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    La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2
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    1 546 critiques spectateurs

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    annastarnomberon
    annastarnomberon

    118 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2013
    Sans savoir vraiment ce que j'ai pensé du film (un peu trop long, un peu trop naturaliste, mais en même temps poignant, extrêmement bien interprété...), il y a quand même un aspect qui a plus attiré mon attention que les autres, c'est la manière dont Kechiche retransmet la violence du monde social.

    Les scènes qui m'ont paru les plus passionnantes dans ce film, ce sont celles des deux repas familiaux. D'abord, on pourrait m'opposer que Kechiche entretient pas mal de clichés : la famille intellectuelle et ouverte par opposition à la famille pragmatique et fermée d'esprit, l'artiste égocentrique et égoïste, etc. Certes, le film va dans le sens de ces clichés, mais il aborde le sujet de la violence sociale d'une manière qui me paraît très pertinente.
    Tout au long du film, j'ai pensé à Bourdieu et à sa théorie des capitaux. Je ne serais pas surprise que Kechiche y soit sensible...
    La famille d'Emma dispose d'un capital culturel « de gauche », « d'intellectuels » : on y mange des fruits de mer (plat symboliquement jugé comme « noble », distingué), on y parle d'art et de peinture. Ça se voit aussi dans leur manière d'appréhender le monde, dans leur façon d'être au monde : chez Emma, on lance des conversations, on questionne les invités sur leurs choix de vie tout en gardant le contrôle sur la discussion, on est décomplexé, on regarde les invités dans les yeux... Bref, chez Emma, la famille « mène la danse », agit d'une manière assurée. Leur vision de la vie va plutôt dans le sens de « se faire plaisir dans son métier, s'épanouir, privilégier les études longues même si on ne sait pas trop vers quoi cela nous mènera, s'instruire... ». Et on prône le libéralisme culturel : l'homosexualité est parfaitement acceptée. Chez eux, la caméra fait des plans un peu distanciés, on voit le décor de la maison, il y a de la couleur... Bref, a priori tout semble être maîtrisé.

    Chez Adèle, c'est différent. Sa famille appartient plutôt aux classes moyennes, elle renvoie à un capital culturel plus axé sur le pragmatisme, à un autre univers symbolique. On y mange un plat en sauce (un plat qui tient au corps, qui est plus nourrissant que raffiné), on y rit moins, on y est moins décomplexé. Dans cette famille, les discussions se font sur le monde de la relance : les parents ne participent que pour confirmer les dires d'Emma (« ah oui, c'est très intéressant » « oui, c'est sûr »), la discussion reste beaucoup plus formelle. Ils ne maîtrisent pas les codes de l'invitation de la même manière que l'autre famille. On y devine une autre manière d'être au monde. Leur conception de la vie varie également : ici, c'est la sécurité qui est vue comme le modèle de réussite, « c'est bien de se faire plaisir mais il faut trouver un emploi stable ». Quant à la vision du couple, elle est beaucoup plus traditionnelle et stéréotypée, une femme est forcément avec une homme. Cette distance sociale se sent dans la manière dont la scène est filmée : il y a des gros plans sur les bouches pleines de sauce, les gros plans ont été favorisés par rapport aux plans d'ensemble, comme si la caméra venait accentuer ce malaise. Les couleurs sont plus grises. La bonne ambiance a laissé place à la gêne.

    Dans chacun des deux repas, il y a des quiproquos, des questions qui mettent l'invitée dans une situation de gêne, plus ou moins perceptible (Emma est plus ouvertement gênée quand on lui demande où est son copain qu'Adèle quand on s'étonne qu'elle veuille devenir institutrice, la gêne est plus subtile là où l'ambiance est joviale en apparence).
    Je ne prends parti pour aucune des deux familles, je n'en ai préféré aucune, les deux m'ont même plutôt énervée. Mais ce que je constate, c'est que ces scènes m'ont tordu le cœur, et c'est d'ailleurs étonnamment celles qui ont le plus fait rire les spectateurs.

    Et on retrouve ce thème de la fracture sociale et culturelle à plusieurs moments dans le film. Quand Adèle écoute Emma se plaindre de son galeriste alors que cette dernière n'accorde aucun intérêt aux soucis « du quotidien » qu'Adèle peut rencontrer dans son boulot, quand Emma et ses amis parlent peinture en faisant fuser les références et qu'Adèle, exclue momentanément de la discussion, regarde ailleurs pour se donner une contenance et faire passer le temps, quand Adèle fait des phrases du type « j'y connais rien (en vin/en art/en philosophie) mais ça a l'air bien », quand Emma, qui ne conçoit pas qu'un boulot « conventionnel » puisse être épanouissant, demande à Adèle de « faire quelque chose qui lui plaît vraiment »...

    Tous ces moments, ils sont porteurs de la même violence, ils témoignent tous du mur qui existe entre Adèle et Emma. Un mur invisible mais destructeur, sûrement responsable de leur rupture, peu importe combien leur relation intime pouvait, elle, être fusionnelle.
    brunetol
    brunetol

