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    Le Bureau des Légendes
    Anecdotes, potins, actus et secrets inavouables autour de la série "Le Bureau des Légendes" et de son tournage !

    Genèse du projet

    Eric Rochant s’associe à la scénariste Camille de Castelnau sur le pilote de The Oligarchs, finalement abandonné au bout de quelques mois. Toutefois, le créateur la rappelle deux ans plus tard, afin de co-écrire Le Bureau des Légendes, qui n’était alors qu’un concept de dix pages vendu à Canal+ et qui n’avait pas grand chose à voir avec ce qu’est devenue la série. Le duo fait notamment appel au scénariste Emmanuel Bourdieu, pour retravailler les arches des personnages. C’est à ce moment-là qu’Eric Rochant imagine le personnage déterminant de Nadia El Mansour, ancien amour du protagoniste et décide ainsi d’ancrer l’intrigue dans la crise syrio-irakienne. Enfin, les deux thématiques principales ont été définies, telles que les décrit Camille de Castelnau à Première : "Le thème de départ du Bureau des Légendes c’est le fait de vivre dans le mensonge. Parce que le héros vit dans le mensonge, auprès de tout le monde. Et les agents vivent tous dans le mensonge, ils ne peuvent pas dire à leurs proches ce qu’ils font, ils manipulent leur environnement, ils portent un masque. (…) Et l’autre grande thématique de la série est le dilemme entre les affects, les émotions, les sentiments d’un côté et la raison d’Etat, le devoir, le travail de l’autre."

    Un sujet cher à Eric Rochant

    Après deux long métrages (Les Patriotes en 1994, puis Möbius en 2013), Le Bureau des Légendes est la première série télévisée qu’Eric Rochant consacre à son sujet de prédilection : le milieu de l’espionnage.

    Le souci du réalisme

    L’une des caractéristiques de la série est son souci du réalisme. En lecteur assidu de John le CarréEric Rochant s’est forgé une solide connaissance du milieu d’espionnage et avoue volontiers avoir été influencé par Zero Dark Thirty, sur la traque de Ben Laden par la CIA, et par le cinéma politique américain des années 1970. Il admet se baser tout d’abord sur l’imagination et le bon sens. Viennent ensuite les écrits, les livres, les journaux, les documentaires, et une inépuisable source d’informations, notamment géopolitiques : Internet. Pour la saison 3, l’équipe d’écriture y a déniché une étude sur le psychisme d’ex-otages, truffée de précieux témoignages. Par ailleurs, afin de tester la vraisemblance des situations inventées, Eric Rochant et ses co-scénaristes peuvent compter sur l’avis de la DGSE. "Nous ne sommes pas dans le secret des dieux, mais nous travaillons beaucoup sur la crédibilité des situations.", confirme Eric Rochant à Télérama.

    Des réalisateurs venant du cinéma

    Pour la première saison, Eric Rochant a réalisé le pilote et a fait appel à des co-réalisateurs venant du cinéma pour les neuf autres épisodes. A la recherche de cinéastes auteurs, à la mise en scène sobre allant vers le réalisme plutôt que vers la fantasmagorie, ce dernier a ainsi porté son choix sur Jean-Marc Moutout, Hélier CisterneMathieu Demy et Laïla Marrakchi.

    Lieux de tournage

    Afin de pouvoir réaliser une saison par an, les bureaux d’écriture, de production ainsi que les décors ont été centralisés à la Cité du cinéma de Luc Besson, où plusieurs épisodes pouvaient être tournés simultanément sur les deux plateaux réquisitionnés. Quelques scènes ont également été tournées à Neuilly-sur-Marne, à la maison d’arrêt de Villepinte, au magasin Décathlon de Croissy-Beaubourg, et dans Paris (Ecole militaire, Institut de physique du globe, rue La Fayette, Boulevard Mortier…). Pour la saison 2, l’action se passe en grande partie sur le terrain, au Moyen-Orient. Le tournage s’est néanmoins déroulé au Maroc, où des rues de Casablanca ont été transformées avec des éléments caractéristiques de la capitale iranienne (enseignes en farsi, portraits d’ayatollah sur les façades, etc.).

    Reconstitution des bureaux de la DGSE

    Après avoir travaillé sur de nombreux films tels que La Chambre des officiers, Le Transporteur 3Colombiana ou encore Les Saveurs du palais, le chef décorateur Patrick Durand intègre l’équipe du Bureau des Légendes. Pour sa première série, celui-ci a ainsi eu la possibilité de visiter les locaux de la DGSE à deux reprises. Malgré l’impossibilité de prendre des photos ou des mesures sur place, sa mémoire photographique lui a permis de reconstituer les décors au plus près de la réalité.

