Mon compte
    La Vérité
    Note moyenne
    4,4
    1600 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Vérité ?

    123 critiques spectateurs

    5
    36 critiques
    4
    59 critiques
    3
    25 critiques
    2
    2 critiques
    1
    0 critique
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 décembre 2017
    La vérité, c’est que BB n’a jamais été aussi désirable qu’en Dominique Marceau. Tout mâle assis dans la salle de cinéma avec moindrement un peu de charme aurait pu connaître le sort de Gilbert Tellier. Le drame avec Brigitte Bardot, c’est qu’on met en scène le symbole avant le personnage. Certains ont eu la gentillesse de relever ses talents de tragédienne dans ce film. Accordons-lui quelques moments plus convaincants, mais les larmes sont de toute évidence celles des maquilleurs. Sami Frey est tout aussi limité et inégal. Pour sa part, Marie-José Nat démontre de réels talents d’actrice. Le meilleur en fait se passe au tribunal. Les avocats ont de l’aplomb et l’ambiance de la cour, pleine à craquer, est justement orchestrée. Le récit démontre bien que nous ne sommes qu’à la sortie de l’ère judéo chrétienne et que les préjugés sont encore très féroces envers ceux qui cherchent à s’en libérer. La crise sociétale qui se pointe est illustrée ici par la guerre relationnelle tumultueuse que se livrent les deux sœurs aux profils psychologiques bien différents. Issues d’une famille des plus rigides, l’une rentre parfaitement dans les rangs, l’autre les rompt avec une désinvolture à faire retrousser les soutanes. À la fin de la première journée des audiences, Dominique Marceau renverse les rôles. C’est elle qui accuse. On coupe court à son cri du cœur contre l’incompréhension et l’hypocrisie en l’expulsant de la cour. C’est par son absence et l’annonce de sa mort le lendemain matin qu’elle réussit à se faire entendre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2014
    L'un des derniers films de Henri-Georges Clouzot, metteur en scène à qui l'on doit des grands films devenus des classiques tels que "Le salaire de la peur" ou "Quai des Orfèvres" et il nous livre avec "La vérité", un film de procès où l'on suit une femme que tout accuse, essayer de se défendre d'une accusation de meurtre avec préméditation de son amant tout en suivant les péripéties qui l'ont amenées ici. Tout d'abord, c'est assez fluide, on commence au procès et l'histoire est raconté à travers plusieurs flash-back. Clouzot arrive a nous passionner par ce récit, et ce grâce à plusieurs raisons. "La vérité" bénéficie d'une écriture de grande qualité, que ce soit l'histoire en elle-même, la manière de la raconter, les rebondissements souvent bien pensées ou encore ses réflexions notamment sur les mœurs sociaux ou la capacité de jugements mais aussi les personnages. En effet, que ce soit Dominique, l'accusée que tout accuse et dont l'altitude souvent oisives, provocante ou sensuelle s'avère passionnant, tout comme ses liens que ce soit avec sa soeur au caractère diamétralement opposé ou Louis, son amour, possessif, jaloux et tendus. Les autres personnages sont tout aussi réussi et aucun n'est laisse au hasard, que ce soit les amis ou les juges (notamment l'avocat de l'accusation, qui ne lâche décidément rien). Les dialogues sont aussi bien réussi, naturel lorsque l'histoire est raconté, parfois vulgaire et dans un langage jeune puis plus soutenu au tribunal. Clouzot maintient le suspense de bout en bout et sait faire monter la pression lorsqu'il le faut, notamment dans les 15/20 dernières minutes. En plus de ne pas manquer d'humours, de charmes, d'intelligence et de fraicheurs, il arrive à donner une intensité dramatique à son récit. La réalisation de Clouzot est sublime, sa belle mise en scène est superbe et sa maitrise technique impeccable, que ce soit à travers ses plans, ses cadres... La photographie en noir et blanc est superbe. Le casting est plus qu'impeccable, du plus petit au plus grand rôle tout est parfait et chaque acteur arrive à rendre son personnage crédible et l'attachement n'en est que plus fort. Brigitte Bardot, parfois énervante trouve là son plus beau rôle et donne une vraie crédibilité à son personnage, tour à tour sensuelle, charmante, touchante et finalement fascinante et passionnante, Sami Frey est extraordinaire toujours juste et jamais trop théâtrale et les autres interprétations à l'image de Charles Vanel mais surtout Paul Meurisse dans les rôles des avocats sont irréprochables. Une très grande réussite, brillant dans le fond comme dans la forme et parfois sensuelle, provoquant, drôle, intense ou touchant mais surtout passionnant et captivant de bout en bout.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    514 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2014
    Il ne faut pas bouder son plaisir même si les mentalités ont changé et qu'un tel procès n'aurait aujourd'hui aucune vraisemblance donc aucune raison d'exister. Ce film est extrêmement fort, on en sort k o à cause principalement des propos percutants de Meurisse et de Vanel. Ce n'est qu'en reprenant nos esprits que les critiques se font jour. Durant deux heures Brigitte Bardot nous tient sous son charme, c'est pour moi son rôle le plus complet qui lui permet de montrer toutes les facettes de son talent. Son personnage est intéressant , le contexte veut qu'on la prenne pour une ''moins que rien'' alors que les images la décrivent comme une jeune fille sincère, écervelée certes mais ne méritant pas de telles humiliations pour en fait des ''enfantillages''. Sami Frey est excellent mais c'est Vanel qui force notre admiration grâce à un jeu plus nuancé que l'avocat de la victime. Il est plaisant de retrouver de nombreux jeunes acteurs qui deviendront célèbre et d'admirer par exemple la tête de Jackie Sardou en concierge aussi vaniteuse que stupide. Couzot aime forcer les notes, c'est ce que le public de son vivant a tant aimé. Il ne s'occupe de rien d'autre, la confrontation finale au tribunal entre Dominique et sa soeur est une des séquences les plus caractéristiques de son cinéma.
    selenie
    selenie

