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    Les Bonnes femmes
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    3,2
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    25 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2014
    En 1964, Claude Chabrol est encore embarqué dans l’aventure de la Nouvelle Vague dont il est avec Rohmer, Rivette, Godard et Truffaut un des jeunes turcs. Pour son quatrième film, Il promène sa caméra dans Paris pour capter l’air du temps. Les Trente Glorieuses sont là mais la France s’ennuie et la jeunesse commence sérieusement à étouffer. Nous ne sommes après tout qu’à quatre ans à peine de mai 1968. Chabrol avec son effronterie déjà bien marquée qui le différencie de ses camarades de promotion, portraiture quatre jeunes femmes qui traînent leur langueur toute la sainte journée dans un magasin d’électro-ménager désuet où le vieux patron (Pierre Bertin) pratique un paternalisme libidineux mâtiné d’un caporalisme bon teint encore en vigueur à l'époque au sein d'un petit patronat triomphant. Que leur réserve l’avenir semblent se dire Jane (Bernadette Lafont), Ginette (Stéphan Audran) , Jacqueline (Clotilde Joano) et Rita (Lucile Saint-Simon) qui chacune à leur manière se cherche une voie dans une société compassée et surtout très cadenassée au niveau des moeurs. L’insouciance de la jeunesse habite bien les quatre jeunes femmes qu’elle soit frondeuse et rebelle comme Jane, artiste refoulée comme Ginette, romantique éperdue comme Jacqueline ou plus terre à terre et vénale comme Rita mais la convoitise des hommes vient sans arrêt tenter de la pervertir. Des scènes très parlantes comme celles avec les deux playboys ridicules (Albert Dinan et Jean-Louis Maury ) illustrent fort bien le décalage qui existe à entre les aspirations de femmes en quête de modernité et d’indépendance et le conservatisme des hommes jeunes ou vieux qui n’attribuent encore au femmes que deux statuts : celui d’objet sexuel ou celui de ménagère. Sur la forme tout le cinéma à venir de Chabrol est déjà contenu dans « Les bonnes femmes » avec cette odeur de soufre et de mort qui de temps à autre affleure derrière la bonhommie de façade distillé par le film qui nous installe de prime abord dans le confort douillet d’une comédie dramatique inoffensive. Chabrol était un grand admirateur d’Hitchcock et sa collaboration récente et fructueuse avec le scénariste Paul Gégauff lui permettra de mettre ses pas dans ceux du maître. Dans cette société un peu fleur bleue dopée à la croissance où l’on ne prend plus guère de précaution le mal est toujours là qui rôde et tel le Petit Chaperon Rouge celle qui sera trop imprudente pourra en faire gravement les frais. « Les bonnes femmes » laisse présager que rapidement Chabrol va s’envoler vers d’autres horizons plus propices à son goût pour la sournoise fantaisie et le macabre joyeux.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2014
    Avec "Les Bonnes femmes", on sait que Claude Chabrol excelle aussi dans le registre comique. Brillamment écrit et totalement imprévisible (comme peut en témoigner la fin cruelle), ce film prend des libertés absolument jouissives. Pour preuve, le film ne raconte pas grand chose, si ce n'est de montrer des femmes qui rêvent d'amour et de changement. L'entente entre les différentes actrices est d'ailleurs commutatrice. On prend en effet plaisir à les voir s'ennuyer, rire, et se chamailler. Un film décomplexé, intelligent, et admirablement sensible.
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    43 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2013
    L'affiche et le titre faisaient penser à un nanar un brin miso signé Max Pécas (pléonasme). Absolument pas. C'est plus ancien, totalement différent et surtout signé Claude Chabrol. Assez osé et barré pour l'époque (1960, interdit aux -18 à sa sortie), ce film « nouvelle vague » plonge dans le quotidien de 4 jolies jeunes filles de classe moyenne en phase avec leur époque. Comme il en prendra l'habitude plus tard et de manière plus féroce, Chabrol tacle allègrement la bourgeoisie, ses vices cachés et son conformisme. Un film libéré, témoin d'une époque, et pas si léger qu'il en a l'air. Du bon Chabrol.
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    18 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juillet 2007
    Troisième film de Chabrol, « les bonnes femmes » garde l’essentiel des attributs propres à la nouvelle vague : tournage en extérieur, petit budget et dialogues spontanés. S’y ajoutent des effets de caméra en accord avec l’atmosphère des scènes, une photographie souvent belle, et un rythme délibérément lent.
