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    Palais Royal!
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Palais Royal!" et de son tournage !

    Il était une fois...

    Initialement, Valérie Lemercier pensait réaliser un film qui aurait pour cadre le monde politique, "le personnage principal [étant] la femme du maire d'une grande ville, une sorte de Bernadette ou de Cécilia, la femme de "Quelqu'un" en tout cas. Mais filmer des bureaux de vote et des gens qui serrent des mains sur des marchés, ce n'était ni très excitant ni très spectaculaire. Les obligations officielles des souverains sont tellement plus amusantes", estime la cinéaste qu confie que "l'élément déclencheur" a été une photo découpée dans la revue des têtes couronnées Point de vue et représentant un Prince héritier faisant le pitre, suspendu à une corde. "Là je me suis dit : "Il faut absolument que ça se situe dans un royaume", et j'ai appelé Brigitte Buc avec qui on avait déjà commencé à écrire pour lui parler du nouveau décor où on pourrait planter le film. Notre histoire de “femme de...” qui s'appelait Un coeur d'or pouvait s'y développer."

    Les rois modèles

    Si le film a été tourné entre la Belgique, la France et la Grande-Bretagne, le royaume décrit dans le film est situé dans un pays indéterminé, mais la cinéaste s'est inspirée de nombreuses monarchies : "L'idée au départ était de faire un film sur les CDN (Cathos du nord), puis sur les monarques d'aujourd'hui, proches de nous, un mélange de Luxembourg, Belgique, Hollande, Suède (...) L'inspiration est venue de reportages télé, de biographies de premières dames mais surtout de photos trouvées dans des magazines consacrés aux têtes couronnées (...) Beaucoup sont devenues des scènes du film : la foire au pain d'épice, le don du sang, le tir à la corde, les inaugurations, visites d'hospices... Ça me semblait tellement incroyable tout ce que ces gens sont obligés de faire ! La Grèce, l'Espagne ou la Belgique montrent beaucoup leurs souverains dans ces situations très banales."

    Lady Valérie

    Face à Palais royal !, le spectateur pense forcément aux frasques de Buckingham. Valérie Lemercier le reconnaît : "C'est évidemment aussi inspiré de l'Angleterre etprécisément de Diana, de son image, de la façon dont elle a utilisé les médias.... A propos de Lady Di, la réalisatrice ajoute : "(...) elle a totalement éclipsé son mari : au début elle allait le voir jouer au polo, matchs dont elle repartait en pleurant. Par la suite elle allait toute seule voir des concerts d'Elton John, et elle trouvait ça beaucoup plus drôle ! En plus c'était une femme trompée, et elle le savait, elle jouait de son image de victime."

    La reine Catherine

    Concernant le choix de Catherine Deneuve pour le rôle de la reine, Valérie Lemercier confie : "On a vraiment écrit le rôle d'Eugénia pour Catherine, moi qui ne suis pas croyante, j'avais mis un cierge à dix euros pour qu'elle l'accepte, Dieu est classe ! Le rôle a été écrit pour elle dans un registre qu'on ne voit pas souvent : une femme qui parle très vite, qui est directe, concrète, qui peut dire merde et qui est toujours très à l'aise. Catherine est comme ça aussi dans la vie. En fait, tout le monde ne peut pas jouer une reine. Elle, elle peut. Pour les étrangers, c'est d'ailleurs un peu la reine de la France, Catherine Deneuve fera toujours plus reine en tablier et bottes en caoutchouc que n'importe quelle autre actrice parée de diamants, parce qu'elle est célèbre depuis qu'elle a 18 ans, qu'elle a toujours été belle et qu'elle inspire le respect (...)Et puis c'est une partenaire de jeu très agréable, elle rend les scènes faciles parce qu'elle ne triche jamais, elle n'a pas des “mines” en magasin qu'elle ressort à la demande. Je me souviens, quand je jouais avec elle, je me disais qu'il y avait un metteur en scène imaginaire qui nous filmait."

    Théâtre du Palais-Royal

    Si la cinéaste revendique une mise en scène "presque théâtrale", une grande partie de la distribution est composée d'acteurs qui ont fait une grande carrière sur les planches. Quatre des personnages principaux sont ainsi interprétés par des membres de la Comédie-Française : Michel Aumont et Gisèle Casadesus en sont sociétaires honoraires, Denis Podalydès en est sociétaire et Michel Vuillermoz pensionnaire. Signalons ainsi la présence, dans des petits rôles, de deux vieux complices de la réalisatrice : Franck De La Personne, qui fit partie comme elle de l'aventure Palace sur le petit écran dans les années 80, et qui était déjà apparu dans Quadrille et Le Derrière et Didier Bénureau, également célèbre pour ses one-man-shows et qui figurait lui aussi au générique des deux premiers longs métrages de Valérie Lemercier.

    Une deuxième chance pour Vuillermoz

    La cinéaste a écrit le rôle d'Alban pour Michel Vuillermoz, un complice de longue date. Ils ont en effet tourné ensemble leur première publicité (pour le Tac-o-tac), elle derrière la caméra, lui devant.

