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    Maria
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    Michel C.
    Michel C.

    260 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2024
    Biopic de Maria Schneider réalisé par Jessica Palud assez délicate et choquante, pour la reprise de la scène d'anthologie du "Dernier tango à Paris" de Bertolucci. Certes, la scène remonte à 52 ans, spoiler: et nous ne sommes pas certains que cela ne se produise pas encore utilisant des entorses à des scénarios validés, et/ou surfant sur la timidité ou jeunesse d'acteurs, pour organiser et filmer de tels actes répréhensibles et répugnants.
    Quel regard violent d'un demi siècle arrière, pénible et insoutenable de faits relayés dans cet art que nous apprécions tellement ! spoiler: On comprend aisément que Maria en sortira détruite, une vie foutue, se laissant séduire par l'alcool et la drogue. ( Elle disparait à 58 ans d'un cancer )
    . spoiler: Ce biopic montre qu'elle a essayé de dire "stop" à ces pratiques, dès lors que sortant du cadre du scénario écrit, mais le mal était fait. Un accord avait du avoir lieu entre Bertolucci Marlon Brando, pour cette fameuse scène, annoncée comme devant être "secouée" mais aucunement humiliée
    ..A noter la formidable prestation de Anamaria Vartolomei, talentueuse ( vue dans Monte Cristo il y a peu ) ainsi que celle de sa maman interprétée par Marie Gillain. Moins remarqués les rôles masculins : Yvan Attal pour son papa Daniel Gelin et encore moins pour Matt Dillon en Marlon Brando. Ce drame n'a rien de passionnant, sinon qu'il rend un hommage vibrant à cette actrice qui a tout fait pour ne pas être "prisonnière" de cette scène entachant sa carrière.....!!**
    Malt
    Malt

    4 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2024
    Pourquoi faire rejouer à Anna Maria Vartolomei cette scène qui a brisé la vie de Maria Schneider? Pourquoi recommencer aujourd'hui? Cela met vraiment mal à l'aise... Quel intérêt si ce n'est de tenter de remettre le scandale au goût du jour, très médiocrement. Je ne suis pas sûre que Maria Schneider aurait apprécié. Ce n'est pas lui rendre hommage. C'est dommage car ce film aurait pu être excellent. Anna Maria Vartolomei est une actrice extraordinaire.
    Gérard Michel
    Gérard Michel

    3 abonnés 149 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2024
    Bonjour tout le monde,

    Maria Schneider est une grande artiste blessée ,mentalement, lors du film " Le dernier tango à Paris" .

    Jessica Palud filme magnifiquement cette évocation dense et authentique et elle nous fait réfléchir sur la condition féminine au cours de certains tournages de film..........

    Heureusement, le mouvement #MeToo existe et les manières de tourner sur certains films évoluent favorablement.

    Le patriarcat est encore là mais il se dissout , peu à peu ,et il convient de se féliciter de cela et partout naturellement.

    Jessica Palud sait mettre en valeur les affres et les agressions mentales subies, ici, dans son film, par le personnage de Maria.

    Que pensez - vous de cela ?

    Bien à vous.

    Gérard Michel
    AZZZO
    AZZZO

    290 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2024
    Maria est un brûlot politique totalement réussi. Il vient prolonger la tempête féministe dans le milieu du cinéma lancée il y a quelques semaines par les révélations de Judith Godrèche.
    Si l'histoire de la malheureuse Maria Schneider est connue de beaucoup, elle est souvent prise à la légère, voire même racontée avec un sourire, comme on raconte avec amusement Gainsbourg a faisant chanter "Les sucettes à l'anis" à la naïve France Gall. L'humiliation est oubliée.
    La force du film de Jessica Palud, ce sont les images. C'est de montrer, à l'écran, la violence de la scène, la violence du choix de Bertolucci... et les conséquences : l'humiliation qui n'est jamais racontée, la difficulté à vivre ensuite et la vie brisée.
    Ana-Maria Vartolomei est formidable dans un rôle pourtant exigent et délicat. Un film à voir absolument.
    Claude WOLFS
    Claude WOLFS

