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    Take Shelter
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    785 critiques spectateurs

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    Eldacar
    Eldacar

    41 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2013
    Un superbe film sur l'amour, la famille et la folie. Porté par deux acteurs exceptionnels, Michael Shannon et Jessica Chastain, "Take Shelter" est le combat d'un homme contre lui-même. La fin du monde n'est qu'un prétexte à une subtile étude de caractère à travers une famille américaine confrontée à la supposée folie du père de famille. Curtis est bien évidemment au centre du film. Est-il fou ou a t-il des visions de la fin du monde proche ? Toute l'ambivalence du personnage vient du fait que lui même ne le sait pas vraiment. Curtis se croit fou de par ses antécédents familiaux (sa mère est schizophrène) et le regard de son entourage qui remarque son étrange comportement. Pourtant, il ne peut stopper ses pulsions qui le poussent à construire un abri pour protéger sa famille tout en ayant conscience qu'il les fait souffrir et les endette. Et lui aussi souffre de cette situation et en devient pathétique (il ne cesse de s'excuser auprès de Samantha, se fait gifler par elle sans réagir). Mais le personnage fort du couple est bien Samantha, et c'est elle qui prendra les choses en main. Là ou la plupart des films présenteraient un couple se désagrégeant sous le poids de l'épreuve, "Take Shelter" montre, au contraire, un couple qui en sortira plus fort. A cet égard, Curtis et Samantha sont l'un des plus beaux couples de cinéma jamais vus. Les difficultés qu'ils traversent au début du film viennent du fait que Curtis refuse de partager ses sentiments avec sa femme, d'où une incompréhension et des tensions entre eux. Mais une fois ses rêves partagés avec elle, plus rien ne peut les séparer. Dès lors, Samantha va le pousser à affronter ses démons et sa peur de l'extérieur en le poussant à ouvrir la trappe de l'abri et à sortir en premier pour qu'il se rende lui-même compte que sa peur était infondée. De même, lors de la superbe scène du repas, alors que Curtis s'emporte contre les autres participants, elle restera avec lui envers et contre tous. Curtis remettra d'ailleurs sa vie entre ses mains alors qu'ils sont dans l'abri, en lui tendant la clé de la trappe en murmurant « je ne peux pas », lui laissant donc tout pouvoir sur leurs vies. spoiler: La fin est quand à elle d'une grande intensité, à la fois dans le jeux des acteurs et dans se qu'elle implique. Car mon opinion est que Curtis n'est pas fou mais possède un « sixième sens » (comme celui des animaux) qui lui a fait sentir la catastrophe à venir. Cette scène n'est pas un autre rêve mais bien la réalité, ne serais-ce que parce que se n'est pas Curtis qui voit la tempête en premier mais sa fille, puis lui, puis Samantha, puis le spectateur à travers le reflet dans la vitre. Et la dernière image nous montre une inversion dans le rapport dominant/dominé au sein du couple. Car cette fois, c'est Samantha qui s'en remet à Curtis, remettant par la même occasion les deux personnages sur un plan d'égalité.
    Superbe.
    VOSTTL
    VOSTTL

