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    L'Arche russe
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    3,5
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    38 critiques spectateurs

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    stans007
    stans007

    17 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juin 2023
    Un film étrange, un film d’auteur, qui a le mérite de faire revivre, après en avoir visité le Musée, le Palais de l’Ermitage à St-Petersbourg, en traversant l’histoire, via Nicolas 1er et Catherine II. Constitué quasiment d’un unique plan-séquence (ce qui ne présente à mes yeux qu’un intérêt technique), il rappelle l’histoire de ces Palais, de l’incendie qui les ravagea en 1837, et reconstitue une de ces époques au cours d’un bal somptueux, incontestablement le point fort du film. Il considère également les problèmes éternels de la Russie, que ce soit avec l’Europe ou avec la République. A voir.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    65 abonnés 1 648 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 mai 2023
    Un film en un unique plan séquence avec 1000 figurants retraçant l'histoire de la Russie. Sur papier, c'est très existant. Mais au final, c'est loupé. Sans queue ni tête, photo laide et finalement extrêmement barbant, le film a l'étrangeté d'être une grosse production mixée à un film d'auteur austère. Dommage.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    908 abonnés 4 829 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2023
    Au-delà de la performance, le film qui est presque un documentaire est assez énervant dans sa forme.
    Le guide est assez antipathique et le narrateur qui chuchote tout le temps c’est assez insupportable.
    Toutefois, l’essai est vraiment beau et le décor en lui-même est tout simplement magnifique.
    On en ressort donc mitigé mais on en prend plein les yeux.
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2022
    C’est sublime, original, magnifiquement réalisé, impressionnant, intéressant et une prouesse technique.
    Anonyme M
    Anonyme M

    44 abonnés 1 540 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 septembre 2022
    long mou, le scénario n'a aucun sens et pourtant l'histoire de l'art avait du potentiel dommage, le narateur devient un personnage critique (dinguerie absolue), le personnage principal est inssuportable, les acteurs sont plutôt doué faut l'avouer et de très jolies tennues traditionel. il n'y a aucune musique rien c'est fade, sans saveur, l'hstoire de royauté est nul...
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 353 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 septembre 2021
    J'aime le grand cinéma qu'il s'agisse de films muets de films parlants, de thrillers, de comédies, de comédies musicales ou de documentaires et le fait que L'Arche russe soit tourné en une seule prise continue m'a beaucoup excité et je l'ai regardé avec un grand intérêt m'attendant à un grand film. J'ai bien peur de l'avoir trouvé extrêmement pauvre en tant qu'histoire. Il est indéniable que le réalisateur a dû surmonter d'incroyables difficultés logistiques pour filmer une seule prise en continu pendant tout un long métrage mais si je ne m'intéressais qu'à la logistique j'étudierais le système de circulation de Londres ou l'ingénierie du tunnel sous la Manche. Pour être un grand film ou même un bon film il faut plus que de la logistique. Même le génie technique consistant à filmer en une seule prise est massivement réduit de nos jours par la technologie numérique. Désormais n'importe qui peut réaliser un film en une seule prise à condition d'éviter de commettre une erreur qui gâcherait cette prise. La seule chose intelligente dans ce film c'est que le réalisateur Sokurov a chorégraphié les mouvements des groupes de personnes et planifié les mouvements de caméra et a réussi à filmer tout cela sans erreur évidente. Mais c'est de la logistique pure et pas du cinéma pur car il n'y a pas de drame, pas de caractérisation, pas d'humour dans ce film pas d'ingéniosité dans la narration cela se déroule comme un documentaire. En plus de cela le scénario et le jeu des acteurs qui apparaissent et la narration sont ineptes et ridicules. Il est parfois censé être drôle mais il est pathétiquement peu drôle et idiot. Son seul avantage est de montrer les magnifiques bâtiments et œuvres d'art et cela pourrait être mieux fait dans un documentaire sans toutes ces absurdités...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2020
    Russian Ark est filmé en une fois. C'est la quatrième prise qui fut la bonne après que Sokourov eût pénétré le Musée de l'Ermitage avec 867 acteurs pour capturer une visite de près de 100 minutes. Cette visite, on l'accomplit aux côtés de l'Étranger, sorte de Voltaire hors de son temps, et d'une voix off qui vient de notre époque. À eux deux, ils découvrent l'histoire de l'art, et par conséquent un peu de l'histoire russe, car la collection de l'Ermitage a commencé du temps des tsars.

