La Griffe du passé
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chrischambers86

14 770 abonnés 12 621 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 mai 2020
L'un des grands films noirs du cinèma amèricain de l'après-guerre avec ses ambiances nocturnes, ses femmes fatales destructrices et ses retournements de situation. "Out of the Past" qui veut dire « hors du passè » , fut intitulè d'abord "La griffe du passè", puis "Pendez-moi et court", qui deviendra l'une des fameuses rèpliques du film! Robert Mitchum est dans cette oeuvre riche et complexe un admirable Bailey, dètective privè poussè à la destruction par une ètrange femme-enfant, Numsie, que joue Jane Greer! Bailey est l'image même de celui qui sait qu'il ne peut tomber plus bas! Sa rencontre avec Numsie dans le cafè « La Mar Azul » est inoubliable! La suite l'est tout autant, captivante et visuellement forte! Par bien des aspects, ce film noir de Jacques Tourneur est typique de l'expressionnisme allemand! Remake très rèussi par Taylor Hackford en 1984, sans le rythme sec et prècis des castagnettes que Webb a remarquablement intègrè dans sa musique...
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 20 octobre 2016
Ce film a des qualités mais il est trop ambitieux. Si la première partie captive par l'intrigue et des dialogues savoureux, la seconde se perd dans un scénario trop complexe. A essayer de faire le lien entre l'intrigue et la scène actuelle, on n'est plus qu'à moitié dans le film ! Une histoire plus simple aurait vraiment été au service de l'efficacité du film, c'est bien dommage...
soniadidierkmurgia

1 281 abonnés 4 232 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 août 2021
Quand il est choisi par la RKO pour diriger l’adaptation de « Build my gallows High » (paru en 1946) écrit par Daniel Mainwaring sous le pseudonyme de Geoffrey Homes, Jacques Tourneur qui a abandonné son compagnonnage fructueux dans le genre fantastique avec Val Lewton, cherche à se diversifier pour mettre son talent à l’épreuve. Il vient justement de réaliser pour Universal « Le passage du Canyon », sublime western avec Dana Andrews. Quand le père désormais reconnu de « La féline » aborde le genre noir, celui-ci a déjà largement vu ses canons établis avec les films séminaux que sont « Les mains qui tuent » (Robert Siodmak en 1943), « Assurance sur la mort » (Billy Wilder en 1944), « Laura » (Otto Preminger en 1944), « La femme au portrait » (Fritz Lang en 1944), « Le roman de Mildred Pierce » (Michael Curtiz en 1945) ou encore « Le dahlia bleu » (George Marshall en 1946). La femme fatale en particulier, la trajectoire souvent inéluctable des personnages comme marqués par leur destin et la complexité de l’intrigue sont devenus des éléments incontournables. Comme l’avaient fait avant lui John M. Stahl (« Péché mortel » en 1945), Robert Siodmak,(« Les tueurs » en 1946) ou Tay Garnett, (« Le facteur sonne toujours deux fois » en 1946), Jacques Tourneur quitte résolument l’univers urbain qui avait marqué les débuts d’un genre cherchant à trouver dans l’architecture des gratte-ciel et des bureaux enfumés, les angles lui permettant des références explicites à l’expressionisme allemand. C’est dans le petit village où il avait l’habitude de se rendre pour pêcher que Tourneur, toujours pratique, pose sa caméra. Jeff Bailey (Robert Mitchum), ancien détective, cherche à se faire oublier à Bridgeport où il tient une station-service et flirte avec une fille de bonne famille (Virgina Huston) qui l’accompagne à ses parties de pêche. Mais comme l’indique le titre français, la griffe du passé vient saisir Jeff Bailey jusque dans ce coin perdu. Dès lors, son destin fatal entamé avec une mission confiée par un truand arrogant et sans scrupule (Kirk Douglas) lui ayant confié la tache de retrouver Kathie Molfatt, sa compagne (Jane Greer), va finir de s’accomplir, aspirant le pauvre bougre dans un engrenage fatal. Un flash-back superbement fondu avec l’action en cours, pose les personnages et leur psychologie. Jeff Bailey comme d’autres avant lui est prisonnier de la toile qu’a subtilement tissée autour de lui une mante religieuse dont il ne cherche que mollement à se défaire, sachant visiblement ses efforts vains. Si certaines invraisemblances narratives sont parfois perceptibles, Tourneur les contourne avec aisance grâce à son sens du rythme et à la tension qu’il sait instaurer entre les personnages, tous liés pour le pire les uns aux autres. Robert Mitchum qui est arrivé sur le projet après que Pat O’Brien, John Garfield et Dick Powell aient été envisagés pour le rôle, donne ici l’élan définitif à sa carrière en imposant sa haute stature un peu lourde et surtout son air désabusé masquant une fragilité enfouie qui sera désormais sa marque de fabrique. Kirk Douglas, dans un rôle plus concis, teinte son personnage d’un mélange particulièrement savoureux de rouerie vacharde, de cynisme et de sauvagerie contenue. Jane Greer âgée d’à peine 22 ans campe avec une économie de gestes, l’une des femmes fatales les plus coriaces du genre qui n’hésite à mettre la main à la pâte avec pas moins de quatre cadavres à son palmarès. La suite de sa carrière, assez quelconque, reste donc un mystère. Enfin le chef opérateur, Nicholas Musuraca, que Jacques Tourneur connaît bien pour l’avoir pratiqué sur « La féline », adapte de manière très opérante sa photographie aux situations et à leurs décors. Offrant la synthèse parfaite de tous les codes d’un genre déjà largement ancré dans l’imaginaire du public, « La griffe du passé » fait partir incontestablement des chefs d’œuvre du film noir. Quant à Jacques Tourneur sa capacité à s’adapter à tous les univers est encore une fois au rendez-vous.
cylon86

