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    Scum
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    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2011
    Un choc intégral hautement subversif pour son époque et pour la nôtre, un bloc de haine sculpté dans la pierre brute d'une maison de redressement britannique : voilà ce qu'est ce Scum, titre ordurier en forme de crachat véritable, pamphlet anti-carcéral réalisé par le grand maître du cinéma " made in britain ", l'incontournable Alan Clarke. Dans ce microcosme ultra-politisé au sein duquel les dignitaires donnent les mauvaises réponses au lieu de ( se ) poser les bonnes questions la loi de la jungle et celle du silence semblent être les seules échappatoires narratives d'un film à la maîtrise inouïe, d'une fluidité et d'une précision remarquables et implacables. Si Scum est un grand chef d'oeuvre formaliste il possède en outre un regard rigoureux et documenté sur les borstals qui n'aurait rien à envier d'un Orange Mécanique. Au pied du mur de l'institution et des réformateurs, les jeunes n'ont d'autre occupation que celle de supporter. Par tous les moyens. Entre violences extrêmes, corruptions et monologues stériles à l'adresse des gardiens ces derniers peuvent au mieux conserver leur liberté d'esprit : c'est ce que représente la figure d'Archer, martyr insolent et impertinent cherchant vainement à bousculer l'ordre établi, rejetant avec lucidité les raisons absurdes d'un tel fonctionnement avant de se résigner comme ses compagnons de galère. Dans ce drame à sens unique, froid comme la mort, dans lequel le faible degré de justice se trouve réduit à une minute de silence dérisoire la colère gronde de part en part. Impressionnant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 800 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2015
    Ah, je savais que c'était possible de faire des films dans une prison (ou centre de redressement ou ce que tu veux) sans que tout le monde ne soit des gentils innocents. C'est le genre de film qui change avec les trucs où tout le monde est gentil, tout le est beau et ce sont les vilains gardiens qui sont très méchants. Ici tout le monde (ou presque) a quelque chose contre lui, il n'y a pas réellement de type droit, juste des gens qui tentent de survivre, qui obéissent, qui font ce qu'on leur demande, ou qui refusent de faire ce qu'on leur demande, qui obéissent à la loi du silence.

    Et c'est ça qui est fort dans le film d'Alan Clarke, c'est que c'est viscéral, ça prend aux tripes, ça cogne dur, ça ne fait pas semblant, mais contrairement à un autre film "du genre" : The Tribes que j'avais détesté les personnages existent il n'y a pas cette impression de rajouter du glauque pour rajouter du glauque. Ici le monde va mal, mais il existe ce monde, ce n'est pas juste un fantasme de réalisateur. Clarke arrive à faire exister ses personnages dans cet enfer.

    Il sait mettre en scène, ça c'est certain, toute la fin est absolument grandiose... le plan où tout le monde refuse de manger, la caméra qui revient sur le surveillant, le regard sur Carlin pour savoir ce qu'il va faire... c'est d'une tension folle, mais vraiment... Tu sens que tout est prêt à craquer, qu'on a atteint un point de rupture juste avec la mise en scène.

    Et la séquence qui a provoqué cette scène de la cantine est quant à elle sublime aussi, avec ce plan fixe sur le drap... ça glace le sang.

    Cependant il n'y a pas que la fin qui est à saluer, tout le film est comme ça, mais ça suit un crescendo, il n'y a pas réellement d'intrigue et ça c'est bien... mais on suit au jour le jour ce qui se passe dans ce centre de correction et finalement je pense que chacun pourra un peu s'identifier à un personnage... Pour ma part se fut Archer, l'insolent souriant. Et c'est assez fort de réussir à mettre des personnages qui existent dans un lieu de déshumanisation. Ce que dit Archer justement au directeur de la prison est très fort également, ça empêche finalement tout manichéisme, tous ces gens, jeunes, gardiens, etc ne sont que des individus qui font ce qu'ils peuvent pour survivre, et tenter de supporter leur horrible condition.