    173 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 octobre 2013
    Avant même la remise des prix, la critique française unanime a choisi sa palme : le film de Kechiche. Je m'y suis précipité aussitôt, puisque le Gaumont Opéra avait la bonne idée de le projeter ce soir. Trois heures d'effarement et d'ennui plus tard, que dire ? Kechiche n'est pas un mauvais réalisateur, "La graine et le mulet" sonnait souvent juste, "Venus Noire" était par moment impressionnant et "L'esquive" reste un petit chef d'œuvre. Mais "La vie d'Adèle" est un naufrage. Trois heures de banalités et de philosophie de comptoir (avec citations) sur un sujet tout juste digne d'un pauvre téléfilm. Une histoire d'amour entre filles, sauf que l'amour est invisible, inaudible, réduit à des représentations triviales, une enfilade de clichetons éculés et des scènes de cul lesbiennes embarrassantes, même pas dignes de la section "romantique" de YouPorn, et filmées par un regard outrageusement masculin. Retournez plutôt voir "Je tu il elle" d'Akerman si vous voulez savoir vraiment à quoi ressemble l'amour entre filles. La "mise en scène" se résume à un truc simple : tout filmer à la longue focale, toujours en gros plans (il doit y avoir en tout et pour tout dix plans larges dans le film), quel que soit le contexte, le décor. Avantage : on peut compter les grains de beauté et les boutons d'acné, au moins ça occupe. En sosie d'Emilie Dequenne, Adèle Exarchopoulos s'en sort à peu près et parvient à exister malgré la pâleur de son personnage. Face à elle, la toujours transparente et insipide Léa Seydoux, ses deux expressions et son regard vide. "La vie" tellement louée par nos critiques qui la voient "débordante" dans le film, ce sont des gens qui mangent des spaghettis bolognaise toujours en gros plans (on voit mieux les moustaches en sauce tomate), chantent "Joyeux anniversaire" et boivent des pots dans des troquets en se répétant "Ça va ? Ça va." comme dans le sketch de Coluche. A tant chercher "la vérité", Kechiche ne trouve que la banalité et l'insignifiance, et une aridité documentaire sans l'authenticité qui en fait tout le prix. A fuir.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 148 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 octobre 2013
    Il aura suffi d’un plan – le premier – pour me rappeler que j’avais à faire à un film d’Abdelatif Kechiche. Et quand on n’est pas fan du gars et de son cinéma, comme c’est mon cas, eh bien ça devient forcément très dur de se plonger dans son film. Délit de sale gueule ? Oh que je non ! Je qualifierais plutôt ça de délit de fausse gueule. Parce que oui, pour moi le problème de ce cinéma c’est qu’il est tout l’inverse de ce qu’il entend afficher. Dès le premier plan, le film s’annonce épuré, nettoyé de toute fioriture ou artifice, tel un regard cru mais beau sur la réalité. Cette volonté transpire de toutes les scènes qui suivent : petits instants bouffes ; quelques moments fugaces en cours, au bar ou bien dans le bus... La petite conversation anodine, le petit moment du quotidien est filmé avec autant d’importance et d’attention que la scène d’esclandre, l’élément perturbateur ou la grande révélation... Dans l’idée – et je dis ça en toute honnêteté – je n’ai rien contre et je pourrais clairement être séduit. Mais comme toujours avec Kechiche, la réalité de son cinéma renvoie à tout autre chose. Ce film se veut filmer le réel sans artifice, alors qu’il est un pur fantasme de la réalité filmé avec des artifices grossiers qui finissent par tuer le pouvoir de l’histoire. A chaque plan, il faut qu’il y ait une « Kechicherie », c’est-à-dire une image qui associe la génération nouvelle à la culture des classiques : la beurette, la blonde et le juif qui se relaient pour lire avec passion et intérêt du Marivaux (encore ?) ; le petit rencard où on parle passion littéraire : la phase de séduction où on disserte sur Sartre ; la balade romantique dans un musée de peinture ; le petit repas où on apprend à déguster les bons vieux cépages et les produits du terroir, et même quand on fait un anniversaire de prolos il faut qu’on chante la chanson traditionnellement bien française du « Joyeux anniversaire » ! Oui – je m’en doute – beaucoup diront que j’insiste là sur des choses sur lesquelles personne n’a fait attention, pourtant loin d’être des détails, c’est là tout le cinéma de Kechiche et, le pire, c’est qu’il se limite à ça : faire un portrait fantasmé de la société. Ce film est – une fois de plus – la quintessence du fantasme bourgeois, c’est-à-dire une incarnation de la pensée malrusienne qui consiste à se dire que le peuple n’existe pas, qu’il n’a pas de culture, et que les classes moyennes et populaires sont juste une extension de la classe bourgeoise en plus modeste, puisqu’au fond elles ont toutes la même culture, les mêmes idéaux et les mêmes envies de stabilité sociale et d’art de vivre (même les manifs n’ont pas de revendication sociale chez Kechiche, à croire qu’on gueule contre la privatisation et le manque d’emplois enseignants juste pour s’affirmer intellectuellement ! WTF !) Et ce qui me dérange vraiment dans cette vision du monde à la Kechiche, c'est qu'elle se traduit dans la forme que prend ce film. Pas d'artifice dites-vous ? La vérité nue ? C'est vrai que c'est tellement plus fun quand dans un film on se bouffe trente-huit repas, huit scènes de baise interminables, et quatre-vingt-cinq discussions sur les goûts en terme de culture classique... Les autres en pensent ce qu'ils en veulent, mais moi au bout d'un moment, j'en ai juste ras le cul. La place du sexe explicite dans ce film est à elle seule un symbole ! Dans un film où tous les personnages font des dissertations en permanence (quelle sensation de réalisme !) on serait en droit de penser qu'un peu de galipettes entre deux jolies nymphettes devienne un moment fort du film, du moins un moment agréable à regarder ! Eh bien même pas. La première minute, je ne dis pas, ça traduit concrètement la passion latente entre les deux jeunes femmes, mais au bout de deux ou trois minutes de cabrioles ça devient clairement vain. Si bien que lorsqu'on s'en retape une deuxième après, puis une troisième... Bah moi j'ai envie de dire : « mais pitié ! Lâchez nous avec ça ! La suite ! » Seulement voilà, la suite c'est d'autres « instants capturés » comme un autre repas, un autre moment où elle glande dans le bus, ou alors un moment où elle lit à la fenêtre... Ah ça ! Super les instants capturés ! Qu'est-ce que c'est authentique... Mais surtout qu'est-ce que c'est vide ! Alors qu'est-ce qu'on va me répondre à ça ? Que je suis qu'un gros plouc qui attendait une histoire artificialisée avec un élément perturbateur, des péripéties et une résolution ? Eh bah oui ! J'attendais ça ! Et pourquoi ? Parce que ça créé une dynamique intellectuelle ! Parce que ça fait qu'on ne se barbe pas à regarder le quotidien des autres à nu ! Vous avez déjà kiffé être au restaurant à regarder les clients de la table d'à-côté bouffer leurs huîtres pendant vingt minutes ? Moi non ! Seulement voilà, sieur Kechiche n'est pas là pour faire de l'habituel, du normal, de l'accessible, de l'universel. Lui, il estime qu'il est là pour parler aux gens raffinés. Alors il glose, il suit une progression très didactique et il évente tous les passages qui pourraient plonger le film dans du sentimentalisme trop vulgaire et une narration trop populaire. Alors oui, on garde des minutes entières de bouffage d'huîtres (expression à prendre dans le sens que vous souhaitez) mais par contre on va zapper des années entières durant lesquelles la petite Adèle a dû affirmer son homosexualité face à ces parents (oh ! En voilà un artifice de narration pas grossier du tout ! C'est beau le cinéma prétendument épuré de Kechiche non ?). Je ne sais pas vous mais moi je n'aurais pas forcément établi le même ordre de priorité. Mais c'est vrai... Si c'est le cas, c'est parce que je suis un petit prolétaire qui a besoin d'intrigue pour qu'on le tienne éveillé. Je ne fais pas partie de la classe « in » qui sait passer outre tous ces artifices de bas-étages. Eh bien soit, c'est vrai. je ne suis pas un bobo, et les trips de bobos fermés sur eux-mêmes finalement ne m'intéressent pas. Alors amis bourgeois, allez-y ! Extasiez-vous ! Restez entre-vous pour mieux vous palucher secrètement devant vos deux actrices qui se touchent, ce n'est plus moi qui viendra vous déranger...
    tony-76
    tony-76