    37 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 juillet 2024
    Le film "Maria" de Jessica Palud se propose d'explorer la vie de l'actrice Maria Schneider, mais échoue lamentablement à rendre justice à cette figure complexe du cinéma. Plutôt que de plonger dans la profondeur de son personnage et de sa vie personnelle, le film ne fait qu'effleurer la surface, laissant le spectateur frustré et insatisfait.
    L'une des principales faiblesses du film réside dans son incapacité à aborder en profondeur les rôles clés de Bernardo Bertolucci et de Marlon Brando dans la vie de Schneider. "Le Dernier Tango à Paris" est mentionné, mais la complexité de la relation entre Schneider et ces deux figures dominantes n'est jamais véritablement explorée. Le film échoue à montrer comment Bertolucci et Brando ont abusé cinématographiquement de la jeunesse et de l'innocence de Schneider sous prétexte de créer une œuvre authentique. Cette exploitation a conduit Maria à la dépression et à la drogue, un aspect crucial de son histoire qui aurait mérité une exploration beaucoup plus approfondie.

    À une époque où la prise de conscience des abus de pouvoir, notamment sexuels et pervers, de certains cinéastes sur les actrices est en plein essor, "Maria" n'apporte rien à ce combat. Le film reste étrangement muet sur ces questions pourtant essentielles, manquant l'opportunité de contribuer de manière significative à cette discussion nécessaire.
    De plus, le film ne s'attarde pas sur des aspects cruciaux de la vie de Schneider, tels que l'abandon par sa mère et sa carrière post-Bertolucci. Sa performance dans "Profession Reporter" est un exemple brillant de son talent, mais "Maria" omet de mettre en lumière cette période de sa carrière, se concentrant plutôt sur des détails superficiels qui n'ajoutent rien à la compréhension de son personnage.
    En fin de compte, "Maria" est un ratage complet. Ce film manque cruellement de profondeur et de substance, échouant à rendre hommage à la complexité et à la résilience de Maria Schneider. Pour un sujet aussi riche et poignant, ce traitement superficiel et insatisfaisant est une véritable déception.
    Mathieu Killian
    Mathieu Killian

    12 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2024
    Biopic de Maria Schneider, fille naturelle de Daniel GELIN, mais qu'elle ne connaitra que plus tard dans sa vie. Elle rêve de cinéma et ne manque pas l'occasion d'accepter un grand rôle d'un grand réalisateur avec Marlon Brando. Mais confrontée à un milieu très machistes, elle sera victime d'une scène très controversée , non prévue dans le scénario initiale, mais imposée dans les derniers instants. C'est pourtant elle qui va le plus subir des critiques de cette scène sulfureuse. Viens alors l'enfer des mauvaises fréquentations la drogue . Un bon film, mais on peut regretter qu'il ne traite qu'une partie de sa vie, mais explique, pourquoi elle se fera plus rare et exigeante dans la suite de sa carrière . Maria Schneider doit être un symbole d'une femme dans un monde immonde et qu'il et bien que de nos jours, les femmes s'affirment et ne se taisent plus
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    220 abonnés 933 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2024
    Maria Schneider accède à la notoriété très jeune grâce à un film à la réputation sulfureuse… Mais ce tournage ne s’est pas déroulé comme prévu : elle a vécu un viol en plein tournage, devant toute une équipe de cinéma. Ce drame intime va la suivre dans sa vie et sa jeunesse. Ce film puissant montre l’insoutenable. Une expérience racontée à maintes reprises par l’actrice lors d’interviews et qui avait fait l’objet d’un autre film présenté à Cannes il y a deux ans.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    126 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juillet 2024
    Maria est une jeune fille de 16 ans qui a le malheur de chercher à reprendre contact avec son père biologique, mettant sa mère dans une colère telle qu'elle la fout dehors. Elle se réfugie dans le monde des acteurs et des actrices, espérant devenir une idole. Lorsque le réalisateur Bernardo Bertolucci lui propose un rôle avec Marlon Brando, elle accepte sans savoir ce qui l'attend. Histoire de Maria schneider. En salle le 19 juin.

    spoiler: "Maria" partait d'un postulat clair : montrer par le biopic la vie de Maria schneider, ses aspirations coupées par "un dernier tango à Paris" et la chute qui s'en est suivie. Le film a quelques atouts qui sont amenés par des personnages secondaires : Bertolucci est présenté comme tête de proue d'un cinéma où le jeu s'efface face à l'expérience : il veut faire vivre le viol de sa personnage par le viol de Maria. Dommage que l'intrigue soit si ennuyeuse. Pas une seule fois, l'image ne sera parvenue à capter mon attention. On assiste à un enchaînement de conversations ni plus ni moins. Quant à la scène de viol, elle est très désagréable à regarder, sans surprise, et tout tourne autour.
    Yves G.
    Yves G.

