting, fait de véritables nageuses professionnelles, est la bonne idée de ce film.
    Intéressant de voir les à-côtés des athlètes dans leur quotidien plongés dans la compétition. Et pas n’importe laquelle : les J.O de Tokyo 2020.
    Naïvement, je me suis interrogé sur l’absence des masques anti-Covid ! Et pour cause, le film a été tourné un an avant les J.O de 2020, lesquels ont été reportés en 2021.
    Si Pascal Plante avait imaginé une victoire par équipe obtenue réellement en décembre 2021 à Abou Dabi, il n’a pas prévu la pandémie !
    Pour le coup, son film peut obtenir le label « Science-fiction » !
    Bref, « Nadia, Butterfly » est plus intéressant dans la partie bassin que hors bassin et c’est bien dommage car Nadia faisant la tête ne m’a procuré aucune émotion à part l’envie de la quitter au plus vite.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    217 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 octobre 2021
    Film réalisé à la manière d'un documentaire qui n'est vraiment pas dépourvu d'intérêt ! On entre dans la vie et l'intimité d'une championne québecoise de natation et c'est passionnant par moment... Le seul hic c'est que Nadia n'est pas très sympathique et on s'ennuie devant tant de froideur... en plus la fin est un peu lente & on ne voit plus bien l'intérêt du film et on en ressort avec un sentiment un peu mitigé ! Dommage...
    mat niro
    mat niro

    294 abonnés 1 719 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2022
    Pascal Plante est un ancien nageur de haut niveau et il s'attarde ici sur le destin de Nadia (Katerine Savard). La première partie du film relate la performance sportive de celle-ci et du relais Canadien qui décroche la médaille de bronze aux JO. Consciente de l'exploit réalisé, Nadia et sa copine Marie-Pierre vont s'octroyer une véritable nuit de débauche. Katerine Savard et ses larges épaules est une nageuse star au Canada et dans cette oeuvre elle est loin d'être ridicule dans son jeu d'actrice hors des bassins. En effet, la mélancolie d'une fin de carrière est bien retranscrite, ainsi que l'égoïsme indispensable des sportifs pour réussir (même dans un relais). Au final, c'est intéressant mais il manque de la profondeur sur la durée.
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