La Bonne Fée (1935) de William Wyler
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Synopsis : À Budapest, Maurice Schlapkohl, exploitant de cinéma, rend visite à l'orphelinat pour y recruter une ouvreuse de bonnes mœurs. Parmi les postulantes, se trouve Luisa Ginglebuscher, une jeune fille qui ne vit que dans les contes de fée. C'est elle qui est choisie. Mais la vie dans la cité hongroise est bien différente de ce qu'elle imaginait. Pour échapper aux avances de Konrad, riche exportateur de viande, elle s'invente un mari avocat. C'est alors que Konrad se met en tête de faire la fortune de cet inconnu, pour pouvoir offrir des cadeaux à Luisa par ce biais. Prise au piège, cette dernière déniche dans l'annuaire l'adresse d'un certain Max Sporum. Celui-ci est un petit avocat sans envergure, célibataire endurci, qui craint par dessus tout la visite d'huissiers pour ses notes impayées de gaz ou d'électricité. Il ne se doute pas, qu'à la suite de l'imbroglio diligenté par la Bonne fée, sa vie va basculer...
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Critique : Je ne comprends pas du tout comment une comédie aussi réussie ne soit pas plus connue. Enfin, on fait souvent beaucoup d'histoires pour des films qui valent que dalle et on en oublie souvent d'autres qui mériteraient d'être évoqués. Imbroglio hilarant composé par le scénariste le plus génialement farfelu qu'Hollywood ait connu, Preston Sturges, avant que celui-ci ne devienne le réalisateur-scénariste le plus génialement farfelu qu'Hollywood ait connu ; réalisation impeccable techniquement et sur le plan du rythme par un des plus grands cinéastes américains, William Wyler ; et interprétation prodigieuse. Reginald Owen, brillant en serveur caractériel, Frank Morgan, excellent comme toujours en importateur maladroit et un brin obsédé, et Herbert Marshall, en très grande forme en avocat miteux, entourent magistralement une délicieuse Margaret Sullavan en orpheline naïve, pétillante et totalement à l'aise dans un registre très difficile. Résultat, un morceau de chef comme j'aimerais bien en consommer plus souvent.
Note : 17/20 (****)
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Plume231
The Half-Naked Truth (1932) de Gregory La Cava
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Synopsis : Si le métier de forain permet de voyager et de vivre loin de la routine, il n'offre pas toujours l'occasion de devenir célèbre, encore moins d'amasser des fortunes. Les amuseurs publics sont néanmoins formés à faire face à de multiples aventures. L'un d'eux, particulièrement doué pour la communication, décide un jour de prendre sous son aile une jeune danseuse. Grâce à ses talents de «manager», la carrière de sa protégée connaît un formidable essor. La célébrité de la belle retombe bientôt sur son protecteur, qui devient l'imprésario le plus coté du show business...
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Critique : Une comédie d'un des cinéastes les plus prolifiques mais aussi un des plus injustement oubliés de l'Âge d'or hollywoodien qui vaut pour quelques traits d'audace très typique des films de la période Pré-Code, à l'exemple des naturistes même si dans le sens hypocritement puritain du terme la décence est respectée, et pour les numéros d'acteurs de l'exotique Lupe Velez et d'Eugene Pallette en brave imbécile. Mais le film reste anodin à cause d'un premier rôle masculin peu charismatique et d'un dernier tiers où le message "L'Argent ne fait pas le bonheur" est passé de manière précipitée et maladroite. Des oeuvres futures de La Cava comme "My Man Godfrey" ou "La Fille de la Cinquième Avenue" feront passer ce dernier d'une façon plus subtile.
Note : 9/20 (**)
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Plume231
Le Secret des chandeliers (1937) de George Fitzmaurice
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Synopsis : Le grand-duc Peter, fils du tsar, rencontre Maria Orlech qui l'entraine dans un traquenard : il est forcé de rédiger une demande de libération pour le père de celle-ci. Le baron Stephan Wolensky, charge de porter la lettre a Saint-Petersbourg, la cache dans un des deux chandeliers, destinés a une princesse russe. De son côté, une espionne, Olga, dissimule dans le second, un document exigeant l'arrestation de Stephan. Lors du voyage, ils s'attachent l'un à l'autre, en poursuivant les chandeliers, d'abord volés, puis vendus, de Paris à Londres...
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Critique : Il manque légèrement de piquant à ces "Chandeliers" pour vraiment totalement emporter l'adhésion et puis la fin genre "je suis un Tsar qui est sensible à l'amour donc pas d'aller simple pour goûter la délicieuse brise sibérienne et casser des gentils gros blocs de pierre qui risquent de vous tomber sur la gueule, vous pouvez vous barrer ensemble", d'accord on n'est pas devant l'aimable camarade Staline mais quand même c'est pas super-convaincant. Mais passons car cette dernière chose n'est qu'un petit détail qui n'entâche en rien le plaisir qu'on a devant cette pure production MGM, avec tout le luxe dont savait faire preuve ce studio à l'époque, très trépidante qui ne laisse derrière elle aucune seconde d'ennui. Le casting est alléchant. Maureen O'Sullivan est un véritable régal pour les yeux. William Powell et Luise Rainer forment un couple qui fonctionne. Une scène très drôle et pétillante où on voit notre couple ayant deux chambres contiguës essayer de faire croire l'un à l'autre qui vont se coucher au lieu de se faire la malle en faisant grincer exprès les ressorts de leur lit. De très nombreux rebondissements un peu attendus mais agréables viennent très bien complèter le tout. Ouais, ils sont bien sympathiques ces "Chandeliers".