    61 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2013
    Voilà un film où la lenteur est légitime. J’ai été captivé du début à la fin. C’est avant tout un film d’ambiance, presque anxiogène. L’intérêt monte doucement, progressivement, intensément. On s’interroge, on croit avoir des réponses et on s’interroge de nouveau. Le film oscille entre doute et certitude. Le point culminant : le shelter lui-même. Quelle tension à l’intérieur. Puis la fin, la musique qui l’accompagne, à scotcher. Un film surprenant dans son traitement et porté par de belles interprétations, en tête : Michael Shannon. A voir en VO.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 janvier 2014
    Depuis un bon bout de temps déjà (depuis le Festival de Cannes 2011 en fait), je me dis qu'il faut que je voie "Take Shelter", second film de Jeff Nichols, réalisateur qui monte en notoriété depuis quelque temps déjà, notamment avec son récent "Mud" (qu'il faut que je voie aussi). Et, enfin, je l'ai vu. Toutefois, je dois admettre que, si le film de Nichols est travaillé et possède une excellente ambiance, j'ai été un peu déçu. Disons que je m'attendais à une descente aux enfers des plus violentes dans la folie, alors que durant les deux heures de film, les états d'âmes de l'excellent Michael Shannon sont quelque peu aseptisés. "Take Shelter" avait tout l'air du film indépendant original, sur lequel plane une certaine influence hitchcockienne, qui mettait les nerfs des spectateurs à vif. Malheureusement, je n'ai rien ressenti de tout ça. Le long-métrage de Nichols se laisse suivre avec plaisir, il faut le souligner, mais il manque cette profondeur, ce suspense qui aurait fait plonger le spectateur en plein dans les peurs du personnage principal. Ici, je n'ai jamais eu l'impression d'être impliqué dans les événements, si ce n'est lors de la dernière demi-heure ou enfin, tout s'accélère et ou l'horreur se fait ressentir. Malgré une réalisation aux petits ognons, "Take Shelter" manque d'âme et s'étire souvent en longueur. Si Shannon et Jessica Chastain parviennent à camper leurs personnages avec une grande crédibilité, je dirai qu'il manque au scénario une intensification des événements, car souvent on ne se retrouve que simple spectateur de ce qui se passe, sans être impliqué ou ressentir une quelconque émotion concernant les principaux protagonistes. "Take Shelter" se laisse suivre dans déplaisir, mais ses nombreux défauts, essentiellement du point de vue scénaristique (subjectivement parlant) donne la sensation que Jeff Nichols aurait pu faire bien mieux. Dommage, car les idées étaient là, mais pas le cœur...
    lara cr28
    lara cr28

    64 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2013
    Un très bon film sur l’angoisse paranoïaque de l’Amerique moderne qui s’inscrit dans la lignée des films d’Apocalypse comme ceux de Nolan, Hillcoat ou Lars Van Trier à la différence que la psychose n’est endossée que par un seul personnage.
    septembergirl
    septembergirl

    558 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2013
    Un excellent film indépendant américain qui nous balade du début à la fin. Un thriller, au cadre apocalyptique, qui bénéficie d'une force narrative et d'une belle virtuosité. Chaque image est saisissante, mêlant horreur et esthétique. Les acteurs sont brillants, la musique et le suspense sont haletants. La réalisation est lente mais l'on ne s'ennuie pas, on est aspiré par l’angoisse insidieuse du personnage dans un monde où la fin semble imminente. Un drame atypique, intelligent et puissant qui marque durablement !
    DelSpooner
    DelSpooner

    134 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2011
    Deuxième film du jeune talent Jeff Nichols, après une première oeuvre qui annonçait la couleur, Take Shelter raconte l'histoire d'une famille du Midwest dont le père est sujet à des cauchemars et des hallucinations qu'il pense prémonitoires d'un évènement apocalyptique futur. Petit à petit, la paranoïa s'installe, le film joue sur la frontière entre la folie et l'extralucidité, poussant son protagoniste principal au bord du précipice.

    Qui mieux que l'immense Michael Shannon pour incarner Curtis, style de personnage qu'il a maintes fois expérimenté au cours de sa carrière, notamment dans le "Bug" de Friedkin. La différence ici, c'est que Jeff Nichols entoure son personnage d'une empathie qui donne toute sa beauté au film.

    Si la première partie fait la part belle à l'immiscion de la terreur chez Curtis, à coup de visions aussi inquiétantes que violentes et soudaines, on se retrouve progressivement au coeur de cette famille, luttant, fléchissant, mais qui jamais ne se brisera devant les rudes épreuves qui vont l'assaillir. Le lien unissant Curtis à sa fille, sourde, mais surtout l'amour indestructible et indescriptible que lui porte sa femme, jouée par la magnifique Jessica Chastain, offrent au film des scènes d'une puissance absolue. Curtis met tout en oeuvre pour protéger sa famille de ce qui le hante, de ce qu'il ne peut décrire sans pouvoir l'ignorer, au risque d'être pris pour un incompris, un fou, de s'éloigner de ses amis, de son voisinage, tandis que sa femme affronte ses doutes, ses crises, sans jamais le lacher, sans jamais l'abandonner.