    5 419 abonnés 6 013 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2014
    Clouzot a eu l'idée du film après s'être rendu à plusieurs Cour d'Assise et surtout en s'inspirant de l'affaire Pauline Dubuisson... Comme à son habitude un gros casting solide et expérimenté interprète son film avec en prime une Brigitte Bardot qui asseoit définitivement son statut de réelle bonne actrice ; après des années de rôles comiques et cruches elle avait déjà fait ses preuves dans "En cas de malheur" (1958) de Claude Autant-Lara mais c'est bien Clouzot qui lui offre son meilleur rôle... "La Vérite" est également, sans doute, le meilleur film judiciaire du cinéma français. Le scénario (de Clouzot lui-même) est d'une précision de tous les instants, décryptant le fonctionnement de la machine procédurale et en usant du flash-back comme la preuve irréfutable qui conduit le spectateur dans les méandres du procès. Ces méandres dont les joutes verbales entre Paul Meurisse et Charles Vanel sont les sommets dont il faut saluer les dialogues ; ils n'ont rien à envier aux diatribes des tribunaux. Clouzot construit son film de façon diabolique (oui facile celle-ci !), finalement l'ironie de fond n'a d'égal que le cynisme d'une justice où l'avocat reste un simple fournisseur de service. Les Etats-Unis ont leur "12 hommes en colère" mais nous on a "La Vérité", un chef d'oeuvre.
    Akamaru
    Akamaru