    1 012 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2014
    La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 est un oeuvre très réaliste et prenante. On a beaucoup parlé de ce film et pourtant, on n'en a rien dit. L'inspiration est partout, dès les premiers instants. Dans cette manière qu'a Kechiche de filmer son actrice, la sublime Adèle Exarchopoulos, dans un quotidien et un univers bâtis méticuleusement. Ses manies, ses cheveux en bataille, sa bouche, son langage, sa famille, ses amies; Adèle est un personnage palpable. Rien de tout cela ne serait possible sans cette Adèle, qui joue tout avec un naturel désarmant. Quand je dis tout, je veux dire la vie, comme dans cette période de l'adolescence où son Adèle, elle, découvre qu'elle aime Emma, puis l'âge adulte. Dans d'autres films, ce serait un choc, un débat intérieur, le récit de parents contrariés. C'est ici une histoire d'amour inspirante, mais surtout une histoire humaine, qui parvient à être sociale. Bien sûr, le regard affûté du réalisateur y est aussi pour beaucoup, lui qui reste près de ses préoccupations/obsessions; sa fascination pour l'acte de manger, qui ne va pas sans rappeler La graine et le mulet par cette symphonie de bouches et de nourriture, et cette idée de transmission, d'enseignement. Le réalisateur pose sa caméra sur ce monde avec un talent retrouvé. La mise en scène y est évocatrice, le contexte propice au jaillissement d'émotions. L'intelligence transpire de partout, souillant des draps où la beauté du geste et sa répétition rendent probants personnages et contextes. La vie d'Adèle est un film en trois dimensions. Kechiche, par un symbolisme simple, mais évocateur et des références littéraires bien intégrées, dit beaucoup sans beaucoup parler. Adèle est un personnage qui nous paraît réel. Elle ne fait pas qu'aimer Emma, elle a des ambitions, des livres préférés, un travail. Une vie. La vie d'Adèle !!
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 999 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Voilà, à coup sûr, une Palme d'or qui a de quoi faire hurler les plus rèfractaires au genre et qui n'en finit plus de faire polèmique, en particulier les scènes d'amour physique entre Adèle et Emma qui feront certainement parler! Gonflè comme sujet! Et casse gueule! Abdellatif Kechiche est un immense metteur en scène, à vous (ou non) de vous embarquez durant 3h dans cette histoire d'amour simple et profondèment humaine! D'une puissance inouïe, Adèle Exarchopoulos (craquante de fraîcheur et de justesse, elle a le talent des grandes) et Lèa Seydoux (une vraie composition d'actrice, elle est ici comme on l'a connait) nous font vivre la plus belle histoire d'amour de l'annèe qui atteint des sommets d'intensitè! Ces deux là, ils s'aiment, vraiment, follement, profondèment, tel ce baiser passionnèe dans un parc où les rayons du soleil viennent caresser leurs visages [...] L'une (Exarchopoulos) apporte sa beautè, son innocence, sa lumière et sa sensibilitè, et l'autre (Seydoux) avec ses cheveux bleus, son mystère et son magnètisme! En effet, Kechiche dissèque cet amour fou dans ses plus intimes degrès d'investissement! Au point qu'on ne sait plus, dans ce dèluge d'images fortes, faire la part du cinèma et de la rèalitè! Le principal mèrite en revient èvidemment aux deux comèdiennes principales qui se sont beaucoup investies, chacun des personnages ne pouvant exister sans l'autre! Histoire d'amour torride qui recèle des moments magiques (la danse d'Adèle Exarchopoulos, sous les traits de Louise Brooks dans "Loulou" de Pabst, annonce l'incarnation libertaire et l'anarchiste de l'amour fou) que sublime la camèra de Kechiche (gènial pour les uns, tyrannique pour les autres), "La vie d'Adèle : chapitre 1 et 2" est un film d'ècorchè vif qui illustre avec force l'amour qui relie Adèle à Emma, puis l'attirance qui s'ètiole! Et même si le rèalisateur doit passer par des scènes d'amour physiques longues et crues, elles ont le mèrite de n'être jamais gratuites ou vulgaires! Kechiche a une telle opinion, de son engagement, de ce qu'il veut faire, qu'il est prêt à tout dans chaque nouveau film qu'il tourne! Le cinèma, c'est souvent, d'abord, une promesse! Un pari qu'on prend sur le plaisir que va nous procurer tel metteur en scène (Abdellatif Kechiche). Une excitation quasi enfantine à partir d'un sujet (parcours d'une jeune fille, la vie, et la fin d'un amour). Ou d'un casting explosif (Adèle Exarchopoulos et Lèa Seydoux). Ou même, parfois, tout simplement, d'un titre enjôleur ("La vie d'Adèle"). La perspective d'aller voir le nouveau Kechiche le jour même de sa sortie nationale (le 9 octobre 2013), avec son intriguant duo et ses gros plans saisissants, c'ètait dèjà la moitiè du bonheur! Donc on se retrouve face à l'ècran blanc, on pousse un soupir d'aise et, très vite, on trouve cette oeuvre fleuve passionnante et poignante, dure et intense, à tel point qu'on se prend une claque à travers un simple regard, le mouvement d'une bouche ou une chanson (Lykke Li et son formidable « I Follow Rivers » , lièe à tout jamais à Adèle et Emma)...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 octobre 2013
    La vie (sexuelle et chiante) d'Adèle

    Malgré une bande annonce franchement pas ouf, c'est quand même la palme d'or 2013; donnons sa chance au produit.
    Je me suis donc retrouvé dans la salle obscure un samedi après-midi pour me forger mon propre avis, et aussi, il faut le reconnaître, pour montrer patte blanche a mes compagnons de ciné qui me taxent trop souvent de personne qui n'aime que les blockbusters américains (ce qui est faux au passage)
    Résultat des courses : je vous écris ce billet depuis le service réanimation de l'hôpital après être passé a deux doigts de la mort par l'ennui.

