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    Le Pornographe
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2011
    Voici il me semble le second long métrage de Bonello, alors il est plus maladroit que ses films suivants, mais possède déjà quelques touches très caractéristiques de son cinéma, comme l'utilisation de la musique, même si moins poignante que dans De la guerre ou l'Apollonide.
    Alors c'est l'histoire d'un pornographe joué à Jean-Pierre Léaud, portant des habits biens trop grands pour lui, avec une coupe de cheveux qui ne semble pas du tout lui aller. En fait c'est ce que son personnage dans la chinoise de Godard pourrait devenir, après les idées révolutionnaires, on s'embourgeoise, et on se met à produire.
    Le film est politique lui aussi, c'est pour ça que je fais le rapprochement, alors que les trois autres Bonello que j'ai pu voir sont plutôt neutres, sur cette question. Alors Bonello propose des petites choses, sans aller aussi loin que Godard avec le constat générationnel, mais arrive à rester pertinent dans sa petite analyse. En effet il dit que les jeunes de mai 68 manifestaient pour être anti conformistes, et ceux d'aujourd'hui manifestent pour avoir un travail, devenir invisible, se conformer. C'est intéressant comme vision, surtout que dans les manifestations on n'entend plus de slogans faisant appel à l'idée de révolution.
    Mais le film ce n'est pas que ça, c'est comme toujours chez Bonello des instants de grâce absolue, il va filmer en plan fixe quelqu'un, un paysage, mettre ou non une musique sublime derrière et laisser l'invisible se créer.
    C'est une oeuvre passionnante dans son fond, pleine d'idées sur la création, il y a un discours vraiment très intéressant sur l'art, voir ce vieux pornographe essayer de faire quelque chose de bien de ce porno qu'il tente de tourner, et le producteur venir lui imposer des plans qui font vendre, alors que lui voulait créer l'émotion du silence et de l'immobilité (comme Bresson).
    Il dit d'ailleurs à la fin que ses pornos même si tout le reste c'est de la merde, ont quelques secondes de beau, parce que c'est humain. C'est une très belle vision de la beauté.
    Le film parle aussi de la violence liée à l'absence de communication possible, le film traite pleins de sujets, mais du coup on peut trouver ça un peu superficiel, parce qu'il entame pleins de questions sans vraiment avoir le temps de les développer.
    Par exemple on parle des relations père/fils brièvement, de la mort, de l'acceptation de l'âge, comment finir sa vie etc.
    Il est bourré d'idées, si ça n'avait pas été son second film, je pense qu'il s'en serait mieux tiré.
    Après il y a des très bonnes idées, Léaud étant le visage de tout un ban du cinéma d'auteur français par exemple.
    Mais je retiendrai surtout que l'obscénité c'est pas le film porno, c'est les questions d'une journaliste.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    56 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2015
    La pornographie est un sujet vraiment tabou et pourtant Bertrand Bonello en parle dans ce film, sorti en 2001. J-P Léaud campe très bien un pornographe qui est désabusé, déprimé, qui rentre à nouveau dans l'industrie pornographique par manque d'argent. Le film ne se limite pas à cela, il parle aussi de la jeunesse des années 2000 avec un angle assez intéressant. Il aborde aussi des thèmes comme la relation père-fils, l'art, la vieillesse.... Même si les thèmes sont malheureusement peu ou pas assez développés et que le film comporte des longueurs, "Le pornographe" est loin d'être un film d'auteur sans intérêt, au contraire...
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Ennuyeux, les acteurs sont tous mauvais (sauf peut être Ovidie que je trouve pas si mal). C'est joué de manière prétentieuse, les dialogues sont insipides sa raconte n'importe quoi. Scénario bancal, parfois il y a des beaux plans et la scène de l'interview est la seule plus ou moins réussie.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2012
    Un film d'une simplicité complexe, vecteur d'émotions que l'on ne soupçonnerait pas. Le Pornographe est, contre toute attente, une belle tranche de cinéma. Dès les premières minutes, on sent que Bertrand Bonello cherche à nous emmener vers l'Ailleurs, vers ces zones profondes et inexplorées qui, d'une certaine façon, se rapprochent un peu du rêve... Il se passe beaucoup de choses dans le montage ( d'une apparence saccadée, comme pour mieux exprimer la fatigue existentielle de Jacques Laurent ) et dans les yeux de Jean-Pierre Léaud. Le Pornographe n'a de pornographique que son titre : Bonello filme ( il ne montre pas ! ) le tournage d'un film porno. Les images sont magnifiques : voici du sexe que l'on représente dans toute sa beauté crue, comme à distance, pour en emprunter la pudeur... Mais Le Pornographe n'est pas seulement une oeuvre sur le tournage d'un film : c'est aussi l'histoire d'un père et de son fils ( Jérémie Renier, sobre ), celle d'un homme qui ne peut se résoudre à trouver l'équilibre. Pour évoquer Kipling : ce film aurait pu s'appeler Tu seras un homme, mon père... Poignant.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2008
