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    Il était un père
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    4,2
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    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2009
    Film de propagande qui est loin d'y ressembler, Il était un père est très caractéristique du cinéma d'Ozu, bien qu'il soit antérieur à Printemps tardif, considéré comme le tournant de sa carrière. Pas aussi ambitieux et dépouillé que ses chefs d'oeuvre à venir, le film est néanmoins une perle de justesse et d'émotion. Le montage, les ellipses, tout concorde à donner au film un rythme parfait, fluide et harmonieux. S'il n'a pas l'humour redoutable d'autres films d'Ozu, il n'en reste pas moins un modèle de ludisme. La séquence finale est boulversante, authentique éclat de vérité humaine.
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2008
    «Il était un père» (1942) est un film étonnant, voire étrange! Le culte du père, l'insistance constante sur l'esprit de sacrifice et sur le sens du devoir peuvent difficilement ne pas être mis en parallèle avec le culte de l'empereur et la structure patriarcale d'une société japonaise bridée par la censure et engagée dans une guerre impérialiste criminelle. À cet égard, ce film représente tout ce que Yoshida (l'anti-Ozu) exécrera et tentera de déconstruire vingt-cinq ans plus tard! Et pourtant il n'est pas un seul moment où l'on puisse soupçonner Ozu, ou l'un de ses acteurs, de faire obséquieusement le jeu d'une propagande imposée de l'extérieur. La sincérité du réalisateur et de ses acteurs (même si le fils devenu adulte semble en effet un peu fade) ne laisse aucun doute, en sorte que ce film merveilleux se laisse regarder abstraction faite de toute référence au contexte délétère de l'époque. Il est vrai qu'il est sujet de propagande (comme le culte de la volonté amorale chez Riefenstahl ou la haine violente de la classe bourgeoise chez Eisenstein) plus pervers que la valeur intrinsèque du renoncement, du devoir ou de la piété filiale. Je ne nierai pas pour ma part avoir été ému par tant de beauté, de simplicité et d'humilité. Ozu touche à l'universel quand il nous montre ainsi la persistance des liens naturels au-delà du cours inexorable du temps. Et que dire de la réalisation, sinon qu'elle est magnifique? Tout l'art du cinéaste est déjà présent: composition minutieuse et simplicité souveraine du cadre, plans fixes à hauteur de tatami, contemplation humble de la vie quotidienne, sens miraculeux de la respiration cinématographique et de la durée. On regrettera seulement une bande-son qui a horriblement souffert des injures du temps, mais ce sont là considérations d'épicier quand on est face à un tel bijou!
    Plume231
    Plume231

    3 518 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2011
    Un film aussi paisible qu'une petite étendue d'eau claire sous un beau soleil. Seuls deux morts, deux ondulations, viennent troubler cette tranquillité. Dans les mains de n'importe quel cinéaste, cela aurait donné une oeuvre ennuyeuse, dans les mains de Yasujiro Ozu, cela devient magique. Tout Ozu était déjà dans ce film : réalisation en plans fixes uniquement, relations entre les générations (nettement plus respectueuses que les oeuvres plus tardives du Maître!), rythme lent mais toujours égal, événements a-priori (et uniquement a-priori!) insignifiants et puis Chishū Ryū, l'acteur fétiche, qui trouve peut-être ici son plus grand rôle. Pour résumer, un très très beau film.
    Teresa L.
    Teresa L.

