Dans les angles morts

Si le film pourrait surprendre par tout son côté métaphorique et sa mini-poignée de scènes clés renvoyant directement aux œuvres de l’artiste dont il est très souvent question; il n’en reste pas moins mal maîtrisé et finalement, très peu original.L’introduction de métaphores n’a rien de nouveau. Tout comme le sujet de maison hantée; jamais poussée jusqu’au bout (on en parle, on survole un peu le truc mais on ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe - non, ce n’est pas fondamentalement nécessaire mais aucune scène ou interaction entre les personnages, fantômes ou voisins ne semble avoir de sens ou répondre un minimum à ce qu’on voit). Tout comme l’infidélité dans un couple marié, les troubles alimentaires, le changement de vie, la paranoïa,… enfin, un tas d’idées que survole gentiment le film sans les approfondir.Ça fait un peu pot-pourri. Les personnages vont et reviennent au milieu de décors, entre des scènes qui se suivent sans jamais provoquer de l’empathie, de la peur ou de l’émotion chez le spectateur. En tout cas chez moi…BO aux abonnées absentes, acteurs qui font le taff mais sans plus d’enthousiasme (même Amanda Seyfried, que j’aime habituellement, est ici transparente; comme si elle ne savait pas totalement quoi faire de son personnage) et réalisation sympathique, sans plus d’attrait particulier.La fin se comprend sur base de métaphore. Je crois même que l’idée de la métaphore est citée par George lors de la visite du musée, lorsqu’il décrit une œuvre à une élève. Comme pour nous faire comprendre la fin, d’avance. Comme pour nous rappeler qu’en fait rien n’est fin ni subtil, dans le film. Qu’il se laisse regarder, que c’est sympatoche, mais que si on n’a rien compris, c’est probablement qu’il n’y a rien à comprendre.