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    Babylon Berlin
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    Pierricdrai
    Pierricdrai

    5 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 30 octobre 2022
    L’Allemagne de l’entre-deux-guerres

    Non, toutes les séries policières allemandes ne ressemblent pas à « Derrick » ! La preuve en est cette production au coût exorbitant pour un pays jusque là plutôt discret en ce qui concerne l’exportation de ses productions télévisées à l’étranger. Mais depuis 2016 et « Deutschland 83 » qui avait remporté l’International Emmy, les choses bougent outre-Rhin, en témoigne le succès de la série « Dark » sur Netflix. Quoi qu’il en soit, que « Babylon Berlin » ait nécessité un tel budget semble logique quand on sait que la série se veut une peinture fidèle de l’entre-deux-guerres allemand. Cette période s’avère pour le moins complexe, tant sur le plan social que politique. En effet, en 1929, date du début de cette histoire, la république de Weimar, à tendance sociale-démocrate, tente tant bien que mal de gouverner un pays sans repères stables depuis la fin de la Grande Guerre. Parmi les agitateurs, le mouvement communiste est sans conteste le plus bruyant. Très actif quand il s’agit de soutenir la cause des plus démunis, il constitue une menace permanente pour le régime en place qui ne veut pas voir son pays tomber sous l’influence de l’Union Soviétique. Cependant, même les forces rouges en présence sont divisées, les Stalinistes au pouvoir cherchant à annihiler les dissidents Trotskystes. Quant aux royalistes, beaucoup plus discrets, ils usent de leur influence pour, à court terme, restaurer la puissance de l’ancien empire Prussien démantelé après la guerre. Cette fichue guerre responsable pour beaucoup de l’ensemble des maux de leur patrie. Endettée auprès de ses vainqueurs et dans l’impossibilité de créer une armée à son nom, l’Allemagne vit dans le doute et la nostalgie de son aura passée. De Hitler, il est finalement assez peu question. Pendant longtemps, il reste un simple figurant au milieu de ces guerres de pouvoir, même si on pressent déjà (car on connaît la sombre issue de ces jeux de pouvoir) qu’il parviendra à sortir sournoisement son épingle du jeu.

    Destins croisés

    C’est donc dans ce contexte plutôt mouvementé que Gereon Rath, un inspecteur de Cologne, débarque sur Berlin au sein de la brigade de mœurs. Chargé de démanteler un réseau clandestin de films pornographiques, son attention démesurée pour quelques clichés sadomasochistes impliquant des « puissants » nous amène rapidement à penser que son enquête n’est en aucun cas désintéressée. Pour lui venir en aide, il peut heureusement compter sur le soutien de son collègue Bruno Wolter. Un soutien particulièrement bienvenu quand on sait que Gereon est un ancien combattant de la guerre 14 en proie à des conflits intérieurs dévastateurs... En premier lieu, il entretient une liaison avec la femme de son propre frère, ce qui complique un peu la vie. Surtout quand il faut lutter au quotidien contre des traumas qui le forcent à se droguer pour apaiser ses crises d’angoisse. Mais comment pourrait-il en être autrement quand on a assisté à la disparition sous le feu ennemi du frère en question ? Par ailleurs, Gereon va également trouver une aide inattendue en la personne de Charlotte Ritter, une jeune femme sans emploi qui rêve de faire carrière dans la police. En attendant, elle dépend de petits boulots (dont la prostitution occasionnelle fait partie) pour subvenir aux besoins de sa famille. Ainsi, tous trois devront se pencher sur une affaire qui, de fil en aiguille, les conduira à étudier de près le contenu d’un mystérieux convoi ferroviaire empli de gaz toxique à visée militaire… à moins que celui-ci ne cache un trésor propre à attiser une convoitise générale plus que dangereuse.

