Avis sur Ziegfeld Follies

Un florilège somptueux de l'âge d'or. Le spectacle est grandiose et inégalable.
Plastiquement et artistiquement.
On a beau dire que les têtes pensantes étaient là pour faire de l'argent, mais en attendant elles ont donné toute la puissance de l'industrie du cinéma américain pour nous offrir des bijoux de beauté, d'élégance et de sensualité incomparables.
Magnifiques danseurs.

Un film collectif signés d'une pléiade de grands réalisateurs : Vincente Minnelli, George Sidney, Lemuel Ayers, Roy Del Ruth, Robert Lewis, avec à la clé quelques instants magiques et d'une beauté saisissante par sa chorégraphie.

Ce long métrage nous fait revivre la grande époque des spectacles de Broadway et surtout des productions Ziegfeld Follies. Le film se compose en plusieurs sketches aux prestations assez variées : du chant, de la danse en passant par numéros humoristiques. Evidemment, la qualité n'est pas égale pour chacun de ces sketches et le bon côtoie le moins bon mais dans l'ensemble, on passe un agréable moment devant ce spectacle théâtralo-cinématographique. L'autre intérêt de "Ziegfeld Follies" est la brochette de célébrités qui y participent: Fred Astaire, Gene Kelly, Judy Garland,... Entre cabaret et cinéma, ce film musical séduit et divertit par sa magie, ses décors et numéros malgré néanmoins quelques fausses notes.

Un gros gâteau MGM, avec pourtant des bons ingrédients MGM à savoir une profusion de décors de luxe, de couleurs de luxe et de stars de luxe, d'une apparence appétissante mais qui se montre très vite indigeste. On peut ajouter huit cinéastes (dont Vincente Minnelli et George Sidney qui étaient très loin d'être des manches mais qui ne sont pas très inspirés sur ce coup !!!) et de près de quarante scénaristes pour un résultat totalement décousu, assez ennuyeux, aux numéros comiques poussifs, aux numéros musicaux très oubliables et au fil scénaristique, à savoir un hommage au grand producteur Florenz Ziegfeld, très mal employé si on utilise un euphémisme pour couvrir le fait qu'il faut pas longtemps avant de découvrir qu'il brille par son absence. Seul intérêt que l'on pourrait trouver au film, et il faut attendre (longuement !!!) l'avant-dernier sketch pour le voir, la réunion unique à ma connaissance dans une seule et même œuvre des deux très grands montres sacrés de la comédie musicale, Fred Astaire et Gene Kelly.

Ce film est un magnifique hommage à la musique, la danse et la comédie. On ne regarde pas un long métrage, mais un spectacle grandiose, réunissant les plus grands acteurs du genre et de l'époque, tous menés par un Vincente Minelli respectueux et maitre absolu du genre. Les chansons, les danses, les costumes, les personnages, tout y est absolument splendide. La scène finale entre Fred Astaire et Gene Kelly est mémorable. Un vrai petit bijoux et un bonheur pour les yeux et les oreilles.

septiemeartetdemi.com - D'ordinaire, les Américains font de grandes et longues comédies musicales avec une paire de têtes d'affiche, un crescendo de luxure graphique et un bouquet final au programme. Avec cette version des folies Ziegfeld - thème qu'ils ont toujours aimé revisité -, ils ont voulu changer tout cela, séparant la comédie de la musique et ne lésinant pas sur les noms apparaissant au fil des sketches : Garland, Skelton, Kelly, Astaire etc. Fait curieux si on pense à toutes les façons dont les Américains manipulent le succès commercial, c'est l'un des deux seuls films où ces deux derniers dansent ensemble.

Mais le résultat n'est pas tout à fait concluant : taillés dans presque trois heures de pellicule, les sketches sont rarement d'une réussite éclatante et l'humour des passages comiques est difficile à remettre à son époque tant il est potache.

En revanche l'oeuvre a ses perles. En voici deux : la figuration de feu Ziegfeld dans un paradis simple, construit de souvenirs et où le bonheur est la seule finalité, suivie de l'introduction en personnages filmés-animés à la manière de l'animation tchécoslovaque. Un cabaret distrayant dont il ne faut pas trop regarder les dents.

