Genres illustrés par ce "Live by Night" ? Annoncés : "thriller, action, policier".... Cherchons donc... Presque 2 heures 10 durant, personnellement pas trouvé la moindre raison de "frémir" (enjeux, suspense, angoisse, etc. : inconnus au bataillon) - pas le moindre début d'horripilation d'angoisse par muscle ad hoc (mais une horripilation constante, au figuré, eu égard aux "boum-boum" répétés par armes à feu - ça flingue dans tous les coins, et tombe comme des mouches). "Action" ? Voir remarque supra - doit en l'espèce prétendre à illustration par les fusillades pléthoriques : plutôt court.... Quant au "policier", il y a en effet quelques policiers, puisque c'est une saga de malfrat(s), mais de "genre" illustré, digne de ce nom, point ! Ben Affleck n'est pas plus inspiré (et inspirant) devant la caméra (en anti-héros) que derrière, à la mise en scène - comme, hélas, en général à cet égard ("Gone, Baby gone" mis à part) : raide comme la justice (si j'ose cet oxymore, eu égard au personnage), mâchoire bloquée... et franchement, il n'a pas une tête à chapeau..... Cette affaire de "révolté" (après les horreurs de 14-18 - enfin, de 17-18, puisque les "La Fayette, nous voilà" c'est au printemps 17 qu'ils débarquent en France) devenant truand (quand élevé par un père haut-gradé dans la police bostonienne - un effet de contraste d'ailleurs peu exploité) est totalement alambiquée, inutilement "enrichie" par du "sous-texte" (surtout avec la transplantation en Floride), vaseuse, oiseuse.... et d'un ennui mortel à suivre. Un vrai ratage ! Du coup, on en oublie même le seul aspect positif de ce pauvre film : le remarquable travail des costumiers, décorateurs et accessoiristes, recréant parfaitement la prohibition et la "crise" des années 20 aux E-U (grâce à un budget généreux, il est vrai).