    Une narration parfois paresseuse

    Pour un spectateur français, se retrouver au sein d’un tel imbroglio politique ne facilite pas la compréhension de l’intrigue tant il est malaisé de percevoir les enjeux auxquels les différentes factions en présence se trouvent confrontées. Et si l’aspect confus du scénario s’avère assez stimulant, l’exigence attentionnelle qui en découle a sa contrepartie. En effet, il arrive que des indices ressortent du placard sans qu’on se souvienne du contexte dans lequel ils nous ont été apportés. Tout cela nuit partiellement à la fluidité de l’ensemble. Il faut attendre le milieu de la seconde saison pour que les pièces du puzzle finissent pas s’assembler. Celle-ci se termine alors de façon séduisante nous laissant apprécier le rythme soutenu de l’ensemble malgré des incohérences parfois gênantes. De plus, la tension dramatique plutôt limitée sur l’ensemble du récit incite le spectateur à modérer son enthousiasme. Lors d’un épisode pourtant, la tournure prise par les événements nous laisse sans voix. Malheureusement, par une pirouette scénaristique des plus improbables, (presque) tout finit par entrer dans l’ordre. La claque espérée ne viendra pas et on comprend alors que la série se contentera de suivre les codes imposés par le genre dans lequel elle s'inscrit. Et même lorsque le drame tant attendu pointe le bout de son nez, il se trouve plombé par une mise en scène assez grossière. Que ce soit par un étirement temporel annihilant le suspense tant désiré ou par le choix répétitif de rendre inaudibles les hurlements de témoins impuissants, les effets mis en œuvre dans ces situations manquent clairement de simplicité. Dommage.

    Mauvaise surprise...

    De plus, à l’entame de la saison 3, on espérait que la problématique des deux premières soit encore approfondie. Et bien non… C’est une nouvelle enquête qui se propose à nous, bien plus classique que la précédente. On retrouve heureusement la plupart des protagonistes mais certains sont (à ce stade du récit) laissés en plan. Tant pis…Nous voilà donc rendus à tenter de démasquer l’identité et les mobiles d’une mystérieux meurtrier masqué qui sévit sur le tournage d’un film… On a déjà connu plus inventif...

    1929 : une année noire...

    Heureusement, « Babylon Berlin » a d’autres atouts à faire valoir que ceux de ses simples intrigues. La principale tient évidemment à la qualité de la retranscription d’une époque. La pauvreté nous apparaît prégnante tout comme le désarroi d’un pays touché profondément dans sa fierté. Et si le premier mai 1929 a réellement été une horreur en Allemagne, il nous est montré sans retenue. Les communistes restent les bouc-émissaires tout désignés quand il s’agit pour le gouvernement de se dédouaner de la violence de sa politique. Les jeunesses hitlériennes commencent à voir le jour sans que cela semble poser de problèmes à une population qui a tout simplement d’autres chats à fouetter. Quant au krach boursier, les images hallucinées, presque dystopiques, auxquelles il donne lieu sont particulièrement efficaces.

    La danse de l’oubli

    Mais là où la série est vraiment formidable, c’est dans le rendu tout simplement exceptionnel des scènes musicales au sein du club « Moka Efti ». Le temps d’un soir, chacun se déleste de sa parure quotidienne pour devenir une Cendrillon que seule la lumière de l’aube ramène à la réalité. D’ici là, les auteurs filment avec brio le lâcher-prise de tout un peuple. Plus question de genre ou de classe sociale, la foule dansante ne fait qu’une, unie dans la transe et la démesure. On replonge avec délice dans les heures les plus folles des Ziegfeld Follies, le sexe et la débauche en plus. Car au Moka Efti, tabous et morale ont aussi été déposés au vestiaire. Pas question ici de juger. On est là pour vivre, intensément, jusqu’à l’oubli de soi... Moments sulfureux, magiques et colorés, en alchimie avec des chansons à la puissance vénéneuse incontestable. De même, certaines scènes de violences sexuelles ritualisées nous apparaissent esthétiquement envoûtantes (sans être « belles » pour autant). Cela reste glauque mais c’est simplement formidablement mis en scène. De même, la photographie se révèle par séquences d’une grande beauté, particulièrement quand une usine désaffectée se nimbe d’une atmosphère que les éclairages nocturnes parsèment d’ombres inquiétantes et de dorures trompeuses.