Note : 14/20 (***)
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Plume231
La Clef sous la porte (1950) de George Sidney
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Synopsis : Lors d'une convention à San Francisco, Steve Fisk et Clarissa Standish, les deux maires de petites villes de Nouvelle Angleterre se rencontrent et s'attirent inéluctablement...
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Critique : Une comédie sans prétention qui égratigne (très!) gentiment les milieux politiques bien emmenée par le futur réalisateur de "Scaramouche", l'ancien couple de "L'Appel de la forêt" Clark Gable et Loretta Young qui fonctionne très bien ici aussi, et une belle galerie de seconds rôles dominée par l'excellent Frank Morgan. Quelques très bonnes idées de gag viennent sans problème compléter le tout. Cela ne mange pas de pain, c'est sûr, mais on n'en demandait pas autant de toute façon à ce film.
Note : 12/20 (***)
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Plume231
La Fièvre du pétrole (1940) de Jack Conway
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Synopsis : En 1918. John Sand se rend au Texas dans l'espoir de trouver de l'or noir. Il décide d'y acheter un terrain. Mais à peine arrivé, il se dispute en pleine rue avec un certain McMasters, lui aussi prospecteur de pétrole, et peu enclin à se laisser marcher sur les pieds. Les deux hommes apprennent à se connaître et à s'apprécier. Finalement ils s'associent. John Sand retrouve Betsy Bartlett, une amie d'enfance dont il est amoureux et qui lui est officiellement promise. Pourtant, celle-ci choisit d'épouser McMasters. Mais Sand, bon perdant, est bientôt récompensé par le destin...
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Critique : Une oeuvre assez conventionnelle qui peut être un peu saoulante surtout dans la première moitié par son aspect ascension-chute-réascension-rechute-etc... c'est à dire par son côté répétitif, et par son brin de moralisme qui veut qu'on ne trompe pas sa femme (il faudrait m'expliquer comment un homme normalement constitué pourrait ne pas le faire avec la beauté volcanique d'Hedy Lamarr dans les pattes!). Mais les cinq acteurs très prestigieux (l'excellent Frank Morgan étant le cinquième!) et la griffe MGM qui allie efficacité et élégance assurent le spectacle. On s'emmerde pas, c'est déjà pas mal.
Note : 12/20 (***)
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Plume231
Le Grand Ziegfeld (1936) de Robert Z. Leonard
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Synopsis : L'itineraire du célèbre producteur américain qui a commencé sa carrière dans le cirque, et qui grâce à son génie de la publicité et sa technique de la scène a créé les shows les plus spectaculaires de Broadway à New York. Son nom reste attaché aux grandes comédies musicales de notre temps et les stars avec qui il a travaillé sont des mythes...
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Critique : Oscarisé du Meilleur Film de l'année 1936, "Le Grand Ziegfeld" est aujourd'hui tombé dans l'oubli assez injustement. Bon, il est certain qu'il est loin de faire partie des plus grands films a avoir reçu cette fameuse récompense mais il regorge de qualités qui en fait un divertissement de très haute gamme. D'abord pour ceux qui ont peur de s'emmerder devant un film en noir et blanc datant des années 30 et qui dure plus de trois heures, l'ensemble passe sans problème et même assez vite. Tout juste peut-on déplorer une ou deux longueurs lors des show musicaux mais cela reste accessoire. D'ailleurs lors de ces derniers, on peut y voir la griffe très typique MGM, c'est à dire à grande profusion de luxe, d'élégance et de détails, un véritable régal pour les yeux. L'histoire du grand producteur est en plus très bien racontée (bien que très romancé comme une très grande partie des biopics de l'époque!) et réserve son très grand lot de rires et d'émotions qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde, le tout en fanfare avec ouverture, entracte et final. Luise Rainer a reçu l'Oscar de la Meilleure Actrice pour son rôle. Si elle arrive à rendre parfois son personnage émouvant force est de reconnaître qu'elle en fait un peu trop. A côté, Myrna Loy beaucoup plus sobre s'en sort admirablement dans le rôle de Billie Burke qui était toujours vivante et en exercice à l'époque (c'était elle qui jouait Glinda la "Gentille Sorcière du Nord" dans "Le Magicien d'Oz"). Le mérite en est encore plus grand. Frank Morgan est excellent en adversaire-ami de Ziegfeld et donne lieu à quelques grands instants de drôlerie. Mais le grand maître de cérémonie reste William Powell prodigieux dans le rôle-titre et qui apporte tout son talent et son pouvoir de séduction à son personnage. Du grand spectacle.
Note : 16,5/20 (****)
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Plume231
Mais une femme troubla la fête (1933) de Harry Beaumont
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Synopsis : Deux femmes, amoureuses du même homme, se rencontrent sans rien savoir de leur rivalité, à l'instigation du soupirant de l'une d'entre elles...
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Critique : Une découverte peu intéressante qu'est ce film. Rien à dire sur la prestation de Myrna Loy même si elle ne fait pas partie de ses meilleurs, Ann Harding apparaît beaucoup moins pincée que d'habitude et Alice Brady fait toujours bien le numéro de la fofolle de service. Si le casting féminin s'en sort avec tous les honneurs, ce n'est pas le cas du casting masculin. Robert Montgomery est ici beaucoup trop effacé et la sobriété ne va pas du tout à Frank Morgan beaucoup plus à l'aise dans l'exubérance. Il y a bien quelques dialogues pertinents mais le rythme lourdaud et l'aspect trop classique de la réalisation a tendance hélàs à le faire oublier. On peut passer à côté de ce film sans le moindre remord.
Note : 8/20 (**)