    Héritier assumé et même revendiqué des maîtres Pasolini et Godard, Bertrand Bonello, cet enfant de "Salo", avait voici 7 ans frappé très fort avec son second long-métrage, sobrement (eh oui, que ça vous plaise ou non !) intitulé "Le Pornographe". Contrairement à ce que les mauvaises langues pourraient laisser sous-entendre, le cinéaste ne manifeste à aucun moment une volonté délibérée de choquer. Bien sûr, son oeuvre contient quelques scènes difficiles (principalement une séquence hard) mais ne se veut jamais porteuse d'un malaise aux confins du vomitif, et ce à l'inverse de ses brillants aînés. Posé, réfléchi, il laisse dérouler avec beaucoup de calme et une étonnante lucidité un récit tout sauf consensuel. Mâture et cohérent, son film frappe tout d'abord de par la sécheresse du style et l'enchaînement osé entre des instants très différents que d'aucuns auraient tenté de relier harmonieusement. Pas lui. Sans prendre de gants, en rentrant dans le vif du sujet, il nous livre le portrait interpellant d'un professionnel du X, évitant la caricature et proposant un passionnant miroir sur la pornographie, à savoir ce qu'elle est et ce qu'elle véhicule, s'attardant sur l'image que la majorité des gens ont d'elle. Loin de rendre attachants les concernés, il les filme tels qu'ils sont, y compris durant un acte devenu mécanique : triste, monotone et vide de sens, le porno est exploré sans qu'on ait droit à une quelconque morale. Ni au septième ciel, ni totalement en enfer, ses adeptes se voient tiraillés entre l'animalité la plus totale et une profonde humanité. Complexe, "Le Pornographe" est puissant, brillant et très fin dans ce qu'il développe. Aussi lui pardonnera-t-on quelques dérives politiques pas toujours bienvenues et sentant de temps à autres le brûlot révolutionnaire déjà servi à toutes les sauces. Tout n'est pas abouti loin de là ; cependant, rares sont les films touchant à ce point juste et proposant une aussi brillante réflexion sur un sujet sensible de société.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    185 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2011
    Film sur un sujet intéréssant, marqué par Jean Pierre Léaud absolument superbe, comme toujours, mais malheureusement d'une lenteur quasi-soporifique... Certaines scenes, et notamment grâce aux dialogues sont d'une certaine force mais de manière générale, "Le Pornographe" souffre d'un manque de rythme assez dommage et très frappant.
    Vinceralmetaladicted
    Vinceralmetaladicted

    30 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    "Le pornographe", en dehors de l'histoire touchante d'un homme désabusé dont le métier est indiqué dans le titre, nous offre une réflexion sur le vice des ignorants du domaine, et le sens que chacun décide de donner à sa vie. C'est un film juste et limpide, ne mettant pas de côté l'aspect économique que comprend la réalisation d'un film indépendant, et c'est pour cela qu'on peut dire qu'il sonne vrai malgré quelques imperfections.
    14/20 donc.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    C'est grandiose, on dirait parfois un Théorème de Paolo Pasolini (avec des paroles en plus). C'est esthétique, ça a le mérite de faire réfléchir et Jean-Pierre Léaud est toujours aussi génial.

    Sans être obscène, ce film reste réservé à un public adulte.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 septembre 2007
    Un film atypique. Une sorte de « Nuit Américaine » dans une pornographie idéalisée mais finalement pas, ou peu. Un portrait aussi. Celui d’un homme perdu, confus, penseur, magnifiquement joué par Jean-Pierre Léaud. Par sa mise en scène référencée, gracieuse et poétique, Bertrand Bonello signe une œuvre de mélancolie singulière et touchante.
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    39 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 novembre 2009
    A partir d'un sujet pourtant des + originaux ,le realisateur trouve le moyen de nous pondre une oeuvre sans interet qui navigue entre quelques rares scenes de culs aux dialogues encore + ridicules que les vrais (si si c'est possible) et de longues sequences psychologico-intello digne d'un Rivette ou d'un Godard.C'est lent ,c'est mou ,on passe son temps a regarder sa montre ,bref on se fait presque aussi chier que la galerie de personnages sans ames qu'il nous est donné de voir.J'aimais beaucoup le Leaud version Truffaut mais ici desolé il donne l'impression de nous faire une imitation de Droopy a chaque plan tandis que chacune de ses phrases semblent recitée + que jouée ,seul l'interview a la fin que son perso accorde a la journaliste campé par Mouchet degage un semblant d'emotion ,cela fait trop peu pour donner la moindre etoile a un film qui possedait pourtant un casting de 1er choix.Mon dieu que la chair est triste quand elle est traité de cette maniere.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 décembre 2009
