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    La Femme de Tchaïkovski
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    Loïck G.
    Loïck G.

    299 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2023
    Le sujet n’est pas Tchaïkovski, son œuvre, sa renommée. Il en est bien question en filigrane quand pour un opéra en souffrance il lui faut trouver de l’argent et la tranquillité d’un foyer qu’il répudie à travers une femme épousée à contre-cœur. Là est le sujet… Tout autre femme d’ailleurs n’aurait pas trouvé grâce aux yeux de l’artiste qui malgré ses prévenances accepte Antonina pour femme. Le début d’une relation maritale inexistante, Tchaïkovski prenant de plus en plus ses distances, avant de fuir le foyer. C’est tout l’acharnement de cette femme à rejoindre son mari, sa dévotion, sa folie que le réalisateur met en scène de manière très abrupte. Dans une lumière froide, il joue sur les ombres des hommes qui vivent avec son homme, et laissent les fantômes d’une cour des miracles , hanter ses rêves et ses cauchemars. Un tableau exemplaire de la Russie au XIX -ème L’interprétation de tous les acteurs est parfaite.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Jmartine
    Jmartine

    153 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2023
    Un homme revient d’entre les morts le jour de son enterrement pour dire à sa femme combien il la hait. Ce sont les premières images du film de l’hyperactif Kirill Serebrennikov, « La femme de Tchaïkowski » film qu’il était venu présenté à Cannes en 2022, habitué de la croisette puisque « Le Disciple », « Leto » et « La fièvre » trois de ses précédents films, y avaient déjà été présentés. Il était venu de Berlin (où il est désormais exilé) ce qu’il n’avait pu faire pour les précédents, à cause d’une assignation à résidence alors fort décriée. La présentation en ouverture de la compétition ne fut néanmoins pas sans créer quelques controverses, en pleine guerre en Ukraine, ledit film ayant été coproduit par l’oligarque russe Roman Abramovitch. Bref, rien n’est simple, dans la vie de Kirill Serebrennikov, ni visiblement dans celle de Piotr Ilitch Tchaïkovski, l’homme qui se relève de son linceul au tout début du film, compositeur du « Lac des Cygnes », du « Concerto pour piano n° 1 » de la « Symphonie n° 4 », « d’Eugène Onéguine » de l’ « Hymne des Chérubins » du « Concerto pour violon » .... et bien d’autres, incarnation du romantisme du XIXe siècle, dans toute sa populaire et généreuse vitalité… L’histoire officielle russe aimerait encore, au XXIe siècle, gommer son homosexualité, mais Serebrennikov en fait ici un des moteurs de l’intrigue : elle le pousse à épouser, pour les convenances, une jeune femme de la petite noblesse moscovite, Antonina Ivanovna Milioukova, avant de se mettre à rapidement la détester. Elle l’adore, elle le révère, elle ne renoncera jamais à lui…Il ne peut la souffrir, la fuit, l’humilie…C’est la terrible et douloureuse histoire d’un amour absolu, ou totalement absurde, à sens unique, auquel s’est accrochée toute sa vie la jeune Antonina Miliukova qui s’était jetée au cou du grand compositeur. Finalement durant ce long ( trop long) film de 2h23…nous ne verrons que des apparitions fugaces du compositeur, incarné ici par Odin Lund Biron en un seul bloc de raideur et d’opacité …
    Tchaïkovski disparaît presque complètement du plan, la seule Antonina s’enfonçant toujours plus profondément dans son obsession à le faire revenir auprès d’elle, afin de remplir leur contrat, un mariage sans passion réciproque, lui permettant de l’aimer et se rendre utile. Le fantasme de ce mariage est représenté et cristallisé dans le titre même du film : à quel moment Antonina est-elle vraiment l’épouse d’un homme qui l’a rejetée presque les premiers jours de leur mariage ? C’est un mensonge et une parodie qui est résumé par ce titre, présentant une société russe où hommes et femmes vivent séparés, unis par un contrat social qui n’est qu’apparat et symboles.
    C’est l’histoire d’un chemin de croix vécu par cette jeune femme qui avait la religion de l’amour jusqu’au fanatisme …Serebrennikov orchestre un ample film d’époque, à l’image superbe… Héritier de la grande tradition du cinéma soviétique, il excelle dans ces longs plans virtuoses où la caméra fluide suit l’héroïne à travers la foule, la boue, le feu, les éléments … C’est l’incarnation de cette dernière par Alyona Mikhailova qui achève de transformer « La Femme de Tchaïkovski » en une infernale tragédie. Tandis que ses traits se creusent, que le personnage s’égare en rêveries hantées, telle cette séance de portrait où s’invitent ses enfants morts, l’interprète trouve toujours l’exact équilibre entre implication et distance. Serebrennikov n’oublie jamais de lui laisser toute la place, le dernier mot, l’ultime pas de danse, jusqu’à la chute…Mais cette passion à double face et à double tranchant est si étrange et douloureuse que ce long film devient éprouvant, malgré sa beauté plastique…
    Stéphane R
    Stéphane R

