Avis : 747 en péril - Page 2

Le scénario tient sur un post-it et n'est pas du tout crédible. Ca pourrait passer si le film était bien foutu mais l'ensemble est assez poussif. Au fond les ZAZ avait vraiment un bon matériau de départ pour leur parodie.

Quatre ans après "Airport" premier du nom, véritable catalyseur du film catastrophe, débarque sur les écrans le deuxième volet de la tétralogie axée sur les incidents aériens. L'initiateur de la saga n'était déjà pas fameux, cette suite parvient à être encore plus faible. Bien que l'on retrouve avec plaisir George Kennedy (seul personnage régulier à apparaître dans les quatre films) et Charlon Heston, le film a vraiment du mal à décoller (si l'on peut dire) ! Si le casting hétéroclite agace rapidement (Linda Blair en parfait contre-emploi tout de même !), que dire de l'accident risible à souhait ! Incrustations hideuses et effets spéciaux à la ramasse achèvent ce prétendu suspense qui aurait mieux fait de rester sur le tarmac !

Un scénario un peu tiré par les cheveux, mais on prend tout de même beaucoup de plaisir à voir Charlton Heston et George Kennedy se donner la réplique.

L'extraordinaire succès de "Airport" au box-office a annoncè le retour du film catastrophe au dèbut des annèes 70! il en a aussi fixè les codes immuables: un brochette de vedettes - Charlton Heston, Karen Black, Gloria Swanson (immense actrice dont le dernier rôle au cinèma aurait dû être en toute logique le "Sunset Boulevard" de Wilder...mais bon), Linda Blair, Dana Andrews, Mirna Loy - des personnages typès enfermès dans un huis-clos meurtrier où à chaque fois George Kennedy y reprend le rôle de Joe Patroni dont la carrière èvolue de sauveteur à commandant! Dans ce "747 en pèril" signè Jack Smight, c'est un avion de tourisme qui percute le cockpit et contraint à "Ben-Hur" à s'introduire dans le long-courrier en plein vol pour remplacer les pilotes! Classique et efficace pour le spectateur qui n'a pas la phobie de l'avion puisque sur le même thème d'autres films ont vu le jour en 1977 avec "Les naufragès du 747" de Jerry Jameson et en 1979 avec "Supersonique en pèril" de David Lowell Rich...

Navet, nanard, tout ça tout ça. A se demander comment ça a pu marcher à l'époque. Les films du moment devaient vraiment être mauvais. Pas étonnant que des parodies aient vu le jour comme y'a-t-il un pilote dans l'avion !

Il démarrait pourtant plutôt bien, ce "747 en péril"! En effet, contrairement à son prédécesseur, le film prend le temps de poser les choses et ses personnages, les rendant ainsi un peu plus attachants et étoffés. De plus, les différentes scènes ont le mérite d'être concises et le casting un peu moins prestigieux que "Les Naufragés du 747" permettent de donner une authenticité un peu plus grande à l'ensemble. Hélas, si cette première partie est donc assez acceptable, on reste quand même légèrement dubitatif car on a bien l'impression que tout cela ne va pas pouvoir tenir la distance... et on a bien raison! Car le film finit par rentrer dans une routine assez ennuyeuse et bien spectaculaire, ou tout apparait prévisible et ou l'ensemble manque clairement de rythme et de volonté de bien faire. On sent au contraire une certaine platitude rentrer dans le récit, à peine remonté par la prestation plutôt agréable de Karen Black. Bref, voila un film qui fait illusion pendant une quarantaine de minutes pour finalement mieux retomber dans la pauvreté régulière de ce genre d'entreprise. Faible.

Tout en sachant pertinemment que j'allais voir deux films senteur navet, qu'est qui m'a pris de regarder "Les Naufragés du 747" et celui-ci à la suite ? Ben, la fibre masochiste commune à tous les français, ma petite dame. Mais si, d'ailleurs il y avait une grande partie de mes concitoyens qu'ils l'ont montré le 6 mai 2007... euh oui bon désolé je m'égare. Que retenir de ce "747 en péril" ? Myrna Loy qui refait 40 ans plus tard son personnage de la poivrote de "L'Introuvable", Gloria Swanson dans son propre rôle (elle aurait mieux fait d'achever sa carrière sur le Méga-chef d'oeuvre de la mort "Boulevard du crépuscule"!) qui raconte deux-trois anecdotes pas inintéressantes. Il y a aussi Charlton Heston mais je m'en tape et Dana Andrews qui emmerde tout le monde en s'écrasant contre le gentil Boeing. Autrement lot commun : personnages et situations stéréotypés jusqu'à la moelle, une scène spectaculaire, bref une véritable cure de repos pour les neurones.

A voir surtout parce que c'est le film qui a inspiré "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?"

Un film catastrophe classique, qui va lancer la série des 747 à problémes.

Pourquoi : 'à voir' ? Tout simplement puisque ce film est à l'origine du très grand 'Y a-t-il un pilote dans l'avion?' avec l'hilarant Leslie Nielsen. Ceux qui aiment ce dernier film aimeront peut-être 'Airport 75', ca a été mon cas. Certes on est dans le film catastrophe classique des 70s et le trou dans le cockpit peut paraître légèrement (j'ai bien dit léger) improbable, surtout que l'hôtesse de l'air enchaîne après aux commandes. Charlton Heston avec toujours autant de charisme relève péniblement le défi et fait la grimace. Série B cependant maîtrisée et scènes de vol impressionnantes au programme (en particulier dans les montagnes enneigées).

C'est en effet assez mauvais. Le drame ne fonctionne jamais vraiment et tout sonne faux. L'essentiel se passe dans les regards plus hébétés qu'évocateurs du drame qui se joue, les hurlements irritants des passagers et des dialogues insipides et inutiles... A le mesure de ce film qui a fort mal vieilli parce que mal fichu.

Dans la série des films catastrophes des années 70 qui maintenant font plus rire que frémir, celui-ci a une place de choix...