2 641 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 février 2016
Ancien détective, Jeff est devenu pompiste dans une petite ville où il mène une vie tranquille. Mais le passé le rattrape lorsque Whit Sterling, son ancien employeur lui fait savoir qu'il a une dette envers lui. En effet, Jeff avait été chargé par Whit de retrouver Kathie Moffat, une femme qui lui avait dérobé de l'argent mais à défaut de la lui livrer, Jeff avait filé avec, tombé sous le charme de cette femme fatale un peu garce sur les bords. S'attaquant au film noir, Jacques Tourneur livre ici un exercice quasi-parfait et l'un des fleurons du genre. Jeff, interprété par un Robert Mitchum charismatique et fataliste, est un type suffisamment intelligent pour savoir qu'il se met dans une sale situation tout en ne pouvant s'empêcher d'y foncer tête baissée. Il faut dire que Jane Greer, plus envoûtante que jamais, a de quoi faire tourner la tête. Trébuchant sur les cadavres, les embrouilles et son passé, le destin de Jeff est incertain et il se démènera comme il pourra pour s'en sortir. Tourné dans un noir et blanc superbe et bénéficiant du talent certain de son réalisateur quand il s'agit de créer une certaine ambiance, "La Griffe du Passé" est un modèle du genre, au romantisme désillusionné et à la fatalité aussi poisseuse que superbe, écrit intelligemment avec des personnages complexes. Avec en prime un Kirk Douglas en grande forme et des répliques qui font mouche.
this is my movies

749 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 25 août 2016
Un véritable chef d'oeuvre du film noir et du cinéma tout court. J. Tourneur réunit un casting assez incroyable et offre à R. Mitchum un rôle on ne peut taillé sur mesure. Le grand Bob était encore au début de sa starisation et son face à face avec J. Greer (qui compose un personnage de mante religieuse parmi les plus toxiques et dangereuses de l'histoire du genre) est tout simplement un classique. L'histoire offre une manipulation diabolique, qui enchaîne coups fourrés, rebondissements et morts violentes, le tout à un bon rythme et proposant une mise en scène parmi les plus maligne du cinéma. Utilisant beaucoup les symboles, les angles astucieux et les astuces visuelles, Tourneur en dit parfois avec les images qu'avec les mots, les dialogues étant par ailleurs assez brillant et eux-mêles plus suggestifs qu'instructifs. Quant au méchant, il est campé par un K. Douglas lui aussi débutant et qui démontre déjà de belles pré-dispositions. Un excellent film, tourmenté et brillant. D'autres critiques sur
weihnachtsmann

1 312 abonnés 5 375 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 10 août 2016
La rencontre des deux héros est tellement romantique : la mer, la lune, le baiser de la nuit et l'orage qui surprend les amoureux. Mais il n'est rien de tout cela tant la vérité des personnages apparaît vite. Une construction en forme de toile d'araignée qui se referme comme un piège autour de Mitchum, une mise en scène minutieuse, des éclairages fabuleux et un récit génial pour ce monument du film noir.
Scorcm83
Scorcm83

