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Un visiteur
0,5
Publiée le 9 septembre 2007
Je n'ai rien contre un certain cinéma français que certains jugent parfois ennuyeux, pour rester courtois. Je suis le premier à défendre ce genre de films quand il y a plus de dialogues, de plans fixes, de psychologie que d'action et d'avancement dans l'intrigue. Mais là c'en est trop, on ne voit pas où ils veulent en venir, on a l'impression de voir un résumé quotidien d'une affaire de corruption politique et de procès, mais encore moins palpitant car c'est pas les actualités mais un film. Et la fin, la fin c'est le comble car tiens, soudain "on lâche l'affaire" décide Isabelle Huppert. Merci bien, alors que nous nous avions tout fait pour ne pas la lâcher, si j'avais su j'aurais arrêté avant.
Après un début un peu mou digne d'un Chabrol en petite forme, le film s'emballe et captive en même temps qu'il fait rire (car c'est une bonne comédie). Outre Isabelle Huppert, à l'aise dans un personnage qui lui va parfaitement, on notera le défilé de seconds rôles qui donnent son rythme au film : mention spéciale à Maryline Canto, Philippe Duclos, Thomas Chabrol, et, encore et toujours, Jean-François Balmer. Un très bon cru.
Je sors de la salle à l'instant. Je suis écuré. Le gâchis. Pour une fois qu'un cinéaste français s'attaque à un vrai sujet. L'affaire Elf. Dans la réalité, un fabuleux polar, avec tout, du suspense, des personnages démesurés, de la corruption, la lutte en le bien et le mal, j'en passe. Dans le film de Chabrol, rien. Et pourtant, l'ivresse du pouvoir, Chabrol, il connaît. Il n'y a qu'à voir le nombre de gens de son équipe qui portent le même nom que lui pour constater que chez Chabrol comme chez Elf, charité bien ordonnée commence par soi-même. Mais là, vraiment. Patrick Bruel dans le rôle de Philippe Jaffré. François Berléand dans celui de Loïk Le Floch-Prigent. Balmer en Sirven. Et les autres. Déjà limite, le casting, on a du mal à croire à la puissance - officielle ou occulte - de tous ces braves gens. Mais en plus, ils n'ont pas l'ombre d'un personnage à jouer. Sans compter qu'il manque à l'histoire un couple de taille : Roland Dumas et Christine Deviers-Joncour. Et un président qui tire les ficelles : François Mitterrand. Chabrol les a sans doute épargnés par crainte des représailles de la Gauche à laquelle il prétend appartenir. Un grand sujet contemporain français de plus gâché. Il serait temps de se débarrasser une bonne fois pour toutes du mythe Chabrol. À voir si la lâcheté et la paresse ne vous font pas peur. Minable.
On dit que ce film de Chabrol, un des derniers du maître, est inspiré de l'affaire Elf et du procès de Loïk Le Floch Prigent (étonnant de ressemblance avec Berléand), mais qui se souvient de ce fait divers qui défraya la chronique ? Cela dit, il reste qu'on suit ce film avec intérêt pour constater qu'un juge déterminé peut (pourrait ?) à elle seule remuer des bastions et une multinationale. Quitte à friser l'abus de situation dominante. Ce film a été écrit pour servir une imposante liste de comédiens talentueux avec pour chef de file une Isabelle Huppert sarcastique, à la limite du sadisme, et en pleine forme, dans le rôle d'une juge qui semble avoir tout abandonné, même son couple, pour servir la noble cause de la Justice. Telle une vestale qui s'offre en sacrifice à Thémis ! A part la musique infecte, cette création fut une réussite. willycopresto
Quelques dialogues intéressants et des acteurs très justes. Malheureusement, Chabrol ne parvient jamais à me captiver. Ces films sont en cela très français, c'est-à-dire long et lent. C'était un cinéaste qui pour moi aurait gagné à être un peu moins productif et à peaufiner un peu plus chacune de ses réalisations... RIP
Tout petit cru que ce Chabrol 2006 qui possede pourtant un gros casting et une base (l'affaire ELF meme si elle n'est jamais evoqué directement) solide ,non a part ,(et encore) dans le personnage de la juge interpreté magistralement par Hupper ,on ne retrouve pas le ton acide et feroce du cineaste a l'encontre des puissants PDG se debattant face a la justice.L'homme a viellit et son cinema avec lui.L'ensemble est lent, mou et ce ne sont pas les dialogues fades et la musique agacante qui releve le niveau.De + Chabrol s'egare de son sujet en nous contant les problemes de couple de la juge (peut etre pour l'humaniser ?) et nous invente le personnage de son neveu (le fils de Chabrol en personne) flambeur et sympa mais vraiment hors sujet.Les patrons sont caricaturés au possible (gros cigares) et surtout il n'y a aucun suspense puisque tout le monde connait l'histoire ,reste des comediens tres pro qui tentent de maintenir l'interet du pauvre spectateur que nous sommes.A oublier tres vite !