    Dans l'ombre ou la lumière de salles étonnantes (dont une est encore en ruines après la guerre) et à la lumière de rencontres furtives, la traversée est cryptique. Filmée dans un style en avance sur son temps mais dans un goût très passéiste, elle a d'intemporel à la fois le contenu et le contenant, installant la parfaite ambiance pour rendre l'art plus étrange que jamais aux yeux du plus néophyte. Les dialogues se décollent du temps.

    La vocation du film se perd toutefois dans le dédale de la prouesse technique et la multiplicité des genres, des époques et des énigmes qu'il transmet. On a beau être continuellement obnubilé par cette séquence unique où défilent des myriades de costumes et des pièces superbes, mises en valeur par une caméra qui sait se glisser partout et tout filmer à la fois, que ce soit un tableau, un personnage, une foule ou une galerie, on a beau donc vibrer de toutes ses cellules cinéphiles devant cette merveille, il semble que notre rôle de spectateur se résume à nous taire et à contempler bouche bée. Ce sont de grands esprits qui ont conçu L'Arche russe, mais elle ne donne pas de grain à moudre au nôtre.

    Bref, cest un film qu'on est heureux de voir et de connaître, une pépite de la technique qui ne passera pas de mode et qui prouve que même si l'on ne vit que 100 minutes de temps réel à travers un écran, on peut traverser les siècles. C'est aussi un film qui ne parle qu'aux yeux.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Patjob
    Patjob

    19 abonnés 546 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2020
    Ce film unique, constitué d'un seul plan séquence de 96 minutes, est d'abord un exploit. Après quatre ans de préparation, il a été tourné en une journée, le 23 décembre 2001 : une répétition le matin, puis le tournage proprement dit, à la quatrième tentative, des 96 minutes en question sans cut, l'après-midi. Car le tournage a été intégralement réalisé dans le prestigieux musée de l'Ermitage de Saint Pétersbourg, qui n'avait été mis à disposition que pour la journée. Tournage d'autant plus exceptionnel que la caméra va se promener sur plusieurs étages, sur un kilomètre et demi, dans 33 salles différentes, en utilisant près de 2000 figurants. L'expérience d'un film constitué d'un seul plan séquence avait été tentée par Hitchcock avec "La corde" (qui était parait-il un faux plan séquence unique), et a été reprise quelques fois depuis. Mais ce qui fait finalement véritablement la valeur de la chose, c'est qu'elle est ici l'outil de l'impression voulue sur le spectateur. Bien au-delà de la vaine performance réalisée par Inarritu avec "Birdman". Ici la caméra va être une caméra subjective, l'œil du narrateur dont la voix off se demande dans un premier temps où nous nous trouvons, et l'œil du spectateur qui va déambuler avec le narrateur et découvrir tour à tour des moments historiques et des œuvres d'art. Des plans de coupe avec des visions d'un autre point de vue, auraient rompu le charme. Cette déambulation, effectuée avec un diplomate Français du 19ème siècle rencontré dès les premières minutes du film, et avec lequel les échanges vont s'avérer fort riches, va ressembler à un rêve, faisant se succéder ou se côtoyer des personnages sans logique rationnelle. C'est donc au plaisir de se laisser voguer (nous sommes sur une arche) que le spectateur est convié, en alternant la contemplation des merveilles découvertes et la curiosité de ce que va receler et révéler la salle suivante. Dans ces salles, qui sont celles du Musée, mais aussi du Palais d'hiver du Tsar, alternent ainsi des moments où nous sommes en admiration des œuvres exposées et d'autres où nous sommes témoins d'épisodes de l'Histoire Russe s'étant déroulé dans le Palais. Le film respire la vénération de Sokourov (qui est aussi très probablement le narrateur) pour ce Palais - Musée et ses chefs d'œuvres, sa fascination et sa nostalgie de la « Grande Russie", de ses fastes et de sa splendeur (on y donnait les plus beaux bals du monde). Sur ce point, on peut contester le coté réactionnaire du film, qui, s'il déplore par quelques allusions la période Soviétique, ne fait aucune place au peuple Russe, composante essentielle de l'âme du pays. Il n'en demeure pas moins que la déambulation proposée, d'une extrême richesse, est tout autant envoutante qu'époustouflante. Le spectateur qui s'est laissé porter gardera un souvenir ému et durable de cet "Arche Russe", qui désigne le Palais de l'Ermitage, dans lequel sont sauvés et mémorisés tant de chefs d'œuvres artistiques et de souvenirs culturels, mais aussi peut être le film lui-même, auquel Sokourov a voulu attribuer la même fonction.
    Manu
    Manu

    19 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2020
    Une expérience cinématographique inédite : c'est un unique plan-séquence, avec des centaines de figurants, une déambulation dans un grand musée avec des personnages d'époque, et une immersion dans un grand bal en beaux habit ! C'est génial !
    nada r.
    nada r.

