Il y a une efficacité et une actualité paradoxales dans cet opéra, qui rejette les ingrédients ordinaires de l’opéra : pas d’histoire d’amour, pas d’héroïsme au sens attendu du terme mais au contraire des questions d’âme, de peur existentielle, de salut !
Après les ouvrages de Rameau, l’Iphignénie en Tauride de Gluck finit d’affirmer la suprématie du compositeur sur le librettiste et les interprètes : le musicien « artiste », indifférent aux règles et recettes, est né…
John Eliot Gardiner aborde ce vaste opéra en compagnie de son Orchestre Révolutionnaire et Romantique qui révèle toutes les couleurs de la partition et répond idéalement au lyrisme et à la tension que le chef imprime à sa direction.
Ecrit à l’occasion du premier mariage du Dauphin avec l’infante d’Espagne, le livret de cette œuvre de Jean-Philippe Rameau développe une idéologie libertaire à travers l’insoumission du personnage de la reine de Bactriane.
C’est avec cette Iphigénie inspirée de Racine que Gluck entre à l’Académie royale. Minutieusement concertée par le librettiste Du Roullet et le compositeur, Iphignéie en Aulide, première « tragédie lyrique » du Chevalier multiplie les innovations, comme l’ouverture récapitulative, les scènes polymorphes d’Agamemnon, ou le rôle furieux de Clytemnestre, annonçant l’Electre de Mozart.
Composée en l’espace de vingt jours, en juillet 1724, année où il écrit deux autres chefs-d’oeuvre, Giulio Cesare et Rodelinda, Tamerlano est pourtant l’une des oeuvres majeures de Haendel. Le choix du sujet – les mésaventures du sultan ottoman Bajazet, prisonnier de Tamerlano – eut un rôle important dans la vogue des « turqueries » à l’âge des Lumières.
Alexander’s Feast (Le Festin d’Alexandre), ode inspirée de la dramaturgie de l’Anglais John Dryden, fut mis en musique par Haendel en 1736. L’oeuvre a pour sous-titre Le Pouvoir de la musique, une thématique que l’on retrouve dans nombre des opéras de Haendel (c’est d’ailleurs le thème même de la conférence inaugurale de Jan Assmann)
Diffusion le 7 décembre 2014. L’unique opéra composé par le légendaire Ludwig van Bethooven. Une oeuvre majeure alliant des thèmes fédérateurs : liberté, fidélité, idéalisme et justice. Le tout sublimé par sa portée universelle.
Diffusion le 16 juin 2015. Norma, victime d’un conflit triangulaire entre amour divin, amour humain et amour maternel, se trouve au coeur d’une tragédie classique profondément romantique.
Le livret s’inspire de la révolte du peuple sicilien au 13ème siècle contre l’occupant français. A cette histoire collective vient se greffer un dilemme cornélien et ce dans la pure tradition du Grand Opéra Français : choisir entre devoir et amour. Un sicilien, Henri, tombe amoureux de la duchesse Hélène. Mais le patriotisme du jeune homme est contrarié car il apprend qu’il est le fils de Montfort, le gouverneur français de l’île.