    19 abonnés 325 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 janvier 2024
    Magnifiquement interprété et mis en scène. Chaque plan, souvent séquence, est magnifique. Plus encore dans la seconde partie plus onirique, totalement chorégraphiée.
    La première partie est un peu plus faible, sans doute trop classique. Le crescendo et le contraste n'en sont qu'accentués.
    L'obsession, de névrose en psychose.
    Brillant.
    Goéland
    Goéland

    20 abonnés 108 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2023
    En Russie, à la fin du 19ème siècle, une jeune femme discrète, Antonina Miliukova (Alyona Mikhailova), se prend de passion pour le compositeur Piotr Tchaïkovski (Odin Lund Biron) et décide de se marier avec lui. Il la dissuade, lui explique qu’il est d’âge avancé, irascible, qu’il n’a jamais connu de femmes mais il finit par lui céder pour régler quelques affaires immédiates : récupérer la dot, faire taire une rumeur.
    Très vite, le « Soleil » ne supporte plus sa femme. Il l’éloigne en se faisant protéger par ses frères et leurs sbires.
    Serebrennikov se place au niveau d’Antonina, nous montre sa détermination, son courage, sa folie dans une société où les femmes sont considérées comme des personnes subalternes.
    La photographie du film est magnifique, la mise en scène faite de longs plans-séquence fait penser à Chéreau, les décors sont somptueux. Le spectateur est plongé dans la Russie de l’époque, celle des salons aristocratiques où l’on parle français, celle des quartiers glauques de Moscou où la piétaille vit dans la fange, celle de la campagne éternelle chère au grand Mikhalkov de « Soleil trompeur ».
    La durée du film (2h 30) n’est pas un problème. Serebrennikov, homme de théâtre, est aussi un grand cinéaste.
    Chatcaliban
    Chatcaliban

    27 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2023
    C'est bien joué et filmé mais c'est très long et surtout très misogyne. L'histoire n'est qu'un long martyrologe d'une femme névrosée qui s'accroche à un amour l'on partagé. On s'ennuie car on sait vite quelle est la fin. Pas indispensable dd voir ce film cruel envers cette femme.
    Olivier G.
    Olivier G.

    12 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2023
    Film remarquable sur un soleil noir par un réalisateur lui-même adepte de magie noire!
    Une œuvre plastique remarquable qui propose une hybridation entre un pur clacissisme pictural empruntant à la peinture du 19ème siècle et des expérimentations visuelles contemporaines. Loin d'être un mélodrame uniquement sombre, le film est porteur d'ambiguïté, d'ironie mordante et d'une réflexion "en négatif" sur l'acte de création artistique.
    AZZZO
    AZZZO

    272 abonnés 739 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2023
    Kirill Serebrennikov est un réalisateur qui aime la musique, en témoigne sa filmographie et en particulier le récent "Leto". Ici, pas de rock russe des années 80 mais le retour au classicisme en s'attaquant à un aspect méconnu de la vie de l'illustre Tchaikovski : son mariage.
    La musique n'est pas l'objet du film. C'est le personnage d'Antonina Milioulova, l'épouse, qui attire la caméra de Serebrennikov. Ce mariage de convenance ne l'est que pour Tchaikovski. Antonina veut jouer le rôle auquel il lui est interdit de prétendre et la caméra filme les tourments, espoirs et déceptions de cette femme que la passion rend folle.
    La réalisation est extraordinaire : non-seulement la mise-en-scène tient en haleine mais il y a un énorme travail sur les espaces, les huis-clos qui enferment les personnages, la lumière crépusculaire et l'ambiance sonore. C'est un bijou pour cinéphiles qui pourront décortiquer chaque scène. Certes, c'est un drame, l'atmosphère est glauque, on est à mille lieues du feel-good... mais quel plaisir de découvrir tout ce qu'il est possible de faire lorsque l'on sort des sentiers battus du cinéma.
    Damien
    Damien