    5 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2019
    Très beaux costumes, très belles scènes, mais film pas très compréhensible même lorsqu’on connait l’histoire de la Russie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 mars 2019
    Laissons de côté l'aspect performance technique (indéniable) pour nous intéresser au contenu. Pas vraiment d'histoire, mais une déambulation dans le palais de l'Ermitage, à travers plusieurs siècles d'histoire russe (le premier tiers du XIXème siècle semble dominer). C'est splendide (décors , costumes, reconstitution), mais les scènes se succédant sans temps mort, et sans réel souci de chronologie, il manquera peut-être à certains, peu familiers de l'histoire russe, des clés pour apprécier l'oeuvre. Personnellement, j'ai fini par trouver les séquences au milieu des tableaux un peu longuettes, voire ennuyeuses, et j'ai nettement préféré les deux spectaculaires séquences de la réception des envoyés persans, et du bal 1830 , qui occupe une grande partie de la fin du film.
    Par ailleurs, on ne saisit pas bien, finalement , le propos du film : ni franchement passéiste ou pro tsariste, ni tourné vers l'avenir. Tant mieux si ça laisse le spectateur se faire sa propre idée...
    On retiendra donc la qualité du travail fourni (à tous les niveaux), et la beauté des lieux, qui donne envie d'y aller voir de plus près. Le film a d'ailleurs un petit aspect docu-fiction promotionnel pour le Palais de l'Ermitage...

    Par ai
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 septembre 2017
    Le défi dément proposé par « L’Arche russe » est d’embrasser, au gré des pérégrinations du cinéaste et d’un guide improvisé, quatre siècles d’histoire russe dans le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, en un seul plan-séquence de 93 minutes. Il convient d’avouer que cette gageure est relevée avec une virtuosité technique qui force l’admiration. La direction des milliers de figurants s’effectue sans la moindre anicroche, et nous retrouvons ici ce goût très prononcé du cinéma russe pour les foules, malheureusement sans l’attention particulière portée aux visages dont il témoignait dans les années vingt. Alexandre Sokourov excelle également à insuffler du rythme à son cadre, sans passer par l’artifice du montage. « L’Arche russe » parvient sans ambages à charmer quand le réalisateur s’abandonne à cette vitalité. spoiler: Le petit trot de Catherine II dans l’allée enneigée du Jardin Suspendu, au sortir de la salle du Pavillon, et surtout les courses effrénées d’Anastasia et de ses jolies demoiselles d’honneur en robes bleu et rose pâles, semblables aux légères virevoltes des perdrix Rostov chez Toltstoï, sont incontestablement des images à la fois poétiques et purement cinématographiques.


    Ces moments de grâce sont pourtant trop rares, Sokourov étant sceptique sur l’efficacité de son parti pris initial, comme il le confesse un peu malgré lui dans un entretien : « Dans « L’Arche russe », je voulais aussi m’affranchir des contraintes du cinéma. Je voulais rendre son indépendance au public, ne pas le dominer. Je crois qu’on doit laisser le spectateur libre, qu’on n’a pas le droit de le pressurer. C’est très difficile car, en tant que metteur en scène, on a un rôle très fort et que le cinéma lui-même est un outil puissant pour peser sur l’esprit des gens. » En définitive, la découverte des possibilités offertes par le numérique engendre les mêmes réflexions chez Sokourov que celles qui hantaient naguère Dziga Vertov lorsqu’il réalisa « L’Homme à la caméra », le savoir-faire technique accouchant d’une contradiction : ou il est un moyen (gênant ou pratique) d’asservissement et d’endoctrinement du spectateur, ou il laisse celui-ci totalement libre d’interpréter ce qu’il voit à l’écran. Quand le cinéma de Vertov parvenait à séduire dans ses nombreuses entorses à la théorie du « Ciné-Œil », en narrativisant par mégarde son propos, Alexandre Sokourov réussit tellement bien son défi qu’il sombre dans un entre-deux curieux, laissant son spectateur complètement sur le bas-côté. Car, honnêtement, qui n’avouerait pas, les afféteries esthétiques et la pédanterie oubliées un instant, s’ennuyer souvent ferme à la vision de ce film ? C’est en cela que la figure d’héritier de Tarkovski prêtée à Sokourov s’avère quelque peu galvaudée, car le maître russe fondait son exigence et sa maîtrise technique au sein d’un cinéma de genre plaisant pour le spectateur, la science-fiction par exemple, dans « Solaris » et « Stalker ». Sokourov lui n’en retient qu’un certain élitisme de ton, qui laisse songer aux séquences les plus ronflantes (et pourtant rares) de « Nostalghia » ou du « Sacrifice ».

