Après avoir passé plusieurs mois comme matelot sur un caboteur suédois, Pierre Schoendoerffer s'engage dans le Service Cinématographique des Armées en 1952 en tant que caméraman. Il se bat en Indochine, est fait prisonnier dans le camp retranché de Dien Bien Phu, puis, libéré, devient reporter-photographe de guerre pour des magazines américains.
En 1956, Pierre Schoendoerffer, marqué par ses années au coeur de divers conflits internationaux, entame une carrière placée sous le signe du film de guerre. Il co-réalise avec
Jacques Dupont un documentaire tiré d'un scénario de
Joseph Kessel,
La Passe du diable, tourné en Afghanistan. Un an plus tard, il repart au Vietnam et tourne le court métrage
Than Le Pêcheur.
De retour en France, il réalise deux adaptations de romans de
Pierre Loti,
Ramuntcho et
Pêcheurs d'Islande puis retrouve son métier de reporter, privilégiant le travail documentaire dont il gratifie régulièrement le petit écran. L'année 1963 marque le retour du cinéaste au cinéma avec
La 317e Section, nouvelle plongée dans le conflit vietnamien tiré de son propre roman. Il signe ensuite
Objectif 500 millions et le documentaire La Section Anderson deux ans plus tard, sur la guerre d'Indochine, qui se voit auréolé de l'Oscar dans sa catégorie.
En 1977, Pierre Schoendoerffer adapte un autre de ses romans avec
Le Crabe tambour, porté par
Jean Rochefort et
Jacques Dufilho, respectivement récompensés du César du Meilleur acteur et du Meilleur second rôle masculin. En 1982, il met en scène
L' Honneur d'un capitaine puis s'octroie une longue parenthèse de dix ans avant de livrer l'autobiographique
Dien Bien Phu, basé sur son expérience au Vietnam. En 2004, il retrouve
Jacques Dufilho pour
Là-haut, adapté de son dernier roman.