Avis sur La Vie nouvelle

J'ai tout oublié en regardant cet OVNI et n'ai eu d'yeux que pour lui... La Vie Nouvelle fait partie de ces films qui vous transporte jusqu'à l'extase. Philippe Grandrieux est assurément l'un des plus grands créateurs de formes de ce début de siècle. Après le remarquable Sombre ( oeuvre pourtant légèrement moins aboutie ), le cinéaste nous plonge dans un univers purement sensoriel, faisant fi des conventions narratives... Et pourtant, La Vie Nouvelle est un film bien plus écrit qu'il n'y paraît : simplement les gestes, les regards et les affects remplacent les dialogues avec éloquence. Une oeuvre d'Art en somme... Grandrieux s'adresse à notre inconscient et à nos désirs refoulés sans pour autant négliger la narration de son film : en cela, La Vie Nouvelle trouve un parfait équilibre entre forme et contenu. Plastiquement, il s'agit d'un chef d'oeuvre : le cinéaste manipule, déforme, étire, éclaire ses images avec un style indéniable. Il se dégage de son second joyau une poésie douloureuse, à fleur de peau et terrible tout à la fois. La caméra de Grandrieux caresse nos personnages desquels nous ne savons que fort peu de choses au final ( ce qui laisse libre cour à notre interprétation ). Bref, La Vie Nouvelle est une expérience unique, un voyage au pays des sens incroyablement excitant, stimulant, percutant. Un chef d'oeuvre !

Voila une véritable daube, on est assommé dès la première demi-heure, le scénario est aussi vide que le frigo de kate Moss; sans parlé de la mise en scène complètement déplorable où les 3/4 du film constitue uniquement du remplissage.
Un vrai calvaire....

J'ai eu peur dans ce film que le ton des premières minutes change. Le film s'ouvre sur des images tremblantes, hypnotiques, annonçant clairement la couleur du film. Dans tout le film il doit y avoir cinq pauvres lignes de dialogues, dont un tiers seulement en français, l'histoire semble incompréhensible (heureusement que j'ai lu le synopsis sinon j'aurai vraiment cru que ça ne parlait de rien. En fait Grandrieux nous offre un cauchemar épileptique, érotique, pornographique par moments, violent, terriblement hypnotique. C'est le genre de film qu'on regarde sans comprendre, juste en regardant les images avec une sorte de fascination inexplicable qui oblige à regarder, même si dans le fond il ne se passe rien du tout, l'histoire n'est pas bien racontée, on voit des visages, des seins, se mélanger, de la musique qui se transforme en instrument de torture sonore, puis en cris. C'est vraiment un film très malsain. Ce n'est pas un film pour tout le monde, c'est juste une expérience, certains resterons sur le côté, et on ne peut pas leur en vouloir, c'est tellement barré, d'autres trouverons que ces images sont belles, voir une femme magnifique se faire couper les cheveux au couteau, une caméra tremblotante passer une fraction de seconde sur un visage de femme souriant, ça me fait quelque chose. C'est un film conceptuel qui va jusqu'au bout de son concept, même si 1h40 de ce concept, c'est peut-être un peu beaucoup, Grandrieux ne ménage pas son spectateur, lui fait vivre ce film jusqu'au bout, sans rien lui épargner. On a sans doute un des sommets de l'étrangeté au cinéma et c'est franchement beau à voir.

Bon, essayons d'aller droit au but, et avec des pincettes afin de ne pas se faire censurer puisque c'est coutumier chez allocine : le film est nul et très daté. En effet, il s'inscrit dans cette vague de films bobo-branchouille qui pue la subvention (faute de talent) qui inondaient le paysage culturel français à la toute fin des années 90 jusqu'en 2005 environ. Le fils Depardieu en avait joué un dans ce genre-là, je crois me souvenir. C'est très laid, manifestement non maîtrisé, ça essaie de faire 'genre' mais sans jamais y parvenir, moyennant quoi on frôle en permanence le surréalisme gratuit . Même les prises de son relèvent de l'amateurisme. Alors comment retenir le spectateur sans qu'il s'endorme ou éteigne son poste ? En tapinant, naturellement. On racole, à grand renfort de scènes de nu inutiles, et de sexe provocateur. C'est en réalité très conformiste et c'est un comble car chaque image dégage l'orgueilleux désir du réalisateur malhabile de s'inscrire dans l'Histoire Cinématographique. Bah c'est raté.