    3 heures ! Voilà la durée de ce supplice du cinéma qui essaye de faire passer (sans lubrifiant) un gros boulard pour une œuvre artistique.
    Alors si vous aussi vous voulez vous reconvertir de Youporn au cinéma d'auteur et fouler les marches de cannes, voici la recette gagnante :
    1) Filmer des scènes banales et bien chiantes de la vie en longue focale et en gros plans (feat. des spaghettis et la morve au nez)
    2) Intégrer des citations littéraires venues de nulle part et des débats sur l'art de type philosophie de comptoir
    3) Filmer une bonne grosse scène de cul bien crue
    4) Recommencer au 1

    Car oui, tout est extrêmement mauvais ou au moins très mal venu !
    Le scénario et les dialogues sont à peine dignes d'un feuilleton télé, blindés de poncifs complètement surréalistes et de banalités genre la recette de la sauce bolognaise ou comment manger une huître ! La palme d'or du n'importe quoi revenant tout de même aux débats sur l'art et la littérature qui m'ont directement fait penser à la scène des citations absurdes dans OSS117 ou au débat sur Body et le bodysme de Brice de Nice…
    La direction artistique est d'une indélicatesse désolante et gênante pour un film qui se veut parler de l'Amour avec un grand A. Les scènes de sexe sont beaucoup trop longues, nombreuses, embarrassantes, d'un cru totalement gratuit et filmés par un regard ostensiblement masculin assez pervers. Même Jeune et Jolie, qui traite pourtant de la prostitution avec des vieux, utilise un minimum de suggestion et de discrétion pour ne pas basculer dans la pornographie vulgaire.
    Un directeur de la photographie qui s'est pris pour un dermato avec ses gros plan claustrophobes à outrance pendant toute la durée du film (les plans larges se comptent sur les doigts d'une main).
    Des dialoguistes en roues libres qui ont eu la flemme de trouver plus de trois phrases lors des engueulades.
    Et enfin une durée beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP trop longue ! Si je n'avais pas été au milieu d'un rang, j'aurai probablement quitté la salle au milieu du film (comme pas mal d'autres personnes), du jamais vu !

    Bref un film de l'excès, ou la masturbation est autant intellectuelle que physique. Si vous cherchez la première : allez plutôt voir J&J, beaucoup plus profond sur le thème de l'amour torturé et aux multiples interprétations. Si vous cherchez la seconde : allez sur internet, c'est moins cher et ça se prend moins au sérieux...

    A la fin, le spectateur meurt d'ennui.
    0/5
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 avril 2014
    J'avais beaucoup apprécié la bd "le bleu est une couleur chaude" dont s'est inspiré kechiche pour ce film.. J'ai attendu longtemps avant d'aller le voir au cinéma, les échos que j'avais eu étant soient très positifs, soient très négatifs, je me suis dit qu'il fallait que j'y aille pour me faire mon avis.
    le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai trouvé le temps très long. La première partie du film est intéressante (c'est d'ailleurs la plus fidèle à la bd) mais dès la 2eme partie, les incohérences et les scènes inutiles, lourdes s'enchainent. Les scènes de sexe ont déjà beaucoup été critiqué, et à juste titre, j'ai trouvé ça sans aucune beauté ni sensualité, d'un ennui qui en devient glauque.
    Je suis un homme très sensible au charme des femmes, et je dois dire qu'à aucun moment je n'ai ressenti de désirs ni d'excitation en voyant ces scènes... ce qui est bien rare au cinéma.
    Mais si les scènes de sexe étaient la seule partie ratée du film tout irait bien. Malheureusement kechiche a fait un choix que je ne comprends pas, en enlevant de la bd tous les éléments importants et intéressants. L'histoire qu'il en garde m'a semblé vraiment fade. On y voit des gens moyens avoir des vies moyennes.. (et joué par des actrices moyennes) pas besoin d'aller au ciné pour voir ça, sortir un soir dans un bar suffit.
    Je ne comprends vraiment pas les critiques de la presse ultra élogieuses envers ce film...
    William Spindler
    William Spindler

    10 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 octobre 2013
    Pour Kéchiche, les bobos riches amateurs de tableaux comprennent l'art, acceptent sans problème que leur fille soit homosexuelle, et mangent des huîtres ; les autres, les beaufs, dînent devant "Question pour un champion" (à 18h, donc), des "pâtes bolos", ne sont pas prêts à comprendre que leur fille puisse aimer quelqu'un du même sexe, et, bien sûr, pensent qu'il est préférable d'avoir un vrai métier, dans le commerce de préférence."La vie d'Adèle", ou comment satisfaire les critiques parisiennes à coups de clichés pitoyables.
    Kéchiche est de ces cinéastes intouchables, qui peut faire tout et n'importe quoi sans qu'aucune presse n'ait l'objectivité de dénoncer ses errances pseudos-artistiques. Il lui faut plusieurs fois dans "La vie d'Adèle" avoir recours à des scènes laborieuses et discursives où professeurs, élèves, ou intellectuels éclairés citent à tour de bras Marivaux, Sartre, et j'en passe : Kéchiche cherche une légitimé livresque au propos qu'il entend tenir dans son film. C'est on ne peut plus mal écrit d'un point de vue dramatique : "surligner" continuellement les choses dans un film déjà au combien bavard, voilà qui est ce qu'il existe de plus lourd au cinéma.
    Le problème, c'est que ne pas aimer un film de Kéchiche, c'est être un inculte, un beauf, quelqu'un qui ne comprend pas l'art. Il le fait dire lui-même à "Seydoux-la-peintre" dans son film au sujet des peintures qu'elle produit "Je ne comprends pas que les gens n'aient pas de goût".
    La vie d'Adèle n'a d'intérêt que pour son actrice principale. Le reste est du bavardage, du "Plus belle la vie" en version beaucoup trop longue, beaucoup plus sexe, et tout de même, restons honnête, un peu plus inspiré.
    Il n'empêche : que Kéchiche fasse du documentaire si le réel l'intéresse tant que cela, et qu'ils laissent à d'autres le soin d'écrire de vrais films.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    De Kechiche je ne connaissais que La Graine et le mulet, un film qui m'avait beaucoup plu et marqué par son authenticité. La Vie d'Adèle eut sur moi le même effet mais décuplé, avec l'empathie en plus. Ça faisait longtemps que je n'ai pas été aussi secoué au cinéma, putain quelle baffe. De base j'aime les histoires d'amour au cinéma (mon côté sentimental me perdra) mais alors quand celles-ci sonnent aussi vraies qu'ici, j'ai de quoi être touché pendant un moment car même plusieurs jours après, des émotions liées au film surgissent de temps en temps, me donnant envie de replonger dans la vie d'Adèle.