    2 792 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2014
    En découvrant le cinéma d'Henri-Georges Clouzot,on a l'impression que celui-ci ne vieillira jamais,tant le ton y est toujours moderne,sarcastique et lucide. En toute logique,découvrir "La Vérité"(1960) est un immense bonheur. Sur la forme,il s'agit d'un film de procès,d'une précision diabolique,chaque élément étant étayé par une explication fondée. Sur le fond,Clouzot est extrêmement critique,à la fois envers le fonctionnement partial de justice française,et envers les mœurs français de l'époque qui ne pouvaient supporter les envies d'indépendance démonstratives d'une jeune femme. Passionnant. Brigitte Bardot a été le sex-symbol absolu des années 60. Femme de tête,d'une beauté renversante,libre,aguicheuse, sensuelle,amoureuse. Ce dernier adjectif est celui qui lui convient le mieux,tant elle fut portée par ses envies du moment. Le rôle de Dominique Marceau,c'est celui de sa carrière. Il suffit de la voir faire une plaidoirie émouvante au tribunal ou se taillader les bras pour comprendre qu'elle était aussi une grande actrice. Clouzot la poussa à bout dans cette histoire de passion amoureuse non partagée (elle tenta même de se suicider réellement) mais le résultat est parfait. La construction du film est remarquable,et dévoile ses enjeux au fur et à mesure des flash-backs. Formidables compositions des avocats Paul Meurisse et Charles Vanel passant leur temps à se contredire. Grand film.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2014
    "La Vérité" de Henri-Georges Clouzot, sorti en 1960, raconte l'affaire du meurtre passionnel de Gilbert Tellier (Sami Frey), son ancienne amante (Brigitte Bardot) est la première accusée lors du procès où tout les morceaux vont progressivement se dévoiler. Ce film oscille entre le huit clôt judiciaire du tribunal et le récit de l'affaire mis en images par séquences interposées. En premier lieu il faut saluer la mise en scène qui est fabuleuse, jamais autant Bardot n'a été mise en valeur, jouant ici un personnage plus complexe voir torturé, autant désirable que machiavélique, elle est extraordinaire ! Globalement le reste du casting est également de qualité, petit plus pour l'interprétation magistrale de Paul Meurisse, dans le rôle de l'avocat de la partie civile. La réalisation de Clouzot est impeccable, très maîtrisée techniquement, la précision des plans de coupe est presque diabolique, tout y est strict et méticuleux. Le scénario est très bon et extrêmement bien ficelé, l'histoire nous accroche très vite et ne nous lâche à aucun moment et monte même crescendo pour un final tonitruant, un véritable récital dramatique, d'une grande intensité. "La Vérité" est un excellent Clouzot, ainsi qu'un grand et beau moment de cinéma.
    ghyom
    ghyom

    69 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2014
    Remarquablement écrit et réalisé, Clouzot nous offre dans ce film l'opposition de la jeunesse éprise de liberté des années 50/60 symbolisée par Dominique Marceau (Brigitte Bardot) et de la bourgeoisie bien pensante (l'assistance du tribunal). La première partie du film est à ce titre très intéressante et moque cette bienpensance en filmant les réactions outrées de la salle lorsque l'avocat général (Paul Merisse) évoque les mœurs "dissolues" de l'accusée et cite Simone de Beauvoir comme une lecture "graveleuse". On assiste aussi à une parodie de tribunal notamment lorsque l'un après l'autre, l'avocat de la défense et l'avocat général se reprochent de ne pas lire en entier les conclusions du médecin après la 1ère tentative de suicide de Dominique et donnant ainsi des interprétations à chaque fois en faveur de l'un ou de l'autre. Clouzot adresse ici une critique assez cynique du fonctionnement de la justice. Bref, au fur et à mesure du procès, les questions des avocats permettent de retracer l'histoire de Dominique Marceau de son départ de Rennes au meurtre de son amant. La fin du film démontre très clairement qu'il ne s'agit pas tant d'une instruction pour meurtre mais bel et bien de la condamnation par la société du comportement de Dominique Marceau. A ce titre qui choisir de mieux que Brigitte Bardot dont l'image est déjà sulfureuse suite notamment à "Et Dieu... créa la femme" ? Elle qui incarne cette légèreté et cette sensualité ? Oui mais, je ne suis pas fan de Bardot. Sex symbol ultra sensuel elle l'est à n'en pas douter, mais en tant qu'actrice ça reste très moyen dès qu'il s'agit de jouer autre chose que l'aguicheuse. Ainsi elle est rarement crédible dans sa naïveté, sa colère ou sa douleur, surtout que son partenaire à l'écran est lui toujours juste : impeccable Sami Frey.
    En résumé La Vérité est un très bon film, magnifiquement écrit et filmé, révélateur d'une époque qui, par le choix de son actrice principale, gagne en portée symbolique ce qu'il perd en qualité de jeu.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 801 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    Bon ça fait quelques temps que j'ai ce film et là envie soudaine de le voir... J'aime beaucoup les films de procès, avec une pensée toute particulière pour Autopsie d'un meurtre et celui-ci ne déroge pas à la règle. Alors on est très loin du film de Preminger, d'ailleurs le film me laisse un goût en bouche que je ne saurai définir...