Impossible de sortir indemne de cet uppercut qu'on prend en pleine face et qui vient nous rappeler la cas du metteur en scène Philippe Grandrieux qui a incontestablement un style à lui: lumière rare, cadrages serrès, camèra constamment chahutèe, univers dèsespèrè...Pour "La vie nouvelle", il signe une oeuvre expèrimentale, quasi-muette, dèrangeante à l'atmosphère particulièrement glauque! Dans ce second long-mètrage de Grandieux, il est question de trafic de filles de l'Est où l'argent, la domination et la soumission sont les maitres mots! Dans le rôle difficile d'une prostituèe, la courageuse et talentueuse Anna Mouglalis est une sorte de poupèe de chair et de sang qui se retrouve dans un univers dèglinguè et violent! Le film est vraiment à voir avec une extrême prècaution car l'immersion est brute de sensations et de tensions notamment dans la scène èprouvante des cheveux arrachès! Quant à l'unique scène apaisante d'une Mouglalis qui chante, elle semble dèfinitivement venir d'un autre monde...

...J'ai donc tenté, partant plein d'espoir. Je suis toujours prêt (au cinéma) pour une expérience nouvelle, dérangeante et pas ordinaire. J'ai très vite déchanté. Il m'a fallut m'y reprendre à quatre fois pour le voir en entier, à chaque fois je m'endormais devant. Ne comprenant strictement rien au bout d'une demie-heure, je suis venu lire le synopsis sur Allociné...

Le synopsis détaillé proposé pour La Vie Nouvelle le prouve bien, présentant clairement des axes narratifs routiniers, maintes fois utilisés pour bien des films sur la prostitution ; Grandrieux cherche ici une approche neuve fondamentalement différente des modes représentatifs, et même communicatifs, utilisés dans le cinéma. Sur le papier, c'est exemplaire, intriguant et très prometteur. Dans les faits, il y a nettement moins de quoi se réjouir. C'est simple, j'ai autant détesté La Vie Nouvelle que j'avais adoré Sombre. L'art est une chose complexe, qui requiert bien des composantes pour s'exprimer dans sa plénitude, et La Vie Nouvelle, objet expérimental froid et plutôt vain, est un film que j'ai les plus grandes peines du monde à faire rentrer dans cette case, case que j'essaie pourtant d'élargir au maximum à chaque visionnage en faisant preuve de toute la bonne foi dont je suis foncièrement capable. Mais ici, et même si Grandrieux construit à nouveau son monde désincarné de façon par moments marquante, il peine énormément à l'habiter d'une quelconque présence. On pourrait bien sûr imaginer la matrice de ce nouvel O.F.N.I. comme sa propre fin, et regarder la déshumanisation, noyau de chair et de sang au centre de cette chape d'obscurité comme l'objet magnétique à l'attraction duquel Grandrieux voudrait nous soumettre. Peut-être est-ce le cas, d'ailleurs, et peut-être le réalisateur français cherche t-il avant tout à extraire nos propres émotions pour nous les faire regarder, comme en nous désincarnant nous-mêmes. A ce titre-là, La Vie nouvelle aurait pu devenir hypnotisant. Encore faudrait-il que les moments expérimentaux où il se révèle parfois si troublant, si perturbant et si magnétique, ne soient pas perdus dans un ensemble de scènes souvent limitées, usant de la métaphore d'une façon par trop littérale. La femme, l'homme, les chiens ; c'est bon, j'avais compris, merci. Coincé entre son parti pris, dépendant d'un certain envoûtement que seules savent générer ses scènes les plus osées (d'un point de vue formel), et la nécessité quand même de moments un peu plus terre à terre pour poser un minimum de réalisme sur ce qui sans cela ne deviendrait qu'une bouillie d'images informes et sans le moindre sens, le concept se noie de lui-même. Bien sûr, il est aussi possible que je n'aie rien compris et que le but de Grandrieux soit tout autre. Ce sont là à la fois l'intérêt de ce genre de films, et ses agaçantes limites. Dans tout les cas, La Vie Nouvelle est pour moi raté, parce qu'il échoue complètement à construire une dynamique générale, une (dés)harmonie d'ensemble aussi bien, très simplement, que de maintenir l'intérêt du spectateur tout au long de ses une heure quarante de pellicule. Dans, le fond, pas besoin d'aller plus loin, c'est aussi simple que cela.

A une époque où le cinéma est archi standardisée, La Vie Nouvelle fait figure d’incontournable car même si la narration est assez complexe, le travail effectué sur le son et l’image (magnifiques plans serrés où la caméra tremble) fait de ce second film de Philippe Grandrieux une expérience sensorielle unique transcendée par des séquences fantasmatiques frisant le génie (dont une absolument inoubliable où l’Homme et l’animal finissent par se confondre).
A la fois déstabilisant et fascinant, ce drame aussi intimiste qu’expérimental porté par Anna Mouglalis, Zachary Knighton et Marc Barbé est d’une puissance colossale rendant impossible l’indifférence à un tel art.

Ceux et celles qui raffolent des films bavards passeront leur chemin! En effet, "La vie nouvelle" est bien peu loquace et c'est un euphémisme! En lieu et place de voix humaines, un son étrange et effrayant qui apparaît puis disparaît avant de soudainement réapparaître, des cris et des aboiements. En ce qui concerne l'image, on traverse de grands et beaux moments artistiques où l'expérimental côtoie le professionalisme, l'irréel se joint à son contraire, l'homme devient animal et réciproquement... On nage en plein paradoxe. Tout ça de manière esthétique et sophistiquée. La troublante et mystérieuse Anna Mouglalis correspond parfaitement à l'image de ce film. Une oeuvre très originale à découvrir APRES AVOIR LU LE RESUME DE L'HISTOIRE! Sans quoi, vos chances de la comprendre risquent d'être bien vaines...