On a attribuè la paternitè de "Ziegfeld Follies" à Vincente Minnelli alors qu'il n'a rèalisè que quatre des quatorze sketches qui le composent, de loin les meilleurs: "Bring on the Beautiful Girls", "This Heart of Mine", "Limehouse Blues" et "The Babbit & the Bromide", ce dernier voyant la seule rencontre de Gene Kelly et Fred Astaire au cinèma! Le numèro s'ouvre sur des plaisanteries entre les deux hommes qui feignent de ne pas se connaître, où tout deux se lancent par la suite dans une danse effrènèe avec leur style propre et si caractèristique! Plus impressionnant encore, "Limehouse Blues" dans lequel Minnelli ne se contenta pas du ballet mis au point part Robert Alton et rajouta un prologue et un èpilogue! Une pâtisserie minnellienne alliant le kitsch et une succession de numèraux musicaux ou comiques, en hommage au grand producteur de Broadway, Florenz Ziegfeld...

Un musical "à sketch" inégal, dont le prétexte censé lier les numéros (raconter les fantasmes de Florenz Ziegfeld, célèbre producteur de grands shows à Broadway) n'a aucune importance. Le film offre cependant des numéros savoureux, tels ceux de Judy Garland ou de Fred Astaire, le top du top étant la rencontre historique entre ce dernier et Gene Kelly, "The Babbit and the Bromide" (seul duo à l'écran entre ces deux légendes de la comédie musicale hollywoodienne).

Un film ou les sketches sont inégaux, mais ou la mise en scène de Minnelli reste talentueuse et parfois, la magie opère vraiment. On se régale de voir ces immenses danseurs faire devant nous certains de leurs plus beaux numéros. Toutes le sstars sont la, de Fred Astaire a Hume Cronyn. Sans être génial, ce film est d'une grande beauté visuelle.

Pour un gros amateur de vieilles comédies musicales des années 40/50, le format « cabaret » de « Ziegfeld Follies » ne me convient pas. Pas d’histoire mais suite de tableaux assez inégaux. « Ziegfeld Follies », à la fois enchanteur et inégal, est une célébration de la grande époque de Broadway avec des moments de pure magie chorégraphique. Le film est un mélange de sketches variés - chant, danse, humour - qui oscille entre le brillant et le moins réussi. La présence de stars telles que Fred Astaire, Gene Kelly et Judy Garland ajoute au charme, avec des numéros mémorables comme la danse historique d'Astaire et Kelly. Bien que certains sketches comiques semblent dépassés et que le film souffre parfois d'un manque de cohésion, la beauté visuelle, les performances talentueuses et les moments de génie chorégraphique font de « Ziegfeld Follies » un spectacle théâtralo-cinématographique divertissant et une célébration sincère de l'art du spectacle. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).

Les sketches comiques ne sont pas tous ringards. Il y a même l'archétype du 22 à Asnières de Fernand Raynaud. Quant au "pay the two dollars" c'est une critique assez pointue des lawyers américains et de leur appétit du gain. Il y a bien entendu les shows artistiques. Esther Williams, ancienne championne de natation, nous régale de son ballet nautique. C'est vraiment une belle fille qui n'a jamais prétendu gouverner nos finances. Fred Astaire avait alors quarante-sept ans, treize de plus que Gene Kelly. Ils ont dansé plusieurs fois ensemble dans des films. Gene, plus athlétique, plus en force, Fred, plus aérien, plus félin. Deux magnifiques danseurs, et pleins d'humour dans leur prestation commune. Plus tôt, Fred nous gratifie de tours de valse avec une jeune femme que je n'ai pas identifiée mais qui rappelle Ginger Rogers et Rita Hayworth dans des films plus anciens. Ginger et Rita que Gene remémore à Fred au cours de leur duo. Bref, un film agréable et qui ne prend pas la tête.

"The Show Must Go On !"
Emerveillement, Rires, Emotion et Fascination.
Choréagraphies superbes, chansons émouvantes et sketches hilarants.
Sans oublier la Rencontre au Sommet des "Deux Monstres Sacrés" de la Comédie Musicale : Fred ASTAIRE and Gene KELLY réunis devant la caméra de Vincente MINELLI. On assiste là à un moment anthologique que seul la magie du Septième Art peut faire...