Le scénario n'est pas le plus original qui soit mais l'équipe de la série Netflix a réussi à nous captiver durant les derniers épisodes avec des rebondissements, des scènes d'action majoritairement réussies, un univers sombre bien assumé et des relations sentimentales savamment orchestrées entre les différents personnages.
Ce sera souvent violent, parfois drôle, toujours tendu et tout à fait captivant avec des scènes de poursuite, des face-à-face angoissants, des rebondissements. Le tout dans un décor entre carte postale baignée de soleil et trou à rat que l'on ne conseillerait pas de fréquenter, même à notre plus grand ennemi.
Les dix épisodes de cette série, qui alternent entre les langues anglaises et espagnoles, sont rythmés, endiablés, torrides et à forts rebondissements. Ce n'est peut-être pas la meilleure série Netflix, la plus aboutie, ou encore la plus émouvante… Mais elle a su nous captiver à chaque épisode, encore et encore, pour aller au bout d'une intrigue certes peu révolutionnaire mais diablement bien ficelée. White Lines est un très bon divertissement qui se consomme sans la moindre modération.
La dérision sert au départ à la fois à masquer dans un premier temps le passé tragique des héros, à panser leur blessures, mais leur permet surtout de rappeler constamment que la vie continue malgré tout et qu'ils doivent avancer dans leur chemin vers la rédemption. Un parcours aussi violent que drôle, aussi tragique que grotesque, aussi monstrueux qu’humain.
Mortel est donc la meilleure série française depuis le lancement de Netflix en octobre 2014 (...) Si les acteurs font donc très bien le job, il faut mentionner un autre élément indissociable au fait que Mortel soit à classer dans catégorie bonne série : la bande son.
Même pour un novice, ça crève les yeux : les décors et la lumière, la photo en fait, sont incroyables. Des ralentis, des regards entre les acteurs, certains moments de contemplation rappellent - un peu - la manière de filmer The Revenant, sans pour autant malmener les héros entre les griffes d’un ours. Le rythme lancinant et palpitant ajoute à la magie. Tout simplement beau.
Le générique nous donne un avant-goût de la qualité de la série en détournant le célèbre test de Rorschach (les tâches d’encre sont remplacées par des gouttes de sang) avec un léger zoom avant, comme une invitation à pénétrer le cerveau des serial killers. Brrrr.
La plus belle idée de la série : raconter l’histoire d’un homme pour qui le rock est à la fois une religion et une sexualité. Entre ces deux moments orgasmiques, Vinyl déroule de manière plus conventionnelle l’imagerie qu’on attend de Martin Scorsese et Mick Jagger.
Dans la lumière un peu carbonisée de LA, les trajets incessants irriguent l’intrigue d’une douce absurdité. L'absurdité du sentiment amoureux-même, et de son cours fluctuant.
Cette nouvelle série Marvel/Netflix brutalise la zone de confort des fans de justiciers masqués (…) Kilgrave est un “super vilain” bien plus anxiogène que l’habituelle clique de malfaisants costumés (…) Le revers de la médaille de ce refus des conventions du genre : un rythme très inégal et déstabilisant au fil d’un traitement plus horrifique que super héroïque, sur le fil du rasoir entre le récit noir atmosphérique et l’ennui poli.
Ansari se joue assez habilement de l'impression de déjà-vu en plaçant au coeur de la série ses origines indiennes (excellent épisode titré "Indians on TV") et en découpant la première saison selon un programme à la teneur presque pédagogique (…) Cette approche faussement scolaire est heureusement contrariée par une inclinaison intermittente mais décisive pour un humour creepy, dont l'effet peut s'avérer d'autant plus dévastateur qu'il surgit souvent au sein de situations convenues.
La série ne recule devant aucun ressort dramatique, quitte à en payer parfois le prix (…) Il y avait sans doute là de la place pour plus de 6 épisodes. Mais ces approximations traduisent avant tout une ambition inédite dans la fiction française, qui trouve à l'échelle de l'Europe un terrain de jeu joliment éclaté et polyglotte.
Tout est bâti sur une accumulation de gags énormes, dont la moitié au moins tombe à l'eau sans que personne, à commencer par le spectateur ne s'en soucie vraiment. Entrelacs d'intrigues ubuesques, Wet Hot fait délibérément le choix de l'excès, du mauvais goût et de la bonne humeur.
Les deux cinéastes et J. Michael Straczynski se concentrent sur le fil le plus intime de leur récit délaissant de manière symbolique la science-fiction pour le fantastique. Cet ancrage contemporain baigné de mystère donne une plus grande familiarité aux huit personnages auxquels on s’attache rapidement au fil de leur découverte progressive.