Mon compte
    Le Voleur
    Note moyenne
    3,9
    423 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Voleur ?

    44 critiques spectateurs

    5
    5 critiques
    4
    19 critiques
    3
    14 critiques
    2
    4 critiques
    1
    2 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    18 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 août 2008
    Georges, un jeune homme orphelin, devient voleur par dépit de n’avoir pu épouser sa cousine Charlotte. Il découvre que cette activité est sa raison de vivre.
    Louis Malle réalise un film sur la belle époque, aux décors et costumes soigneusement reconstitués, centré sur le destin curieux de ce voleur joué par un Belmondo étonnant, ni gouailleur ni cascadeur. Une distribution parfaite, des acteurs excellents, un dialogue souvent fin, beaucoup d’ingrédients donc pour une réussite, sans compter que l’amoralité du propos rappelle avec plaisir celle du film « les amants ».
    Malheureusement d’autres choix sont plus contestables : l’utilisation d’une voix off, et d’une action complètement en flash back qui distancient et ralentissent le propos, la longueur de la production qui l’alanguit, le peu de progression du scénario qui crée une impression de répétitivité, et un détachement trop grand qui annihile l’impact d’un humour noir pourtant souvent sous-jacent, et annule les effets d’une critique sociale bien présente.
    Un film à demi réussi donc, principalement de par la faute d’un climat inapproprié et d’un rythme trop languide.
    Eselce
    Eselce

    1 196 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 septembre 2016
    Un bon départ où l'on assiste à un cambriolage et à la narration de Belmondo qui nous explique ses procédés. Par la suite, un petit flash back de son passé et de ses relation avec son oncle et sa cousine. Le reste est mondain, ennuyeux, sans saveur si ce n'est des costumes, une ambiance et des décors réussis. Mais c'est beaucoup trop long et les dialogues semblent interminables.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    907 abonnés 4 825 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2019
    Belmondo va de salon en salon à la rencontre de la bourgeoisie en prenant comme prétexte le métier de voleur dandy. Méprisant son travail comme d’ailleurs le milieu qu’il côtoie.
    Un portrait un peu caustique et plaisant qui n’est pas sans rappeler un « drôle de paroissien »
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 799 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 décembre 2010
    Le film avait très bien commencé, je n'en attendais rien et j'ai été passionné par ce qui se passait à l'écran cette technique de vol, les détails, le personnage, Belmondo. C'était mon premier Malle. Mais la deuxième heure m'a moins passionnée, j'ai trouvé ça plus lent, plus répétitif, qu'on n'en voyait pas le bout. Même si la fin est excellente. Je tâcherai de voir d'autres Malle en espérant que le film me passionnera en entier cette fois ci !
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2021
    Le dépit puis le plaisir : les raisons que donnent Belmondo pour expliquer que son personnage devient voleur, ce sont les préceptes-mêmes de la bourgeoisie dont il se venge et qu'il cherche à fuir. Il le dit d'ailleurs : la profession était sa destinée, comme si ni sa vie ni son contexte social ne pouvaient être contrôlés.

    Cet enfermement doctrinal permet au film de rêver une révolution de plus en plus hors d'atteinte à l'époque décrite (surtout des riches), et de dépeindre avec beaucoup d'humour noir les derniers bastions anticapitalistes d'une ère politique entière. On médit sur les Juifs, la bourgeoisie se complaît, le monde bouge assez peu : les doctrines du siècle à venir se forgent sur une enclume froide et hautaine. Pour le moment, les "faces interdites" sont personnelles : on vole pour soi-même et l'on se révolte contre ce qu'on a vécu seul ; mais demain, quand le monde changera et que les voleurs passeront de mode, le vol et la révolte globalisés ne seront-ils pas la progéniture idéologique de ces gentilshommes insatisfaits ?