    Car c’est bien ça le sujet, plus que de la propagande homosexuelle ou je ne sais quelle autre ânerie sortie après Cannes. Le film parle d'une histoire d'amour, pure, vraie et universelle. Ce film s'adresse à n'importe qui, hétéro, bi, gay, lesbienne... Si le sujet de l'homosexualité est bien présent, il n'est jamais écrasant car Kechiche a l'intelligence de ne pas en faire le sujet principal et surtout pas un plaidoyer politico-social. Mais ce qui nous intéresse plus particulièrement c'est Adèle, cette ado en première L que l'on va suivre pendant 3 heures, avec laquelle on va partager des émotions et la voir devenir femme. J'ai tout simplement adoré son personnage. Une fille belle, simple, un peu paumée, curieuse et ouverte. Et rarement je me suis autant attaché à un personnage de fiction.

    Par sa mise en scène, Kechiche capte tout. De l'expression du visage la plus minime à l'émotion la plus brutale. Si l'accumulation de gros plans n'est pas ce qu'il y a de plus subtil, j'avoue m'en foutre totalement, j'étais aux côtés de ce personnage l'espace de 3 heures et c'est ce qui m'a touché. De suivre son quotidien, de vivre ce qu'elle vit, de la comprendre bien qu'elle ne soit pas parfaite, de vouloir la défendre face aux incompréhensions, aux injustices et aux non-dits. Un véritable tourbillon émotionnel pour ma part, le film m'a impliqué sur chaque seconde qui le compose. Les séquences s'étendent, prennent leur temps et permettent à la scène et aux personnages qui la peuplent de vivre. Les scènes de sexe crues n'en sont que plus belles. Ces deux filles se lâchent, se font plaisir et ça change tellement des scènes de sexe dans les films US rand public où il est coutume de faire l'amour tout habillé (allez fallait bien que je râle un petit peu

    En règle générale, j'ai admiré la façon avec laquelle Kechiche capte l'instant, la scène, l'émotion. Je me surprenais de ressentir les mêmes sensations qu'Adèle. D'être perdu et mal à l'aise dans un bar lesbien par exemple, avant qu'Emma vienne et instaure un climat de confiance. Le film m'a séduit par son authenticité, le fait de filmer des choses vraies même si il n'est pas forcément exempt de petits défauts et d'imperfections. La Vie d'Adèle n'est pas un film parfait et il ne le cherche pas, mais quelle déclaration à l'amour, quelle déclaration à la vie. C'est un film pur, sincère et sidérant de beauté. Il surprend par son accessibilité, car après tout c'est un film tout simple mais universel. Et cette simplicité, cette pureté, cette vérité m'ont touché comme rarement. Chef d'oeuvre mes amis. Putain de chef d'oeuvre.
    On regarde quoi aujourd'hui?
    On regarde quoi aujourd'hui?

    162 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2017
    Le 26 mai ce film à fait l'unanimité du jury pour la "Palme d'or" présidé de plus par le grand Steven Spielberg qui après seulement 5 minutes de délibération l'on nominé grand gagnant,rien que cela ,pour le coup ce fut un grand triomphe .La Vie d'Adèle,à la particularité d'être divisé en deux,le chapitres 1 et 2,car à la base il devait s'agir de deux films mais le réalisateur Abdellatif décida au final d'unifier ces deux chapitre en un film d'une durée de 2h50.2h50 qui passe à la vitesse de la lumière pour le coup .

    Pour la première fois je commencerais tout d'abord par parler des deux actrices principaux qui sont juste incroyable de talent ,véritablement grandiose. Adèle Exarchopoulos,et juste merveilleuse ,quel talent ,on croirais voir une vraie jeune fille filmée par une caméra caché tant sa fais vrai et que son jeu est d'une justesse irréprochable .Elle est touchante ,captivante ,on est totalement pris dans sa tristesse sa joie ...Et de plus ,quelle beauté naturelle ,ses lèvres pulpeuses,son regard profond,son sourire magnifique et lumineux.On peut dire quelle a était gatée par mère nature .Léa Seydoux est tout aussi incroyable dans ce film en incarnant un rôle dans lequel je ne l'attendais absolument pas .On peut dire que la couleur bleu lui va à ravir.Son rôle de femme forte est juste superbe on se perdrais dans son regard bleu .Pour ma part c'est son meilleur rôle à ce jour ,on ne la reconnais pas tant elle est transformée.Dans tout les cas je dis un grand bravo à eux deux qui se sont pour le coup sacrément investie sur ce film en se livrant à des scènes de sexe plus vraie que nature ,pour moi je pense quelle ont vraiment couché ensemble .Elle se sont même livrée à des séquences photo qui sont juste waou !!!!D'ailleurs plus bas je vous les propose dans un fichier .Elle ont même jouée le jeux jusqu'au bout vu que pendant la compétition au festival toute deux continuer à se faire des petits bisous et des caresses ,maline les filles ^^

    Ce film magnifique est adapté de la bande dessinée"Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh ,que je n'est pas encore lu mais que je compte bien lire .La mise en scène est magnifique et super bien traité,on croirais voir un tableau en mouvement constant , toute la mise en scène se centre et commence par le visage des personnages principal en ce centrant sur les lèvres de Adèle(Adèle Exarchopoulos) qui se projette immanquablement à celle de sa partenaire, Emma (Léa Seydoux). Un véritable magnétisme les unis et ne cesse de les attiré ,de s'embrasser .C'est vraiment une mise en scène personnelle et ancrée sur le physique du corps .

    Le cadre et le jeu de lumière sont juste super magnifique et serve parfaitement cette mise en scène centrée sur les visages et leurs émotions .Mais c'est avant tout les scènes sexuelle entre les deux protagoniste qui sont magnifique,troublant et d'une virtuosité imparable, la manière amené quand leurs peaux se touche,se frotte l'une à l'autre,la chaleur dégager de leurs corps en ébulition,quand elle s'embrasse et dans leurs échange de regard pendant l'acte ,sont de tout beauté,des séquences saisissantes qui parviennes à retranscrire à merveilles toute les palettes de l'esprit humain et de ses méandres,et le tout s'en être vulgaire,oh non le réalisateur Abdellatif est bien au dessus de la vulgarité,c'est un artiste à part entière qui a su avec ce film proposé un montage parfaitement fluide et tout ce qu'il y a de plus démonstratif .L'image suggère avec brio la beauté de ce spectacle.Quand ont voix ces deux jeunes filles ensemble ont ne peut s'empêcher de ce dire que c'est magnifique d'aimée .