    14 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2013
    Magnifique, génial, sobre et sans exhibition. A partager indéfiniment.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    212 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2008
    Le cinéma de Yasujirô Ozu est prolixe en Shimun Geki, films japonais sur la famille. «Chichi arki» (Japon, 1942) en est une nouvelle composition basant son intrigue sur les tendres rapports d’un père avec son fils. La maestria du cinéaste japonais est de faire de la tristesse émouvante de son œuvre, non pas une puissance qui ploie le spectateur sous le chagrin mais qui s’infuse en lui, l’envahit. Il y a déjà dans «Chichi ariki» l’accalmie apaisante qui caractérise tant le cinéma d’Ozu. Par un son mineur, se suffisant aux dialogues et à quelques légers bruitages nécessaires à une retranscription d’ambiance, Ozu abroge les parasites sonores pour purifier l’émotion de son film. C’est aussi par la cristallisation du temps qu’Ozu nourrit son film d’une puissance affective. Ozu rend le temps palpable par le biais de plans statiques de décors, souvent, en l’occurrence, accompagnée des dialogues. Ces choix tendent à rendre le monde perpétuellement mouvant, paradoxalement à la stabilité des plans. Le temps existe, demeure dans chaque chose et Ozu le rend universel. En exposant la conscience du temps par l’existence immobile des objets, il y a dans un sens une conception quasi-animiste du monde. Et si la notion du temps est si importante à ce film c’est parce que c’est dans son irréfutable cours que le drame familial naît. La lente procession de prière que le fils accomplit à la mémoire de sa défunte mère respecte le temps. La réunion organisée par des anciens élèves en l’honneur de leurs enseignants préfigure le renversement imposé par le temps. Chishû Ryu, définitivement acteur hors pair, passe du statut de père de famille dont le temps se consacre au bien-être de son fils à père de famille dont le temps devient le courroux meurtrier. La mort du père, hormis par ses atouts émotifs, s’aborde comme la victoire du temps sur les rapports familiaux. En ceci, «Chichi ariki» rejoint le magnifique «Tokyô monogatari», par cette puissance hégémonique du temps sur le quotidien.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La qualité de l'image et du son sont mauvaises, c'est une vieille bande vidéo datant de 1942 en noir et blanc et qui n'a jamais été retouchée par aucune des techniques modernes d'amélioration des péllicules. Bref un vieux film assez usé loin de la qualité technique des films modernes... Mais ce film est un véritable chef d'oeuvre!!Tous ces défauts materiels n'enlèvent rien à la virtuosité de ce film, au jeu extraordinaire des acteurs et à la finesse du scénario. C'est un film d'une simplicité saisissante sur les rapports entre un père et son fils, un film qui touche a des sentiments universels et eternels, par des petites phrases, des regards, le tout dans une grande pudeur tout est dit sur l'union entre un père et son fils. Ozu par ce tour de force démontre qu'il est un grand du cinéma japonnais et mondial.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 janvier 2013
    Le film japonais le plus vieux qu'il m'as
    été donné de voir mais j'avais l'impression qu'il était plus récent que "Tokyo Story" mais passons. Le film se base sur les vieilles traditions japonaises et le respect familial. On retrouve un père qui fait tout pour que son fils réussisse, donc ils ne se voient peu, voir presque pas. On retrouve un film touchant mais on n'est pas assommé par des sentiments exagérés ou une musique qui est soûlante. On est dans le simple et le direct, ce qui se fait de mieux dans le cinéma. Il a été réalisé pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui pourrait expliqué le fait que les protagonistes sourient tout le temps! La qualité
    est bonne, comme le son.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2013
    Un film épuré, sans artifice dramatique, fondé sur les valeurs familiales nippones : sacrifice des parents, respect des enfants, prépondérance de la réussite sociale sur la dimension affective. La relation entre le père et son fils, tout en frustration d'amour partagée, est d'autant plus touchante que les sentiments sont retenus et que l'interprétation est sobre.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    131 abonnés 676 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2017
    Il convient de faire la peau à ce préjugé tenace selon lequel Ozu serait le plus japonais des cinéastes, celui qui incarnerait le plus les valeurs traditionnelles nippones, même s'il est vrai que sa sensibilité est typiquement extrême-orientale. Son sens de la retenue, la prépondérance des thèmes familiaux (surtout filiaux) dans ses films, ces moments « vides » et contemplatifs, son goût pour les plans fixes à ras du sol n'appartiennent qu'à lui, et c'est d'autant plus évident si l'on compare son art à celui de ses compatriotes : jamais un seul n'a suivi une telle conception esthétique du cinématographe. Ozu fut même, aussi étonnant que cela puisse paraître, davantage inspiré par le cinéma américain. C'est donc un artiste bien plus complexe qu'il n'en a l'air, et son cinéma épuré à l'extrême, merveilleusement suggestif, est donc loin d'aller de soi. On pourrait reprocher à « Il Etait Un Père » un apparent consensualisme, accusation que l'on pourrait baser sur ce fameux cliché d'un Ozu « zen » et surtout sur ses conditions de réalisations, marquées par le contexte historique et la censure alors en vigueur. Il est vrai que le scénario de son long métrage a été revu en conséquence. Mais il ne change en rien la sensibilité d'Ozu ou son expression, la preuve : quand ses contemporains réalisaient des films de guerre, il préfère rester dans les thématiques relationnelles, familiales et quotidiennes qui lui sont chères. A ce titre, je ne peux qu'une fois de plus louer le talent de Yasujiro Ozu à sublimer la redondance, la banalité de la vie, ces petits « rien » qui en font toute l'humanité et qui chez lui, à l'inverse de bien d'autres cinéastes, sont chargés de sens. Sans doute est-ce sa façon d'accepter la brièveté de la vie, ou au contraire de se révolter en silence contre le temps qui passe, ce temps qui traverse douloureusement la plupart de ses films... Toujours est-il qu'il n'a pas son pareil pour illustrer avec finesse, justesse et densité les sentiments humains! Chaque image, chaque mot n'en est que plus précieux, tout comme l'est son art. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 octobre 2008
    Un film boulversant, d'une sobriété exemplaire, sur le rapport père-fils, écrit par Ozu 1 an après la disparition de son père et tourné 3 ans plus tard.
    Hannoy
    Hannoy