    À chaque instant, la beauté pastel de la reconstitution passionnée que le film abrite parle au nom d'un siècle sur le point de se fermer tandis que l'on transitionne du monde moderne au monde contemporain. C'est avec cette nostalgie, et des dialogues sans une once d'anachronisme, que se déroule ce film-roman qui, encore aujourd'hui, rafraîchit l'idée du gentleman et du cambrioleur à la fois. Car que les décors et le fond politique ne nous le fassent pas oublier : nous sommes devant Belmondo, acteur intemporel d'une classe incomparable, aussi agile avec les mots que le premier et habile de ses gestes que le second.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 septembre 2012
    Ce film m'a plu mais il manque quand même un peu de finesse dans la critique : les bourgeois sont tous obnubilés par l'argent et/ou le pouvoir tandis que leurs femmes ne pesnet qu'à gagner de l'argent en couchant avec n'importe qui (la seule femme qui couche "gratuitement" est une bonne). Les acteurs sont très bons.
    riverainpsy
    riverainpsy

    21 abonnés 380 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    Du Maupassant . Un regard mélancolique , teinté de cynisme, sur le pouvoir corrupteur de l'argent ; mais plus encore sur la solitude profonde des individus , sur la douleur infini de la lucidité . Voleur , violeur métaphorique, faussement détaché , Belmondo incarne un homme devenu une mécanique jouant un rôle d'être humain . Gyomar tient là un grand rôle , incarnant la conscience torturée des autres protagonistes . Profond, efficace ,sans effets : de l'excellent Louis Malle.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2013
    Tout d'abord un rôle fort pour Belmondo montrant encore une fois son talent. Ensuite un livre à fort potentiel bien adapté dénonçant certaines valeurs mais que le film n'arrive pas à s'approprier d'où un manque de personnalité. Les décors et costumes sont quant à eux impeccables, tout comme la mise en scène de Malle, toujours soignée.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 381 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 septembre 2021
    C'est un des plus grands films du cinéma français des années 60 et sans aucun doute un des plus accomplis de Louis Malle et un des tous meilleurs interprété par Jean-Paul Belmondo. Tiré du livre de Georges Darien, il raconte l'histoire d'un jeune orphelin spolié par son oncle et qui fait justice lui-même en volant d'abord sa parentèle puis les grands bourgeois. Il y a de l'Arsene Lupin chez ce personnage. Magnifiquement filmé, interprété, scénarisé, les décors sont exceptionnels, il offre de surcroît un casting de premier ordre ou tous les rôles sont magnifiquement incarnés. Il n'y a pas une seule rupture de rythme pendant les deux heures de projection. A titre personnel, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé la splendide Francoise Fabian dans un second rôle. On y rencontre aussi Geneviève Bujold, Marlene Jobert, Marie Dubois, Julien Guiomart, Charles Denner entre autres. Le film qui date de 1967, n'a pas pris une ride . A mes yeux, c'est un chef-d'oeuvre.
    selenie
    selenie

    5 407 abonnés 6 007 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2019
    La première chose importante c'est que Randal n'agit pas pour l'argent qui reste secondaire,ainsi, les butins sont souvent bien dérisoires et le voleur reste particulièrement pragmatique. Sur le fond, sous couvert d'un film d'aventure Louis Malle instaure une réflexion sur le pouvoir et l'argent mais finalement le cinéaste passe un peu à côté de son propos. En effet le Voleur reste toujours un bourgeois, il ne court pas après l'argent parce qu'il en a, et la fin finit de casser la légende en devenir ce qui arase aussi la critique politico-sociale. Niveau acting, on notera un des rares rôles de Bébel de l'époque qui soit aussi posé (pas de cascades ni courses bondissantes), mais qui laisse aussi transparaître son côté malicieux et désenchanté à la fois.