    En fait dès le début alors même qu'on présente Bardot comme une tueuse immédiatement je me suis pris d'empathie pour elle, je sais pas, ça se sentait qu'elle n'avait rien fait de "mal", ou du moins qu'elle n'était pas le monstre décrit. Alors forcément la pudibonderie la cour aide à apprécier le personnage qui veut juste vivre, c'est-à-dire être libre, aimer sans se faire emmerder. On voit d'ailleurs quelques petites piques à l'ordre moral établi qui sont plutôt ben senties. On sent que le film date d'avant mai 68. Et du coup forcément je regarde le film avec mon oeil de type qui vit en 2015 et forcément tout ce que fait Bardot ne semble pas choquant... (alors est-ce-qu'on peut le déplorer, c'est un autre sujet).

    Cependant je comprends totalement ce désir de liberté de Bardot, cette envie d'aller dans la Capitale, de vivre un peu ici et là, de fréquenter des gens parfois peu fréquentables, de sortir, etc.

    Et tu sens qu'elle ne ment pas, tu sens qu'elle est trop vraie pour mentir que c'est un être uniquement composée de désirs et d'émotions.

    Bref je me suis totalement attaché au personnage, sans pour autant qu'il ne m'émeuve réellement, bien qu'il est ait des scènes vraiment très belles, notamment sur la fin.

    Mais outre le portrait de Bardot il y a cette réflexion sur le système judiciaire, ces avocats qui se respectent beaucoup avant les plaidoiries et qui s'écharpent pendant avant de repartir du tribunal ensemble... Et pourtant tous les deux semblent sincères en attaquant et en défendant l'accusée. Quelque part ça m'a mis un peu mal à l'aise, tout ceci et c'est sans doute la thèse du film n'est qu'une tartufferie, une vaste farce où finalement on n'a aucune véritable preuve pour ou contre Bardot (enfin j'entends les preuves de ses moeurs) on a juste des témoignages et que tout ceci ne serait être finalement que le procès d'une génération par des anciens incapables de comprendre ou qui on oublié ce que c'est que d'être jeune et d'avoir envie d'être libre.

    Bref c'est très bien écrit, c'est très ambigüe, Bardot est réellement excellente, je ne l'ai pas vu dans beaucoup de films (le Mépris mais je ne suis pas certain de l'avoir vu ailleurs) et elle est aussi belle que naturelle qu'à fleur de peau. Et ça c'est beau parce que ça fonctionne totalement.

    Mais limite j'en aurai voulu plus, plus de scènes de procès où l'on voit la mascarade, mais aussi Bardot tendue comme un string, au bord des larmes n'en pouvant plus.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    69 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2014
    Un film moderne et habillement construit, alternant les scènes de procès et les flashbacks pour expliquer le geste désespéré d’une jeune femme abattant son ancien amant. A mon sens la prestation la plus convaincante de Brigitte Bardot sur grand écran, sans doute inspirée par le talent incroyable des acteurs lui donnant la réplique (Paul Meurisse et Charles Vanel en tête). Un très bon film de plus à mettre au crédit d'Henri-Georges Clouzot.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2010
    Ce chef d'oeuvre nous présente tant de choses nouvelles qu'il ne peut être considéré que une référence aussi bien pour ses contemporains que pour les générations suivantes. C'est en effet la première fois que le cinéma nous présente l'intérieur d'un palais de justice et l'organisation du procès qui s'y passe, mais aussi la première que Brigitte Bardot interprète un rôle dramatique, que beaucoup considéreront comme son meilleur. Mais la réelle révolution de ce film est narrative grâce à cette mise en scène permettant à la trame d'évoluer au fur et à mesure des témoignages et des plaidoiries. Un oscar du meilleur film étranger parfaitement mérité!
    AMCHI
    AMCHI