    1 407 abonnés 3 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2024
    La jeune Maria Schneider a dix-neuf ans à peine quand elle est choisie par Bernardo Bertolucci pour tourner avec la star Marlon Brando dans "Le Dernier Tango à Paris". Le film remporte un succès de scandale grâce notamment à une scène de sodomie simulée tournée sans le consentement de l’actrice. Maria, à laquelle on ne propose que des rôles dénudés, sombre dans l’addiction.

    La journaliste Vanessa Schneider – qui pour l’anecdote m’a interviewé en 1994 alors qu’elle n’était encore que jeune pigiste chez Libération et que j’entamais ma scolarité à l’ENA qui venait d’être délocalisée à Strasbourg – a consacré en 2018 un livre autobiographique à sa cousine Maria. La petite Vanessa se souvient des frasques de sa cousine dans les années 70 qui trouvait parfois refuge chez son oncle, quand elle s’était disputée avec sa mère.
    La jeune actrice ne s’est pas remise du succès sulfureux que lui valut "Le Dernier Tango". Elle a refusé les rôles trop simplistes qui lui étaient proposés, s’excluant d’elle-même des castings. Elle s’est lentement abîmée dans l’alcool et dans la drogue. Elle a eu certes d’autres rôles, avec Antonioni et Rivette. Mais ses addictions étaient trop sévères pour lui permettre de tenir son planning, de mémoriser ses textes et de mener sa carrière. Elle s’est fait renvoyer du tournage de "Cet obscur objet du désir" par Bunuel qui ne la trouvait pas convaincante, et de celui de "Caligula" car elle refusait d’y jouer nue.

    Maria Schneider est depuis #MeToo devenue une figure symbolique des violences sexistes dans le monde du cinéma. Elle est le témoin d’une époque qu’on espère révolue : celle où une jeune femme pouvait, sans son consentement, être agressée sous l’oeil voyeur de la caméra sans que l’équipe de tournage ne lui manifeste la moindre empathie, et être enfermée, pour le restant de sa vie, dans un rôle qu’elle n’avait pas choisi. Une séquence du documentaire de Delphine Seyrig "Sois belle et tais-toi !" la montre fulminant contre le machisme du cinéma : « On ne me propose que des rôles de schizophrène, folle, meurtrière, lesbienne, que des choses comme ça, que je n’ai pas envie de faire »

    Le film de Jessica Palud – qui fut stagiaire sur le tournage des Innocents de Bertolucci au début des années 2000 – rend justice à la figure de Maria Schneider. Il bénéficie de l’interprétation époustouflante de Anamaria Vartomolei. La jeune actrice, César du meilleur espoir féminin en 2022 pour "L’Evénement", est décidément l’une des actrices les plus prometteuses de sa génération. On vient de la voir dans "Le Comte de Monte-Cristo". Méconnaissable dans Maria sous la mèche brune qui lui cache les yeux, elle joue une adolescente en quête de père (Maria Schneider était la fille adultérine de Daniel Gélin qui ne l’avait pas reconnue), une jeune actrice qui se brûle les ailes à la flamme de la célébrité, une femme bafouée et perdue qui ne parvient plus à se reconstruire en dépit de l’amour que lui porte la jeune Noor (Céleste Brunnquell).

