Tout simplement le plus grand film sur la mort à ma connaissance. Philippe Léotard et Nathalie Baye forment un couple déchiré et déchirant face à cette grande énigme, terreur de l’être humain depuis la nuit des temps. Comme toujours chez Pialat, ce qui domine est la maîtrise de la caméra, toujours placée où elle doit l’être. Elle montre tout mais avec une pudeur infinie, comme dans cette scène de la toilette funéraire du corps ...
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QuelquesFilms.fr
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3,5
Publiée le 13 avril 2023
C’est un film douloureux et difficile, centré sur une agonie montrée sans détour, autour de laquelle se révèlent, à l’inverse, les détours conscients et inconscients de ceux qui se préparent au deuil. Principal dérivatif : la séduction ou la quête de plaisirs sexuels. Le mari de Monique continue de faire de l’œil à tout ce qui porte un jupon, le fils redouble d’ardeur auprès de sa femme, de filles de passage ou de joie. Pour ...
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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 février 2008
La gueule ouverte est un somptueux film sur la mort et la parole. Une parole souvent en décalage avec la vérité nue des images. Maurice Pialat est un génie du cinéma qui use de très peu d'artifices pour laisser place à la salissure et donc à la vérité.
chrischambers86
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4,0
Publiée le 23 janvier 2021
Il ne faut pas broyer du noir pour se lancer dans "La gueule ouverte" de Maurice Pialat qui reste à ce jour le film le plus abouti sur la mort en rèsistant de façon admirable à l'èpreuve du temps! Nulle complaisance, à la limite du supportable! Pialat restera l'un des rares cinèastes à trouver une mise en scène qui permet formellement de reconstituer sa façon d'être dans un plan de cinèma! Personne n'oubliera la toilette funèraire de ...
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La gueule ouverte, film mélancolique mais distant, ne parvient jamais vraiment à impliquer le spectateur dans les derniers instant de la malade. Pourtant, ce n'est pas un mal. Au contraire même, cela accentue un malaise ambiant mise en place rapidement par l'absence totale de musique, le jeu très terre à terre des comédiens et le point de vue dans la mise en scène (très sobre soit dit en passant) nous laissant une place dans chaque plan comme observateur passif (la caméra accepte totalement sa portée subjective, elle est notre regard. En ce sens, il n'y a presque exclusivement que des plans moyens et des gros plans, la caméra se plaçant souvent à auteur d'homme, en témoigne la scène de départ du village à la fin. Au lieu de filmer la voiture partir, on voit le village s'éloigner par la vitre arrière de la voiture, comme si nous y partions nous aussi). Mais quelque chose manque... Pialat préfère montrer des scènes de vie ordinaires que de s'attarder sur la mère, ce qui, si ça montre à quel point la maladie est un élément de vif comme un autre, on est obligé d'assister aux pérégrinations d'un vieux père pervers et de son fils, pas mieux... Un truc d'auteurs visiblement. En ce sens, le film aurait peut être gagné à montrer davantage l'évolution de la maladie.