    Site : Selenie
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2021
    Adapté du roman éponyme de Georges Darien, écrivain pamphlétaire virulent proche des mouvements anarchistes, « Le voleur » est réalisé en 1967 par Louis Malle qui se reconnaît en partie dans le tempérament contestataire de Georges Randal, le personnage interprété par Jean-Paul Belmondo. Avec plus de quarante films à son actif, l’acteur âgé de 34 ans a déjà une très solide expérience des plateaux. Il s’oriente doucement mais sûrement vers le cinéma grand public qu’il ne quittera pratiquement plus à partir de 1970 pour devenir « Bébel ». Fils de bonne famille, Georges Randall est élevé par son oncle (Christian Lude) qui le spolie de l’héritage de ses parents pour doter sa propre fille Charlotte (Geneviève Bujold, exquise de grâce juvénile) dont le jeune homme est amoureux. spoiler: Dépité après les fiançailles de sa cousine avec un jeune notable local, il décide de cambrioler la demeure de son oncle puis de s’enfuir sans avoir pu convaincre Charlotte de le suivre. Dans le train, qui l’emmène à Bruxelles, il fait la rencontre de l’abbé Margel (Julien Guiomar) qui est en fait un cambrioleur professionnel. Ce dernier lui fait rencontrer Roger La Honte (Paul Le Person) qui va le prendre sous son aile pour le former
    . Georges découvre tout à la fois l’adrénaline qui lui emplit les veines à chaque larcin mais aussi la confraternité entre les voleurs qui semblent regroupés par l’idée un peu folle de déstabiliser une société reposant essentiellement sur la rente et la transmission familiale. En somme, le triste constat un siècle après la grande Révolution de 1789 que les choses n’ont pas beaucoup évolué. spoiler: S’étant taillé une réputation liée à son agilité et à sa volonté de travailler seul, Randal émigrera un temps à Londres pour y rejoindre sa cousine et fera tragiquement la connaissance
    de Jean-François Cannonier (Charles Denner), un voleur acquis à la cause anarchiste, récemment échappé du bagne. Doctement, Louis Malle délivre son film comme la chronique désenchantée de l’itinéraire d’un homme qui au gré des circonstances s’est placé dans une position hors des sentiers balisés qui s’ouvraient devant lui. Une vocation acquise en marchant dont même quand elle semble quelque peu le lasser, il ne pourra se défaire comme nous le montre le cambriolage mécaniquement effectué lors de la dernière scène. Belmondo, sobre au possible, accompagne Louis Malle dans sa vision plutôt amère d’une fin de siècle où une bourgeoisie comme toujours recroquevillée sur elle-même ne veut pas voir les bouleversements qui fatalement s’imposeront consécutivement à la Révolution Industrielle qui bat son plein. Le portrait de l’industriel aussi ridicule qu’il est plein de lui-même (Fernand Guiot), livrant quasiment la combinaison de son coffre à Randal, est l’illustration parfaite de l’état d’esprit qui anime Louis Malle. Tous les autres portraits des bourgeois que croisera Randal sur sa route ne sont pas moins acerbes qu’ils soient féminins (Martine Sarcay, Marie Dubois, Françoise Fabian) ou masculins (Christian Lude, Roger Crouzet). Le film un peu froid et sans doute un peu répétitif dans sa construction narrative ne rencontrera pas son public. Il n’en constitue pas moins une preuve éclatante de la ductilité du jeu de Jean-Paul Belmondo et de l’éclectisme du talent de Louis Malle. Le film mérite d’être vu ou revu pour en goûter la saveur notamment grâce à un casting parfaitement distribué qui contribue à faire briller Belmondo et réciproquement.
    ferdinand75
    ferdinand75

    447 abonnés 3 637 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    Un film majeur de Louis Malle , très réussi, qui frôle la noirceur absolue. On est très proche du ton du roman de O. Mirbeau , avec ce désespoir sournois ,et féroce qui le caractérise. On est pas dans la gentillesse de Arsène Lupin , mais dans la révolte sociale latente. Bemondo est formidable , tout en retenue, sans en faire trop , jouant tout de l'intérieur , Un de ses meilleurs rôles , loin de son profil habituel. La mise en scène est brillante mais sobre. Marie Dubois et Geneviève Bujold , sont excellentes aussi ,actrices un peu trop oubliées. Vraiment un beau film .
