Outre la mise en scène très référentielle de "Tom à la ferme" (on pense forcément à Martine) ce film-ornement, qui ne s'excuse jamais de son scénario pouvant tenir sur un ticket de métro, montre à quel point on peut aller vite et faire bien!
Thriller plutôt déstabilisant. La mise en scène et le scénario de Dolan sont ingénieux. On passe de la peur au réconfort en quelques scènes. Je me suis pris quelques gifles, aussi... Alors, suis je aussi maso que Tom ? car j'ai aimé être prise au piège dans cette campagne boueuse, dans cette famille décomposée. La mère et le frère sont surprenants et effrayants. J'ai adoré Lyse Roy, dans son rôle de mère, a un jeu incroyable (notamment dans la scène, dans le salon , où elle s'interroge jusqu'à devenir écarlate). Ce serait dommage de rater ce film.
Après avoir longtemps entendu parler de Dolan, la plupart du temps en termes pas très élogieux, je me lance dans ce Tom à la Ferme qui apparemment serait différent de ce qu'il a pu offrir avant. Et je dois dire que je ne sais que penser .... Etrange, malsain, dérangeant mais aussi brouillon puisque je n'ai pas tout capté, notamment la fin avec ce plan du visage d'un homme dont on parle brièvement au comptoir d'un bar.... que Signifie ce plan???? J'ai peur de ne pas avoir saisi où Dolan voulait m'amener, ce qu'il voulait me faire penser.... Mis à part cet aspect, j'ai bien accroché sur la mise en scène, l'ambiance glauque et inquiétante qui s'en dégageait ainsi que l'interprétation de Dolan mais aussi de la mère et du fils, plus que flippant! Un film que j'ai hâte de revoir puisque j'y pense depuis ma séance....
Tom vient de perdre son ami à Montréal .il décide d'aller voir la mère de celui-ci .Elle possède une exploitation fermière .elle a perdu son mari.....A partir de là le décor est planté et les tensions montent... Bien joué bien réalisé Bravo !
Nolan prouve non seulement qu’il est un excellent réalisateur mais aussi un comédien hors pair. Parvenir à une telle maturité dans la mise en scène, c’est un exploit. Tout est parfaitement maîtrisé : depuis le scénario jusqu’aux émotions en passant par les conditions météo. C’est un film qui à l’image d'une chape de nuages qui pèse sur cette campagne boueuse, nous étreint. On en sort asphyxié.
Un film très glauque avec de sacrées longueurs qui se tiendrait un peu mais sans aboutissants. Dommage, on n'arrive jamais à vraiment accrocher, pas assez crédible dans le comportement du héros. A voir si vous aimez le glauque, à éviter sinon.
Le génie du film vient du fait que Nolan a dissocié le fond et la forme qui lui est habituellement relié : il traite de l'homophobie, généralement traité sous la forme de film social, en utilisant la forme du thriller et le mélange est détonant, efficace, drôle et émouvant. La scène d'ouverture du film, où des champs sont filmés avec une musique kitsch à plein volume produit un effet boeuf. Le pétage de câble de la mère lors de la rencontre de la "petite copine" ou le rire suite au descriptif sexuel crèent un malaise jouissif. Nolan semble maitriser cet art du décalage ingénieux et véhicule d'émotions, comme spoiler: la scène de tango entre hommes dans la grange avec révélations , tout comme le rythme sonore et auditif : alternance de musique à plein volumes et de silence plein de tension. Ce petit génie du cinéma utilise des références à foison (je n'en ai sans doute repéré qu'un petit tiers) mais pour les détourner et créer son propre style : on n'a pas besoin d'avoir les références pour profiter du spectacle. Bref, un petit bijou !
Claustrophobe et oppressant au possible, Tom à la ferme se révèle être une œuvre complexe, et dévoile une facette encore inconnue du talent de Xavier Dolan.
Bien qu'étant un bon exercice de style, ce Tom à la ferme ne mérite cependant pas la pluie d'éloges dont il a fait l'objet, certains même n'hésitant pas à le comparer à du Hitchcock. Loin, bien loin de ses trois quasi-chefs-d'oeuvre précédents, Xavier Dolan semble s'être offert une petite récréation sous la forme d'un film de genre, lui-même ayant déclaré dans une interview l'avoir réalisé très rapidement. L'ensemble est bancal, offrant pas mal de surplace mais aussi quelques moments intenses, en particulier lorsqu'il s'agit de traiter de l'ambiguïté qui règne entre Tom et le frère de son défunt amant. Mais le souci majeur est que, malgré les thèmes traités, aucune réelle émotion ne semble affleurer à la surface du film, tant Dolan paraît avoir voulu maîtriser absolument tout, de manière froide et scolaire (malgré le fait qu'il n'y ait presque plus rien ici des éclats esthétiques auxquels il nous avait habitués). Sans compter que le moment paroxystique tant attendu de ce prétendu thriller n'arrive en fin de compte jamais. Finalement, on peut se dire que, venant du petit génie québécois du 7ème Art, ce film est décevant, mais aurait pu paraître bien plus accompli s'il avait émané d'un réalisateur un peu plus lambda...
Pas convaincu par la bande d'annonce et ayant reçu de mauvais échos, j'y allais plutôt à reculons, craignant d’être rapidement gagné par l'ennui. Et bien, encore une fois, Dolan m'a totalement conquise avec ce film qui s'inscrit dans un genre différent tout en reprenant les thèmes chers à son réalisateur à savoir l'homosexualité, le désir, la sensualité et l'amour à sens unique. La photographie du film est magnifique, tous les plans sont impeccables, les dialogues incisifs, et le scénario est, je trouve, passionnant. Je me suis totalement laissée emporter par ce jeu d'attirance et de manipulation entre Tom et Francis, qui pourrait se résumer à la scène du tango... vraiment un très grand réalisateur, qui ne ressemble à personne d'autre et qui me bouleverse à chaque fois. A voir
Film d'atmosphère, de suspense même pour dénoncer l'homophobie, les préjugés, l'intolérance... Bien sûr on pense a Hitchcock, et ce des les premières images, mais Xavier Dolan s'émancipe rapidement du maître pour retrouver son style et nous offrir un film nerveux, malin, généreux ... Je le conseille grande
Tom se rend à la ferme de son mec, récemment décédé et se rend compte que celui-ci n'a jamais parlé de lui, ni de son homosexualité... Sauf à son frère, un vilain bonhomme homophobe. Une ambiance pesante pour ce petit trip à la ferme de Xavier Dolan qui n'est pas sans rappeler le Calvaire du Du Welz. Jolie maîtrise, mais quelques lacunes scénaristiques (et encore, hein... C'est pas si grave) A 25 ans et plusieurs long-métrages, on ne peut qu'attendre la suite avec impatience.