Le Juge et l'Assassin
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143 critiques spectateurs

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Daniele G
Daniele G

19 abonnés 2 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 21 mars 2014
un très grand film. inutile de redire ce qui a déjà été dit depuis longtemps. Je suis juste triste qu'aucune photo de Jean Roger Caussimon, immense auteur et acteur ne soit sur allo ciné à propos de ce film. jean Roger Caussimon acteur magnifique et auteur de chef d'oeuvre notamment Monsieur William avec Léo Ferré, aurait mérité mieux. il faut l'écouter chanter la commune dans le Juge et l'Assassin, inoubliable.
Shephard69
Shephard69

350 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 20 juillet 2016
Un magnifique face-à-face entre un Philippe Noiret à la hauteur de sa réputation et un Michel Galabru qui signe indubitablement là l'une de ses prestations les plus marquantes où il apparaît totalement hanté, dérangeant, presque effrayant. Une première partie qui montre le périple sanglant de Joseph Bouvier puis une seconde moitié, plus axée sur l'enquête et la recherche d'aveux du juge Rousseau, qui montre grâce à une excellente mise en scène la difficulté d'une telle instruction, surtout à l'époque, ou comment reconnaître d'un point de vue judiciaire si un tueur en série est fou ou responsable de ses actes. Un film grandiose, magnétique qui a le mérite d'ouvrir une réflexion poussée.
SYNEPHIL
SYNEPHIL

51 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 mai 2009
Fabuleux face a face entre 2 "monstres sacrés" du cinema francais ,mais alors que le jeu superbe de Noiret est une habitude pour moi ,je dois dire que j'ai ete litteralement bluffé par celui de Galabru magistral de justesse ,de force et d'une terrible precision dans toutes ses attitudes ,quand je repense a toutes les merdes qu'il a pu faire ,on peut vraiment parler de gachis quand on voit ce qu'il donne ici.Seconds roles solides,magnifiques eclairages ,paysages verdoyants ,dialogues puissants et reconstitution minutieuse de la fin du 19 eme siecle sont mis en valeurs par une realisation totalement maitrisé qui mele habillement drame social,enquete policiere et film historique.Sur une histoire reelle,Tavernier decrit a travers le portrait de 2 hommes l'emmergence de mouvements sociaux des classes ouvrieres face a l'ordre etablit dominé par la haute bourgeoisie : une sorte d'affaire Dreyfus (egalement evoqué ici) en moins mediatique mais qui annonce bien les changements sociaux a venir.
cylon86
cylon86

2 599 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 janvier 2016
Fin du XIXème siècle. Dans une France que l'affaire Dreyfuss divise en deux, Joseph Bouvier, ancien sergent d'infanterie, parcourt le pays en semant derrière lui les cadavres de jeunes bergères et bergers, mutilés et parfois violés. Quand il tombe entre les mains de la justice, c'est le juge Rousseau qui s'occupe de lui et qui, visant la promotion et la Légion d'Honneur, entreprend de faire condamner Bouvier. Ce qui n'est pas une mince affaire tant le cas de l'homme flirte avec la folie. Menteur, manipulateur, le juge n'hésite pas à se mettre la presse et l'opinion publique dans la poche pour que Bouvier soit reconnu sain d'esprit. Dans cette reconstitution soignée où tout a l'air réaliste, Bertrand Tavernier orchestre un face à face entre deux menteurs, deux lâches, deux manipulateurs qui ne valent pas mieux l'un que l'autre. A travers le parcours de ce juge et de cet assassin, c'est un portrait de l'ambition et de la folie qu'effectue le cinéaste, ménageant au passage de savoureux dialogues. Michel Galabru, loin de ses rôles comiques parfois nanardesques, trouve son plus grand rôle, justement récompensé par le César du Meilleur Acteur tandis que face à lui, Philippe Noiret est une fois de plus impeccable. Une œuvre ambitieuse, parfois glaçante mais toujours réussie.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

