En octobre 2018, le gouvernement Macron décrète l’augmentation d’une taxe sur le prix du carburant. Cette mesure soulève une vague de protestations dans toute la France. Des citoyens se mobilisent dans tout le pays : c’est le début du mouvement des Gilets jaunes.
Au Congo, un jeune villageois, espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.
Entre ces murs, il y a trois cents hommes, il y a l'urgence. Ils ont des noms mais ils ont perdu leur histoire en route. Ils rient et se confrontent, ils refont le monde, celui qu'ils ont perdu. Ils ont un lit. Là ils attendront le jour. C'est Forbin, la nuit à Marseille.
Dans les champs, on les voit, étendues dans l’herbe ou broutant paisiblement. Grosses bêtes placides que l’on croit connaître parce que ce sont des animaux d’élevage. Lions, gorilles, ours ont toute notre attention, mais a-t-on jamais vraiment regardé des vaches ?
Être vivant d’Emmanuel Gras nous plonge à Paris, sous les ponts, dans les tunnels et les abris-bus, sous la lumière froide des lampadaires et des néons aseptisés. Il nous y plonge à reculons, comme si un terrible compte à rebours avait débuté et que la ville elle-même glissait entre nos doigts. Nous sommes un inconnu projeté dans le froid et les ténèbres feutrés. Nous sommes sans-domiciles. Et bientôt, la rue nous aura retiré notre humanité. Tout concorde à cela. Les bancs sont trop courts, les regards des gens sont fuyants, les endroits un petit peu protégés sont déjà réquisitionnés. Bientôt notre capacité de réflexion sera réduite à néant par l’impérieuse nécessité de se nourrir et de dormir. Se nourrir et dormir sera notre unique but. Avec un texte puissant, récité par le réalisateur lui-même, Emmanuel Gras expose avec la froideur nécessaire à un terrible constat, la déchéance rapide des pauvres hères jetés à la rue. Il interpelle sur une société malade capable de laisser mourir de faim et de froid, et aussi de honte, ces concitoyens. Il interpelle sur les politiques cyniques des aménagements urbains qui tendent à cacher la misère plutôt qu’à la résoudre. Être vivant, ce n’est pas vivre dignement, c’est juste survivre. (Lire la suite sur Une Graine dans un Pot : http://unegrainedansunpot.com/... )
Discovery One
Son film "Être vivant" diffusé cette semaine sur arté est à la fois subtile, percutant et dérangeant.