Un film très intéressant. Tout d'abord, et surtout, visuellement, avec une recherche poussée à l'extrême de l'esthétisme. Le film se rapproche de la pulsion, qu'elle soit érotique, amoureuse ou même malsaine, avec des codes proches du cinéma expérimental, tout en conservant une trame plus ou moins linéaire, qui reste cependant par moments difficile à suivre. L'oeuvre m'a en tout cas touché, sensoriellement, et je me suis pris à parfois ressentir les mêmes sentiments et autres pulsions que Seymour, pour la très belle et sexy Anna Mouglalis, ce qui est plutôt rare en cinéma.
Grandrieux prend le parti de pousser l'expérience à l'extrême, ce qui est déstabilisant pour le spectateur, parfois amené dans ses derniers retranchements, qui se demande alors quelques fois où va le film. Il n'empêche que visuellement et sensoriellement, c'est superbe et réussi: le gros point fort du film.
J'ai oublié, que la plus belle scène, comme l'a fait remarqué Clyde, est clairement la chanson interprétée par Anna Mouglalis. Vraiment superbe!

Film quasi muet, filmé dans la pénombre par une camera en mouvement permanant de façon à ce que l’on ne sache jamais ce qui est filmé, film sans queue ni tête, spécialement destiné pour les intellos.... qui vont adorer! ( ça bouge tellement que je conseil une aspirine ( 1000 mg) avant de vous y lancer...

film à l'estétique peut-être trop soignéee au détriment du reste;un film très opaque,fermé sur lui même.On a donc beaucoup de mal à y entrer.On en rirait presque parfois tant c'est surjoué et ridicule.J'ai vu "Le Lac" du même réalisateur,film très beau mais tout aussi étrange!J'ai l'impression que ce metteur en scène pratique éxagérément la masturbation mentale,mais au lieu de le rendre sourd,ça rend ses films muets...

...Imaginez que vous prélevez, au hasard, une centaine de séquences dans un nombre équivalents de films aussi divers que "Le Silence", "Romance X", "Le Sacrifice", "Soleil vert", ou encore "O' Fantasma", "Crash"... Que, après avoir secoué l'ensemble dans une centrifugeuse, vous montez le tout à l'aveuglette... Vous aurez une fidèle réplique de ce que "La vie nouvelle" vous réserve. Bon, soyons honnêtes, il existe certains fils ténus auxquels il est possible de se raccrocher, quelques figures qui réapparaissent ponctuellement : Melania, souffre-douleur (Anna Mouglalis), Seymour (Zachary Knighton)... Les noms ont été piochés, avouons-le, sur IMDB, car, s'il avait fallu compter sur la bouche des protagonistes pour livrer leurs patronymes, nous n'étions pas prêts de les transcrire sur le papier ! Les êtres qui peuplent cette "vie" sont indifférenciés, la plupart du temps muets. Très ponctuellement, il est possible de percevoir "non", "OK", "debout", mais, lorsque trois mots sont alignés, la crainte saisit sans doute Philippe Gandrieux de livrer un atome d'explication, et c'est l'anglais (ou quelque chose qui est peut-être du russe ?) qui prend la place. Les actes sont livrés bruts, dans un flou pas vraiment artistique. Quant aux motivations, inutile de chercher à les découvrir. Dans un premier temps, on se dit que l'avantage du processus, est que le spectateur n'a aucune idée de ce que lui réserve la minute suivante. Mais, lorsque 97 minutes se sont écoulées, l'épuisement guette le plus valeureux !
Cette oeuvre parfaitement hermétique, et totalement épuisante (une vision en accéléré s'est imposée à plusieurs reprises !), fait naître deux désirs à la fois scientifiques et masochistes : découvrir l'allure que prend, sur le papier, un tel scénario, et, surtout, entrer, pour quelques secondes seulement, dans le cerveau de Philippe Gandrieux, pour tenter de décrypter quelques lambeaux d'intentions ! Ce doit être une expérience aussi fascinante que traumatisante !

Après une première partie ennuyante et comme il s'agit d'un film experimental, j'ai expérimenté de voir la dernière moitié en accéléré (4x en DVD). Comme il n'y a pas de dialogue, cela n'était pas très génant. Désolé pour le réalisateur, je n'ai pas compris le message de ce film plutôt malsain et glauque.

Non non non !!!!!!!!!
Ni queue ni tête c'est n'importe quoi !
Il y a des films qui feraient mieux de ne jamais voir le jour comme certains cineastes ne devraient jamais faire ce métier !
Poubelle !