C'est franchement dommage. Là où la série d'origine était novatrice et enfonçait des portes, cette nouvelle version s'enlise dans des histoires amoureuses d'un niveau collège, ce qui paraît d'autant plus bizarre pour des personnages qui ont maintenant entre 40 et 50 ans pour les anciennes. C'est avec stupeur qu'on assiste à des scènes de dispute de couple à la mort moi le noeud, où les protagonistes se vexent pour des broutilles et des enfantillages, où des duo qui se sont vus deux fois se disent maladroitement qu'ils s'aiment. On se croirait dans une cour de collège.
La série d'origine racontait certes des histoires d'amour et d'amitité, ce qui pourra paraître pour certains tout aussi futile, elle le faisait avec intelligence, les personnages vivaient de vraies problématiques, liées à l'identité, à la race, on traitait de l'usure du couple au fil des années, de parentalité.
Dans Generation Q tout sonne creux. On sent une volonté de cocher toutes les cases de la diversité et de la queerattitude, mais ça ne sonne pas sincère, on sent que c'est forcé.
Et la musique ! Incroyable, tous ces violons qui recouvrent toutes les scènes pour appuyer le drame dans des scènes qui pourtant n'en comporte pour ainsi dire pas. On veut nous faire pleurer dans les chaumières.
Je suis déçu mais je m'accroche à l'image que m'avait laissé la série de départ. Une série culottée, drôle, intelligente, qui a marqué toute une génération de femmes. Ne laissons pas Generation Q teinter ce souvenir.