    L’ensemble sert à suivre le destin de quatre jeunes vendeuses perdues dans un univers où ringardise et fausse gaieté sont partagées par les deux sexes. On navigue donc de soirées vulgaires en conversations moroses dans un magasin sans clients, au hasard des errances d’héroïnes médiocres, à la recherche du prince charmant.
    Même si le milieu étudié est très différent, le film est assez proche de la précédente production de Chabrol (les cousins) par sa méthode d’analyse sociale, faite de descriptions distantes de scènes qui se complètent comme les images d’un kaléidoscope. Méthodes et propos font aussi songer à « la dolce vita » de Fellini, contemporain.
    La longueur des séquences, voulue, crée hélas un sentiment diffus d’ennui, qui persiste malgré l’unique tension dramatique située à la fin, laquelle est d’ailleurs quelque peu en porte à faux par rapport au reste du spectacle.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2011
    Chabrol excelle à suggérer le malaises derrière les contenances, la fausse jovialité des fêtes ou les habitudes bourgeoise. « Les bonnes femmes » donne le sentiment d’être radicalement construit autour de ce principe de vanité, de démystification : jusqu‘à la tragédie finale. Le réalisateur adopte le point de vue de ses personnages féminins, et du coup réussi à croquer des comportements masculins au vitriol (mention spéciale pour le patron de la boutique, irrésistible de suffisance paternaliste, et pour les deux sinistres rigolos dragueurs). C’est presque plus impressionnant que les portraits de femmes. C’est du cinéma au fil des successions de scènes, qui restitue le sentiment de la durée réelle (jusqu’à la limite de l’ennui), et l‘improvisation des actions au quotidien. On a du mal à comprendre ce qui a pu motiver l’interdiction aux mineurs. Le film devait être ressenti au moment de sa sortie comme porteur d’un mauvais esprit beaucoup plus condamnable que la violence ou le sexe explicitement montrés.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    69 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2014
    Les Bonnes Femmes créa une vive polémique l’année de sa sortie et fut même interdit dans de nombreuses salles françaises. Ce qui choquait à l’époque parait aujourd’hui assez anodin mais le film conserve un réel intérêt de part sa photographie magnifique et son casting féminin charmant. Ce portrait sans concession de 4 femmes très différentes mais poursuivant toutes le même objectif est touchant et éveille une certaine nostalgie.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2012
    Dèja remarquèe dans "Les cousins", Stèphane Audran, qui deviendra la femme de Claude Chabrol et son interprète fètiche, trouve ici son premier grand rôle! Aux côtès de Bernadette Lafont, irrèsistible de gouaille, elle compose une jeune fille sensible qui mène une double vie à l'insu de ses amies! "Les bonnes femmes" surprennent la critique de l'èpoque ou le cinèaste donne une vision sans complaisance de la vie de quatre modestes employèes et de leurs amours à la petite semaine! Accusè de vulgaritè et de cynisme, l'auteur rètorqua que le public n'aimait pas qu'on lui tende un miroir et qui ne pardonne pas de l'avoir fait! On apprècie la verve animale de Bernadette Lafont, la chatterie mèfiante de Lucile Saint-Simon, la douceur lasse de Stèphane Audran et le charme ètonnant de Clotilde Joano! Du bon Chabrol...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2011
    La quotidien, les sorties, et les amours de quatre bonnes femmes, quatre collègues d'un petit magasin parisien. Un Chabrol gonflé de caractère et de singularité. On oscille entre une certaine légèreté (Bernadette Lafont superbe fille facile), un regard tendre sur Paris, le salasse de ces messieurs et la force du drame qui achève cette histoire. Pour les amoureux de Chabrol ce film est une pépite. Il prend son temps, celui des lieux et de ses personnages.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 juin 2011
    Extrêmement original et abouti : Chabrol réalise l'un des meilleurs films de sa carrière et certainement son plus beau final.