111 abonnés 508 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 mars 2015
Un très très bon film noir, porté par un Robert Mitchum juste énorme, ce mec avait un charisme assez incroyable, faisant tout passer par le regard et l'intonation de sa voix. L'intrigue en elle même tient accroché tout le long, de par les multiples retournements de situation et par sa thématique principale : est-il possible de faire table rase du passé ?
La mise en scène de Jacques Tourneur est super efficace, son montage est dynamique, pas une séquence en trop, pas un moment de longueur, la photo est sublime de par des jeux de lumière qui découpent les ombres du héros sur les murs et le rendent d'autant plus imposant à l'écran. J'ai passé un très bon moment devant ce film, la fin est magnifique et apporte tout son sens à l'intrigue. Du grand cinéma, à voir !
soulman
soulman

107 abonnés 1 278 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 janvier 2017
Un des fleurons du genre, à partir d'une intrigue complexe du grand James Cain, dans lequel l'immense Bob Mitchum croise le jeune Kirk Douglas, la vénéneuse Jane Greer et l'épatante Rhonda Fleming.
La photographie est à la hauteur, jouant admirablement des clairs-obsurs, aussi à l'aise dans les beaux décors naturels du lac Tahoe et de ses environs. La mise en scène de Jacques Tourneur, nerveuse, maintient le spectateur en éveil, égalant les plus belles réalisations de Dassin et de Siegel.
La scène du premier baiser sur la plage au Mexique est aussi belle que brève et hantera longtemps tous les amateurs de films noirs.
blacktide
blacktide

64 abonnés 795 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 avril 2016
Touch of Evil

L'emprise du passé brise l'idylle obscure de l'homme placide au Trench Coat désabusé, dupé par la femme fatale dans une évasive noirceur stylisée. Le destin s’impose à lui, aucune issue, aucun moyen d’y échapper. La griffe du passé est imprégnée d’un profond fatalisme, une inexorable noirceur qui en fait l’un des plus tragiques films noirs. L’éclairage subtil de Tourneur vient harmoniser l’ensemble, accentuant l’énigme autour d’une intrigue indiscernable et ténébreuse où le drame passionnel se déchaîne dans une violence nocturne.

A l’image de La Féline, Tourneur oriente la subtilité narrative dans un non-dit maîtrisé à la perfection, évoluant dans un Noir et Blanc étincelant et intensément nostalgique, sublimé par le charme ravageur d’une Jane Greer superbement manipulatrice. L’apathie de Mitchum, d’une froideur insolente, façade de la vulnérabilité, se fera trahir par des pulsions irrépressibles, motivé par une impuissance face à un amour débauché et sadique. Malgré son indiscutable envie d’exhumer la vérité et de renoncer au passé, la passion prend le dessus.

Une certaine duplicité marque le film : sous des airs presque oniriques, d’une plage d’Acapulco, éternel amour, idylle mexicaine à la mélancolie passagère, succède l’obscurité mensongère des ruelles de L.A. et de sa belle illusionniste. Douglas équilibre l’opacité des noirs desseins dans un jeu nébuleux et perçant, permettant l’ambigüité quant à la véritable charogne de l’hermétique trio. Tourneur emprunte habilement la codification incontournable du film noir (cigarettes, flash-back, dialogues poétiquo-incisifs, retournements de situation, gangsters…) tout en y apportant sa stylistique expressionniste.

La densité de l’intrigue transparaît à travers cet effacement progressif d’un passé magnifié, sous les sunlights des tropiques, jusqu’au tragique présent d’un passé manipulé. Le rythme se fait peu à peu détaché, ce qu’on peut notamment reprocher, sorte de rupture calculée marquant l’impossibilité d’un revirement de situation : les mimiques flegmatiques d’un Mitchum habité par une animosité de marbre, symboles d’un fatum funeste annoncé. Mitchum est marqué par les griffures du temps, coincé dans une simili liberté illusoire, corrompu par la Femme désinvolte animée par l’anéantissement malgré des motifs énigmatiques, toujours inconnus à ce jour ; Mitchum réussira à s’échapper, gagner sa liberté, dans une issue des plus tragiques.