    Ce film est donc un véritable feu d'artifice d'émotion qui met en avant l'immense talent de son réalisateur Abdellatif Kechiche.Le talent des actrices est mis tout du long en avant en proposant desscènes toute plus émotionnelle les unes des autres .Il est triste de voir Adèle pleurer tout comme il est super de les voir rires ,s'aimée,rarement les émotions humaines ont était mis aussi bien en pratique et avec une telle maitrise.Pour ma part le premier chapitre est de loin le plus intéressant et hypnotique,il possède une magie émotionnelle assidue et plein de fougue .Alors que le second chapitre est plus dans le retour à la réalité,elles ont grandis et leurs esprit ainsi que leurs vie ont évoluées,elle font fasse à la maussade répétition de la vie en elle même,d'ailleurs certaines scène sont dure en émotion.Mais malgrès tout au risque de me faire traité de pervers,la plus grande force de ce film repose certes sur la réalisation et le jeu des actrices mais surtout sur les immenses scène de sexe qui sont magnifiquement dépeinte et chorégraphié que se soit les râles,la transpiration,les soupirs,les jouissances,tout ce que représente le plaisir charnel se trouve dans ce film et s'en aucune vulgarité .

    La force de ce film est qui peut etre sa faiblesse pour certain ,c'est qu'ici la vie est simplement dépeinte comme telle;la pas de grand moment de scène incroyable de cinéma avec le baiser d'amour de fin sur une piste sonnore à fond ,non!La il s'agit d'un drame réaliste qui n'a voulu que raconté une histoire d'amour dans sa vraie valeur et son authenticité ,sa pourrait être vraie.Beaucoup de personnes se retrouverons au travers des yeux de Adèle,la complexité de son esprit n'est rien de plus qu'un reflet parfait de notre jeunesse .A l'époque ou nous exploitions et découvrions notre sexualité,à l'époque ou c'était notre corps qui nous dictée nos règles avant l'esprit .Et quelle difficulté que sa pouvais être de voir que l'on ne rentrée pas dans le moule .Il est bon de s'avoir qu'un troisième chapitre risque très fortement de voir le jour ,en fait le réalisateur à était clair il aimerait faire au moins 4 chapitres de plus au cours des années qui défile afin de voir le personnage d'Adèle vivre et viellir ,tout comme nous,il rève d'une fresque humaine et Adèle Exarchopoulos est partante .Donc fort sont les chances de voir un troisième chapitre pour mon plus grand bonheur quand au autre de prévu je suppose que cela dépendra du succés du troisième chapitre et pour le cout deuxième film.Mais quelque chose me dit qu'il ferais un tabac .

    CONCLUSION: La vie d'Adèle est un magnifique chef d'oeuvre dramatique ,qui a su montrer au yeux de tous le talent incroyable d'un réalisateur mes aussi de ses actrices qui sont tout simplement incroyable .Il me faudrer des heures entières pour parler de ce film tant il est complexe de sentiment .Mais une chose est sure,ces que c'est un film ahurissant de justesse,d'émotion humaine,d'humanité et de vérité .Un vraie régal ,qui mérite absolument sa Palme d'or je comprend pourquoi Spielberg à dit que ce film est la plus humaine des oeuvres cinématographique à ce jour .Un grand merci Abdellatif Kechiche et un grand bravo aux actrices Léa Seydoux et la bluffante Adèle Exarchopoulos .Un 5/5 largement mérité tout comme son titre de "Chef d'Oeuvre".
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 novembre 2013
    Kechiche ou l’art de remplir le vide.

    Voilà un film où l’on mange abondamment des pâtes (deux fois en famille, une fois en groupe, toujours en gros plan et de préférence la bouche grande ouverte lorsqu’il s’agit de dire, ce faisant, une niaiserie), où l’on baise (une fois en mode hétéro, trois fois en mode homo, pour éclairer sans doute ceux qui n’auraient pas bien compris comment s’y prendre), où l’on joue à l’institutrice (quatre séquences, au point de se croire dans un remake d’ « Être et avoir »), où l’on s’embrasse à bouche bien baveuse durant une bonne dizaine de minutes et où la pauvre Adèle, sanglotante et morve au nez, cherche désespérément durant un bon quart d’heure la boite de kleenex que la production n’a pas eu les moyens de lui offrir. Bref, le film - qui dure trois heures - aurait très bien pu en durer quatre de plus si Kechiche, qualifié par ceux-qui-s’y-connaissent de « génie », avait décidé de faire manger des pâtes une quatrième fois à ses actrices ou de nous imposer une cinquième scène de baise. Pour tout dire, cette « œuvre », qualifiée ici ou là de « sublime » par ceux-qui-savent, n’aurait duré qu’une heure que nous nous en serions mieux portés… Pour être objectif, reconnaissons tout de même que l’on y apprend aussi comment manger des huitres (pas de chance, on le savait déjà) et qu’y sont dispensés des commentaires sur Marivaux, Sartre et Klimt, piochés dans « La littérature et la peinture pour les Nuls ». La sévérité du jugement porté est à la hauteur des éloges grotesques dont ce film a fait l’objet. En toute franchise, la programmation de ce « Plus belle la vie » à la sauce lilloise aurait parfaitement fait l’affaire sur W9 ou D8 un soir de semaine. Tout cela en dit long sur la connivence, la complaisance, le conformisme et le manque de courage du petit cercle des critiques qui l’ont porté aux nues et prennent à longueur d’années les spectateurs pour des gogos.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    C'est un avis à vif que je vais vous donner, mais c'est un véritable avis. Je suis allée voir hier soir La vie d'Adèle en avant-première et je dois dire que ce film m'a totalement perturbée. Avant tout, ne croyez surtout pas que ce film est porté sur l'homosexualité des deux personnages, car non, c'est un film d'amour avec un grand a. L'amour, ses débuts, sa passion, ses bassesses, ses trahisons, et surtout le manque d'amour, la perte de l'amour dont on sait qu'on ne pourra jamais guérir. Un amour qui prend le spectateur aux tripes et le rappelle à sa propre vie. Car oui, la vie d'Adèle est universelle, c'est pourquoi les longs plans concentrés sur Adèle en train de manger des spaghettis, du jambon, en train de dormir la bouche ouverte n'ont rien d'inutiles. Ils nous montrent juste que cette histoire, c'est l'histoire de tout le monde. On tombe amoureux de leur amour, et pour ma part de la sublime Adèle Exarchopoulos qui illumine tout le film de sa beauté naturelle, des émotions qu'elle dégage. Une œuvre qu'on ne peut oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 octobre 2014
    A force d'entendre parler du "chef d'oeuvre " de Kechiche je me suis dit: allez! Regardons...
    Si ce film est un chef d'oeuvre je pense que dorcel a pas mal de chef d'oeuvre a revendiquer.
    Aucune émotion, pas de dialogues touchants, rien de transcendant.
    Un film X lesbien point barre.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    Allez je me décide à voir LE FILM qui a marqué le tout Cannes en 2013 et résultat ............ rien ...... un navet monumental et indigeste de 3h00, oui 3h00 de plans fixes (type des hommes et des dieux, avec des plans sur des spaghettis entre autres), pour une histoire qui aurait pu être racontée en 1 heure chrono sans toutes ces longueurs épouvantables. Finalement, une histoire banale de lesbiennes, clairsemée d'un peu d'art et de philosophie de bas étage tirée et paraphrasée de Wikipédia. On penserait presque que le réalisateur est un authentique débutant !! Mais bon, il parait que le milieu artiste bourgeois parisien a fantasmé sur ce film, tant mieux pour eux. Pour les autres, passez votre chemin, la dernière minute du film résume à elle seule la vacuité de l'ensemble ...........
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

