Avis : Les Promesses - Page 7

Une réussite. Ce film est prenant de bout en bout. Il ne s’agit pas d’un énième film sur l’ambition ou la corruption en politique. Bien que situé dans le milieu politique dont il illustre tous les leviers d’influence, le film est centré sur l’attachante histoire d’une maire de ville de banlieue et de son directeur de cabinet, tous deux engagés dans la rénovation d’une barre d’immeubles délabrée. Évidemment les choses ne seront pas si simples. Le tout sur fond de réélection et de pressions politiques.
Dans ce rôle Isabelle Huppert est magnifique. Depuis combien de temps n’a t’elle pas eu un rôle qui lui convenait aussi bien? Sa maîtrise, son humanité, sa volonté intériorisée font mouche. Reda Kateb est également excellent et convaincant. Le film est construit comme un suspense qui tient en haleine jusqu’au dénouement. Les films politiques sont souvent construits comme des dénonciations d’un milieu pourri par la corruption ou la compromission. Celui-ci offre un regard plus humain, plus sacrificiel et donc globalement optimiste. La politique peut aussi changer la vie des gens !

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. Malgré une peinture plutôt féroce des politiciens et de leurs tractations de coulisses, ce film dément cet adage et remonte la confiance dans l'action publique, surtout celle des élus de terrain. Le début est un peu mou mais on se laisse prendre rapidement par ce thriller socio-politique bien ficelé. A côté d'Isabelle Huppert toujours juste, Reda Kateb est excellent.

Selon une citation célèbre d'un ancien ministre de l'intérieur à l'accent anisé, les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les reçoivent. Dans l'esprit de la série Baron Noir ce film politique français nous montre les arcanes du pouvoir, ici local, et ses petites ou plus grandes compromissions entre les idéaux et les ambitions des politiques. Un film réussi sur une réalité complexe où tout n'est pas binaire qui ne surfe pas sur la vague du "tous pourris". Et le duo Huppert-Kateb tient bien évidemment toutes ses promesses, contrairement aux personnages qu'il incarne.

Petit film avec de grands acteurs, idée pas particulièrement originale mais intelligente, ennui parfois bien présent...

Le film est réussi... à moitié.

"La promesse" est un film subtil. Pour montrer la réalité et la complexité de l'action politique, Thomas Kruithof suit les pas d'une maire de banlieue et de son dir-cab'. Cela permet de faire découvrir au spectateur l'importance des jeux de pouvoir, le contexte des prises de décisions publiques et la force de l'engagement. C'est à la fois une très belle réhabilitation du rôle des élus en ces temps de populisme exacerbé mais aussi une analyse de la fragilité de l'action publique lorsque ces mêmes élus sont obligés de transiger avec leurs promesses pour parvenir à leur fin. C'est très juste, très réaliste, magnifiquement joué par Isabelle Huppert et Reda Kateb, et cela permettra de mieux comprendre la complexité de la politique pour ceux qui n'ont jamais exercé de mandat. Un film intelligent.

Une maire en fin de mandat pressentie pour être ministre (Isabelle Huppert) et son directeur de cabinet pugnace (Reda Kateb) tentent de sauver une cité insalubre en région parisienne. Constat social noir et négociations politiques incessantes, un film correct avec un bon casting limité par une résolution assez grosse et une réalisation très classique.

Le film nous fait entrer dans les coulisses du pouvoir, celui d'une collectivité, avec ses combats du quotidien pour ses administrés, on est dans un univers de banlieue avec un appel du pied à sa dirigeante, émanant des plus hautes sphères de la capitale... Assez rare au cinéma, le thème est intéressant et encore plus intéressante est la façon dont il est traité : sur fond de mandat de maire (mairesse) arrivant à son terme définitif ; le scénario nous fait entrevoir les ambitions, les coups-bas, les entourloupes, hypocrisies et autres manipulations de ces acteurs de notre démocratie, celles contre lesquelles ils/elles doivent se battre et celles avec lesquelles ils/elles doivent composer aussi. Les acteurs et actrices sont bien choisis et on marche à fond avec Isabelle Huppert et Reda Kateb vers ce qui doit encore avoir du sens : la politique locale face au pouvoir central. Edifiant.