    Toutes ces réserves pourraient se concentrer ainsi sur le guide improvisé du musée, dont nous comprenons assez tardivement qu’il s’agit d’Astolphe de Custine, un écrivain auteur de « La Russie en 1839 », sorte d’introduction critique de la Russie à l’usage des Occidentaux du XIX° siècle. Ce personnage intéressant et correctement interprété joue un rôle curieux de passeur aussi bien dans l’espace de l’Ermitage que dans les diverses époques, parfois mal à l’aise et ironique quant à certains aléas du mille-feuilles temporel proposé. Les possibilités oniriques offertes par Custine ne sont guère exploitées, mais son utilité dramatique est essentielle au film. En effet, comme il est impossible d’épuiser la totalité du lieu, des coulisses du musée à la sortie sur la Neva, ni d’embrasser quatre siècles d’histoire, c’est lui qui est garant d’une sélection nécessaire.

    Sokourov réussit fort bien à mettre en valeur les choix partiaux du marquis lors de la promenade dans les galeries de peintures. Le regard de l’étranger français autorise ainsi une vision critique au sujet de l’architecture des salles, qui consiste souvent en une simple copie des merveilles occidentales (les Loges du Palais des papes au Vatican peintes par Raphaël, par exemple), ou des collections présentées, petits tableaux de grands maîtres ou grands tableaux de petits maîtres, arrangés de manière parfois arbitraire dans des rapprochements incohérents. Quiconque a déjà visité le musée de l’Ermitage ne saurait faire l’économie de ce constat, d’ailleurs accepté dans un masochisme tout à fait russe par le cinéaste. Cependant, une des réussites de « L’Arche russe » est de proposer grâce au numérique un nouveau regard sur quelques salles et quelques œuvres dans lesquelles le guide effectue des stations, jusqu’à se laisser gagner par la magie des lieux. L’appréhension de « La Vierge aux perdrix » de van Dyck ou du « Festin chez Simon le Pharisien » de Rubens par une visiteuse aveugle (jouée par Alla Ossipenko, une ballerine très célèbre en Russie) à laquelle Custine délègue un court instant le rôle de guide, offre des interprétations nouvelles et ouvre une réflexion sur le regard esthétique passionnante mais seulement esquissée. Par ailleurs, le contact charnel établi par le marquis avec les tableaux ou les sculptures, humant les cadres et la peinture à l’huile, tâtant le relief des « Apôtres saint Pierre et saint Paul » de Le Greco ou « Les Trois Grâces » de Canova, ainsi que son silence contemplatif devant le chef d’œuvre du musée, « Le Retour du fils prodigue » de Rembrandt, attestent des possibilités du cinéma vers une nouvelle réception esthétique. C’est ici que « L’Arche russe » confine aux meilleurs documentaires poétiques, reprenant les expérimentations tentées par Chris Marker et Alain Resnais dans « Les statues meurent aussi ».