    Bref pas un portrait glorieux de la société. Mais un film puissant.

    Je verrai bien Dog Pound du coup vu que j'ai apprécié à ma grande surprise la crème de la crème, bien que je ne pense pas que Chapiron puisse avoir l'intelligence et le génie de mise en scène de Clarke ça peut valoir le détour.
    btravis1
    btravis1

    97 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    Le film prend aux tripes et ne nous lâche jamais. Alan Clarke réalise un film très réussi qui décrit de façon très réaliste le fonctionnement d'une maison de correction pour mineurs dans les années 70. La violence physique et psychologique est très présente, notamment de la part du personnel pénitencier, qui jamais ne permet à ces jeunes de penser à une possible réinsertion malgré des délits mineurs. Les acteurs sont très bien choisis et les rôles de Carlin et Archer notamment savamment écrits et interprétés. La réalisation d'Alan Clarke est de grande qualité; Kim Chapiron ne s'est pas trompé en reprenant dans Dog Pound tous les ingrédients de Scum (comme Gus Van Sant avec Elephant).
    pierrre s.
    pierrre s.

    348 abonnés 3 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2017
    Tous les ingrédients du film carcéral sont là. Caïds, victimes, matons corrompus, violence, amitiés, la différences avec beaucoup d'autres films c'est que celui-ci est arrivé avant. Scum, a donc du être un choc à sa sortie. Aujourd'hui ça a un peu vieilli, mais ça reste très percutant.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 août 2014
    Finalement, en dehors des informations qui nous ont été relayées par les médias lors du gouvernement Tatcher (ayant débuté en 1979, étant également l’année de sortie du film au cinéma), on ne sait finalement pas grand-chose sur la société anglaise. Alan Clarke nous éclaire donc un peu plus à l’aide de ce « Scum », qui se passe dans une maison de détention pour mineurs qui voit Carlin, ado violent, répondre aux provocations des matons et des autres détenus. « Scum: », rien que le titre annonce la couleur. Attendez vous à un film qui se présente sous la forme d’un film violemment anti carcéral et qui crache tout bonnement à la gueule d’une société totalement à la dérive. Ici, pas de romance, pas de dentelle, c’est l’heure de la subversion. Dans cet univers inhumain qu’est la prison, plusieurs questions se posent? Qui sont les vrais voyous? Les adolescents ou les surveillants généraux, matons et autres connards du genre? La justice existe-t-elle? Doit-elle simplement se résumer uniquement à une minute de silence hypocritement ordonnée? Originellement prévu pour la télévision anglaise en 1977, « Scum » fut recalé car jugé trop trash, trop violent et surtout trop réaliste, tout le monde sait très bien que dire la vérité, ça fait chier beaucoup de monde. Et franchement, quand on regarde le produit cinématographique fini, on comprend très bien pourquoi la BBC n’a pas eu les couilles de se mouiller. Certaines scènes, que je ne citerai pas ne manqueront de tournebouler la tripaille des âmes les plus sensibles. « Scum » avait trois objectifs très clairs: dénoncer, faire réfléchir et révolter. Les trois sont atteints. Voila la définition d’un film réussi et maitrisé de bout en bout. Une pièce maitresse.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 908 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2012
    Une oeuvre froide quasi-documentaire de la fin des seventies sur la jeunesse en milieu carcèral!Le film britannique d'Alan Clarke a pris un lèger coup de vieux mais la prestation du jeune Ray Winstone est très impressionnante et relève du coup le niveau du film...
    SICK
    SICK