    selenie
    selenie

    5 412 abonnés 6 009 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2013
    Un des pionniers de la Nouvelle Vague, Claude Chabrol est en 1960 en pleine euphorie et tourne son 5ème long métrage en 2 ans depuis "Le Beau Serge" (1958). Il retrouve deux actrices qu'il avait déjà fait tourner, Stephane Audran et Bernadette Lafont... On suit donc quatre vendeuses en électro-ménager, quatre caractères différents pour quatre types de la femme à la recherche de leur idéal masculin... Chabrol est alors en plein système Nouvelle Vague et on suit donc ces quatre jeunes femmes dans un style docu sociale qui pêche sur des détails qui retirent du réalisme ; par exemple comment croire à un tel ennui au magasin avec 4 vendeuses embauchées ?! Les deux lourdauds (environ 40-45 ans) sont d'une stupidité et d'une balourdise trop grossières... L'ennui de ses vendeuses à leur travail n'a d'égal que la notre. Les conversations ineptes aux desideratas lambdas ces 4 nanas n'ont finalement rien d'intéressant, leur vie médiocre ainsi montrée et voulue par Chabrol ne passionne pas vraiment. Le film est cependant réussi dans le sens où Chabrol l'a voulu ainsi, une sorte d'analyse sociale sur des jeunes femmes sans ambitions et naïves, le film est à l'image du sujet. Cependant nous, spectateur, ne sommes pas obligés d'apprécier pleinement. Mais ce film est semé de qualité, le plaisir du jeu d'acteur, une mise en scène inventive, le rapport entre les tenues et leur but à atteindre (aguicheuse pour l'une, bien sous tous rapport pour l'autre...), et les faux-semblants (les hommes cachent leur jeu... ou pas !). Résultat, un bon film, profond et intelligent malgré quelques réticences. A noter que ce film fut interdit au moins de 18 ans à sa sortie !
    arnaud1972
    arnaud1972

    24 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2012
    pour le charme des comédiennes (notamment clotilde joano et bernadette lafont) et l'ambiance parisienne de ce début des années 60 dans le petit milieu des employés moyens...
    Ryce753
    Ryce753

    15 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2013
    Très bon film de Claude Chabrol où celui-ci nous dépeint le portrait de quatre femmes dans leur vie quotidienne et leur errance sentimentale. Celles-ci sont, par ailleurs, amies et ont un caractère très différent. Il y a l'extravertie, la discrète, la rangée et la secrète. C'est la diversité de ces personnalités qui rend ce film intéressant. Ainsi que l'ambiance du film particulièrement envoûtante et mystérieuse. Comme souvent dans les films de Chabrol. Le noir et blanc et l'époque de tournage (les années 50) y sont sans doute pour beaucoup. Les acteurs sont bons et mention spéciale à Mario David dans un rôle étonnant. A voir pour élargir vos connaissances sur ces vieux films qui ont représenté le meilleur du cinéma français d'époque.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2013
    Ce film raconte les bonheurs et malheurs de quatre jeunes parisiennes employées dans un magasin de luminaires. Chacun ayant son caractère, elles souhaitent toutes trouver un véritable amour et c'est le sujet de toutes leurs conversations. Mais le mâle (le mal) rôde et cela finira très mal pour l'une d'elles, la plus timide...
    Ce film est un crève-coeur : les extérieurs de Paris sont filmés comme on ne les verra plus jamais. Les rues, les trottoirs, le métro, les restaurants, les voitures, suscite en nous une forte nostalgie, d'un Paris rêvé. C'est un monde qui a disparu et qu'on a bien connu.
    Les quatre filles sont toutes très belles. C'est bien réalisé avec un Chabrol au mieux de sa forme. Les acteurs secondaires sont toujours très bons chez Chabrol. Le sujet est un peu mince et peut laisser apparaître un léger ennui lors de séquences trop longues.
    Mais c'est un film très agréable à suivre, les actrices étant merveilleuses, l'humour affleurant ça et là, et le Noir et Blanc, si...beau !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    908 abonnés 4 829 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2015
    On ne peut pas faire abstraction des descendants de ce film. On pense tout de suite à "desperate housewives" ou "sex and the city". Toujours 4 filles, 4 portraits, 4 façons d'être. Mais ici on doit composer avec une vision assez amère de Chabrol: elles sont délurées, rêveuses ou idéalistes, mais pas vraiment prêtes à affronter la vie. Elles cherchent l'amour dans leur rêve. Elles sont peut-être lucides aussi (à cause de la fin glaçante). Pourtant autour, les hommes sont prêts à leur donner ce qu'elles cherchent. Portrait assez incisif et résigné sur l'amour.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    216 abonnés 2 780 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2019
    Chabrol n'a pas fait que croquer la bourgeoisie provinciale (sa cible préférée), il a aussi disséqué, notamment dans ce film, la jeunesse parisienne avec ses rêves et ses frustrations. Dressant plusieurs portraits de femmes jeunes et belles entourées de tout un tas de mâles aux intentions suspectes, il livre ici une analyse de l'ennui qui ronge cette jeunesse à l'aube des années 60. Plutôt subtil dans sa démarche, le film souffre toutefois d'une absence quasi intégrale de scénario (on sentirait presque le bricolage au jour le jour) ainsi que d'une tendance à tout noyer dans le bruit et les cris qui rend le film par moments difficilement supportable. Loin de ses meilleures réalisations, le film avait toutefois de l'idée, et un casting féminin plutôt à son affaire.
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