    Cependant, le reste du film descend bien vite de ces cimes et se déroule ensuite à l’avenant, perdant le spectateur. D’aucuns ont cru deviner dans les divers moments historiques une profondeur insondable, ésotérique pour le pauvre spectateur occidental, mais Sokourov ne nous propose en définitive qu’une succession d’images d’Epinal sans aspérités. Ah ! Pierre le Grand ! Oh ! Catherine II ! Et que signifie cette réception de l’ambassade perse dans la Grande Salle du Trône Saint-Georges ? Eh bien, à vrai dire par grand-chose, que l’on soit Russe ou Européen. Inutile de chercher beaucoup de sens non plus aux commentaires du marquis ou de la voix off vaporeuse. Des lieux communs sur la servitude volontaire du peuple russe envers ses tyrans sont bien entamés, mais nous finissons bien vite à écouter des divagations sur la prétendue beauté des cheveux chez les écrivains. Que certaines critiques aient pu parler du caractère réactionnaire de Sokourov est tout de même aberrant : nous avons plutôt affaire ici à un nationalisme pantouflard, très vaguement sûr de ses effets, convoquant mollement la Russie éternelle. Le propos s’essouffle donc peu à peu, au fil de la navigation, réduisant derechef « L’Arche russe » à un simple exercice de style, spoiler: achoppant une dizaine de minutes sur une mazurka endiablée de Glinka (on a entendu mieux…) sans réel motif dramatique ou réflexif, et échouant sur une métaphore fumeuse de l’arche comme symbole de la vie et de ses tourmentes, du caractère éphémère et incertain des choses. Bof !


    Au terme de cette visite davantage imposée qu’improvisée, survit la désagréable impression que Sokourov ne désirait justement pas laisser : nous avons manqué d’espace, et quitté les quelques salles intéressantes pour un pur divertissement sans grande conséquence. Ou alors juste un regret et une légère pointe de jalousie : est-ce que, moi aussi, je peux y réaliser un film pour contempler correctement les œuvres de l’Ermitage, sans les hordes de touristes qui les photographient à la va-vite ? Une conclusion certes légère pour un film qui ne l’est pas moins, malgré sa maîtrise technique indéniable.
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Plutôt déçu par ce film duquel j'attendais, hormis l'évidente prouesse technique, une plongée dans 400 ans d'Histoire russe. Une sorte de super docu-fiction, boosté par un parti pris esthétique ambitieux. Malheureusement, je ne garde de ce film qu'une amère sensation de pub déguisée pour le musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, magnifique visuellement et sonorement, orchestrée à la manière d'un ballet et proposant quelques séquences véritablement grandioses. Seulement, l'artifice ne suffit pas à faire passer la pilule et je dois dire que j'ai été très déçu que le film ne propose finalement qu'une poignée de séquences en costumes, le tout dans une chronologie assez floue et décousue. Le principal reproche que j'ai à lui faire, c'est que le film ne m'a finalement pas appris grand chose sur la Russie, et pour une oeuvre avec un nom pareil, c'est plus que dommage.

    A voir néanmoins pour le parti pris et la réalisation, mais assez frustrant sur le plan "scénaristique".
    Shinny
    Shinny

    38 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 novembre 2013
    L'idée est bonne, originale à souhait : visiter un musée accompagné d'un guide majestueux, en présence d'autres visiteurs contemporains ou de personnages de l'époque pour se laisser plonger au sein de l'Ermitage dont on ne sortira pas. L'acteur principal est bluffant et s'il se montre au début critique de l'aristocratie qui copie et qui n'a pas son propre style, il montre au fur et à mesure sa mélancolie de son temps passé. Comme si la Russie ne pouvait plus regarder vers l'avenir ? Cependant si le concept est sympa, que le seul plan séquence révèle un travail préparatoire brillant, on rentre difficilement dedans. Il m'a manqué des notions , des repères temporels pour cette période de l'histoire russe que je ne connais. Peut-être à revoir en lisant au préalable l'histoire de l'Empire russe et des influences européennes, des relations qu'ils entretenaient aussi avec l'Orient comme les Perses qui sont présents dans le film mais on ne comprend pas bien la raison, juste un clin d'oeil qui s'adresse aux initiés.
    cylon86
    cylon86

    2 246 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2012
    Le défi était de taille : faire non seulement un film en un seul plan mais le faire en plus au cœur du musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg avec des centaines d'acteurs et plus d'un millier de figurants. Il en résulte une prouesse technique jamais vue et une mise en scène millimétrée qui nous entraîne avec fluidité au cœur du musée. Mais le résultat vaut surtout pour sa technique car il faut avouer qu'au bout du moment, on s'ennuie et ce malgré la poésie certaine de l'ensemble. Le début nous émerveille et la fin (avec la scène de bal) est magnifique mais au milieu le rythme faiblit. Et pourtant les décors et les costumes sont superbes mais à force d'être trop contemplatif, "L'Arche russe" finit flotter entre deux émotions, la fascination et l'ennui.
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