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    1,5
    Publiée le 16 octobre 2013
    Un jour, alors que je me rendais dans ma librairie habituelle pour acheter mes mangas, je suis tombé sur une BD dont la couverture m’a interpelé : « Le Bleu est une Couleur Chaude ». Intrigué je commençais à la lire puis l’achetais. Une fois chez moi, je l’ai dévoré en à peine 15 minutes et je fus sur le cul d’avoir découvert une histoire aussi magnifique, l’une des plus belles histoires d’amour jamais contée (je tiens à préciser que je suis hétéro grand fan de romans/BD/films fantastiques et d'horreur, donc mon jugement n'est nullement influencer par mon orientation sexuelle ou mes opinions). Alors quand j’ai su qu’on allait adapter cette BD au cinéma, j’étais trop impatient de voir le résultat, d’autant que le film avait tous les moyens pour surclasser "Love Story" ou "Philadelphia" en termes d’émotion. Cependant, mon enthousiasme fut rapidement calmé lorsque j’ai appris que c’est Abdellatif Kechiche qui allait le réaliser. Ce type que toute la presse pseudo-intellectuelle idolâtre alors que c’est l’un des plus mauvais réalisateurs exerçant dans notre contrée (tous ces plans n’ont ni début, ni fin, aucune technique de montage : tout est fait au hasard, même les caméras sont positionnées au hasard, les scènes de dialogues se contentent de champs/contre-champs sans saveur, la photographie n’est jamais réellement travaillée, tout juste le strict minimum syndical, une direction d’acteur à côté de la plaque, souvent outrancière, amenant la plupart du temps à l’image des clichés misérables qu’on ne devrait plus voir dans un film au 21ème siècle…bref, je doute que ce type est mis les pieds une seule seconde dans une école de cinéma !!). Mes doutes sont devenus plus grands lorsqu’ils ont dévoilé le titre du film ("La Vie d’Adèle" ??? Mais qui est Adèle ?? Où est Clémentine ?). Pire, tous mes espoirs sont partis en fumée lorsque j’ai appris que le film avait reçu la Palme d’Or, le trophée de cinéma ultime qui récompense toujours le film le moins intéressant du festival !! C’est donc tout de même avec un peu d’espoir que je me suis rendu au cinéma…mon dieu qu’ai-je fais ?? Mais comment une telle chose a-t-elle pu voir le jour ? Le titre du film aurait dû me mettre la puce à l’oreille : plus rien de la sublime BD de Julie Maroh ne serait-ce que le fil conducteur de l’histoire et son début où Emma se rendait chez les parents de Clémentine (et oui, Clémentine : PAS Adèle !!!!) juste après son décès…non on oublie tout ça et on se tape une longue et ennuyeuse scène de cours de Français dans une classe quelconque d’un lycée (et allez, Kechiche nous refait le coup de l’horripilant "La Graine et le Mulet"….mais putain jamais il nous lâchera avec ce docu merdique même pas digne d’Arte). J’ai cru me revoir en terminale : long, chiant et interminable. Une chose est sûre : Kechiche sait mettre en route une histoire !! Ensuite nous suivons Adèle avec ses copines pour de passionnantes et intellectuelles discussions (T’as déjà baisé ? Moi je suce si j’ai envie de sucer ! Tu l’as déjà fait à trois ?...ah quelles sont belles les jolies jeunes fleurs d'aujourd'hui...). Là où dans la BD on voyait Clémentine avec son ami homo Valentin lors d’échanges très intelligents, ici plus rien n’a vraiment d’intérêt scénaristique. Et c’est là où je veux en venir : d’habitude je ne suis pas contre le fait qu’une adaptation soit différente de son matériau d’origine, du moment que la différence est cohérente, construite et intéressante. Ici il n’y a que du néant. Par exemple dans la BD, Clémentine soulignait le doute intérieur qui la ronge par des monologues intéressants et criant de vérité, alors qu’ici on a juste des plans de l’héroïne qui ne dit rien, tentant de dévoiler une émotion sur son visage coincé mais au final on ne ressent rien, et pire : on ne comprend pas ce qui se passe dans la tête d’Adèle. Voilà pourquoi Kechiche nous affuble de deux scènes de cours de français redondantes : c’est le seul moyen qu’il a trouvé à l’écran pour nous expliquer le désarroi de son héroïne par l'intermédiaire des explications de texte du professeur. C’était pas assez classe de garder l’idée des monologues ??!!! Mais, comble de la bêtise, c’est que les doutes d’Emma (alors pourquoi elle a gardé son prénom original elle, au fait ??) vis-à-vis de sa relation avec Clémentine sont totalement absent du film. Mais merde, c’est justement cette double peur de leurs sentiments qui rendaient ses deux personnages si touchants et attachants. Je ne parle même pas des personnages qui apportaient du poids au récit comme valentin ou Sabine, la copine d’Emma, qui sont juste relégués ici à une ou deux scènes sans importance. Alors ok, le réal veut s’éloigner de la BD, ok mais alors pourquoi avoir fait une love story si insipide ? Le film traîne tellement en longueur que s’en est navrant : on s’attarde sur des scènes fades qui n’apportent vraiment rien à la narration (la fête avec les amis d’Emma : pompeuse et inutile, le dialogue entre Adèle et Thomas sur le livre de français pendant qu’ils mangent un Kébab et les scènes de dégustations de spaghettis bolognaises….mais c’est quoi ce trip de montrer des gens bouffer en gros plan ??!! Et pourquoi leur demander de manger comme des sagouins ? C’est quoi le message : les jeunes d’aujourd’hui sont des gros porcs ??...démarche totalement incompréhensible). Justement, je me pose une question : le festival de Cannes 2013 avait-il lancé un concours du gros plan avec une somme à gagner à la clé ? Parce que "La Vie d’Adèle" est composé à 99,99% de GROS PLANS !!!! Mais à quoi ça sert ? On ne profite d’aucun décors, on ne voit même pas les figurants puisque la caméra étant à 30 cm de la tête de l’héroïne, tout ce qui est autour de sa tête est flou à mort ? Pour faire ça, pas besoin d’argent pour tourner dans des lieux et prendre des acteurs : Adèle sur un fond vert aurait suffit et coûté beaucoup moins cher !! Le comble c’est que ça rend quelconque des séquences