    Des personnages vivants mais superficiels

    Reste les personnages. Si Gereon ne parvient pas à se délester du visage grave propre aux détectives névrosés maintes fois portés à l’écran, ses prises de décisions non manichéennes ne permettent pas de le classer de facto dans la catégorie des « gentils quoi qu’il en coûte ». Il n’hésite pas par exemple à mentir au détriment de la justice pour ne pas faire ombrage à la déontologie pourtant douteuse de sa corporation. En revanche, toutes les séances d’hypnose qui, à l’instar des scènes musicales, tendent à envelopper la série d’une aura légèrement énigmatique, s’avèrent inutilement pompeuses sur la forme. Elles aboutissent en plus à incorporer dans le récit une problématique familiale difficilement crédible mais aux conséquences non négligeables. En revanche, on peut louer la formidable interprétation de Peter Kurth dans le rôle de Bruno Wolter dont l’attitude ambivalente ne cesse d’osciller entre paternalisme bienveillant et froideur intrigante. Quant à Charlotte Ritter, sa soif de vie liée à une farouche volonté de se sortir de la misère dans laquelle elle et sa famille évoluent, font de ce personnage pétillant le plus sympathique du récit. Elle est également celle qui nous donne accès à la réalité la plus sombre d’un Berlin désenchanté. Pour le reste, il ne semble pas que les auteurs aient fait du traitement des relations entre les personnages et de leur évolution psychologique une priorité tant celles-ci apparaissent superficielles.

    Conclusion

    De tout cela, il ressort de « Babylon Berlin » une série plutôt agréable à suivre. Les auteurs ont délibérément choisi de ne pas se démarquer des romans de Volker Kutscher dont elle est inspirée. Il faut donc accepter que la peinture très aboutie des années 20 en Allemagne ne serve que de toile de fond à des intrigues, certes assez bien ficelées, mais qui suivent les codes stéréotypés du genre policier. On aurait tout de même aimé que les intrications entre les enquêtes menées et le contexte social de l’époque soient plus présentes, ce dernier apparaissant comme un terrain de jeux idéal pour les manigances politiques et autres coups-fourrés. Au travers de personnages engoncés dans des problématiques personnelles plus ou moins intéressantes, on assiste à la description haute en couleurs d’une époque méconnue et troublée. Mais plus encore, il y a ces fabuleux moments, hors temps et même hors récit, où seules ne comptent que la liberté de danser et l’envie farouche de vivre envers et contre tout.

    Disponible sur MyCanal
    Nathan Grantest
    Nathan Grantest

    2 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 22 août 2023
    Ne vous arrêtez pas à la première saison, je n'ai pas adhéré tout de suite. Il y a au départ des scènes et situations qui peuvent paraitre improbables : les scènes de danse, l'arrière plan psychanalyse...Toutefois, ce sont des représentations et ambiances qui existaient bien en cette période d'entre deux guerres que nous connaissons souvent mal. D'où cette impression de décalage. Passer cette première gêne, la série monte en intensité et est passionnante. Le jeu des 2 acteurs principaux est vraiment de haut niveau. Les intrigues policières se mêlent de plus en plus au climat politique. Cette série est absolument géniale.
    Thierry Donnart
    Thierry Donnart

    2 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 2 novembre 2022
    Extraordinaire série qui met en lumière l'évolution de la société berlinoise dans les années 1920/30 mais pas que.
    Les acteurs sont impressionnants de justesse sans parler de la reconstitution historique.
    Bidi
    Bidi

    4 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 21 août 2023
    Meilleure série de tous les temps! Pourquoi n en parle t on pas autant? Des acteurs fabuleux( tous!!!) une histoire riche et intelligente, un scénario implacable et un Berlin incroyable, par sa diversité où la pègre, la police criminelle, la police politique et la SA luttent pour trouver leur place dans une Allemagne misérable, accablée, nostalgique, conservatrice et corrompue: une série addictive à voir absolument !
    TheLast
    TheLast

    3 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 22 février 2023
    Série historique passionnante, montée du nazisme, trame policière, acteurs excellents et très belle réalisation, Liv Lisa Fries (Charlotte) future grande, j'ai adoré.
    celygs
    celygs

    11 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2023
    Juste incroyable. J'ai dévoré la série en un rien de temps ! Les décors, les acteurs, la musique, l'ambiance, rien n'est laissé au hasard. Si bien qu'on se laisse vite transporté dans cette époque marquante de l'histoire. Pour ma part, j'ai même appris de nombreuses choses.
    C'est une série dynamique, bien pensée, bien réalisée et surtout bien jouée. Entre enquêtes policières, histoires de famille, de politique et d'amour, on n'a pas le temps de s'ennuyer et c'est tant mieux !
    Ce n'est pas pour rien s'il s'agit d'une des séries les plus chères réalisées dans le monde. J'espère qu'elle continuera de nous surprendre !
    laurie james
    laurie james