    C'est ce qui rend Take Shelter si bouleversant, et au diable le sous-texte métaphorique autour de la crise financière, puisque la profonde sincérité qui anime les personnages et la mise en scène de Jeff Nichols, telle une succession de tornades émotionnelles, emporte tout sur son passage.

    Ainsi le dernier tiers atteint un degré de perfection rarement égalé, accumulant moments de tension extraordinaires et scènes intimistes d'une finesse inouie, jusqu'à ce dénouement absolument grandiose qui nous laisse avec cette impression d'avoir vu une très belle oeuvre de cinéma.
    MC4815162342
    MC4815162342

    360 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2013
    Après avoir découvert le dernier film en date de Jeff Nichols "MUD", que j'ai trouvé sublime je me suis dis "bah alors pourquoi ne pas voir ses anciens films, rien de plus normal après tout." donc je me suis mis "Take Shelter"... bon que dire, c'est simple: "MUD" m'avais renversé, "Take Shelter" ma ébloui, j'en suis encore sur le cul, mais sérieux Nichols comment fait tu pour écrire de tel scénario, ils sont juste parfaits, y'a 0 faux pas, y'a 0 défaut, en revanche y'a 100% d’émerveillement, on en prend plein la tronche avec ses films.
    De plus dans le casting de Take Shelter la performance de Michael Shannon est absolument sidérante, ce gars est grandiose, Jessica Chastain est aussi bouleversante et impressionnante que dans "The Tree of Life", la petiote Tova Stewart est tout simplement splendide, Shea Whigham est carrément bluffant, quant à Ray McKinnon qu'on ne voit à peine 5 minutes il est impeccable, d’ailleurs je ne comprend toujours pas pourquoi il n'y a pas sa photo sur sa page Allociné, un acteur d'un tel talent se doit d'avoir sa photo.
    Pour continuer avec les points positifs du film... en même temps il n'y a que ça des points positifs, la réalisation, j'ai même pas besoin d'aller plus loin, il suffit de mettre le mot "réalisation" à coté du mot "Jeff Nichols" et on comprend tout de suite.
    Pour la bande son, elle est à l'image du film, c'est à dire sublime.
    Les décors et effets spéciaux sont magique, y'a pas d'autre mot, rien que les scènes ou Michael Shannon se retrouve face aux fameux éclaires, aux nuages ou encore aux tornades sont aberrantes de beauté.
    Nous voilà au moment crucial, le scénario, écrit de toute pièce par le réalisateur, et bien il est... désolé je n'ai pas de mot, je suis vraiment désolé, là ou certains le trouveront lent, futile, insipide, ennuyant, chiant voir merdique moi je le trouve magnifique, beau, attachant, dur, complexe, puissant et surtout époustouflant, car durant tout le film on ne cesse de se poser des questions sur le personnage de Shannon, on cogite, on cherche et on travail pour finalement se prendre une de claque au final, car oui le final du film est juste MONUMENTAL, un final absolument inattendu, une claque, que dis-je une claque, un bon gros point américain dans la gueule oui (désolé du langage mais là c'est plus fort que moi).
    Alors oui certains seront déçu, probablement les ignares, les gens cloîtré sur leur téléphone durant le film, ceux qui ne veulent que de l'action toute les 5 minutes, ceux qui ne cesse de parler et de regarder ailleurs pendant le film, bref tout les abrutis qui ne respecte pas ce chef d'oeuvre ne peuvent se prétendre ne serait-ce qu'une fraction de secondes être cinéphile.
    Pour ma part j'ai hâte de découvrir de nouveaux film de Jeff Nichols, car ce mec mérite amplement de nous faire partager sa vision des choses, il mérite qu'on pleure, qu'on ri, qu'on s’énerve, qu'on compatisse avec ses personnages, avec ses œuvres, il mérite de devenir un grand, son nom mérite d’être cité dans la catégorie des meilleurs réalisateurs du monde, ce mec est un génie.