Très intéressant sujet brillament interpreté par Isabelle Huppert, lumineuse. Le génie de la belle éclipse presque les seconds rôles, convainquants comme le reste de la production française. Le film ne souffre finalement que d'une certaine légèreté dans le traitement de son lourd fond. Le personnage d'Huppert abandonne finalement le spectateur, qui n'a plus qu'à grincer les dents pour répondre aux questions que le film avait pourtant intelligemment soulevées.
Isabelle Huppert, alias Jeanne Charmant Killman, est l'atout majeur de ce long-métrage signé Claude Chabrol, l'un de nos meilleurs réalisateurs, qui a notamment travaillé avec l'immense Orson Welles. Huppert est resplendissante de froideur, et use de son détachement, inscrit sur la pellicule à jamais, pour maîtriser les personnages auxquels elle fait face, François Berléand et Patrick Bruel les premiers. Un film engagé, non pas dans une cause sociétale quelconque, mais dans son art.
Le film, s'il bénéficie du cadre juteux de l'affaire Elf en est aussi prisonnier. Donc on a à la fois un film un peu fade dans son enchainement et au contraire des scènes généralement plutôt réussies comme la trop brève scène de Balmer devant Huppert.
Ca commence extrêmement bien: la scène d'ouverture avec la présentation du personnage de François Berléand est excellente et surtout très bien filmée. La première partie continue ainsi, avec un très bon rythme. Puis tout à coup arrive l'accident de la juge d'instruction (accompagnée de sa nouvelle coupe de cheveux!) et ce qui suit est beaucoup moins bien, moins intéressant. Le film devient plus mou et moins prenant. Après dans l'ensemble on a un humour plus ou moins bon, avec dans le moins drôle les jeux de mots sur les noms des personnages: la juge s'appelle Kill-Man, Patrick Bruel Si-beau, on a aussi "de l'ombre est au soleil". C'est pas très fin et ça ne fait pas spécialement rire. Après les interprètes: Patrick Bruel n'est pas extraordinaire du tout, il ne convient vraiment pas au rôle, Berléand, sans rien révolutionner, est pas mauvais (moi j'ai pas trouvé extraordinaire en tout cas), Maryline Canto est par contre très convaincante même si elle n'apparaît que dans la deuxième partie (oui, la moins bonne, mais ça ne l'empêche pas de bien jouer!). Et puis dans le rôle principal, Isabelle Huppert est extraordinaire. Elle campe un juge "sadique" extrêmement bien (les interrogatoires sont très bien réussis, et elle est d'un sadisme...). Elle est l'atout principal de ce film sur l'affaire Elf, pas le meilleur Chabrol, mais de bien meilleure qualité que ses deux derniers films: la fleur du mal et La demoiselle d'honneur, qui étaient pas terribles du tout.
Difficile de définir ce film. Entre documentaire et comédie dramatique mais certainement pas un thriller. Il parait qu'on s'interessait ici aux dessous de l'affaire Elf, dans ce cas cette fameuse affaire ne semble guère palpitante. Beaucoup de paroles inutiles, de silences et donc d'ennuis dans l'histoire de cette juge d'instruction qu'on nous présente comme terrible mais qui se révèle d'une affligeante neutralité. L'ivresse du pouvoir ne montre pas grand chose finalement et ne mérite sans doute pas son titre car ce n'est pas le point sur lequel on insiste le plus ici.
Un bon film avec un bon casting et des acteurs qui jouent bien leurs rôles.L'histoire est bien et original.Le début est splendide mais par contre la fin s'essoufle completement j'aime pas trop la musique.Il y'a un bon suspens.Bref encore un bon film de Claude Chabrol comme je les aime et que je vous conseille .
Jusqu'où la nature humaine peut elle résister à l'ivresse du pouvoir ? Telle est la question sur laquelle Claude Chabrol se penche (avec son cynisme déterminé et caractéristique, à grands coups de répliques savoureusement incisives) en dressant le portrait de la juge d'instruction Jeanne Charmant Killman, incarnée à la perfection en la personne de sa muse, qu'il met en scène mieux que personne : la toujours diablement charismatique Isabelle Huppert. Côté public, L'IVRESSE DU POUVOIR (dont toute ressemblance avec l'affaire Elf n'est que fortuite) est un pamphlet politique grinçant ; côté privé, c'est la tragédie sociale d'une femme trop ambitieuse. Dans tous les cas, la nouvelle grande réussite d'un maître au sommet de son art.
C'est Claude Chabrol lui même qui résume ma pensée en disant : "si le film n'avait aucun rapport avec la réalité, il n'aurait guère d'intérêt". Pour faire simple, si vous ne maîtrisez pas l'affaire Elf (dont est ouvertement issu le film), vous allez vous ennuyer grave !