    5 019 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2011
    Il paraît que c'est l'une des meilleures prestations de Brigitte Bardot et je veux bien le croire même si j'ai vu peu de films avec elle pour faire la comparaison mais la peste qu'elle incarne et assez attachante et je comprends qu'elle fasse tourner la tête des hommes. La Vérité sait judicieusement se servir des flash-back pour nous faire découvrir le pourquoi d'un meurtre et on savoure les réparties entre les 2 avocats joués par Meurisse et Vanel. Un Clouzot passionnant de bout en bout et si les jeunes d'aujourd'hui regardaient ce film ils pourraient découvrir que les générations les ayant précédées n'étaient pas plus sages qu'eux.
    ClockworkLemon
    ClockworkLemon

    22 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2011
    "La vérité" est un de mes coups de cœur du cinéma français. Le scénario simple fait place à une mise en scène intelligente, troublante, façonnée par les mains d'un maître, Henri-Georges Clouzot. Bardot y a le rôle de sa vie, peut être même au delà du "Mépris". Frey endosse les épaules d'un jeune premier cynique. Visionnaire, surement par le scénario, par son aspect portant sur l'émancipation d'une jeunesse désabusée. Dominique Marceau est un peu le personnage symbole de la jeune femme provocante, en quête d'amour mais aux mœurs légères. Elle trompe celui qu'elle prétend aimer, elle finit dépressive, tente de se suicider mais le tue après une violente altercation... S'en suit le procès, et la mort de la jeune Dominique... Et il fallait bien sûr la plus grande "sex symbol" de cette période pour l'incarner, Bardot. C'est classique mais c'est magistral. Esthétiquement sans reproche, doté d'un scénario solide et mettant en scène de très grands acteurs, un mot sur Paul Meurisse, magistral, procurant de réels moments d'émotion, "La vérité", au titre percutant, s'impose avec aisance, avec une simplicité parfaite, comme un très grand film français. Pour moi, un des plus grands.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    47 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2015
    Le dixième long-métrage d'Henri-Georges Clouzot est l'un des premiers en France à proposer une mise en scène sous forme de flashbacks, à la manière de "Citizen Kane" par exemple.
    En effet, "La vérité" (1960) est un film de prétoire, on suit le procès pour meurtre de Dominique Marceau (Brigitte Bardot, dans l'un de ses rares rôles dramatiques), entrecoupé de séquences racontant son existence passée, qui tentent d'expliquer comment on en est arrivé là.
    On remarque que les scènes tournées au tribunal sont très statiques (plans fixes, champs/contrechamps), par contraste avec les flashbacks, dans lesquels Clouzot fait étalage de la virtuosité et de l'inventivité de sa mise en scène. On assiste ainsi à l'opposition entre une France petite bourgeoise corsetée, figée dans ses certitudes et sa morale hypocrite, et la jeune génération certes oisive et désabusée, mais vivante, traversée par le désir de s'amuser et de s'affranchir de valeurs dépassées et contraignantes.
    Le procès de la jeune femme est surtout celui de son mode de vie : on tolère très mal à l'époque les aspirations à l'indépendance, à la liberté et à la jouissance (sexuelle, mais pas uniquement) de la gent féminine.
    L'écriture souligne superbement la vitalité de cette jeune génération, qui dispose de son propre langage, fleuri et novateur (gros travail sur les dialogues, où l'argot est omniprésent, même si justement il peut paraître terriblement daté à nos oreilles actuelles!).
    Dans "La vérité", Clouzot n'épargne pas non plus le système judiciaire français, qui apparaît partial et sclérosé, consanguin dans la façon dont les deux avocats, ennemis le temps du procès, conversent juste après dans une indifférence abjecte face à cette jeune vie détruite.
    Un mot pour finir sur l'interprétation, globalement très bonne (Sami Frey, Louis Seigner, Meurisse et Vanel...), même si la prestation de BB est plus controversée (encourageante mais imparfaite). Sa présence au casting s'imposait avant tout par le symbole qu'elle représentait alors.
    Le seul reproche que je ferais à "La vérité", c'est sa dimension manichéenne, même si la nature même de cette charge pamphlétaire le nécessitait sans doute.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 732 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Un drame passionnel intense, à surtout retenir pour la qualité de la prestation de ses acteurs, surtout BB bluffante et inoubliable, à qui Clouzot offre là un de ses plus grands rôles.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2009
    Clouzot accouche d'un film magnifique. Le plaidoyer est passionnant.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top