    PS: Quiconque n'est pas d'accord avec moi... bah allez vous faire foutre.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 janvier 2012
    C'est là qu'on se rend compte de la complaisance de la presse qui a autant d'esprit critique qu'un beauf de supermarché. Je suis allé voir ce film hier parce qu'alors la note de la presse était d'une moyenne de... 4,8 ! J'avais jamais vu ça, pourquoi pas directement 5 étoiles tant qu'on y est ? Alors je vais vous dire à quoi vous devez vraiment vous attendre : presque deux heures de lenteur et d'ennui abyssal. J'ai été étonné quand les lumières se sont rallumées et que j'ai regardé ma montre, j'ai eu l'impression que ça avait duré deux fois plus parce qu'il ne se passe... rien du tout. C'est le gentil couple de trentenaires américains qui fait le bénédicité à table et qui a une gamine sourde-muette-anorexique pour laquelle voyez-vous ils ont beaucoup d'amour et travaillent dur sur les chantiers, car une opération est peut-être possible ! Pleurs de joie de la mère, situation vue un million de fois. On assiste donc au quotidien d'un couple de la classe moyenne américaine, pour pas changer, le boulot du père, les brocantes de la mère, les emprunts à la banque, les visites chez les grands-parents, les rendez-vous chez le médecin. En gros, ici vous allez au cinéma pour quasiment vous replonger dans votre propre vie, c'est génial ! À quelques détails près, mais il faut vraiment appeler ça des détails. À quelques rares reprises, le père fait des cauchemars, et à chaque fois il se réveille en hurlant. En fait, ça se passe toujours comme ça, y a un truc bizarre, qui d'ailleurs ne fait jamais peur, on mets une petite musique du genre l'Exorciste et il se réveille en hurlant, si bien que dès la deuxième fois on a compris le truc, mais le réalisateur a décidé de pas se faire chier alors il utilise toujours le même procédé... Ah, après il a quelques hallucinations, mais alors là c'est vraiment terrifiant ! Figurez-vous qu'il voit des éclairs dans le ciel, ouh là lààà que ça fait peeeuuur ! Si ce film vous a fait peur, c'est que les films de Walt Disney vous font peur aussi, je vous assure. Et puis pour l'originalité, on repassera : quelq'un prédit la fin du monde, est-ce que c'est vrai ou est-ce qu'il est fou ? Voilà le scénario. C'est le mythe de Cassandre, quoi, mais il est très mal traité. La réponse à la question est à la fin du film, mais on se fait tellement chier pendant deux heures qu'à ce moment, ça ne nous intéresse même plus de le savoir.
    maxime ...
    maxime ...