    Un film raté, totalement à côté de la plaque. Les dialogues sont pompeux et se veulent intello dans le pur style des années 90-début 2000, avec des jeunes gens ridiculement mal habillés qui refont le monde en se parlant en proses dans un style théâtral au possible... Que dire des acteurs principaux qui en font des tonnes, et surtout le principal protagoniste qui prend 10 minutes avant de répondre à chaque question qu'on lui pose, s'exprimant en language recherché pour répliquer d'une phrase d'une banalité affligeante ! Le pire reste les séquences de films pornos réalisés par ce "pornographe", censé être un virtuose du film X d'auteur, qui sont d'une bêtise abyssale en plus d'être ponctué de répliques encore plus mauvaise que dans les vrais pornos (mention spéciale à la séquence des cow-boys, ou au chauffeur surpris que la femme à moitié nu avec qui il est gentiment entrain de discuter lui propose tout à coup de couché avec lui...). N'aurait-il pas été plus judicieux de soigner ces extraits et d'en faire ressortir le côté "artistique" plutôt que de montré des séquences de nanard ? Un film à éviter.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 382 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 octobre 2020
    Le Pornographe est tellement prétentieux et ennuyeux qu'il m'a énervé. L'histoire est ridicule et le comportement philosophique antagoniste de Jacques n'est pas drôle. Un gars qui a consacré sa vie (depuis vingt ans) à la pornographie au début juste parce qu'il voulait attirer des filles pour avoir des relations sexuelles. Il a travaillé pendant quatorze ans avec le sexe il n'a pas eu une crise existentielle comme le montre l'intrigue de ce film. Je n'aime pas les films comme ca et je ne suis pas une personne moraliste. Je ne connais pas le nom de l'actrice dans la scène explicite mais elle sera certainement marquée pour le reste de sa carrière. C'est le genre de film dans lequel l'élite hypocrite essaie d'avoir peur la pornographie. D'habitude c'est un vice pour les pauvres pas pour les bourgeois bien éduqués et nés. Je ne comprends pas comment une tel film a été récompensé à Cannes...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 juillet 2010
    Contrairement à ce qu'en ont dit beaucoup de spectateurs, je n'ai pas trouvé le film lent, plat et ultra-intello. Il est évident que ce film est un héritier de la Nouvelle Vague, mais il est plus proche du Mépris que de Week-end, bref c'est très abordable (si on exclu les scènes porno). La musique classique et les travellings donnent de la majesté au film. L'histoire est vraiment intéressante : les états d'âme du pornographe sont complexes : est-ce le porno en lui-même qui le dégoûte ou le manque d'ambition artistique du milieu ? Est-ce le spectateur lui-même qui s'interroge sur son propre dégoût de cette "cinématographie" et projette ses pensées dans l'esprit du protagoniste ? En conclusion, une réussite tant dans le fond que dans la forme.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Quelquefois, Bertrand Bonnello peut se monter incroyablement inspiré et magistral ("L'Appolonide"), puis d'autres beaucoup moins et assez pompeux de surcroît. Preuve en est avec "Le Pornographe" sorti en 2001 qui avait tout pour plaire : un sujet encore largement inexploité, servi par une véritable légende du cinéma. Au final, le cinéaste sort un long-métrage très inégal, pour ne pas dire complètement déséquilibré. Le regard sur la pornographie est parfois juste mais reste très en surface et n'aborde à aucun moment le fond du sujet. Jean-Pierre Léaud est bon mais mal exploité, et son personnage se retrouve très en deçà des attentes. Ajouter à cela, l'histoire de son fils dont, il faut bien dire, on se moque éperdument car celle de ce cinéaste qui ne se reconnait plus suffisait amplement. D'un sujet portant sur un thème très vulgarisé, le cinéaste en tire ainsi un long-métrage trop intellectualisé.
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2019
    Bertrand Bonello est un cinéaste énervé ! Un enragé contemporain, de ceux qui cherche vaille que vaille à dompter ( et à dissimuler ) cette colère mais qui finissent par l'accepter avec le temps ... Mais même là, elle rejaillit avec sursaut ! J'avais vite compris cela en visionnant L'Apollonide et dans une moindre mesure Saint Laurent par contre beaucoup moins avec Quelque chose d'organique et Tiresia tout deux vus récemment. Le Pornographe m'a plus ramené à la sensation du début. Jean-Pierre Leaud y est aussi pour quelque chose. C'est un avec un grand plaisir que je le retrouve. Il me semble ne pas l'avoir revu depuis La Nuit Américaine il y'a Quatre / Cinq ans. Son presque sourire, sa gestuelle embellisse le texte déjà bien inspiré. Il entraîne tous ses acolytes avec lui. Le Pornographe comme son nom ne l'indique pourtant pas est un long métrage qui cogite et nous aussi. Le sens de la narration accentue le subterfuge. Bertrand Bonello ne peine absolument pas, il se rue à corps perdu tout en conservant sa distance et sa justesse. Un esprit qui lui est propre. Il excelle par la même occasion au travers de sa mise en scène dont il ne glorifie rien. Ne juge pas. Il filme. Entre maîtrise et obsession ! Le film est pourtant bien encré. Il vrille néanmoins tout au long de la partition. La deuxième heure notamment. Le trip existentielle se fait plus présent, parfois pathétique ou triste, toujours drôle. Très Drôle ! On suit les déambulations de chacun avec intérêt ou désintérêt. On se perd avec eux, on fini par retrouvé route aussi avec eux ... Point culminant de tout cela, évidemment sa fin. Jacques ( Leaud formidable ) se livre, c'est somptueux. Ces dix dernières minutes sont à mes yeux inestimables.

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