    Deneuve, reine de (la ?) comédie

    Catherine Deneuve fut l'inoubliable Princesse de Peau d'âne de Jacques Demy (1970, incarna aussi la Reine dans Le Petit Poucet d'Olivier Dahan, ainsi que dans D'Artagnan de Peter Hyams (et n'oublions pas qu'elle fut à l'affiche de... La Reine blanche et Rois et reine). Par ailleurs, le loufoque Palais Royal ! n'est pas la première incursion de l'actrice dans la comédie : citons, par ordre chronologique, La Vie de château et Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau, L'Africain de Philippe de Broca ou encore Belle Maman de Gabriel Aghion (dans lequel elle partageait déjà l'affiche avec Mathilde Seigner).

    Lemercier vue par Deneuve

    Catherine Deneuve brosse un portrait de Valérie Lemercier : "En plus d'être metteur en scène, Valérie est une véritable directrice artistique qui peut s'avérer très maniaque. Je peux le dire, c'est une grande obsessionnelle du détail ! (rires) (...) Valérie est quelqu'un de zinzin, mais au bon sens du terme, elle est incroyable de folie et de sérieux mélangés. Ce que j'aime en elle, c'est qu'elle fait rire en ne prenant jamais les chemins de la facilité ou de la mode, mais en vous emmenant par le haut, par de véritables chemins de traverse de la fantaisie, la fantaisie étant une des choses les plus importantes de la vie. J'ai vu tous les spectacles de Valérie, je suis une vraie fan depuis le début (...) Je crois qu'elle abandonne beaucoup de choses quand elle fait un spectacle, et c'est une façon de tourner en ridicule ce qu'elle aime le moins chez elle. Aujourd'hui, elle en joue moins, je crois qu'elle accepte mieux sa beauté et, surtout, sa singularité. Par exemple, elle a dirigé tout le film habillée en blouse blanche et en bottes. C'est quelque chose qu'elle s'est fixée au début du tournage, j'imagine, un peu comme un enfant qui organise avec soin son cartable en début d'année scolaire. C'était sans doute une espèce de rite sécurisant pour elle que d'avoir son “uniforme” de tournage, un uniforme à mi-chemin entre le Couvent des Oiseaux et... la déjanterie totale !"

    Madame ne porte pas la couronne

    En signant un film qui moque les us et coutumes des monarchies, Valérie Lemercier a-t-elle souhaité réaliser un film républicain ? "C'est vrai que je ne suis pas très royaliste" , reconnaît-elle. "Il y a une espèce d'injustice dans ces histoires de descendance, tous les “fils de” n' ont pas forcément les compétences, certains d'entre eux sont même de sacrés bras cassés ! Quand la Reine Eugénia dit : “Nous ne sommes pas au mieux avec les Anglais, avec tout ce qu'ils nous ont barboté en Afrique Noire...”, je veux montrer que cette caste supérieure, ces gens qui maîtrisent tout très bien, les affaires comme le langage, et qui ne doutentde rien, sont un paradoxe de notre société qui me paraît de plus en plus insupportable. Alors oui, peut-être que mon film est un film républicain..."

    La simplicité règne

    A propos de la sobriété de sa mise en scène, Valérie Lemercier note : "Réaliser m'intéresse parce que je peux faire jouer les acteurs comme j'en ai envie, dans des décors ou des costumes qui me plaisent, mais ça s'arrête là. Je n'ai pas envie que l'on sente la “volonté” du metteur en scène : je voudrais que l'on se croie dans un documentaire où l'on prend les personnages par surprise à des moments précis de leur vie de tous les jours. C'est pour ça qu'il n'y a pasbeaucoup de mouvements de caméra : mon but est que tout reste dans la justesse, dans la simplicité, et en ce sens j'ai plus un rôle de directrice artistique ou de directrice d'acteurs que de réalisatrice de cinéma. Je préfère réajuster un dialogue ou une cravate sur place que de régler de compliqués mouvements de caméra autour des comédiens (...) La mise en scène est invisible, presque théâtrale : on est la plupart du temps dans des plans-séquences ou des champs /contre-champs, ce qui, quand on joue dans son propre film, est très pratique pour l'organisation du jeu des comédiens."

    Burgalat, portrait-robot d'un compositeur

    La musique de Palais royal ! a été composée par Bertrand Burgalat, personnage atypique du paysage musical français. Créateur du label Tricatel (ainsi nommé en référence à l'entreprise de restauration rapide de L'Aile ou la cuisse), qui compte à son catalogue des artistes tels que Helena Noguerra, Ingrid Caven ou le groupe AS Dragon, Burgalat, musicien influencé par le son des sixties, et auteur de plusieurs disques sortis sous son nom (The Ssssound of music, Portrait-robot), a composé un album pour... Michel Houellebecq (Présence humaine) ainsi que pour Valérie Lemercier, qui fut sa compagne (Valérie Lemercier chante..., en 1996, contenant notamment le single Goûte mes frites). Il signa d'ailleurs l'année suivante la partition du premier film réalisé par la comédienne, Quadrille.

    Différente quand je joue la comédie

    L'amie chez qui Armelle vient trouver refuge est interprétée par la chanteuse belge Maurane, qui joue son propre rôle. Celle à qui on doit les titres Sur un prélude de Bach, Toutes les mamas ou encore Différente quand je chante avait déjà joué la comédie dans Le Comptoir de Sophie Tatischeff (1998).

    Noël au balcon

    En dehors de la chanteuse Maurane, la réalisatrice a fait appel à une autre personnalité venue de Belgique : Noël Godin dit "l'entarteur", qui joue lui aussi son propre-rôle, dans une des scènes-clés du film.

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