    "Maria" est un film très appliqué, dans son scénario platement chronologique, dans sa mise en scène, dans sa reconstitution soignée des années 70. Sa défense de Maria Schneider, érigée en martyre d’un cinéma patriarcal, est irréprochable. Mais il a l’effet paradoxal d’enfermer son héroïne dans le rôle de victime dont Maria Schneider a pourtant essayé, sa vie durant, de s’arracher.
    philippephilou
    philippephilou

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juillet 2024
    Si je juge le film, c’est un mauvais film, assez attendu, qui montre Maria Shneider sous un seul angle, mais pas dans sa complexité. Certainement un film militant, mais le centième film militant… Sans imagination…
    Dans l’air du temps… du niveau d’un bon magazine télé… très décevant.
    Il vaut mieux revoir un dernier tango à Paris, qui pose un questionnement sur l’amour, la passion, la perversion, la folie de la passion, le viol et le désir . beaucoup plus fort et peut-être beaucoup plus militant que ce mauvais film moraliste, mais pas très créatif . À éviter.. !
    Les places sont chers !
    RealPrime
    RealPrime

    74 abonnés 1 695 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 juillet 2024
    Biopic, drame, érotique, révélateur d'une époque censée être lointaine et pourtant, cette 1h45 sur les coulisses de tournage d'un film culte, pour son cast, son réal, mais malheureusement pour une scène qui, d'une durée certes courte, sera celle qui fera passée l'âme de Maria Schneider du côté obscur. Un récit révélateur d'une époque ou les femmes n'étaient que des objets, simples fantasmes d'une gente masculine croyant en son plein pouvoir d'attraction, plein pouvoir de conquête. Une jeune femme n'ayant voulu qu'une, chose, devenir actrice tel son rêve de jeunesse et un jour, percée avec les plus grands. Mais sa route là conduit sur celle d'un cinéaste qui, dans son envie insaisissable de réalisme qui, tel Mel Gibson, voulait quasiment provoquer le dégoût et la peur aussi bien pour la presse que pour ses futurs spectateurs. Anamaria Vartolomei incarne donc cette femme ainsi que toute les autres qui, après elle, seront les victimes collatérales d'un système patriarcale instaurant sa loi. Un jeu percutant qui soufra quand même de bien des longueurs et c'est peu dire, aucun fond sonore, pas même une mélodie accompagnant un temps soit peu cette vérité. Matt Dillon en incarnation du légendaire Marlon Brando qui, de cette seule scène également, se verra lui aussi en victime involontaire de cette vision, victime car sur demande, il sera transformer en machine perverse, de l'autre il cultivera la réputation des acteurs puissants. Matt le déclara même dans Quotidien : "En tant qu'acteur, nous avons tous été en quelques sorte victime des réalisateurs car il nous ont changer en "prédateur", aujourd'hui évidement je le regrette". Une phrase qui en dit long et donne tous son sens. Un récit globalement d'une simplicité enfantine, relation professionnelles compliquer, familiale encore plus, une romance d'abords charnelle puis déchirée, le principal point faible ici reste les longueurs, le jeu lui est aussi bien percutant que banal suivant les instants. Enfin et bien sûr, Giuseppe Maggio en cinéaste tombeur, Bernardo Bertolucci se voulait visionnaire et obsédé du réalisme, devenant l'ennemi n°1 de Maria sur une seule scène dont il ne lui aura spoiler: glisser que ces seuls mots : "Je veux plus d'intensité, laisse toi portée par la scène". L'équipe, les spectateurs et la presse seront ainsi témoin du premier viol filmé pour un tournage, un viol qui devait être une scène simulée, seuls 2 hommes seront au courant de l'enjeu
    . Message fort, morale puissante mais beaucoup de vide, la dernière scène sera géniale pour sa conclusion.
    Olivier K.
    Olivier K.

    14 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juillet 2024
    Le film est sincère et touchant, et tous les comédiens sont formidables, à commencer par Anamaria Vartolomei. Pour autant, le choix de rester fidèle à la réalité a nui à la liberté des scénaristes. Adapter un essai, c'est n'avoir comme possibliité que celle de supprimer des parties. C'est parfois obligatoire, dans le cas des biopics des stars, par exemple. Mais dans le cas d'une personnalité peu connue du grand public, l'histoire aurait gagné en force dramatique en en faisant une véritable fiction inspirée de la vie de Maria Schneider, en gagnant le droit de changer les personnages, leurs noms, et surtout en rajoutant des scènes fortes - comme par exemple dans "Madame Bovary". Il faut faire confiance à la fiction.
    Lana_27
    Lana_27