    190 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2015
    Une véritable claque ! Jeff Nichols signe avec Take Shelter un des films majeurs de ces 10 dernières années. Son travail est exceptionnelle, chaque image est plus belle que la précédente, sa mise en scène est inventif et somptueuse, la encore ce qu'il se fait de mieux. Le scénario est magnifiquement écrit, on ne sait plus sur quel pied danser, la richesse du récit m'en à mis plein les yeux. Michael Shannon et Jessica Chastain forme un couple sans égal, tout les deux faisant partit des révélations de ces dernières années mais c'est bien avec Take Shelter qu'ils livrent pour l'un comme pour l'autre l'interprétation de leur vie ! Quelle fin, mais quelle fin ! Difficile de s'en remettre ...
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 743 abonnés 12 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2018
    Oeuvre paranoïaque, "Take Shelter" l'est assurèment parce que le cinèaste joue constamment la carte de l'ambiguïtè! Le pari n'ètait pourtant pas gagnè d'avance, le huis-clos en forme de fin du monde ètant un exercice des plus dèlicats! Mais le jeune prodige Jeff Nichols, soutenu par une interprètation saisissante de Michael Shannon, maniant ici l'art de l'angoisse et de la psychose avec brio, s'en tire haut la main pour un deuxième long-mètrage et nous offre à l'arrivèe un mètrage prometteur à la folie contagieuse! Comme quoi pas besoin de sortir des blockbusters à gros budgets pour faire un bon film! Certains reprocheront à cette plongèe dans l'apocalypse intèrieure une certaine lenteur mais cette lenteur sert un but prècis: le basculement progressif d'une âme sans histoire au bord du gouffre! Et surtout de ses effets dèvastateurs pour ses proches! Alors qui croire ? Tempête sous un crane ou menace rèelle ? Le mystère reste entier...jusqu'au plan final...
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    67 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2017
    A mon sens, rarement un drame familial n'a été représenté au cinéma avec autant d'ampleur que dans "Take shelter". On y suit un père de famille, interprété par un Michael Shannon absolument génial, sur-protecteur qui plonge dans la paranoïa, voir dans la folie au fil du film. Les scènes sont constamment à la limite entre le rêve et le réel, montrant avec beaucoup de puissance comment un père peut sombrer dans la folie en cherchant simplement à protéger sa famille. Le film montre crescendo avec des scènes de rêve de plus en plus violentes. Mais l serait injuste de résumer "Take shelter" à un simple drame psychologique sur les liens familiaux tant le film est en réalité une fresque sociale poignante. La peur de l'ouragan qui pousse le personnage du père dans la folie représente la crise économique qui frappe les Etats-Unis depuis plusieurs années. "Take shelter" est en réalité un film sur un père terrorisé à l'idée de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. C'est cette situation économique précaire qui pousse ce père de famille dans la folie, accablé par le poids de ses responsabilités et par la peur de perdre sa famille. Dans le contexte actuel, ce message est très fort et résonne très fort chez le spectateur tant il est ancré dans la réalité. J'ai trouvé intéressant que le film se place du point de vue du père alors que beaucoup d'autres préfèrent mettre en avant l'instinct maternel. Ça ne veut pour autant pas dire que la mère est absente du film puisqu'elle y joue un rôle prépondérant, interprété très justement par Jessica Chastain. Jeff Nichols porte un regard bienveillant sur ses personnages et arrive à faire ressortir avec un réalisme fou les liens familiaux très forts qui unissent les personnages. La mise en scène intimiste de Nichols sublime ses personnages et rend son film super poignant. J'ai vraiment adoré "Take shelter", un film à la mise en scène brillante, porté par deux superbes acteurs et qui véhicule un message fort et émouvant.
    xsadg
    xsadg