720 abonnés 3 142 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 novembre 2019
Le Juge et l'Assassin réussit à capter la malédiction d’une terre rurale abusée dont les enfants et les jeunes gens, tour à tour violés et éventrés, apparaissent tels les témoins d’une crise politique intense. Car Tavernier a l’intelligence d’opposer le périple du bourreau désaxé qui pense, en se perdant, marcher dans les pas du Seigneur, aux entreprises de rationalisation dogmatique dont les ambitions anticléricales et antisémites divulguent mal une bourgeoisie fétide, peut-être aussi répugnante que les actes-mêmes du bourreau. En faisant de son enquêteur un amant intéressé puis un violeur, le cinéaste pose entre le juge et l’assassin un miroir dans lequel leurs deux visages viennent se réfléchir l’un l’autre. La progression du long-métrage tend ainsi à renverser les perspectives : des horreurs perpétrées par Bouvier, nous assistons dans un second temps aux stratégies d’un minable tout droit sorti d’un roman de Flaubert ou de Maupassant, d’un petit qui aimerait se faire plus gros, plus grand, plus fort, au point d’orienter à son profit le jugement d’un homme. Dès lors, Le Juge et l’Assassin s’avère aussi truculent que glaçant, mêle fort bien le grotesque d’un monde social gangrené par les codes et l’hypocrisie galopante, avec l’effroi qu’engendrent les crimes réalisés. Deux acteurs magistraux, dont un Michel Galabru qui suscite autant la terreur que la pitié : son interprétation ressemble à celle d’un personnage tragique, certain de mourir sur scène, condamné par la Fortune. C’est à la lumière de cette focalisation audacieuse que se justifie alors le principal reproche à adresser à l’œuvre, celui de tomber dans une rage idéologique aussi bouffonne que la bêtise bourgeoise condamnée ici. En prenant à la gorge son spectateur, en le matraquant de coups gauches, Tavernier perd en cinéma ce qu’il pense gagner en puissance politique. Or, un film ne doit pas être un exercice de démonstration, encore moins lorsqu’il s’agit de mettre en scène l’Histoire. Le cinéaste est grand, certes, mais l’historien est biaisé. On dira que la couleur qu’arbore le long-métrage atteste son époque de réalisation et révèle ses préoccupations. On objectera qu’il n’y a plus juste combat que le combat capable de toucher l’atemporalité, et que les décharges idéologiques font souvent l’Histoire, rarement le cinéma.
Vutib
Vutib

142 abonnés 701 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 juillet 2011
Pour mon premier Bertrand Tavernier, quelle claque!
C'est bien là le premier film français aussi fin et efficace qu'il m'eusse été permis de voir au cours de ma piètre existence de fondu de cinéma. Le Juge et l'Assassin est une expérience intéressante et très enrichissante, fidèle à son contexte de fin de début de XXème siècle, plongé dans une France en proie à des litiges sociaux incessants. Le film se concentre autour du domaine de la justice essentiellement, sans nous prendre le chou avec des artifices conventionnels et souvent ennuyeux tels que peuvent l'être les interminables scènes de jugements par exemple. Non, Le juge et l'Assassin raconte plutôt la relation pour la moins étrange et contrasté entre un juge et un assassin de grand chemin, cheminot au cœur brisé, devenu anarchiste, barbare nomade, violeur et assassin au charme certain, à la personnalité vulgaire, outrée mais incroyablement fine. Bref, rien que le portrait des deux protagonistes principaux, que l'ont apprend à connaitre au fur et à mesure que le temps passe vaut le détour. Michel Galabru n'a jamais été aussi bon dans un rôle qui le change radicalement de ses prestations de franchouillard qu'il a malheureusement accumulé tout au long de sa carrière, et indignes de son talent qui prend ici tout son ampleur. Philippe Noiret est magnifique sous les traits de ce juge conservateur, d'un classicisme effrayant et couvant en lui une colère et une folie qu'il tente tant bien que mal de canalisé. Deux rôles magistraux et qui portent littéralement le film sur leurs épaules. Mais les qualité de cette œuvre ne s’arrêtent pas la, car l'histoire apparait comme très bien ficelée, pleine de mystères, de qui-quiproquo et de retournements d'opinions et de situations, si bien que l'on a bien du mal à discerner la véritable pensée de ses deux personnages et des relatons très ambiguës qu'ils entretiennent entre eux. Le film critique aussi la société bourgeoise, antisémite et extrême de l'époque et nous questionne sur l’efficacité de la justice ou des hôpitaux psychiatriques d'époque et aborde des notions telles que la folie meurtrière ou l'innocence. Le tout filmé dans les magnifiques montagnes de l'Ardèche.
Cette œuvre, malgré quelques longueurs et incompréhensions, marque le talent d'un réalisateur de renom, mettant en avant une histoire passionnante, étrange mais aux personnages attachants, aussi repoussants qu'envoutants, campés par deux acteurs époustouflants et entièrement voués à leurs rôles. Un film français qui n'a pas trop vieillit et qui aujourd'hui encore nous convainc de ses qualités et de sa finesse.
16/20
soulman
soulman

97 abonnés 1 250 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 juillet 2014
Une histoire étonnante, admirablement vécue par Galabru ; le film n'est pas sans longueurs, hélas, mais captive toujours grâce au face à face de deux comédiens à leur sommet.
Gérard Delteil
Gérard Delteil

212 abonnés 1 921 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 juin 2013
La grande époque "gauchiste" des années 70 de Tavernier qui, depuis, s'est un peu rangé et a même réalisé un film de publicité pour la police avec L 627. Autrement dit, le film est daté et sent parfois le tract façon Boisset. Il n'en reste pas moins très brillant avec des passages savoureux grâce à la présence de comédiens fabuleux comme Brialy en aristocrate désabusé. L'ensemble souffre néanmoins de quelques longueurs et se disperse un peu. Mais c'est un véritable bonheur de retrouver le face à face Noiret-Galabru.
loulou451
loulou451

