De quoi ça parle ?
Ça y est, il a 40 ans. Et le constat est amer :
À force de non-choix et de ne jamais réellement se prendre en main, il se retrouve encore et encore à la même place, en galère de thunes, sans copine et sans travail. Un énième retour à la case départ qui va enfin le motiver à réagir, à se prendre en main et à écouter quelqu’un d’autre que la voix dans sa tête.

C’est avec qui ?
Bref, c’est Kyan Khojandi. Et Kyan Khojandi, c’est Bref. L’acteur humoriste reprend donc du service avec cette saison 2 en reprenant le rôle de ce héros pas vraiment chanceux dans la vie. Et même s’il a perdu quelques cheveux en 10 ans, il a toujours son cercle proche, que ce soit ses meilleurs potes joués par Mikael Alwali (Ben) et Baptiste Lecaplain (Baptiste), ou ses ex campées par Alice David (Sarah) et Bérengère Krief.
Kojhandi s’entoure également de la nouvelle scène française, avec des talents qui ont émergé ces dernières années, comme Laura Felpin, qui tient un rôle important. Jean-Paul Rouve, Carlito, Xavier Lacaille ou encore la youtubeuse Maghla sont parmi les guests qui ont été annoncés. Mais il y a encore bien des surprises à découvrir dans les 6 épisodes.
Bref, c’est une réussite totale
On ne va pas y aller par quatre chemins, bref.2 est la série que l’on attendait en 2025 (mais sans savoir qu’on en avait besoin). Kyan Khojandi et Navo ont eu le temps de maturer leurs idées en 10 ans et cela se ressent : les 6 épisodes de la saison 2 débordent d’idées, qu’elles soient scénaristiques ou visuelles. Et la qualité va en s’améliorant.
Il faut être honnête : le premier épisode est assez déstabilisant. Il faut s’habituer au changement de format, qui passe de 2 minutes à 30 minutes. Même si on retrouve la patte de Bref avec sa voix-off et certaines scènes ultra découpées, d’autres sont plus longues. Parfois trop. Les scénaristes semblent jouer la montre pour pouvoir atteindre la longueur demandée par Disney+ (pour pouvoir exporter la série à l’international) et le rythme en pâtit parfois.

Bref, vous allez être émus
Mais nos doutes sont vite dissipés à l’épisode 2, qui vient nous cueillir au moment où on ne s’y attendait pas. Oui bref.2 va vous faire sourire, rire parfois, mais vous émouvoir aussi, beaucoup. On est là face à un homme de 40 ans, un brin looser, qui va faire le bilan de sa vie. Et ce bilan, c’est celui que l’on peut tous se faire à un certain âge. La série a ce quelque chose d'universel qui va pouvoir plaire à tout le monde. Que vous ayez vu la première saison il y a 14 ans ou non. Oui, vous passerez à côté de quelques blagues, mais ce n’est pas le plus important.
Pour ne laisser personne sur le bord de la route, et notamment les plus jeunes qui ne connaissent pas forcément Bref, l’équipe a aussi pensé à placer par-ci et par-là des Youtubeurs appréciés par la jeune génération (mention spéciale à Seb La Frite et à Djilsi qui jouent des pseudo Orelsan et Gringe). Il y a tellement de guests et de références cachées dans bref.2 qu’il ne faut pas cligner des yeux pour les rater. Et s’en est presque jouissif.
Kyan Khojandi et son équipe ont monté le niveau d’un cran avec cette saison 2, grâce au budget alloué par Disney+. Visuellement surtout. On pense notamment à cet épisode 3, où lui et sa famille se retrouvent plongés dans un jeu vidéo. Ou à cette métaphore filée sur une voiture que l'on construit en couple. Il y a plus de décors et plus de liberté dans la mise en scène, ce qui permet à la forme de servir le fond. Et inversement.
La plateforme aux grandes oreilles a en tout cas frappé un grand coup avec bref.2 et on espère désormais qu’une chose : ne pas avoir à attendre 14 ans supplémentaire pour voir la suite.