La Fille prodigue

Ce film de Jacques Doillon alterne le chaud et le froid, les scènes très réussies (au tennis, par exemple) et les séquences irrémédiablement balourdes (le père et la fille dans l'appartement de cette dernière). Piccoli et Birkin sont remarquables et c'est pour eux que l'on écoute jusqu'au bout la petite musique de l'auteur de "La drôlesse".

Face-à-face tendu et ambigu entre un père et sa fille – superbe Jane Birkin dans un rôle halluciné – ce film de Jacques Doillon, abscons, déroutant et un peu long, laisse hélas le spectateur sur le bas-côté et ne parvient que trop rarement a le raccrocher à cette troublante histoire de "tourment inter-générationnel".

Que penser de ce film? C'est une question difficile en quelque sorte. J. Doillon a offert à M. Piccoli et J. Birkin 2 beaux rôles, un père et sa fille dans un huis-clos psychologique. C'était surement intéressant à jouer mais c'est moins intéressant à regarder. Le film est long et on s'ennuie. Les 2 acteurs principaux n'arrivant pas à nous sauver de notre ennui.

Je n'avais jamais entendu parler de ce film et c'est peut-être parce qu'il n'y a rien à en dire. On s'ennuie, le thème et l'ambiance sont malsains. Piccoli fait le minimum et Jane Birkin chuchote des considérations qui rendraient dépressif n'importe qui. Aucun intérêt.