127 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 décembre 2007
Certainement l'un des meilleurs films de Bertrand Tavernier. Moins démonstratif que de coutume, Tavernier s'attache cette fois-ci en priorité à l'histoire... Et le film n'en a que plus de force. Porté par un Michel Galabru époustouflant de talent et un Philippe Noiret, alors au sommet de son art, ce "Juge et l'assassin" dépeint la prériode de l'avant guerre 14-18 comme peu de films ont su le faire. Quant à l'histoire de ce tueur en série interprété par Galabru, elle fait froid dans le dos. Un bon moment de cinéma.
Cocobusiness
Cocobusiness

14 abonnés 382 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 janvier 2008
Le Juge et l’assassin, 1976, de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret, Michel Galabru, Jean-Claude Brialy, Isabelle Huppert. Film dense, qui parle de trop de choses à la fois et en devient confus malgré une interprétation irréprochable, de très belles images et une musique poignante (Philippe Sarde). On est à la fin du 19ième siècle, dans une France déchirée par l’affaire Dreyfus, tiraillée entre conservatisme et modernité (idéologique, sociale, industrielle etc.). Un juge très « fin de siècle », carriériste, ligoté par un cordon ombilical qui le lie encore à sa maman, veut conduire à la guillotine un serial killer et violeur de gamines, manifestement allumé, illuminé, mais malin, qui aurait plus sa place en asile psychiatrique qu’en prison. L’assassin devient alors la victime persécutée et manipulée par un juge au mental de bourreau sans scrupules. L’histoire est belle et forte, mais trop noyée dans un contexte conflictuel, aux niveaux familial, social, historique globalement. La présence du personnage joué par Brialy offre astucieusement un peu de recul, de distance, devant cette épopée brouillonne, même si elle reflète fidèlement les conflits de l’époque.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 novembre 2015
Un Galabru qui sort de son registre comique, une histoire de tueur en série, ça m'attirait considérablement. Et bien il s'avère que le film ne ressemble pas à ce à quoi je m'attendais. Il se focalise sur les efforts du juge (interprété par un Philippe Noiret excellent) pour faire condamner à mort un tueur pédophile mentalement instable (joué par un Michel Galabru exceptionnel). Il y a une ambiance d'époque qui ressort bien : on ressent le climat tendu entre les classes sociales, l'antisémitisme ambiant des bourgeois, surtout par l'intermédiaire du personnage du juge, à la fois manipulateur, odieux et snob, mais également en quête de justice. Le personnage de Bouvier, le tueur, est également très ambiguë : on le hait car ce qu'il fait est atroce, mais il nous intrigue par son phrasé ainsi que sa personnalité très étrange et pathétique.
Au final Le juge et l'assassin est un drame judiciaire assez intéressant, porté par deux monstres du cinéma français. A voir.
Lenalee23
Lenalee23

40 abonnés 369 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 25 octobre 2009
Un grand film. Michel Galabru tient ici le rôle de sa vie, sa meilleure prestation qui prouve que même si il a joué dans pas mal de navet cet acteur reste un grand nom de la culture cinématographique française. Noiret quand à lui est comme à son haitude génial.
Michael
Michael

20 abonnés 475 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 25 avril 2020
Un film qui a tout pour être un grand film. Un Galabru excellent à contre emploi dans le rôle d un tueur en série violeur d enfants de 12 à 16 ans selon les dires du juge avec en face de lui Noiret en juge prêt à jouer la sympathie pour mieux le confondre.
Le film pouvait donc parler de la folie réelle ou jouée par Bouvier de sa responsabilité de la peine de mort....
Mais au bout d une heure là mécanique s enrayé on quitte le sujet qui est pourtant une histoire vraie comme si Tavernier n en avait plus rien à en dire pour s étendre un peu plus sur la commune ou l affaire Dreyfus les 5 dernières minutes se passent sans les personnages principaux et l on voit juste la commune et C est la qu une comparaison hasardeuse et pour le moins choquante est effectuée puisqu on y prend que durant la période où Bouvier(Vacher) dans la realite) à commis 12 meurtres d enfants 2500 enfants sont morts dans les mines assassinés. Si le travail des enfants est effectivement abject et est une abbération je trouve cette phrase abberante car on s en sert pour amoindrir la culpabilité d un pédophile dont les actes sont également abjectes. Cette fin que Tavernier nous impose ne rend en aucun cas hommage à l excellent travail de ses comédiens
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 248 abonnés 5 293 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 janvier 2016
Le cinéaste a choisi un personnage terrible et monstrueux et il en a fait un film incroyable. Quelle interprétation pour les deux acteurs...... Une reconstitution exemplaire et un film fort.
Sergio-Leone
Sergio-Leone

190 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 3 mars 2014
Un grand Tavernier si ce n'est son chef d’œuvre porté par 2 monstres sacrés du cinéma français au plus fort de leur talent. Galabru s'offre l'un de ses meilleurs rôles dans une France d'autrefois où les cheminots comme on appelait ces vagabonds étaient aussi fréquents que des auto-stoppeurs. Le duel entre les 2 hommes aux antipodes sociales, les jeux de manipulation pour atteindre la psychologie du tueur, obtenir sa confiance et ses aveux... tout est présenté avec brio et excellence en pleine tempête médiatique de l'affaire Dreyfus.
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