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Michel Moatti
20 abonnés
88 critiques
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4,5
Publiée le 3 avril 2025
Tendre regard sur cette famille Boltanski qui, 25 ans après les rafles continue à vivre intimement soudée dans l'appartement familial et qui croise les événements de mai. les comédiens sont impeccables, Liliane Rovère une merveilleuse babouchka, le scénario un peu foutraque mais c'est réussi. Mention spéciale à l'image, inventive, créative, originale !
"La Cache" avait tout pour être un film captivant : un contexte historique intéressant, un casting solide et une esthétique soignée. Pourtant, l’ensemble peine à décoller. Le rythme lent et la mise en scène parfois confuse rendent l’histoire difficile à suivre, et on se surprend à décrocher rapidement. Même Michel Blanc, pourtant excellent, ne parvient pas à sauver un scénario qui manque de tension et d’émotion. On ressort avec l’impression d’un film qui aurait pu être bien plus marquant, mais qui finit par ennuyer plus qu’il ne passionne.
Le cinéma du réalisateur suisse Lionel Baier ne laisse jamais indifférent, que cela soit pour le choix de ses sujets ou pour ses mises en scène, pas vraiment neutres. Avec La Cache, il s'attaque à un roman autobiographique, genre délicat, notamment vis-à-vis des lecteurs, rarement satisfaits de l'adaptation qui en est faite. Le film se déroule en mai 68, cette année erratique, dans un appartement qui constitue une sorte de refuge, et l'on comprendra seulement au fil du long métrage pourquoi il en est ainsi. Baier convoque la fantaisie et même l'absurde, avec un célèbre invité en sus, mais si La Cache exprime bien sa liberté narrative, en se focalisant sur le pittoresque de ses personnages plus que sur une intrigue peu exaltante, le film ne convainc qu'à moitié et ne touche pas autant qu'il le souhaiterait, sans doute. Œuvre de groupe, aucun acteur ne tire la couverture à soi et l'homogénéité de l'interprétation, à travers 4 générations, contribue à ne pas se sentir totalement exclu de cette famille à la fois resserrée sur elle-même et originale. Michel Blanc, pour son dernier tournage, joue avec tout son talent un rôle qui se fond dans un ensemble hétéroclite mais chaleureux. Il n'est pas interdit de trouver cet adieu touchant et plutôt à son image, d'homme bienveillant et altruiste.
La Cache se distingue par son audace, mêlant histoire intime et grande Histoire avec une approche visuelle innovante. Lionel Baier explore un récit familial intrigant sur fond de Mai 68, interrogeant mémoire et identité. Son esthétique dynamique et colorée crée un contraste fort avec la gravité des thèmes abordés. Cette œuvre s’impose comme une expérience marquante sur l’histoire dans la grande Histoire : Des personnages singuliers et attachants, des répliques déjà cultes.
Surprenant dans son ton et son sujet, BAIER s'embourbe un peu dans une forme qui manque de finesse et de subtilité, mais qui lui ressemble et qui donne lieu à un métrage assez juste et fun a suivre
Une famille d'originaux cloîtrée dans son appartement pendant mai 68, la petite histoire dans la grande, racontée à petits traits touchants et pertinents.
Il y avait pourtant là une promesse captivante : revisiter Mai 68 à hauteur d’enfant, à travers les yeux d’un gamin de 9 ans pris dans la confusion des adultes. Une idée forte, servie par une mise en scène pleine de bonnes intentions. Mais Lionel Baier s’égare dans un dispositif trop conceptuel, où le chaos finit par devenir opaque. On décroche peu à peu. Reste Michel Blanc, une dernière fois excellent dans un film qui manque hélas cruellement de clarté.
