Avis : Narco - Page 4

Décalage déroutant aux ambitions multiples. Une réalisation entre plusieurs styles, des jeux d'acteurs convainquants et surtout un scénario qui vaut le détour. Je crois que les appréciations seront très personnelles.

Un sentiment très mitigé. En effet, la première partie de ce film est énorme, totalement original et déjanté. Tout est très drole et vraiment un pur moment. En plus, il y a beaucoup de trouvailles. Mais par contre, on déchante franchement après 3/4 d'heure. L'ensemble se traine péniblement, l'humour y est poussif et on sourit a peine, surtout que le scénar est devenu assez quelconque. C'est bien dommage car cela aurait vraiment pu donner quelque chose. A noter tout de même la qualité de l'interprétation, notamment celle de Benoit Poelvoorde, ébouriffante.

Si vous voulez vous détendre, mettez votre cerveau en veille et regardez "Narco". Avec pour affiche Guillaume Canet, Benoit Poelvoorde et Zabou Breitman, il remplit parfaitement son contrat de divertissement plaisant. Le film expose la vie tragiquement drôle d'un narcoleptique (je ne sais pas si ça s'écrit ainsi), c'est-à-dire d'une personne pouvant s'endormir n'importe où et n'importe quand. Plutôt gênant dans la plupart des situations, à tel point que trouver un travail pour lui devient une véritable galère. Alors, il se nourrit de son inconscient songeur, constitué de sa culture paternelle lui ayant été enseignée, entre autres, à travers Franck Sinatra pour la musique et les séries Z d'action niveau cinéma. Ses instants d'errance deviennent de véritables délires, souvent jubilatoires. Son meilleur pote interprété par le blond belge est, selon les dires de ce dernier, "le meilleur karatéka que la Terre ait jamais chié". Fan absolu de Jean-Claude Van Damme, il castagnera à sa façon quiconque osera critiquer son idole, dont le meilleur rôle est dans "Double Impact" (toujours d'après lui). Le véritable JCVD se permettra même deux incursions autoparodiques que l'on savoure avec délectation. Quant à sa femme (je reparle de Canet), elle est au bord de la dépression, prête à sauter sur n'importe quel homme la voyant comme une princesse. Y compris s'il s'agit du plus naze... François Berléand est un comique raté, reconverti en éditeur non moins désastreux. Les séances avec un psy détraqué s'enchaînent pour le personnage principal, et on rit de bon coeur devant une comédie originale et attachante.

Navrant, que dire d’autre. Le pauvre Guillaume Canet ayant répondu à une sollicitation de son ami Gilles Lellouche passé derrière la caméra, s'est embarqué dans une drôle de galère, obligé de se livrer à une imitation aussi vaine que pathétique de l'inoubliable Dude campé par Jeff Bridges dans "The Big Lebowski" des frères Coen (1996). Les auteurs sans réelle inspiration aspirent tout ce qu’ils peuvent du cinéma américain iconoclaste comme par exemple François Berléand nommé pour la circonstance Pupking comme De Niro dans "La valse des pantins" de Martin Scorsese (1983). Dans un tel naufrage, même l'impayable Benoît Poelvoorde n’est pas drôle. Le concernant il va falloir qu’il fasse attention à ne pas se consumer dans une série trop longue de nanars car il va finir par souffrir du syndrome Francis Blanche. Comment peut-on investir sur des scénarios si bancals et surtout mal soutenus ? A long terme c’est un mauvais calcul.

BRAVO et MERCI pour ce film avec des acteurs au top, un scénario bien ficelé, du rythme, un univers bref une REUSSITE!!!

Rigolo avec des acteurs au top tous autant qu'ils sont. Mention spéciale pour Benoît Poelvoorde pour un rôle qui lui convient à merveille

Petite histoire sans prétention plutôt sympathique réunissant un très bon casting.

Le film est bien fait mais l'interprétation de Guillaume Canet est minable. Il n'est pas crédible du tout. Il y a surout une erreur de casting car le rôle ne lui va pas. Car on remarque surtout que le film est fait en famille (Gilles Lellouche, Guillaume Canet, Philippe Lefévre sans oublier l'essentiel Les productions du trésor.)

Très bon film qui traite le sujet narcoleptique, interprété à merveille par Guillaume Canet qui est vraiment excellent, bonnes musiques, bon rythme. J'ai bien aimé ce film.