    7 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 18 septembre 2023
    On ne peut s'empêcher de penser à "Cabaret" ou à "Lily Marlene" pour l'ambiance dans ce Berlin glauque des années 30 avec les fêtes pour s'étourdir, l'extrême misère de beaucoup de personnes, la montée progressive mais inexorable de la violence....
    Tous les personnages sont d'autant plus attachants qu'ils sont ambivalents comme leur époque.
    Les intrigues sont très denses, sans temps morts et il faut parfois s'accrocher.
    Les danses et chansons qui rythment la narration constituent les gros points forts de la série. Elles contribuent largement à installer l'atmosphère du récit.
    La photographie est très belle et l'interprétation impeccable.
    On attend la saison 5 avec impatience malgré une petite baisse de qualité dans le saison 4 due à un nombre trop important d'intrigues, qui, de ce fait, sont résolues trop rapidement spoiler: (l'affaire de la main blanche)
    ou n'aboutissent pas du tout spoiler: (le meurtre non résolu du jeune voleur).

    Un grand plaisir de visionnage.
    VinceHanna
    VinceHanna

    58 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 24 octobre 2023
    Mais c'est quoi ça ? Je ne m'attendais pas à une telle claque. Les acteurs, l'ambiance, la photographie, la colorimétrie, la reconstitution historique, série absolument géniale !
    Laura L
    Laura L

    28 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 15 mai 2020
    Cette série est un pur CHEF D’ŒUVRE !!!
    On pourrait dire d'elle qu'elle ressemble à un puzzle, ou chaque plan, même les plus infimes s'enclenchent tous entre eux à un moment ou un autre. Rien n'est laissé au hasard, et tout à un sens et une histoire à nous transmettre. A condition de bien se concentrer sur les dialogues, et de garder une vive réflexion des scènes qui sont parfois très complexes. On à là un lot d'acteurs gigantesques, et il faut rester constamment dans une forte concentration.
    Dès la première seconde, on est littéralement projeté dans le Berlin des années 20 où décors, musiques, costumes, ruelles sont vraiment très bien reconstituées.
    Un jeu d'acteur à vous couper le souffle où vengeance, traîtrise, psychologie et amour s'entremêlent. D'une froideur parfois glaçante, tout est magnifiquement bien interprété.
    On assiste également à des enjeux politiques, et notamment à la montée très progressive du IIIème Reich...
    "Volker Bruch" alias Gereon Rath : beau, séduisant, énigmatique dans son rôle... il possède toute les qualités que l'on attend d'un acteur (à voir aussi dans la superbe série "Generation War"). Je suis fan.
    J'ai, à ce jour visionné deux fois cette série que j'ai tant aimé, et à chaque fois, c'était un plaisir inconditionnel.
    Maintenant, j'attend la troisième saison avec une très forte impatience qui, j'en suis sûre sera aussi excellente que les deux premières. Apparemment, la série est partie pour continuer encore bien longtemps, et c'est pour notre plus grand plaisir !!!
    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 15 octobre 2023
    Époustouflante et habile série qui dès le premier épisode vous plonge dans l’atmosphère du Berlin des années 20 (1929). Pas de préambule, l’histoire frappe fort dans des univers divers et variés à la fois oppressants ou dérangeants comme un foyer « Lumpenprolétariat », un commissariat « usine à gaz » ou une boite de nuit/cabaret « débauche à tous les étages ». Les deux personnages principaux, Volker Bruch et Liv Lisa Fries, se croisent et se recroisent toute la première saison et l’on comprend vite qu’ils vont se trouver : lui, le commissaire « en mission », elle, la prolétaire/prostituée, qui se rêve inspectrice de la police. Une série addictive qui mélange intrigue policière et complot politique (le réarmement du Reich) dans le contexte explosif des années 20/30, les années « folles ». La reconstitution est brillante et les personnages attachants. Il existe bien une vie en dehors du polar britannique.