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2021
    Georges Randal, orphelin très jeune, est élevé par un oncle cupide dont il s’aperçoit jeune adulte qu’il l’a dépossédé de son héritage. Issu de la bourgeoisie, comme son oncle, mais ruiné par ce dernier il se retrouve sans le sou. Pire encore, il s’aperçoit que sa cousine ; les deux s’aiment depuis leur plus jeune âge ; est promise à un homme fortuné. Lui ruiné ne la mérite pas, les bourgeois n’ont comme valeur que la volonté de faire prospérer les biens familiaux ; cupidité et cynisme seront les premières attaques faites à cette caste. Tiré d’un roman, Louis Malle comme à son habitude est d’une précision absolue sur la description d’une époque et l’ambiance général du roman. Georges Randal commet alors son premier vol ; la motivation de cet acte est clair, faire capoter le futur mariage de sa cousine. L’objectif est atteint, sa cousine reste disponible ; mais lui y perd son âme. Comme un drogué ; et le décor est planté dès le premier délit par une voix off précise ; il ne pourra plus vivre sans cette adrénaline. Il intègre alors la société très organisée des voleurs ; anarchisme, s’enrichir, désir de se ranger tranquillement sont les motivations de ses comparses ; lui ne répond à aucune de ces motivations. Sans dévoiler la fin, cette addiction finit par le consumer et lui faire perdre de vue son objectif initial. Durant toutes ses aventures, Louis Malle en profite pour charger au possible la bourgeoisie de l’époque ; les trahisons et coups bas au sein de cette caste tranche avec la solidarité entre brigands.
    Pour jouer le héros glacial, Jean Paul Belmondo est un choix étonnant. Il est glacial ; une forme d’Arsène Lupin, le côté charmeur en moins. A contre-emploi de ce qu’il fera plus tard, ce rôle ne lui offre aucune cascade. On suit un professionnel au travail, pas de glamour et ni de panache. Ce personnage que l’on pense complexe très longtemps se révèle au bout du compte assez basique et c’est ce qui est le plus étonnant au bout des deux heures de film.
    Passionnant de suivre ce voleur incarné par un Belmondo tout en retenue, un Louis Malle au sommet de son art et un Jean-Claude Carrière toujours aussi précis dans l’écriture de ses scénarii. Un Belmondo méconnu mais à voir absolument
    tout-un-cinema.blogspot.com
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2019
    En adaptant le roman éponyme de Georges Darien, Louis Malle offre à Jean-Paul Belmondo un rôle aux antipodes des rôles populaires auxquels les spectateurs avaient pris l’habitude de le voir. Et dès son apparition, Belmondo surprend par sa silhouette d’aristocrate bien sous tous rapports, engoncé qu’il est dans un costume haussé d’une lavallière, chapeau melon et canne. Contre toute attente, cette tenue venue tout droit du XIXème siècle lui va bien : il la porte avec classe, il est chic et inspire de ce fait le respect et une certaine attirance, que ce soit auprès de la gente féminine pour laquelle il va se révéler être un bourreau des cœurs ou que ce soit auprès des plus hautes sphères de la société pour lesquelles il ressent un profond mépris bien qu’il lui doive quelque part son train de vie. Et pourtant, se cache terré en lui un fieffé coquin puisque, comme le titre l’indique, il n’est qu’un cambrioleur, dont l’allure pourrait lui valoir le titre de cambrioleur affublé de gentleman comme superlatif. Par le titre, on comprend aisément que "Le voleur" va se focaliser sur cet homme qui subira son destin suite à bien des désillusions. Cette histoire aurait pu être intitulée aussi comme "Le journal d’un voleur" et pourquoi pas complété par « ... repenti (ou pas) », étant donné que la fin laisse la porte à bien des possibilités d’imaginer la suite, cela pour deux raisons : d’abord parce que l’histoire permet de connaître l’évolution du personnage depuis sa plus tendre enfance (enfin, tendre… si j’ose dire), et ensuite parce que nous avons droit à une narration en voix off, tout cela pendant qu’il commet son (dernier ?) larcin dans une imposante maison caractérisée