    147 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2023
    Un amour impossible entre une jeune femme extrémiste dans sa passion amoureuse (Aliona Mikhaïlova) et le célèbre compositeur homosexuel (Odin Biron) magnifiquement filmé et interprété mais souffrant de quelques longueurs.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    151 abonnés 1 034 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2023
    Il y a deux ans Serebrennikov m'avait subjugué par l'énergie qu'il mettait à appréhender l'âme russe dans son brûlant "La Fièvre de Petrov", son film était bouillant, celui-ci est glaciale. Froid dans ce qu'il dépeint et dans sa forme : une image sans lumière, grise, avec une mise en scène baroque et morne simultanément. Tchaikovski, homosexuel, qui pour faire diversion épouse une femme qu'il haït et qui adore être haï. Ce qui crée une ambiguïté malaisante qui empêche un transfert du spectateur vers la victime. Et le tout est particulièrement long et funèbre.
    Victor A.
    Victor A.

    53 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2023
    Une nouvelle fois, Serebrennikov est virtuose avec sa caméra. Les lumières sur les visages embellissent une image déjà fascinante. Le point faible de son histoire réside dans son personnage principal qu'on a un peu de mal à comprendre et à aimer.
    Isabel I.
    Isabel I.

    31 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2023
    Kirill Serebrennikov  auteur de Leto (2018) et plus récemment de la  Fièvre de Petrov.
    Au premier abord ce film est plus facile à comprendre  dans sa construction. La structure chronologique est plus simple à suivre. Cependant tout autant sombre et  ponctué de visions, d'hallucinations.
    L'amour est central , destructeur. C'est une vision glauque d'un amour à mort pour un esprit fragile,  perturbé. La passion et la folie vont de pair. Si le  corps reste inviolé  son coeur est violenté, morcelé, piétiné. On ne peut en vouloir à cet homme qui parait subir le désir excessif de cette femme pour cacher  qui il est vraiment  dans une société hypocrite  au 19 ième siècle, camoufler  son homosexualité pour être accepter quitte à faire souffrir et a en souffrir. 
    Remarquable, la dernière scène où Antonina Miliukova se perd dans le labyrinthe de son cerveau et déambule de pièce en pièce dans un appartement vide de vie  et pleine de ses souvenirs ; elle fait fasse aux visions cauchemardesque  de son histoire.
    Ce n'est donc point le grand musicien qu'on découvre mais bien son épouse bafouée et sa descente aux enfers.
    Culturevsnews
    Culturevsnews

    61 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 septembre 2023
    Le réalisateur Kirill Serebrennikov offre au public un voyage émotionnel à travers le 19e siècle russe avec son dernier film, "La Femme de Tchaïkovski". Cette œuvre dépeint de manière poignante la vie d'Antonina Miliukova, une jeune femme aisée et passionnée de musique qui se marie avec le célèbre compositeur Piotr Tchaïkovski. Le film explore l'amour inconditionnel d'Antonina pour Tchaïkovski, malgré le rejet glacial du compositeur.

    Odin Lund Biron incarne de manière remarquable le rôle de Tchaïkovski, capturant parfaitement la complexité de ce personnage tourmenté. Alyona Mikhailova offre une performance émotionnelle exceptionnelle dans le rôle d'Antonina, exprimant à la fois la fragilité de son personnage et sa détermination à tout endurer pour rester auprès de l'homme qu'elle aime.

    Le film brille par sa reconstitution minutieuse de l'époque et de la société russes du 19e siècle. Les costumes somptueux et les décors grandioses plongent le spectateur dans un monde où l'art et la musique sont au cœur de la vie quotidienne.