Isabelle Huppert, Reda Kateb, Jean Paul Bordes au top. Un excellent scénario. Quand tout peut se jouer sur une simple petite phrase… Un excellent film.

Une maire d'une municipalité de Seine St Denis ( Isabelle Huppert) appartenant à un parti politique au gouvernement, tente d'obtenir de ce dernier, une grosse subvention afin de rénover une cité Hlm délabrée qui se trouve située sur sa circonscription. Aidée dans la gestion de ce dossier par son directeur de cabinet ( reda Kateb), elle pense quitter la politique à la fin de son mandat, mais compte bien tenir ses promesses avant de changer de vie. Si la distribution est dominée par le talent et le charisme habituel de Reda Kateb, le film souffre tout de même d'une réalisation particulièrement terne et poussive. C'est le gros défaut du film et particulièrement dans sa première partie, vraiment pas réussie. Le scénario est vraiment minimaliste et il faut s'accrocher pendant les premières 45 minutes pour s'intéresser à cette histoire. Heureusement, la seconde partie est un peu mieux cortiquée. Il n'en reste pas moins qu'on a affaire à un film pas très réussi. Ca se laisse voir, mais dans le registre du film politique, on a vu beaucoup mieux. Pas indispensable

"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent"... c'est d'autant plus vrai dans le monde politique. Isabelle Huppert, maire d'une pettite ville de la banlieue nord parisienne, et Reda Kader, son conseiller, campent remarquablement deux personnages pour sauver un quartier insalubre et gangréné par des marchands de sommeil. Situations, mots, regards nous plongent dans la complexité des jeux de pouvoir à tous les niveaux. A voir !

Bon , j'y vais large car j'ai adoré le film. Pas de temps mort, du suspens (!), un scénario au cordeau, des acteurs très bons et très bien filmés - j'ai toujours une petite distance avec Isabelle Huppert et là je l'ai trouvée moins froide, plus sympa et même plus belle que d'habitude - Reda Kateb impeccable comme toujours - mais celui qui ,encore une fois me "renverse" par son talent , c'est Jean-Paul Bordes dont le charisme et la voix sont imparables . J'avais adoré sa prestation dans la pièce Zelda et Scott au théatre de la bruyère ...Il faut aussi le voir au théatre , ça tombe bien il joue en ce moment à la Pepinière théatre la sympathique et très air du temps pièce de shakespeare "Comme il vous plaira".

Pour revenir au film, j'ai travaillé presque un an pour une maire du 93 et son cabinet. Tout le film respire une super bonne connaissance du sujet. Les dialogues sont dingues . "La banlieue apprend la patience et la détermination !".
Avec un tel sujet, réussir ce tour de force en 1h38, je dis chapeau bas
Film plus que recommandable et qui pour moi devrait marquer.

Franchement pas mal (bons acteurs, bons dialogues et bonnes situations) mais se regarde à la télé, le film n'est pas très bien éclairé, la volonté sans doute d'être près de la vie (publique en l'occurrence).

Formidable film sur la sphère politique locale ! Souvent les films politiques racontent les parcours de personnage national. Là, on reste au niveau local, une ville de banlieue. Entre promesses et compromis, le film explore comme ses personnages vont placer jouer entre ces deux aspects avec leurs morales entre les deux. C'est intéressant et très juste. Reda Kateb et Isabelle Huppert forme un duo épatant.

Grosse réussite dans le genre difficile du film politique. Les qualité d'écriture et d'interprétation y sont pour beaucoup. Par ailleurs, c'est très bien documenté, on ne caricature pas la politique qui se fait au quotidien, on perçoit les difficultés, les "trahisons nécessaires", l'égo qui côtoie la volonté de servir.
Coup de cœur.

Un film réussi sur les coulisses du pouvoir. Isabelle Huppert y incarne à merveille Clémence, maire de sa ville et qui se bat pour la réhabilitation d’une cité.