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2020
    Prévu pour être un téléfilm et diffusé en Angleterre sur la BBC, ''Scum'' ne sera finalement jamais présenté à cause de sa violence et son réalisme désarmant. Alan Clarke ne se laissera pas abattre et réalisera son film à nouveau pour l'adapter au cinéma qui, verra finalement le jour en 1979. Trois adolescents, Carlin, Davis et Angel, arrivent dans un centre de redressement pour mineurs. Ils découvrent rapidement qu'un règne de terreur plane parmi les pensionnaires et qu'une humiliation est perpétuée quotidiennement par les gardiens du centre correctionnel. Les trois protagonistes devront user de leur force, courage et détermination pour survivre dans cet environnement froid, hostile et violent. Alan Clarke expose une société non-manichéenne où personne n'est à l'abri de la décadence morale. Carlin se bat continuellement pour gagner sa place parmi les pensionnaires et le respect au sein des gardiens de cette institution malade. Nous voyons des gardiens incompétents qui déshumanisent les jeunes au lieu de leurs construire une morale et un avenir meilleur. Le cinéaste démontre également dans son oeuvre que la seule issue possible à une déchéance mentale sont les principes et la conviction de ses idées au travers du personnage d'Archer. Un jeune intellectuel défiant les méthodes primitives des gardiens en leurs faisant prendre conscience de leurs propres criminalités et incompétences. Donc, Alan Clarke nous présente ici ses deux protagonistes principaux, l'un qui caractérise la détermination physique et l'autre symbolisant le combat intellectuel de la pensée unique. "Scum" est poignant par sa véracité en élaborant un sujet universel et intemporel qui est le combat de la pensée unique menant à la censure et au totalitarisme. Ironiquement, un problème qu'il a subit face à la BBC et une censure nocive imposée dans toute notre société contemporaine par des soit disant militants de la démocratie. Ce long métrage est tout simplement génial pour toutes les raisons mentionnées plus haut. Il expose avec justesse les cicatrices d'une société malade, contrôlée et manipulée par des criminels conduisant à un échec social lamentable. "Scum" est sans aucun doute un incontournable dans le genre avec une mise en scène basique mais, maîtrisée impeccablement. 5/5
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Travaillant pour la BBC, Alan Clarke tourne en 1979 "Scum", initialement prévu pour la télévision. Face au refus de la chaîne en raison de sa violence, le cinéaste ne se décourage pas et décide de refaire pour le cinéma. Le film devint culte à tel point qu'en 2010, Kim Chapiron en réalisera un remake intitulé "Dog Pound". Mais malgré les indéniables qualités de ce dernier, entre les deux, préférez largement l'original. Contrairement à la démonstration de Chapiron, "Scum" se démarque par sa franche authenticité ; on y suit le jeune Ray Winstone et une pléthore d'autres au sein d'une maison de correction anglaise. Sans surcharge démonstrative, Clarke conte avec facilité le quotidien de ces adolescents. Son œuvre choqua la société à l'époque en raison de sa violence contenue dans ses scènes de viols et de lynchage. Mais le cinéaste ne se laisse pas enfermer dans ce cercle vicieux ; la prison, ce sont aussi des phases de silence et d'ennui, voire de réflexion, symbolisée par le fascinant personnage d'Archer. Sa vision de la ségrégation raciale, la frontière floue entre autorité et autoritarisme ne font que rajouter à cet uppercut d'une grande intelligence. Un des meilleurs films sur l'univers carcéral.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 145 abonnés 7 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 août 2012
    Scum (1979) était prévu pour être un téléfilm diffusé sur la BBC (en 1977), mais le film étant d’une rare violence (trop réaliste), la chaîne préféra ne jamais le diffuser. Alan Clarke dût alors réaliser un second film, reprenant la même trame, mais cette fois-ci destiné au cinéma. Il y dépeint avec beaucoup de réalisme l’univers glacial, austère, ultraviolent et inhumain d’un établissement pénitentiaire pour mineurs (ou maison de correction). Rien à voir avec les établissements que l’on a en France. En Angleterre, ils sont gérés de manière très radicale où aucune erreur n’est tolérée, au risque de se voir frapper par un des membres du centre et de voir son séjour se terminer au placard. Bien évidemment, avec un tel encadrement, les peines ne servent absolument à rien à ses jeunes en pleine perdition. Au lieu de les mettre dans le droit chemin, leur séjour ne fait que renforcer leur haine contre le système, au risque de les perdre à jamais. Alan Clarke est radical et va droit au but (pas de générique de début, on entre de plein fouet au cœur de cet établissement pénitentiaire, un monde véritablement coupé du monde et qui n’obéit qu’à ses propres règles). Un huis-clos oppressant qui ne devrait pas vous laisser de marbre, par tant de violence exacerbée (aussi bien physique que morale). A signaler enfin, l’excellent remake : Dog Pound (2010), signé Kim Chapiron. Et dans le même registre, un brillant film norvégien (inspiré de faits réels), à savoir Les Révoltés de l’île du Diable (2010).
    Shephard69
    Shephard69