Un film étrange, on ne sait pas trop quel sujet veut être traité : relations familiales ? Mai 68 ? La Shoah ? La délation ? Il n’en demeure pas moins que ce film se laisse regarder avec plaisir malgré un manque de rythme. Inutile de préciser que Michel Blanc y est exceptionnel tout comme Liliane Rovere ! À voir
Le film ne parvient pas à nous (re)plonger dans l'ambiance de la fin des années 60, avec notamment des anachronismes qui "sautent aux yeux" de ma génération : -d'entrée, le décor de l'entrée de la galerie d’exposition où sont exposées les œuvres de Christian Boltanski (paroi et porte de verre sécurit directement monté sur un mur de pierres apparentes) est postérieur à 1970, - l'un des deux oncles de Christophe perlent d'imprimante couleur... - les tenues des adultes ne renvoient pas à l'époque -pas une "patte d'ef" même parmi les figurants...) C'est là l'inconvénient pour quelqu'un qui a connu l'époque d'un film fait par des gens plus (trop ?) jeunes qui n'ont pas connu l'époque en question
Plus généralement, le film ne me semble pas donner le réel point de vue d'un enfant de 9 ans, pour lequel tout apparaît plus grand, plus haut en couleur que la réalité vue par un adulte. J'aurais sans doute préféré que pour nous montrer le monde que voyait Christian du "haut" de ses neufs ans : • l'appartement soit filmé en focale courte pour apparaître vaste -comme il l'était forcément à ses aux yeux, • les adultes aient une personnalité plus marquée, que leur névrose soit plus lisible, • l'usage de la contre-plongée soit un peu plus systématique...
Il est vrai que le parti pris de Lionel Baier de nous indiquer au démarrage du film qu'il relatait l'histoire d'un autre -Christian Boltanski- gêne l'incarnation du personnage : on sait qu'est dans un discours indirect même si la caméra prétend -un peu- le contraire.
J'ai cependant beaucoup aimé l'histoire et, notamment, la double incursion de la Grande histoire, celle des grands évènements, dans la petite histoire, celle des gens : la persécution des juifs par les nazis, son effet sur l'histoire de la famille, puis le passage inopiné du Grand Homme...
«1968 chez les anarcho-bobo» Cette famille mène une vie anarcho-bohème dans un appartement de la très chic rue de Grenelle à Paris. Là nous sommes en 1968 au moment du déclenchement des évènement et on suit leurs réactions. Franchement sympathique et parfois amusante, cette histoire manque de nous émouvoir par son format artificiel et sa narration. Quasi dernière apparition de Michel Blanc en médecin juif qui a dû se cacher (dans la cache donc) pendant la guerre.
On a l'impression que tous les interprètes s'ennuient dans ce film, même le petit garçon qui incarne Christophe. Il faut dire que les personnages n'ont pas vraiment d'épaisseur, que l'ensemble est brouillon et assez caricatural, malgré des références assez intéressantes à Mai 68. Quelques scènes flirtent même avec le ridicule, spoiler: comme le clin d'œil à Jean Yann ou l'arrivée inopinée du Général.
Dommage pour Michel Blanc, qui méritait vraiment mieux pour son dernier rôle.
En mai 68, le jeune Christophe vit les événements depuis l’appartement de ses grands parents, juifs et encore marqués par le souvenir de la seconde guerre mondiale. Entre souvenirs, débats, et insouciance, le film dégage un élan de tendresse. Drôle et efficace, la Cache est aussi le dernier rôle du comédien Michel Blanc. Sa dernière apparition, de dos, une valise à la main, est la plus belle conclusion d’une brillante carrière. Une scène bouleversante.
Film très original par sa forme, frais et mignon. J ai aimé que l histoire se déroule avec en fond les événements de mai 68 tout en racontant l histoire des juifs de France pendant la période nazie. Très joli film pour le regretté Michel Blanc.
Adaptation de roman, influence de la BD, comédie et drame mémoriel : ce petit bijou d’inventivité est tout cela à la fois. Porté par un casting étincelant, dont un Michel Blanc drôle et émouvant, il donne envie de rejoindre sa famille déjantée. La puissance des liens, la dynamique de groupe si bien retranscrite semblent les protéger tous des fracas du monde. D’hier et d’aujourd’hui. On se love dans le film comme dans une bulle de gaité et de douceur. Un bonheur !