    13 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 octobre 2012
    Oh les gars ! Faut revenir dans le vrai monde là ... Je me suis fié aux notes pour regarder ce film, résultat : 2H d'un ennuie mortel, il se passe rien. C'est le genre de film où on attend jusqu'à la fin pour savoir le fin fond de l'histoire, le genre de film qu'on veut arrêter au milieu mais où on se dit qu'il va bien se passer quelque chose à un moment donné. Et non, à la fin, on a rien ! Ça se termine comme ça a commencé.... Fuyez pauvres fous comme disait l'autre !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 120 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 août 2012
    Vous allez vous dire que je fais une fixette là-dessus et croire du coup que je prends un malin plaisir à défoncer les films qu'encensent la critique, juste pour le principe, pourtant – je le jure ! – il n'en est rien ! Ce film, j'y suis presque allé par hasard, parce que je savais qu'un pote y allait. Bref, je ne savais même pas ce que ça racontait ou ce qu'on en disait... Eh bah le moins que l'on puisse dire c'est que je me suis bien barbé ! Et je ne suis pas un alien pour le coup ! J'ai des preuves Scully ! J'entends d'ailleurs appuyer mon propos sur le drôle de mec barbu et sur la petite quinquagénaire qui partageaient avec moi le premier rang de la salle. Le constat a été clair pour eux : le mec s'est mis à lire le journal au bout d'une demi-heure, levant les yeux de temps en temps pour voir si quelque chose se passait, et la femme s'est mise à pioncer au bout d'une heure ! Vé-ri-di-que ! ...Et moi ? Bah moi je ressortais d'une grasse mat’, donc je ne me suis pas endormi, et comme je n'avais pas prévu de lecture (...comme quoi on n'est jamais trop prudent), il a bien fallu que je ne me contente que de "Take Shelter" pour occuper mon attention. Alors du coup, vous l'aurez compris, je me suis fait chier comme c'est pas permis. Alors OK, je suis d'accord, je trouve malgré tout qu'il y a dans ce film une atmosphère assez séduisante et atypique. Je ne sais pas si c’est le fait des acteurs (très bons) ou bien de cet univers humide et venteux, mais en tout cas j'ai vite trouvé des atomes crochus avec l'univers de Jeff Niccols et je me suis laissé embringué. Mais bon, passés deux trois cauchemars et hallucinations, le film s'enlise dans un immobilisme incroyable. Tout est posé et dit en seulement dix minutes, puis ensuite on se contente juste d'illustrer. Aucune progression du personnage, y compris dans sa paranoïa, ce qui fait que le film ne nourrit strictement aucune dynamique. Alors, vous allez me demander, que se passe-t-il pendant ces deux heures ? Eh bah c’est ça le problème ! Jeff Niccols fait finalement ce que font tous les nouveaux réalisateurs à la mode : il se complait dans le vide, et envoie quelques symboles par ci par là, pour se raccrocher un peu à tout sans non plus s'engager dans rien. Alors là, la critique parisiano-bourgeoise s'en est donné à cœur joie ! Les voilà partis dans trente millions d'interprétations vaseuses sur le sens à donner à la paranoïa, à l'isolement et à l'oppression qui accablent le personnage principal. Trop heureux qu'ils sont qu'on leur ait donné l'occasion de montrer à quel point ils sont subtils et intelligents, ils ont encensé ce film comme jamais... D'où ce paradoxe : "Take Shelter", le film le plus chiant de ce début d’année, se retrouve auréolé de gloire par la presse. Me concernant, je vous le dis tout net : ne tombez pas dans le panneau. A moins que vous vouliez vous la péter au bureau en répétant à l'envie ce qu'ont écrit Télérama ou les Cahiers du cinéma, "Take Shelter" risque d'être pour vous un puissant somnifère ou, pire, une grande source de maux de tête. Esprits sains : s'abstenir.
    elbandito
    elbandito

    309 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2012
    L'un des premiers grands films de l'année 2012, une œuvre apocalyptique envoûtante, hantée par la présence d'un Michael Shannon inspiré et d’une Jessica Chastain lumineuse. En plus d’étudier la mise à l’épreuve d’un couple, le jeune et talentueux réalisateur Jeff Nichols flirte habilement entre le film fantastique et le drame psychologique. Grand Prix au Festival du film américain de Deauville 2011.
    B-Lyndon
    B-Lyndon

    67 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2012
    Mais d'où sort ce film austère et brumeux, où file t-il ainsi ? Il semble pétri des plus intenses douleurs, des plus innommables névroses, sentiments qui se chuchotent ou se taisent, hurlant au plus profond de l'esprit. La douceur de ses protagonistes n'est pas un leurre, mais cache les errances de l'âme et le reflet de leur perte.
    L'esprit du film, son étrangeté, sa lenteur magnifique, me hante encore. J'aime ce que Nichols fait d'une Amérique en proie à ses névroses, ses peurs les plus profondes, ses démons infernaux. J'aime cette mise en scène puissante qui n'a pas besoin de moyens techniques assourdissant pour traduire la frayeur des personnages. J'aime cette empathie que le cinéaste leur accorde, cette grandeur d'âme que possède chaque être, même le plus perdu des hommes.
    Le film commence dans un mystère et se finira dans un mystère. Il est long, lent, mais semble aller si vite, si vite qu'il nous échappe, constamment, pour mieux finir pas nous hanter. Il commence par nous perdre pour ne jamais nous retrouver complétement. Cela constitue une expérience curieuse, imparfaite, parfois agaçante, mais qui prend aux tripes, remue, bouleverse. C'est un film insaisissable qui est avant tout le notre. Curieux paradoxe...
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