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juillet 2024
    Film très intense mais qui retrace bien le parcours de cette actrice qui a été brisée par cette scène et par ce film. J'ai suivi son parcours avec intérêt. Ce n'était pas larmoyant, même si bien sûr l'émotion était plus que présente. Et surtout Anamaria Vartolomei excellente dans ce rôle. Incroyable performance !!!
    Azerty Vo2
    Azerty Vo2

    5 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juillet 2024
    "Maria" est sensé être un biopic autour des coulisses controversées du film "The last tango in Paris" et des répercussions sur la carrière et la vie de l'actrice principale du film, Maria Schneider. Malheureusement, la mise en scène cherche absolument à susciter l'émotion et imposer le point de vu unique de Vanessa Schneider, la cousine de Maria. Car le film est basé sur son livre "Tu t’appelais Maria Schneider". Alors que les principaux protagonistes de l'histoire ne sont plus de ce monde.
    Seul point positif, les prestations de Anamaria Vartolomei et de Matt Dillon qui pour le coup sont bouleversants.
    Audrey L
    Audrey L

    607 abonnés 2 517 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2024
    Maria retrace la vie assez triste de la jeune actrice Maria Schneider (aucun lien avec Romy), spoiler: qui a perdu le contrôle de sa vie sociale et mentale après le tournage du film Dernier tango à Paris, dans lequel elle se fait abuser (sans avoir donné son accord ou avoir été prévenue) par un Marlon Brando sauvage. Pas sûr qu'après avoir assisté à la scène dans ce film, vous ayez encore envie de découvrir le Dernier tango à Paris, car ici on souligne bien les conséquences tragiques de cet acte ignoble, sur une jeune fille de 19 ans, aux yeux de millions de spectateurs à travers le monde, condamnée sur le tribunal de l'opinion public mais aussi par une vraie peine de prison avec sursis en Italie (alors qu'elle est la victime, dans l'histoire...), ce qui l'a poussée dans une vie misérable de drogues et de petits films bon marché.
    On se rend bien compte que ce n'est pas juste "une scène de nu qui a dérapé", mais qui a spoiler: condamné dès le départ la carrière et la vie sociale d'une jeune actrice
    . Dans ce rôle, Anamaria Vartolomei est impeccable, Matt Dillon est un sosie pas trop mal trouvé de Brando (même si l'on ne comprend pas trop que le film adoucisse à ce point le caractère du Monsieur : on hésite à croire à cette version Bisounours), et les seconds rôles sont déjà nettement moins pétillants. On pense surtout à l'oncle de Maria, dont le phrasé sent le récital à plein nez (personne ne parle comme ça dans la vraie vie, on se croit au théâtre), et à spoiler: l'intervention des parents de Maria qui se fait au compte-gouttes à différents moments de sa vie (mais pas quand cela va très mal... Où sont-ils passés ?)
    . Et l'on attaque au coeur de ce qui nous a déstabilisé dans ce biopic : on ne nous explique pas grand chose, le film trie son public de façon très rustre dès le début. On ne mentionne jamais le film problématique jusqu'à une seule réplique (entre la poire et le fromage) au milieu du film (donc longtemps après tout ce qu'on en a vu, en essayant de lire le nom sur les "claps" de tournage... Sans succès), qui parle juste d'un "dernier tango". Idem, on a dû faire des recherches après la séance pour savoir si Maria avait un quelconque lien de parenté avec Romy Schneider (ce qui aurait pu motiver ses rêves de cinéma), ou encore savoir ce qui lui est arrivé après les dernières scènes du film (pas de postface écrite...). Pour résumer, si vous êtes un simple curieux, qui pousse les portes du cinéma pour découvrir totalement la vie de cette dame : vous n'êtes pas la cible. Idem, la mise en scène nonchalante (lente, terne, monotone) est un style qui plaira à certains, mais nous a passablement ennuyé. On retient quand même le coup d'estoc salutaire que porte Maria aux films qui s'en sont pris à la nudité féminine scopophile, et nous laisse avec cette dernière phrase en réponse spoiler: au #MeToo : "Je vous écoute."
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