    La musique, composée par Tchaïkovski lui-même, enveloppe chaque scène d'une émotion profonde. Elle devient un personnage à part entière du film, reflétant les tourments intérieurs du compositeur et l'amour ardent d'Antonina.

    L'histoire d'Antonina est à la fois touchante et tragique. Le film explore les thèmes de l'amour non partagé, de la passion dévorante et de la persévérance face à l'adversité. Il soulève également des questions sur l'art, la créativité et le prix que l'on est prêt à payer pour sa passion.

    La réalisation de Serebrennikov est à la fois subtile et puissante, capturant les nuances des émotions des personnages et la beauté de la musique de Tchaïkovski. Chaque plan est soigneusement composé, créant une esthétique visuelle envoûtante.

    "La Femme de Tchaïkovski" est un film magnifique qui allie une performance exceptionnelle, une reconstitution historique détaillée et une musique envoûtante. Il offre un regard émouvant sur la vie d'Antonina Miliukova et la complexité des relations humaines. Ce film est une œuvre d'art à part entière, à la fois visuellement captivante et émotionnellement bouleversante.
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2023
    Présenté en compétition officielle au festival de Cannes ( édition 2022), " la femme de..." est reparti la corbeille vide.

    Incompréhensible pour le dernier opus à ce jour de K. Serebrenikov realisateur du " disciple " et de " Leto" , compte tenu de ses grandes qualités.

    Le célèbre compositeur russe P. Tchaïkovski était homosexuel. Sollicité par une jeune femme insistante et convaincante qui lui affirme qu'il est l'homme de sa vie, il se marie avec elle ( sa dot finit par convaincre le musicien).

    Union impossible, Tchaïkovski veut divorcer mais sa femme refuse catégoriquement et à jamais.

    Le scénario est dans ses grands traits tiré des biographies sur le compositeur russe du XIXeme siècle ( sauf bien sûr la scène du debut).

    Le grand mérite de " la femme de..." est son aspect formel. Photo et éclairage magnifiques, mise en scène théâtrale très élaborée, mises au service d'une réflexion sur l'amour.

    Qu'est-ce qu'un amour heureux interroge Serebrenikov ? Aimer c'est prendre l'autre en considération semble t il nous dire.
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2023
    Ça faisait longtemps que je l’attendais.

    Le début est un peu difficile. Bien mais pas suffisamment passionnant. Ensuite c’est que du bonheur.

    La femme de Tchaïkovski est un excellent film pour les libertés qu’il prend vis à vis des genres, de la narration, de la mise en scène et du montage. Évidemment, avec Kirill Serebrennikov aux manettes.

    L’actrice principale est exceptionnelle. Elle joue tout en 2h20. Les autres comédiens excellent aussi mais c’est elle qu’on retiendra.

    La photographie est sublime et fonctionne parfaitement avec la mise en scène, les décors et les costumes. Chaque image est un tableau.

    C’est vivant, c’est original, c’est actuel, c’est émouvant, c’est drôle (étonnamment), bref c’est brillant.

    J’ai envie de dire que c’est un chef d’œuvre. J’ai envie de dire qu’il est parfait. Mais pas tout à fait.
    Patjob
    Patjob

    22 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2023
    Une histoire terrible que ce destin dramatique d’une femme qui vit dans une illusion, sans prendre en compte le réel. Cette histoire est très habilement contée, le réalisateur exploitant au mieux ces deux mondes : si certaines scènes au caractère onirique apparaissent clairement comme le fruit de l’imagination, du rêve ou du fantasme, d’autres se situent entre les deux et ce n’est que rétrospectivement que l’on en comprend certaines. Si la construction du film est classique, sa mise en scène est remarquable (trop ?) : travellings arrière, plans séquences virtuoses, contreplongées verticales… L’image extrêmement soignée, dans des teints ocres et des ambiances blafardes, et très expressive ; en quelques plans, explosent la misère, le dénuement physique et moral des déshérités de la rue. Tant par le fond psychologique (le glissement vers la folie par l’obsession et le déni du réel) et sociétal (la question de la place de la femme dans la société) que par la forme, « La femme de Tchaïkovski » est un film important.
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