    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
    christophe D10
    christophe D10

    10 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    2,5
    Publiée le 2 avril 2024
    Les decors sont superbes, l’interprétation plus que correcte, mais je n’ai pas trouvé l’intrigue très passionnante et du coup je me suis plutôt ennuyé, et je n’ai pas été au bout de la première saison.
    Au vu des avis ultra positifs peut etre aurait il fallu que je patiente quelques épisodes de plus mais j’avoue n’avoir pas vraiment accroché…
    Berg B
    Berg B

    3 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 4 février 2024
    Une série vraiment plaisante, qui se passe à une période de l histoire rarement dépeinte (les années 20-30 en Allemagne) mais dont ce n est pas le sujet principal.
    J ai adoré les personnages attachants, les enquêtes abordées, les musiques, et l ambiance générale, entre folie et orgies du côté des allemands fortunés, et misère extrême dans les milieux pauvres.
    Cette série fait désormais partie de mon top 5, vivement la prochaine saison !
    danivero
    danivero

    3 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 5 mai 2023
    un descriptif historique précis de cette période trouble de l'entre-deux-guerre, mis en scène parfaitement, à travers un thriller haletant, aux multiples ramification, le tout avec d'excellents acteurs, et une réalisation tirée au cordeau. passionnant !
    Laurent .E
    Laurent .E

    12 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 11 février 2024
    Superbe série allemande. Bon scénario. Bien filmé. Reconstitution de l époque très bien faite. Très bon acteurs même les second rôle. Je conseille fortement.
    Cameradine
    Cameradine