Je n'ai pas saisi l'intérêt du film. Un gros coup de communication pour un film qui s'effondre au bout de 10 minutes.

Une fine comédie dramatique qui débute comme une farce amusante et qui petit à petit dévie vers une dramaturgie intéressante et qui parlera à beaucoup. Il y a beaucoup d'humour, assez décalé d'ailleurs et les comédiens s'en donnent à cœur-joie pour donner vie à leurs personnages barrés et hauts en couleur. Guillaume Canet avec ses faux airs du Duke régale, tout comme Benoît Poelvoorde plus fou que jamais. On parle finalement assez peu de la narcolepsie et cette maladie est surtout prétexte ici à de nombreux quiproquos et à alimenter une intrigue au postulat de départ simplement drôle mais qui va rapidement évoluer vers le cynisme le plus complet. Une belle bobine pour ma part, maîtrisée et qui a bien des choses à raconter.

Il faut accepter le délire ! Guillaume Canet est excellent. Il a du se faire mal à tomber comme une masse aussi brutalement ! Le film fourmille de bonnes idées, de loufoqueries, de messages profonds aussi, mais la mayonnaise ne prend pas. C'est vraiment dommage avec un casting pareil. Mention spéciale pour Jean-Claude Van Damne, dans un rôle inhabituel tout en regard et attitude. L'onglerie du personnage de Zabou Breitman est une merveille !

Un film très inégal, qui mélange les genres et les tonalités. On y suit l'histoire de Gus, narcoleptique et paumé, qui se fait gentiment roulé dans la farine. Dispensable.

Mais où est-ce qu'ils ont été cherché cette histoire ? Et surtout comment ont-ils osés le porté à l'écran de cette manière. Il fallait être culotté tant l'histoire et le traitement est casse gueule. Proprement improbable !
Mais les acteurs poussent le curseur à fond et se lâchent dans la peau de personnage incroyable.
Pour que le film soit crédible, il fallait que tout soit poussé à son extrême, pas de demi mesure, pas de demi teinte, non, là pas de filet pour se rattraper et, c'est en soit culotté et réussit, car tout est maitrisé.
Le personnage de Canet, en deviendrait presque le plus normal à la fin. Surprenant et décalé, à découvrir pour cette bande de pote, grands acteurs du cinéma Français qui se lâchent dans ce film dont le sérieux ne fait aucun doute.

En fait, "Narco " illustre bien ce rayonnage de la comédie française ou on retrouve, pèle mêle, l'humour belge, l'esprit canal et les tarantineries/ coeneries en tout genre.... En conséquence, on sent bien le film de potes surproduit, avec budget effets spéciaux et caméo de star (Vandamme...). Mais niveau comédie pure, c'est franchement une déception.
Pourquoi ? Parce que malgré une idée de départ séduisante, le film n'exploite pas réellement tous les ressorts de son héros narcoleptique autrement que par la redondance et la voix off. Cette logique d'accumulation d'ailleurs (on répète plein de fois le même gag dans un environnement donné) est très courante dans la comédie française depuis des années, c'est quand même très lassant comme procédé. Par moment, le film emprunte la voie vers une noirceur et un cynisme salvateurs mais s'arrête en chemin pour repartir vers autre chose. Quel dommage ! Et puis, c'est inutilement long (1h44...), noyé dans une photographie hyper léchée, et bourré d'effets plus ou moins toc pour faire BD... Quant aux acteurs, c'est assez inégal. Canet s'en sort pas trop mal, Poolvoerde fait une entrée fracassante avant de se faire plus discret et le petit Vincent Rottiers a de la présence. Sinon, Guillaume Galliene, François Berléand, dans des rôles très connotés et à la limite du surjeu, à la rigueur, ça passe. Mais Zabou, c'est très clairement une erreur de casting. Malgré le maquillage et les cheveux peroxydés, on voit bien qu'elle a au moins 15 ans de plus que Guillaume Canet ! Ce n'est pas crédible. Et elle n'est ni sexy, ni drôle, ni passionnante. Bref, encore un film qui pèche par excès de références et qui noie son ambition de départ alors qu'un peu de modestie n'aurait pas fait de mal. Un bon point cependant pour la bande son, très "soul seventies" (très Tarantino donc) judicieusement choisie.