    Un exercice véridique

    Au début de sa formation clandestine, Marina Loiseau (Sara Giraudeau) et Malotru (Mathieu Kassovitz) déjeunent au restaurant. Alors qu’ils discutent, ce dernier la charge de récupérer les noms, professions et numéros de portable de deux hommes prenant un verre au bar, en dix minutes. Intimidée, Marina s’exécute et réussit sa mission, intégrant ainsi la règle d’or en matière de renseignement : "en savoir le maximum sur quelqu’un sans être repéré". Deux agents de la DGSE contactés par le journal Libération sont formels : "Cet exercice existe et fait même partie des fondamentaux. C’est comme le premier cours de code quand on se lance dans le passage du permis de conduire."

    Premier rôle de Mathieu Kassovitz à la télévision

    Pour la première fois, Mathieu Kassovitz tient le premier rôle d’une série télé. Ce dernier a notamment apprécié l’univers auquel il avait déjà touché avec le film L’Ordre et la Morale, sur la prise d’otage de gendarmes par des indépendantistes kanaks à Ouvéa en avril 1988, qui lui avait permis d’approcher les équipes du GIGN. En l’occurrence, la rigueur et la connaissance du sujet de la part d’Eric Rochant, ainsi que l’aspect humain lui ont donné envie de participer au projet. "Le Bureau des Légendes, c’est ce qui se passe si James Bond doit aller chercher ses enfants à l’école. Cette approche réaliste m’a plu. L’image qu’on a des espions au cinéma c’est Bond, Jason Bourne et Mission Impossible. On pense action, gadgets, microfilms… En réalité, un agent ne doit rien avoir sur lui pour rester transparent. C’est un travail avant tout intellectuel. Quand je vois Homeland, je me dis c’est bidon. Dans le monde dans lequel on vit, on n’a plus envie qu’on raconte des trucs qui n’existent pas, on a besoin de savoir comment ça fonctionne vraiment. Comment les gens font des conneries parce qu’ils sont humains, qu’ils ont des problèmes personnels, qu’ils font des erreurs de jugement.", explique-t-il à GQ.

    Une relation de confiance avec la DGSE

    L’équipe du Bureau des Légendes a établi une relation de confiance avec la DGSE. Les initiales "BB" figurant en première ligne du générique de fin correspondent à Bernard Bavolet, directeur général de la sécurité extérieure d’avril 2013 à mai 2017. Un signe du réel soutient apporté à la série par la DGSE, qui a bénéficié d’une hausse de recrutement grâce à cette dernière. "Ils adorent la série. Pour eux, c’est une occasion, d’abord, de nous faire le coup de ‘on aimerait tellement vous dire, mais on ne peut pas’. Ensuite, et surtout, c’est une façon de montrer au public quelque chose qui se rapproche de leur monde, sans prendre le risque de révéler des informations secrètes. Ca leur permet d’exister.", déclare Mathieu Kassovitz à Télérama.

    Dans la peau d’agents secrets

    Afin de mieux rentrer dans la peau de leur personnage, Mathieu Kassovitz et Jean-Pierre Darroussin ont passé une demi-journée à la DGSE. "On ne peut pas se rendre compte du niveau d’engagement et de responsabilité auxquels ces gens se situent.", témoigne ce dernier au Nouvel Observateur. Pour l’ensemble de ses partenaires, se plonger dans l’univers des services de renseignement leur a permis de relativiser sur le côté anxiogène propagé par les médias.

    Les pseudonymes

    Malotru, Phénomène, Moule à Gaufres, Cyclone, Escogriffe, Bachi-bouzouk… Les pseudonymes des personnages sont tirés des insultes et expressions favorites du capitaine Haddock, célèbre personnage des bandes dessinées "Les Aventures de Tintin".

    Renouveau pour la saison 4

    Pour la quatrième saison, la cinéaste Pascale Ferran, connue pour ses films exigeants et très personnels (Lady Chatterley, Bird People) a repris les manettes. Fan de la série depuis la première heure, la réalisatrice a contacté Eric Rochant, qui fut son camarade de promo à l’IDHEC en 1980, et s’est proposée pour un éventuel coup de main. Celui-ci, cherchant justement à échapper à son rôle dévorant de showrunner afin de se consacrer à un autre projet, a immédiatement saisi la perche. Par ailleurs, Mathieu Amalric rejoint la distribution pour incarner JJA, le directeur de la sécurité interne de la DGSE.

    Langues originales

    L’une des spécificités de la série est de respecter les langues originales employées par les personnages : soit, le français, l’anglais, le farsi et l’arabe. Pour ce faire, les séquences non francophones sont d’abord écrites en français, avant d’être traduites deux fois. Un traducteur traduit d’abord le dialogue, puis un autre, qui ne connaît pas la version française de départ, retraduit en français, afin de voir si cela a bien le même sens que ce qui a été écrit à l’origine. Par ailleurs, pour apprendre une langue étrangère, les acteurs travaillaient en phonétique.

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