censés être chargées d’émotions (comme le face-à-face entre Adèle et Emma sur le banc ou dans l’herbe), voire même ridicules (toutes les scènes de pleurnicheries où l’on ne voit que la morve coulant sur la bouche plutôt que la tristesse du personnage…mais au secours, c’est quoi ce film ??!!). Maintenant passons à LA chose qui a choqué les gens : les scènes de sexe. Il y en a trois dont la durée cumulée doit approcher les 15 minutes…là où la BD n’en contenait que 4 pages sur un total de 150 !!! La première étant la plus longue (presque 8 minutes !!) et tellement poussive (l’actrice qui simulait l’orgasme le plus violent avait droit à une prime de 1000 euros ??) qu’elle en devient ridicule là où, dans la BD, elle était un passage obligé mais tendre. Ici on a juste l’impression d’assister à un kama-sutra lesbien ou « comment faire jouir une meuf en 45 positions et pratiques ». Le comble c’est que sur ces trois scènes, deux sont hyper rallongées et la dernière n’existe pas dans la BD. Mr Kechiche avait-il envie de se faire plaisir en tournant ? Une vision d’hétérosexuel car au lieu de nous montrer une scène d’amour tendre entre deux femmes amoureuses dont l’une se laisse enfin totalement envahir par sa vraie sexualité, nous assistons impuissant et au bord de la crise de rire à une vulgaire scène lesbienne outrancière que l’on pourrait retrouver dans n’importe film porno de Marc Dorcel. Je crois que de nombreuses lesbiennes ont du avoir les dents qui ont grincé en voyant cette chose pathétique. Et puis je terminerais sur le « twist » amenant la fin du film (alors là, rien de rien à voir avec la BD de Maroh) où Adèle, devenue instit (là, aussi…dans la bd on a 3 cases….3 PUTAIN DE CASES qui nous indique qu’elle est instit….et nous on se tape plusieurs scènes scolaires entre Adèle et ses bouts de choux…"La Graine et le Mulet 2, le Retour"….c’est pas possible, Kechiche, va pourrir en enfer avec Ed Wood et Uwe Boll !!!!!!), commence à regarder ses élèves et on comprend que elle aussi la pauvre, elle e envie d’être mère…difficile quand on est lesbienne. Je ne raconte pas plus pour ne pas faire de spoilers, mais j’ai envie de demander c’est quoi la morale ? Pour avoir un enfant soyez hétéro ? Toute cette histoire avec Emma n’était qu’une expérience curieuse, rien de plus ?? Mais on va où là : on est carrément à l’opposé du message de l’œuvre de Maroh….non mais allo quoi ?!! (oui je sais : cette référence est navrante d’incultisme, mais je me mets au niveau de Kechiche). Côté acteurs bin on va juste parler des deux principales puisqu’on ne voit qu’elles à l’écran : tout d’abord je ne comprend pas pourquoi on a pas choisi de vraies adolescentes pour incarner Clémentine (oui : le prénom Adèle m’emmerde) et Emma car soyons francs, si Léa Seydoux arrive à nous faire croire à une étudiante en art, Adèle Exarchopoulos est décidément trop vieille pour incarner une jeune fille en première Littéraire ! (à quand Emmanuelle Riva dans l’adaptation de Yoko Tsuno ?). Et puis Léa Seydoux, qui est pourtant bonne actrice, voit son personnage d’Emma très diminué dans l’histoire par rapport à son modèle et se contente de quelques lignes de dialogues dont certaines sont même navrantes (quand Emma demande à Clémentine de partir, jamais une grossièreté n’est utilisée dans la BD et on en a pas besoin pour ressentir toute la colère d’Emma, alors qu’ici les mots « pute » et « traînée » sont balancés jusqu’à l'overdose…pour Kechiche la vulgarité est le seul moyen d’exprimer la colère ?...faut vraiment prendre des leçons mon pote…) ; mais le pompon revient à « LA » star du film : Adèle Exarchopoulos. Quel foin on fait sur cette actrice et sa soi-disante prestation magnifique…mais soyons sérieux : elle affiche toujours la même tronche, sorte de mélange entre un cocker battu et un drogué qui regarde devant lui bouche bée. Adèle fait nous la compassion : gueule de cocker battu junkie…la mélancolie : gueule de cocker battu junkie…le doute : gueule de cocker battu junkie…la colère : gueule de cocker battu junkie..qui hausse la voix ! ….et la tristesse : gueule de cocker battu junkie avec de la morve plein la bouche ! Même Sandra Bullock ou Diane Kruger qui comptent parmi les actrices les plus insignifiantes du moment a plus de charisme que Mlle Exarchopoulos...et même Marine Vacth aurait été meilleure, c’est pour dire !! Alors pourquoi ce premier rôle ? En plus on oublie le prénom de l’héroïne de base pour garder le sien et on le case dans le titre du film ??!! Est-elle la maîtresse actuelle de Mr Kechiche (ou l’aurait-il bien voulu ?). C’est à n’y rien comprendre et il aurait encore mieux fallu prendre une totale inconnue. En plus, lors de scènes n’ayant pas lieu d’être, Kechiche fait dire à son personnage des choses aberrantes de stupidité lui faisant perdre toute crédibilité : une fille en L qui ne connaît que Picasso comme peintre, qui croit que l'huître est un crustacé et qui donne des exemples de réalisateurs comme Stanley Kubrick sans arriver à nommer un de leurs films (Inculte va !!!).
    Bref, si on oublie sa durée supra exagérée (toutes ces longueurs inutiles…le film aurait pu tenir en 1h45/2h !), "La Vie d'Adèle" peut être un bon film aux yeux de personnes non cinéphiles, non exigeantes ou n’allant que très rarement au ciné mais, comparé à son modèle d’origine, se plante totalement dans son message. D’ailleurs je comprends mieux pour Kechiche n’a même pas mentionné Julie Maroh lors de la remise de sa Palme…et aussi pourquoi Holy Motors ne l’a pas gagnée : il y avait encore plus nul cette année !! Alors pour tous ceux qui ont aimé la BD, fuyez cet insulte visuelle ; pour ceux qui ont aimé le film, lisez la BD pour vous rendre compte de la chose (et surtout parce qu’elle est 1000 fois mieux que le film) et regardez "Philadelphia" pour voir une vrai film émouvant et intelligent sur l'homosexualité. Pour ma part, encore une Palme d’Or de la honte…enfin c’est pas la première, et certainement pas la dernière !!
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