Out of the Past est un enchantement désenchanté, paradoxale amour crépusculaire où la vulnérabilité masculine est engloutie par les ténèbres d’un Satan féminisé, envoûtante pécheresse, symbole de la fatalité. Par une complexité apparente, Tourneur signe un grand film noir qui malgré quelques lenteurs dans la deuxième partie, insuffle une beauté visuelle irrésistible au mystère matérialisé dans un climat oppressant, désintégration de l’intégrité de l’homme trompé par le vice le plus charmeur qui soit : la féline.
Alasky

384 abonnés 3 743 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 septembre 2024
Délicieux noir et blanc, casting sublime avec des actrices et acteurs au sommet de leur charme, intrigue policière complexe mais captivante, bref des ingrédients essentiels pour un film noir de qualité. La Griffe du Passé est un classique du film noir, une référence du genre.
Charlotte28
Charlotte28

152 abonnés 2 193 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 13 novembre 2020
Le film noir absolu: la femme fatale manipulatrice, le cynique héros taciturne, le suspense des rebondissements, la sobre mise en scène léchée, le méchant charismatique...et l'absence d'implication émotionnelle - pour ma part en tout cas.
Dora M.
Dora M.

68 abonnés 514 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 3 octobre 2022
Jeff Bailey (Robert Mitchum) a été engagé par Whit (Kirk Douglas) pour retrouver la jeune femme (Kathie - Jane Greer) qui lui a tiré dessus et lui a volé une grosse somme d’argent. Le problème c’est que Jeff tombe amoureux de cette femme et ne remplit pas sa mission. Plusieurs années plus tard, Whit retrouve la trace de Jeff.
Le mode de narration est intéressant entre passé et présent. L’intrigue s’installe petit à petit, tout est bien pensé, crédible.
Malheureusement, sur la fin, l’intrigue se déchaîne, tout va trop vite et se complexifie. Le rythme de la dernière demie heure n’a rien à voir avec le reste du film où on avait pris le temps d’installer les personnages, l’histoire. Tout ceci donne l’impression que la fin a été un peu "bâclée", c’est dommage.
JoeyTai
JoeyTai

22 abonnés 451 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 août 2021
C'est un film de qualité, bien interprété et bien maîtrisé. Je ne mets toutefois pas la note maximale car le poids des années se fait sentir, surtout au niveau de la mise en scène. Un homme riche et dangereux ayant échappé à la tentative d'assassinat de son amante et s'étant fait voler une forte somme d'argent charge un détective privé et son acolyte de retrouver et de lui ramener la dame. Cette dernière est interprétée avec grand talent par Jane Greer. Tous ceux qui croisent sa route ont du souci à se faire. Son machiavélisme et son cynisme sont cachés sous une solide couche de charme. Le film, très sombre, ne laisse pas beaucoup de place à l'espoir. L'amante montrera au fur et à mesure du récit son potentiel vénéneux. De façon artificielle - ou par pur masochisme - chaque fois qu'un homme pourrait stopper définitivement cet archétype de femme fatale, il lui laisse systématiquement le temps de retourner des ennemis et de contre-attaquer. J'entends encore Robert Mitchum, qui a pourtant toutes les cartes en main, annoncer "Je vous laisse une heure" et quitter les lieux. Grossière erreur...
TTNOUGAT

631 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 juillet 2017
4 étoiles pour son climat noir de noir, sa mise en scène, ses photographies, le jeu de Mitchum et la super femme fatale qu’est Jane Greer. Par contre, ‘’Out of the past’’ ne mérite pas sa place au panthéon du genre, il est trop confus et demande trop d’efforts de compréhension pour suivre l’intrigue ce qui lui fait perdre son coté passionnant. Le dialogue anglais, fait de sous entendus, ne peut être rendu correctement par les sous titres ce qui aggrave les choses. Il est normal que Katty soit ambiguë mais pas à ce point, c’est parfois du n’importe quoi, comme Jeff qui laisse partout ses empreintes alors qu’il annonce lui même le piège qui lui est tendu. Le passage à San Francisco est vraiment de trop,
il fait surajouté surtout à la seconde vision. Kirk Douglas dont c’est un des premiers rôle est décevant, de même que Virginia Huston est bien trop fade et Rhonda Fleming pas suffisamment mise en valeur. Bref, un beau film mais pas dans les 20 ‘’must’’ du genre.
pierrre s.

479 abonnés 3 346 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 novembre 2021
Un grand Film noir, qui n'a pas pris une ride et se regarde avec un grand plaisir. Tout est là, amour, trahison, manipulation. On a juste à s'assoir et à regarder.
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