    10 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 27 décembre 2023
    Critique des saisons 1 à 4 (contrairement à ce qui a été annoncé la série va continuer, mais sans son producteur historique Sky qui met un terme à ses activités fictionnelles).
    BABYLON BERLIN est une série librement adaptée des romans policiers de Volker Kutscher, première œuvre sérielle de fiction évoquant la période précédant le Nazisme en Allemagne. Dans un premier temps, elle se laisse mériter : la scène qui tient lieu de prologue est accrocheuse, avec du suspense et une atmosphère énigmatique, mais par la suite, la complexité de l'intrigue, mêlant politique et affaires de mœurs, perd un peu le spectateur, d'autant que les ramifications entre les personnages sont complexes.
    Néanmoins, on finit par "entrer dedans" et on s'attache très vite à ses deux principaux protagonistes : Charlotte Ritter (Liv Lisa Fries), sténotypiste issue de la misère la plus noire, qui vend ses services à la préfecture de police et occasionnellement son corps dans les sous-sols du Moka Efti, une boîte de nuit branchée de Berlin ; sa force de volonté et son sens de la justice en font un personnage éminemment sympathique. Gereon Rath (Volker Bruch), commissaire de police récemment muté de sa Cologne natale, est un personnage plus trouble mais touchant lorsqu'il dévoile son talon d'Achille : un syndrome post-traumatique qu'il traîne depuis son passage sur le Front de la Guerre de 14-18 et un complexe d'infériorité vis à vis de son frère aîné disparu sur le Champ d'Honneur.
    Une des grandes qualités de BABYLON BERLIN est d'avoir réuni un casting de comédiens capables d'apporter une plus-value à leurs personnages : aucun ne se résume à une fonction, et même quand cela pourrait être le cas, il y a chez chacun une épaisseur ou une touche spéciale qui le rend crédible. On dit que le succès d'une série se mesure notamment grâce au degré de réussite de ses méchants. Et ici un soin particulier est apporté aux "gueules" et aux "méchants", interprétés par des acteurs charismatiques : de la nonchalance débonnaire mais trompeuse de Bruno Wolter (Peter Kurth) à la folie latente d'Alfred Nyssen (Lars Eidinger), de la douceur affectée du Docteur Schmidt (Jens Arzer) à la froideur glaçante de Wendt (Benno Fürmann), ou de la puissance brute de Walter Weintraub (Ronald Zehrfeld) au raffinement de l'Arménien (Mišel Matičević), qui dissimule un penchant pour les mises en scène sadiques, sans oublier l’androgyne femme fatale "la Sorokina" (Severija Janušauskaitė) et les "méchants" secondaires qu'on ne peut pas tous citer.
    Ensuite, sa reconstitution minutieuse des Années Folles et l'élégance de sa mise en scène en font la série la plus chère produite pour la télévision allemande à ce jour. La qualité du travail des départements décors, costumes et maquillage se remarque par des petits détails, comme les poils sous les bras ou l'absence de maquillage des femmes (seules les femmes "de mauvaise vie" en portaient à l'époque). On voit aussi la garde-robe de Charlotte s'étoffer au fur et à mesure qu'elle progresse dans l'échelle sociale. Outre les décors faits-mains, d'importants effets spéciaux ont été mis en œuvre pour reconstituer un Berlin disparu dans les bombardements de 1945, donnant à voir des images fascinantes. Un des lieux les plus étonnants de la série est le Moka Efti ; je ne suis spécialiste ni en architecture ni en histoire du show-bizz, mais il se dégage quelque chose de si moderne de ce lieu de plaisir, de spectacle et de danse que je soupçonne les metteurs en scène d'avoir intégré des éléments anachroniques pour mieux souligner le côté avant-gardiste de cet endroit. Le spectacle de Nikoros (première saison) est à cet égard stupéfiant.
    Ce qui m'amène à parler de la musique. La bande-originale de Johnny Klimek et Tom Tykwer est excellente, non seulement le thème du générique, dont les sonorités dérangeantes et l'aspect psychédélique de celui-ci mettent le spectateur dans le ton, mais toutes les musiques de la série, qui deviennent de plus en plus variées au fil des saisons. Il y a également une chanson associée à chacune. Si "Wir sind uns lang verloren gegangen" (saison 3) et "Ein Tag wie Gold" (saison 4) sont entraînantes, la plus emblématique reste pour moi la première (les saisons 1 et 2, conçues ensemble, comptent pour une), "Zu Asche, zu Staub", la chanson de Nikoros évoquée plus haut, qui est à l'image de la série, à la fois séduisante et un poil malaisante. À noter que tous les acteurs et actrices dont les personnages chantent le font sans doublage.
    Trois réalisateurs se partagent la mise en scène du début jusqu'à la fin de la série, et pas des moindres : Tom Tykwer (réalisateur du PARFUM et de CLOUD ATLAS, co-réalisé avec les Wachowski), Achim Von Borries (PARFUM D'ABSINTHE avec Daniel Brühl et August Diehl) et Henk Handloegten (scénariste de GOOD BYE LENIN!). Sans pour autant pouvoir définir qui a réalisé quels épisodes, on sent qu'il y a une vraie "patte d'auteurs" dans cette série, et l'on peut compter de nombreux clins d'œil cinéphiles, hommage au cinéma des années 1920 : des jeux d'ombre façon films noirs aux décors expressionnistes du tournage dans la saison 3, de Fritz Lang et Marlene Dietrich à Lotte Reiniger (très belle scène animée en ombres chinoises dans la saison 4).
    Bien sûr il n'y a pas de série parfaite et je déplore un peu que BABYLON BERLIN tombe parfois, comme beaucoup de ses consœurs, dans la surenchère émotionnelle, quitte à commettre des invraisemblances ( spoiler: la noyade et la réanimation de Charlotte, saison 2, trop étirée pour être crédible ; Gereon qui se rompt les côtes et casse la figure à Nyssen quelques jours plus tard, saison 3
    ). Plus la série avance, plus les personnages à suivre sont nombreux, en dépit de la mort de certains, et de ce fait certains personnages secondaires attachants sont un peu laissés pour compte ( spoiler: je trouve carrément impensable qu'en saison 4 Gereon ne pense même pas à prévenir Helga que Moritz a été placé en détention provisoire, ils sont fâchés mais c'est tout de même sa mère !
    ). Le plus frustrant est l'intrigue autour du Docteur Schmidt. L'aura de mystère qui entoure son personnage dans les deux premières saisons était justifiée, étant donné le twist du dernier épisode. Mais par la suite, ses apparitions sporadiques deviennent de façon mécanique le moment "attention personnage mystérieux" où les intentions sont surlignées à l'excès, alors que ce personnage pourrait être extrêmement intéressant à suivre ( spoiler: son obsession de l'Homme-machine ouvre tout un champs d'hypothèses autour de son passé et de l'impact de celui-ci sur sa psychologie
    ).
    Malgré ces réserves, BABYLON BERLIN reste une série agréable à suivre, pour toutes les raisons évoquées plus haut, et parce qu'elle permet une plongée passionnante dans le Berlin de l'entre-deux guerres, permettant de comprendre le contexte social et politique qui a mené à l'avènement du Nazisme.
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