    6 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2014
    Épuré à souhait, sans faux-semblant. La version remastérisé est lamentable, elle gâche tout le film!!(!)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 août 2010
    Mon premier Ozu... sans doute pas le dernier. Quelle splendeur dans cette poésie; un film pur et créatif. La relation père-fils dans un Japon patriarcal où l'on passe l'honneur avant l'intérêt de soit. "Il était un père" interpose le charme d'une telle relation et la culture japonaise. Dans un Japon qui entre dans l'ère industrielle, les relations s'abiment, le travail nous sépare; la relation s'effrite, ce tord et finit par casser: chacun prend ces distances mais on n'oublie pas qu'un jour on c'est aimé.
    Des plans fixe long et contemplatif très posés Ozu alterne entre la vision d'un père aveuglé par un honneur perdu et celle d'un fils qui ferait tout pour rester avec son père. « Il était un père », c'est aussi un film vrai qui concerne beaucoup de monde. Personne ne peu contredire les décisions d'un père qu'on aime: on se soumet même si cela va contre notre bien. Ozu pose là un vrai problème faut-il se risquer à blesser un père pour son propre intérêt? Un père qui croit prendre les bonnes décisions, qui nous a éduqué et qui, pour nous, est la raison même, que l'on ne peut pas contredire de part ses nombreuses expériences qu'il nous a lui même raconté. Les nombreux vides sont là pour nous faire réfléchir: les discutions entre le père et le fils sont de plus en plus dénuées de paroles, on se contemple en regardant tout ce temps qui est passé en étant séparé. Mais en attendant on ne profite pas de ces quelques moments de face à face, on se regarde en se disant qu'on peu perdre du temps car il en reste encore. Or à la mort du père, le fils regrette tout ces instants passé à ne rien faire, a rester distant de son père sans profiter de sa présence avec une impression d'un temps que l'on a perdu. Un film qui m'a beaucoup touché et qui restera, pour moi, une fable intemporelle...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 novembre 2010
    Chez Ozu il y a bien sûr une réflexion magnifique sur la famille dans la société moderne, il y a évidemment une mise en scène éclatante de maitrise et d'humanisme, il y a à n'en pas douter une direction d'acteur toute en subtilité, il y a également une écriture parfaite au niveau du récit et des dialogues, mais s'il y a bien une chose qu'il faut retenir de son cinéma c'est l'émotion. Une émotion qui passe simplement par le regard d'un père envers son fils. Bouleversant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 octobre 2006
    Oui a la pellicule qui crepite. 1942, ca nous rajeunit pas. Cette abnegation d'un pere pour son fils. C'est toute l'histoire d'un peuple où on ne montre pas ses sentiments.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un fils et son père n'arrivent pas à se retrouver. A la fin, le vieux meurt (attention, chez Ozu, c'est un évènement), et il ne s'est toujours rien passé. Woody en aurait fait une comédie juive avec pleins de dialogues, Bergman un film de 8 heures en plans fixes... Ozu en fait un chef-d'oeuvre poignant de simplicité, d'humilité, de modestie, de poésie, de sensibilité. Eh ben oui, c'est ça, les grands.

    Rien à en dire de plus, à part que c'est un film sur le fil, qu'on regarde en tremblant de peur que le téléphone sonne et casse la magie, la main bien loin de la télécommande des fois qu'on appuie sur "Pause" sans faire gaffe, le souffle coupé devant tant de beauté, d'intelligence dans le regard, de compréhension du monde, des acteurs, de la vie, du temps qui passe. On peut retenir son souffle pendant 1h30, non? Merde !

    "Essayons de faire de notre mieux", qu'il dit sans arrêt, le père. Ben oui, essayons, mais on peut toujours courir...
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