    279 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2020
    Certainement le film référence dans le genre du centre de redressement pour mineurs délinquants et peut-être même l'un des meilleurs longs métrages sur le thème de l'univers carcéral toutes catégories confondues, à égalité avec des chefs d'oeuvre sur l'enfermement physique comme "Papillon" ou "La ligne verte" ou leur pendant plus féminin, plus religieux comme "The Magdalene sisters" de Peter Mullan ou "La religieuse" de Guillaume Nicloux. Un ensemble, sous de faux airs anodins mais terriblement percutant, presque dérangeant qui montre à la fois la violence tant physique que psychologique aussi bien de la part des gardiens que des codétenus mais aussi l'hypocrisie d'un système basé sur le patriarcat, la discrimination et la religiosité. Une vision âpre et anxiogène, une énorme claque et une indiscutable sensation. Puissant.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2017
    La force inouïe de "Scum" est de ne pas éviter les passages obligés du film de prison tout en les sublimant par la mise en scène. En effet, ce centre de détentions pour mineurs est une prison où gardiens et détenus sont tous pris dans l'engrenage de la haine et de la violence. Au-delà de la description très froide du lieu et de son règlement, Clarke pose la question suivante : comment y survivre ? Le cinéaste apporte deux réponses opposées, équivalentes à deux attitudes différentes : celle de Carlin, qui décide de prendre les choses en main et de se comporter en tyran, soit tabasser les autres pour être respecté; celle d'Archer, végétarien marchant pieds nus, marginal qui joue au simplet (on lui confisque d'ailleurs "Crime et Châtiment" et "L'Idiot" de Dostoïevski), insolent se faisant passer pour fou. Parmi ces deux voix, Clarke adopte la seconde, celle qui pointe un dysfonctionnement total d'un établissement censé redresser ces jeunes alors qu'il les détruit. Si les plus forts moralement peuvent s'adapter et subir le traitement qu'on leur accorde, les plus faibles sont poussés à l'issue la plus terrible : le suicide. C'est sur ce point que le film met en évidence les contradictions et les paradoxes qui animent le directeur du centre de redressement; spoiler: alors qu'il dit au milieu du film qu'il ne tolère aucune violence, il minimise la mort de Woods en disant que ce genre de drame arrive également à l'extérieur.
    Mais c'est précisément le problème, ces actes ne devraient pas arriver dans un établissement dont le but est de s'assurer de la protection des mineurs et non pas de les anéantir. Face à l'inacceptable, il ne reste plus qu'un silence dérisoire, étouffant car imposé, dépourvu d'une quelconque marque de respect mais plutôt une énième démonstration de cette autorité fasciste. Intensément rigoureux dans sa mise en scène, ne cédant jamais à l'émotion facile - ce qui n'empêche pas le film d'être bouleversant dans ses dernières minutes - "Scum" impressionne par sa réflexion critique et par sa faculté à faire réfléchir autant par les images que par son dispositif formel.
    didbail
    didbail

    21 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2007
    Un film qui fait froid dans le dos et qui montre que la répression aveugle n'est pas la solution à la délinquance. A faire voir aux Sarkozystes et Lepénistes de tout poil.
    Ristobop
    Ristobop