par son perron constitué par un superbe escalier en fer à cheval. Une maison bourgeoise que nous aurons tout le loisir de contempler sur le long, très long, l’interminable plan servant de générique de début. "Le voleur", c’est donc en ce qui me concerne un coup de cœur. Ou plutôt plusieurs coups de cœur. A commencer par les costumes. Au moins, à cette époque, ça ressemblait à quelque chose ! Qu’est-ce que c’est beau ! Qu’est-ce que c’est distingué ! Bon je ne retournerai pas sur celle de Jean-Paul/Georges Belmondo/Randal car j’en ai déjà parlé mais avouez que ça avait de la gueule quand même, par l’association harmonieuse des couleurs, par cette complexité de la confection (surtout chez les femmes), trahissant du même coup le rang social de la personne qui la porte. Alors quand en plus de jolis petits minois comme celui de Marie Dubois en Geneviève viennent compléter une telle tenue qui lui confère déjà une beauté saisissante, il y a de quoi tomber sous le charme. Elles étaient certes encombrantes pour les femmes, mais elles permettaient aussi d’être très en vue. Et que dire de la praticité ? Sans doute n’étaient-elles pas des plus confortables, mais en tout cas elles ne gâchent en rien l’agilité de Belmondo, lui qui est déjà naturellement si leste et agile. L’autre coup de cœur est dans les décors et accessoires. Maisons superbes certes, mais les décors valent tout autant le coup d’œil. Les décors intérieurs reflètent parfaitement le niveau de vie des propriétaires, que ce soit dans les revêtements muraux, bibelots, bijoux et… les meubles ! Je ne vous cache pas que de les voir se faire saccager de la sorte m’a fait mal au ventre, de la même façon que les belles carrosseries dans d’autres films. C’est donc un coup de cœur pour la reconstitution de l’époque, une époque où les civilités constituaient encore une vertu. Mais c’est aussi un coup de cœur pour les deux/trois petites choses qui ont été balancées. « L’électricité, c’est cher et ça tombe toujours en panne », « Tout est si cher ! ». Misère ! Qu’est-ce qu’ils diraient aujourd’hui ??? Et le dernier coup de cœur est dans la façon dont est racontée l’histoire : tout se passe dans cette maison au prix d'une longue réflexion, comme si le personnage principal, a priori nullement pressé, avait tout le loisir de dresser le bilan de sa vie, jusque dans cet amour filial ironiquement impressionnant. Car finalement, où est la réflexion de ce film, si ce n’est de susciter une nostalgie envers un patrimoine en danger ? Elle est aussi dans les liens parentaux qui influent pour beaucoup sur l’avenir de notre progéniture. Un film intéressant à bien des points de vue, donc ! Et à découvrir si ce n’est déjà fait.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2019
    Faire incarner un gentleman cambrioleur à Jean-Paul Belmondo est une idée tellement évidente qu'on se demande pourquoi il a fallu attendre Louis Malle pour l'avoir. Le réalisateur n'a pas peur de créer quelque chose de complètement surréaliste pour raconter une histoire sur la dépendance du risque et les conflits sociaux. L'univers des voleurs est représenté comme un véritable dogme avec ses règles et son organisation, chaque membre se serre les coudes pour piller les biens des riches, sans le moindre état d'âme avec pour justification le bien fondé de voler une classe supérieure douteuse. Jean-Paul Belmondo se révèle le plus versatile de tous, cambriolant pour l'amour, l'argent, l'amitié, la vengeance, le chemin qu'il prend lui donne une satisfaction éphémère mais qui est incapable de lui donner un véritable but. Une victoire amère vient lui faire une révélation bien cynique sur toute sa vie criminelle dans laquelle il ne reste que l'amour du risque comme seule motivation de ses actions malhonnêtes. Dommage d'avoir créé un contexte propice à la grandiloquence et de ne pas s'en être servi, mais Le Voleur a des arguments à faire valoir en ce qui concerne sa réflexion sur le moteur qui peut pousser un individu à franchir le pas de la marginalité.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top