    17 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2015
    On est à la fin des années 70, dans une Angleterre rongée par le néo-libéralisme thatchérien. C'est ce climat social d'alors qu' Alan Clarke, réalisateur méconnu en France, va dépeindre dans le sillage des films de Ken Loach. C'est d'abord pour la télévision qu'il va réaliser un film sur une institution centenaire qui enferme les jeunes délinquants (les borstals). "Scum" fut d'ailleurs censuré par le gouvernement de la dame de fer, le réalisateur va alors contourner l'interdiction en transformant son film pour le cinéma. On n'est pourtant pas dans la surenchère de violence, mais notre mémoire restera marquée par certaines scènes comme un drap blanc qui s'imbibe de sang, un jeune qui se fait lire et relire une des rares lettres qu'il reçoit, ou encore spoiler: ce viol d'un autre qui a juste le malheur d'être le plus gringalet
    ...
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2014
    Nous sommes envoyé dans un centre de redressement pour mineurs au coté de Carlin jeune homme a la réputation de caïd, peu a peu on y découvre l'univers carcéral, la dureté des règles, la violence constante, puis on apprend a comprendre la difficulté d'y vivre .
    Scum est violent et ceci dès sa première scène .

    Violent et brutal, nous avons ici un film réaliste, violence entre les détenus, violence des surveillants sur les détenus, violence verbale, tension, injustice, viols, suicide puis révolte . Tout les sujets de l'univers carcéral y passe ( sauf l'évasion ) .
    Scum c'est tout l'univers carcéral juvénile sans tabou et sans limite .

    Interdit de tout faire, même de penser . La jeunesse est ici oppressée et non réhabilitée de revenir dans la vie civile . Scum est aussi un film en avance sur son temps, 1979 ? Les propos sont pourtant toujours d'actualité et il parlera aux gens avec fermeté .

    Un film coup de poing, un film percutant .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mars 2013
    Lorsque Alan Clarke signe en 1977 la première version de "Scum" pour la télévision anglaise, la BBC, alors productrice du film, prend peur des conséquences que le film peut avoir envers le peuple anglais (mais surtout envers le gouvernement). Jugé trop réaliste, trop trash pour la télévision, "Scum" première version sera censuré. C'est que le sujet traité y est dur, à savoir la vie de jeunes délinquants dans une maison de correction, chose courante dans la société anglaise des années 70.
    Deux ans plus tard, Alan Clarke réalise ce qui sera la version définitive de "Scum", destinée à l'exploitation en salles. Mettant en scène Ray Winstone (le futur Beowulf de Zemeckis dans un de ses premiers rôles), et gardant le même thème, "Scum" agit comme un upercut ultra violent dans la figure du spectateur et de la société anglaise. Car "Scum" est un film dur, à la limite de l'horrible. La réalisation est simple, la mise en scène d'un grand niveau, et l'interprétation des acteurs très juste. Avec ces caractéristiques, Alan Clarke parvient à immiscer le spectateur dans un univers ou la justice est remise en cause (qui sont les véritables délinquants entre les gardiens ou les gosses?) et où la loi du plus fort règne. "Scum" prend aux tripes, autant qu'il révolte. En utilisant un critère de réalisme et en s'inspirant de divers témoignages d'anciens détenus, Clarke parvient à être le maître de son propre cinéma, une cinéma emprunt d'humanité et de véracité face à une société anglaise malade, pleine de haine et de violence. Certes, dans "Scum", ce n'est pas la violence comme on en voit dans la plupart des films qui nous est présenté (simples bastons, etc...). Il s'agit d'une violence psychologique particulièrement, envers ces jeunes paumés qui, pour leurs délits, ne méritaient pas un tel traitement. "Bordel, réagissez!" semble gueuler le film d'Alan Clarke, "réagissez face à ce sadisme! Face à autant de cruauté gratuite!". De par ses idéaux et sa réalisation fantastique, ainsi que de par son scénario, Alan Clarke a fait de "Scum" un chef d'oeuvre du cinéma anglais.
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